En novembre on profite pleinement des fruits de saison, à savoir surtout la kaki (柿) et les mandarines (みかん). Elles sont particulièrement bonnes cette année et quand on a l’opportunité d’en recevoir gratuitement ou d’expérimenter la cueillette de mandarines, appelée mikan gari (みかん狩り🍊), c’est un vrai plaisir gustatif tous les matins pour un plein de vitamines !
En novembre, la lune était particulièrement belle à admirer. Qui plus est, une éclipse lunaire (月食) s’est produite le soir du 8 novembre. Chanceux au Japon, pour beaucoup, le ciel était entièrement dégagé, permettant de profiter pleinement du spectacle.
Puis pendant qu’en France on profite du jour férié du 11 novembre, au Japon le même jour c’est le Pocky Day (ポッキーの日) ! Pourquoi ? Parce qu’en chiffres, cela s’écrit 11/11 et que le chiffre 1 rappelle tout simplement les célèbres bâtonnets au chocolat que nous distinguons sous le nom de Mikado ! Les Japonais ne font pas que manger des Pocky pour marquer ce jour mais font tout et n’importe quoi avec les Pocky et partagent leur célébration sur les réseaux sociaux.
Novembre fait la transition entre les évènements d’octobre et ceux de décembre. À peine le mois commencé, les décos d’Halloween sont rangées au placard et celles de Noël sont déjà de sortie ! Vers le milieu du mois, les illuminations débutent dans divers endroits populaires du pays : Universal Studios Japan, Ropponghi Hills, la tour Tokyo Skytree, l’avenue Midosuji à Osaka… Un jeu de son et de lumières qui nous rendent davantage impatients de profiter des fêtes de fin d’année.
C’est donc aussi la période idéale pour aller voir les jeux de sons et lumières artistiques de teamLab dans le jardin botanique du parc Nagai (長居植物園), situé au sud d’Osaka. Ouvert depuis le 29 juillet 2022, les visiteurs peuvent s’offrir ce spectacle tous les soirs d’hiver, pour explorer et découvrir comment la nature peut devenir un art. teamLab transforme le jardin en un espace d’art où le passé, le présent et le futur se croisent, changeant de manière interactive sous l’influence des êtres vivants et de l’environnement. Les visiteurs deviennent une partie des œuvres d’art avec la nature. Un spectacle grandiose de couleurs sans limite !
teamLab Botanical Garden (チームラボボタニカルガーデン) Lieu : Nagai Botanical Garden, Osaka (大阪長居植物園) Horaires : 18h00 à 21h30 de novembre à janvier Adresse : 1-23 Nagaikoen, Higashisumiyoshi-ku, Osaka (大阪市東住吉区長居公園1-23) Accès : Nagai Station (Midosuji Line, JR Hanwa Line) sortie 3 ou sortie est Tarifs : 1 600 ¥ Site internet : https://www.teamlab.art/e/botanicalgarden Facebook : team Lab | Instagram : @teamlab
On ne pouvait donc pas manquer l’arrivée du mois de décembre. D’autant plus que la météo était là pour nous le rappeler. Passage aux températures hivernales, le temps s’est rapidement refroidi ! Il peut faire doux en journée grâce au soleil mais une fois la nuit tombée, ce sont les dents qui commencent à claquer et le kotatsu (pour ceux qui en ont un) devient notre meilleur ami !
Les fêtes se rapprochent à grand pas et l’ambiance de Noël est présente un peu partout même si les Japonais ne le célèbrent pas de la même façon. Dans les magasins, les écoles et quelques foyers, sapins et guirlandes lumineuses sont de sortie. On termine l’année en bouclant les dernières tâches et on se prépare pour démarrer l’année à venir du bon pied. C’est aussi avec grande joie qu’on profite des fêtes de fin d’année en famille.
Comme je l’avais prédit (faut croire que j’ai vu le vent venir), novembre n’était clairement pas aussi festif que octobre. Même si j’ai eu droit à une fun célébration de mon anniversaire chez Eggs’n Things avec le staff venu chanter à notre table tout en jouant du ukulele.
Je pense que novembre est le mois de la poisse pour moi. Comme l’année dernière, ce n’était pas rose tous les jours. Difficile de garder le moral, et facile de plonger dans la déprime, surtout quand on se sent physiquement fatigué, submergé par le travail et avec aucune reconnaissance ni aucun soutien moral. Chose qui me rappelle que oui, même au bout de 7 ans passés ici, je reste une étrangère dans la société japonaise, au vue de nos différences culturelles et sociales. C’est dur d’y voir clair quand on est littéralement au fond du trou, de se rappeler, de se tourner vers ce qui nous maintient heureux et en vie. C’est encore une difficulté pour la personne sensible que je suis. Je dois croire en moi-même, relâcher la pression quand c’est nécessaire, penser simplement et observer les aspects positifs. Puis, ignorer les personnes toxiques pour lesquelles je me morfond ou me rabaisse trop souvent. Car justement, elles ne méritent pas que je me fasse autant de mal à cause d’elles. Vivre ma vie, vivre pour mes rêves. Rien de plus simple.
Heureusement il y a eu les vacances et les fêtes de fin d’année pour me rebooster et me détendre. Qui dit fêtes de fin d’année dit retour en France pour célébrer avec la famille ! Les mesures aux frontières s’étant assouplies et les restrictions étant moins sévères, rentrer en France s’est avéré bien plus facile et moins stressant que l’année dernière. Alors autant en profiter même si d’un autre côté au niveau des prix c’est une flambée phénoménale ! Vol avec une escale de 9 heures à l’aller et une durée bien plus longue que d’habitude en raison d’un itinéraire différent afin d’éviter de passer au dessus de la Russie pour le magnifique prix de 1 500 euros ! Ca fait bobo au porte-monnaie mais en contrepartie ce fut une petite virée à Hanoi et de très bonnes vacances en France durant lesquelles j’ai présenté ma famille et fait découvrir mon pays d’origine à mon petit ami. Nous avons passé de bons moments en famille et créé d’inoubliables souvenirs.
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Ainsi s’achève 2022. Elle n’a pas vraiment bien commencé mais la rencontre avec mon copain est sans doute la chose la plus belle et la plus inattendue qu’il me soit arrivée cette année. Cela a ouvert la porte de beaux voyages et de nouvelles expériences. Merci 2022 !
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C’est donc le dernier numéro de cette année 2022. Le premier article de 2023 sera sans doute le prochain numéro de Kimi no Nikki !
En ce 22 juin 2022, nous célébrons 7 ans de vie au Japon 🇯🇵 !
❛ Ne reporte pas ce jour, vis-le pleinement. ❜
Il y a tant d’émotions à ressentir et de belles expériences à vivre. Découvre la vie, comprends-la, sois fascinée par elle et laisse-la te surprendre. Ne reporte pas tes voyages, vis chacun d’eux à fond. Que ton sentiment de paix, qui avance à sa manière, éclaire ton chemin.
7 ans … Kimi était loin de s’imaginer qu’elle serait encore au Japon après 7 années ! Qu’est-ce qui aura changé par rapport à l’année dernière ? Nous allons le découvrir ensemble dans cet article !
Chaque année je finis par me répéter… Mais oui… Je ne peux m’empêcher de faire cette réflexion. « Je ne pensais pas arriver jusque là ! » Et pourtant si ! Je suis encore là, au Japon ! Cette année non plus n’a pas été évidente. Elle s’est même révélée un peu plus difficile par rapport à d’autres. Cela aurait bien pu me convaincre de définitivement laisser tomber le Japon, de me dire qu’il était peut être temps de rentrer finalement. Mais ces pensées négatives, en plus de cette saloperie de COVID-19 qui a eu un fort impact sur nos vies et qui m’a beaucoup touché personnellement, ont plus fait de l’ombre au reste qu’autre chose. Il suffisait de faire le point, de lâcher prise afin de pouvoir rallumer la lumière. Non, je peux dire que je suis toujours bien au Japon et que j’aime la vie dans ce pays !
Il y a des choses positives et négatives, des choses qui m’ennuient mais aussi d’autres qui me permettent de m’épanouir. Je me contente de rester optimiste et de me concentrer sur le positif, sans me prendre la tête avec de sombres pensées et des doutes. On a qu’une vie merde ! On a pas de temps ni d’énergie à gaspiller pour des choses ou des personnes toxiques qui n’en valent pas la peine ! Là, maintenant, je n’ai envie que d’une chose : profiter de la vie car on en a qu’une ! Maintenir une vie sociale et des activités pour garder un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Passer du temps avec les gens que j’aime, faire les choses que j’aime, découvrir à travers les voyages et les excursions, c’est ce qui me permet de me sentir bien aujourd’hui.
De ce fait, dans cet article des 7 ans, je me suis dit que ce serait intéressant que je liste les choses que je préfère au Japon et celles que je apprécie moins et pour lesquelles je préfèrerais parfois être en France !
🇯🇵 Pourquoi vivre au Japon c’est bien 🇯🇵
On se sent en sécurité !
Il n’y a pas de risque zéro bien sûr ! Et au Japon aussi il y a des crimes et des viols. Mais en 7 ans, il ne m’est jamais rien arrivé de grave ou je ne me suis jamais retrouvée dans une situation de grand danger.
C’est propre !
Pas de déchets, de mégots de cigarettes dans les rues pour la plupart des quartiers (cependant, évitez Shibuya ou Shinjuku un samedi soir…). Et il faut vraiment se trouver dans un coin paumé au fin fond de la nature japonaise pour tomber sur des toilettes sales, et encore pas mal d’entre elles sont propres et fournies en PQ !
La vie en général est cool !
Oui, honnêtement, si je retire le travail et le climat, la vie au Japon est tout simplement géniale ! Au bout de 7 ans, je me suis construite une vie agréable et convenable. J’ai ma routine, un travail, un bon confort, des activités. Je peux me faire plaisir régulièrement. Ce point fait entièrement la balance contre toutes les choses qui peuvent me déranger !
La gentilesse et la politesse des Japonais, notamment pour les services, est irréprochable.
Par contre je me suis un peu trop habituée à ça au point d’être devenue une cliente très exigeante et dès que quelqu’un se montre désagréable je peux très vite m’énerver et me plaindre… comme une bonne française !
La nourriture est bonne et il y a moyen de s’offrir de bons repas pour pas cher !
Bien sûr, des restaurants luxueux et gastronomiques, ça existe aussi ! Et quand on dit pas cher, ce n’est pas toujours de la nourriture très saine et équilibrée. Mais de temps en temps cela ne fait pas de mal et ça fait toujours un petit plaisir ! Que ce soit un ramen, un katsudon, un yakisoba, des sushis, un okonomiyaki, des douceurs au matcha, c’est toujours un immense plaisir gustatif ! Et à côté de ça les compotes, le pain et le fromage ne me manquent pas tant que ça !
Chaque jour est une nouvelle découverte culturelle, linguistique et humaine !
J’apprends un nouveau mot japonais tous les jours (que j’oublie une semaine après, soit…). Je m’enrichie davantage sur la culture japonaise grâce à mon travail et mes différents réseaux. Je découvre de nouveaux aspects du mode de vie au Japon avec les démarches administratives ou grâce aux Japonais de mon entourage. De nouvelles facettes de ma personnalité se révèlent à chaque nouveau voyage ou nouvelle découverte du pays. Chaque jour a sa nouvelle expérience !
On partage nos expériences avec d’autres expatriés venus du monde entier, certains en deviennent même nos meilleurs amis.
Se faire des vrais amis japonais reste très difficile. J’en ai très peu, mais ces amis-là, je sais que je peux compter sur eux ! En plus de mes amis français, indiens, vietnamiens, malaisiens… !
🇫🇷 Pourquoi vivre en France c’est bien 🇫🇷
Le climat est plus agréable!
Non, si il y a bien une chose que j’ai du mal à supporter au Japon, une des premières est le climat ! Un été humide, un automne avec des typhons, un hiver très sec et un printemps… Hum non à la limite le printemps reste la seule saison agréable au Japon, à condition que la météo ne soit pas trop capricieuse ! Le soleil se lève et se couche à des heures différentes, donnant l’impression qu’elles sont plus courtes. En France, on peut profiter de longues journées d’été notamment ! Ou alors au Japon, il faut se lever à 5 heures du matin…
On travaille de manière plus détendue et les relations sont plus humaines !
Je n’insinue pas que c’est le cas dans toutes les entreprises ni pour tous les types de jobs. J’ai quitté la France à 25 ans et à ce moment-là je n’avais eu qu’un CDI et des petites missions intérims… Mais de ce que j’ai pu en tirer entre mes expériences professionnelles en France et au Japon, en France on montre plus d’empathie, on est plus « humains », on donne son opinion pour proposer des solutions et évoluer. Alors qu’au Japon, on se contente de suivre les règles, les procédures sans réfléchir et on n’essaye jamais de faire les choses différement. En France, certains collègues sont devenus de vrais amis. Au Japon, mes collègues japonais restent des collègues et ça n’ira jamais plus loin. C’est aussi un peu le même ressenti concernant la santé. Dur de faire confiance à un médecin quand en plus il ne comprend pas notre langue ! Sans parler des prescriptions médicales à tout va parce que ce sont « les procédures à suivre » et qu’il faut s’en mettre pleins les poches, tout ça sans donner un réél avis au cas par cas.
Il y a plus de jours de congés !
Quand un pays comme le Japon est tellement génial et surprenant en voyage, en tant que résident, on aimerait avoir plus de temps libre pour en profiter !
La famille est à proximité !
Oui, malheureusement le Japon et la France se trouvent aux deux extrémités du globe. Au fil des années, des personnes qui nous sont chères nous quittent, nous laissant ce sentiment de regret. Le regret de ne pas avoir pu rentrer plus souvent au pays pour profiter de leurs derniers instants. La famille, les amis, des gens qui nous ont influencés, qui nous ont encouragés à sauter le pas de s’expatrier, sans qui nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui. Quand au Japon on vit sans montrer la moindre empathie, avec une hypocrisie involontaire et le tatemae qui empêchent de véritables relations humaines sincères et d’amitié, on aimerait que les gens qui nous comprennent soient auprès de nous.
On ne paye pas l’assurance maladie et les fruits / légumes un bras !
Puis les frais bancaires, les frais pour louer un appartement ou acheter une maison… Il y a parfois des choses à payer qui sont un peu abusives.
En tout cas, cela ne m’a pas empêché d’accomplir de belles choses, ce qui me rend d’autant plus heureuse et me convaint de rester encore un peu ! Faisons le bilan de cette année : – J’ai repris les cours de Japonais. – J’ai escaladé le Mont Fuji (富士山) pour la quatrième fois. Malheureusement je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout du circuit Gotemba. C’est pourquoi un mois après je refaisais le circuit Fujinomiya, où j’étais plus à l’aise. C’était aussi génial qu’il y a deux ans avec un magnifique lever de soleil ! – Je suis allée à Hakone (箱根). – Je suis allée à Universal Studios Japan (ユニバーサルスタジオジャパン) 9 fois grâce à mon pass annuel. J’ai bien profité de la collaboration temporaire (hélàs) avec Kimetsu no Yaiba (鬼滅の刃) que j’ai adorée. – Je me suis faite vacciner contre le COVID-19 et ai au total reçue trois doses. – Malgré le fait que ce soit toujours aussi difficile de travailler avec des Japonais, du moins ceux qui sont mes collègues, j’ai appris davantage de choses dans mon métier. C’est toujours aussi enrichissant autant du point de vue humain que professionnel. J’ai aussi fait de mon mieux pour m’ouvrir plus aux autres et essayer d’être plus familière et amicale avec certains collègues. C’est pas évident de à la fois rester soi-même et s’adapter. – J’ai fait un road trip au départ de Tokyo (東京) pour monter jusqu’à la préfecture de Aomori (青森県). Je suis passée par de beaux endroits comme Ibaraki (茨城), Oarai (大洗), Sendai (仙台), Yamagata (山形) et Akita (秋田県) et Nikko (日光). – J’ai escaladé le Mont Gassan (月山) dans la préfecture de Yamagata (山形県) dans des conditions très mauvaises (pluie, tempête, pas assez équipée en vêtements et ressources…) – J’ai vu les chutes de Kegon (華厳の滝) à Nikko (日光) et me suis promenée près du lac Chūzenji (中禅寺湖). – Après la chaîne Youtube, je me suis mise à faire aussi quelques vidéos sur Tik Tok ! – J’ai pris le déjeuner dans le café éphémère Harry Potter (ハリーポッターカフェ), ouvert à l’occasion des 20 ans depuis la sortie du premier film, celui qui m’a fait découvrir et aimer cette saga. – J’ai escaladé le Mont Kunimi (国見山) à Hirakata (枚方市). – Je suis retournée à Nara (奈良), et ai visité des endroits que je ne connaissais pas comme les temples Yakushiji (薬師寺) et Toshodaiji (唐招提寺), ainsi que le palais Heijo (平城宮跡). – Je suis allée à Nagoya (名古屋) pour une journée pour visiter le musée des Sciences (名古屋市科学館) et découvrir une superbe boulangerie française. – J’ai déjeuné au Pokémon Cafe d’Osaka (ポケモンカフェ大阪). – J’ai repassé un weekend dans un Shukubo (宿坊) à Koyasan (高野山). – Je suis allée au zoo de Tennoji (天王寺動物園) à Osaka. – Je suis rentrée en France pour les fêtes de fin d’année après deux ans sans y mettre les pieds. J’ai découvert ma nouvelle maison et une nouvelle région à laquelle je suis déjà attachée. J’ai profité des fêtes en famille et de l’air frais de la Bretagne. Je suis même revenue avec le COVID-19 comme souvenir ! – J’ai expérimenté la quarantaine au Japon. C’est une expérience étrange et difficile mais aussi une occasion de remettre beaucoup de choses en question et de se consacrer à des choses auxquelles on ne donne pas assez de temps. – J’ai mangé la meilleure galette des rois maison au Japon grâce à mon amie Haïda. – Je continue à jouer au tennis avec toujours autant de plaisir. Je commence même à participer à des compétitions ! – J’ai découvert et expérimenté la fête indienne Holi (होली) grâce à mes amis indiens. Ce fut une de mes plus belles journées de printemps ! – J’ai parcouru une des routes de pélerinages de Kumano Kodo (熊野古道). J’ai marché sur la route Nakahechi (中辺路) pendant 3 jours sur une distance totale de 39 km en 17 heures jusqu’au grand sanctuaire Kumano Hongu (熊野本宮大社). – J’ai fait Hanami (花見) et admiré les fleurs de cerisiers à Hirakata (枚方市) et d’autres endroits sympa par hasard. – J’ai visité Okunoshima (大久野島), l’île des lapins ! – J’ai vu l’exposition Fullmetal Alchemist RETURNS (鋼の錬金術師展 RETURNS) tenue à l’occasion des 20 ans de publication du manga. Cela m’a rendue nostalgique et je me suis remise à regarder des animés comme à l’époque de mon adolescence. Chose que je n’avais plus fait d’ailleurs depuis mon arrivée au Japon ! – J’ai exploré les alentours de Hirakata (枚方市) à scooter et passé des journées sympa dans des parcs et jardins comme Yamada Ike (山田池) ou Tsurumi Ryokuchi (鶴見緑地). – J’ai eu un nouveau scooter pour remplacer l’ancien qui se faisait un peu trop vieux ! – J’ai découvert la région de Kyushu (九州) à l’occasion d’un séjour à Fukuoka (福岡) que j’ai beaucoup aimé ! – J’ai assisté à un match de basket (バスケット試合). – Je suis retournée à Tokyo (東京) le temps d’un weekend pour y revoir mes proches amis en particulier. Même si je me suis habituée à la campagne d’Hirakata, Tokyo et Yokohama restent chers à mon coeur avec les beaux souvenirs que je me suis créée.
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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir : – Escalader le Mont Fuji, encore une fois – Aller plus souvent au cinéma – Reprendre les sorties festivals d’été (夏祭り) et feux d’artifice (花火) en yukata (浴衣) – Passer un week-end à la péninsule d’Izu – Faire le tour du lac Kasumigaura (霞ヶ浦湖) à vélo – Faire une excursion à la vallée Yushin (quand le circuit sera à nouveau ouvert), à Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase… – Escalader le Mont Gassan, le Mont Chokai, le Mont Mitake, le Mont Tsukuba… – Faire un tour en hélicoptère à Maihama – Voir un spectacle de Kabuki – Assister à un match de Sumo – Continuer à tester des restaurants, cafés et Izakaya (avec ou sans amis haha) – Visiter Hamamatsu et Samantha Martha – Assister à une vraie cérémonie de thé – Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura, au festival du Tanabata à Sendai – Aller à Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon – Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An – Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps – Voir la Grande Muraille de Chine – Faire un voyage à Hong Kong, aux Philippines, à Hawaii, à Bali, au Vietnam, au Canada, aux US… – Réussir le JLPT N2 – Faire du rafting – Faire du parapente à Maishima (舞洲)
La liste est toujours aussi longue, oui ! Mais j’ai encore au moins 4 ans avec mon visa actuel pour tout accomplir. On y croit !
Je ne pensais pas atteindre les six ans de vie au Japon ces dernières semaines, tellement j’ai stressé en attendant mon nouveau visa après les soucis de dossier. D’ailleurs, la Kimi âgée à l’époque de 25 ans à son arrivée au Japon avec un PVT ne s’imaginait pas non plus aller aussi loin, je suppose 😂. Du moins elle était loin de s’imaginer les péripéties, les aventures, les surprises et les déceptions, les problèmes qu’elle allait devoir surmonter.
Depuis mon premier visa, chaque année n’a jamais vraiment été la même et beaucoup de choses ont changé jusqu’à aujourd’hui. Je n’avais pas les mêmes priorités, les mêmes rêves, les mêmes problèmes et préoccupations, j’avais moins confiance en moi, le Covid n’existait pas… J’ai eu un parcours semé de beaucoup d’embûches et je n’avais parfois pas le choix que de les franchir. Je me suis débrouillée et j’ai dû apprendre à davantage me surpasser seule. Il le faut quand la famille est à des milliers de kilomètres et tout simplement parce qu’on ne peut pas compter sur les autres, mais on peut toujours compter sur soi-même. Je me suis battue pour atteindre mes objectifs et réaliser mes rêves. Et même si je n’ai pas choisi la facilité, si j’ai du fournir beaucoup d’efforts, faire des sacrifices et me démerder seule au contraire de personnes auxquelles on leur a tout tendu ou avaient les bons contacts, j’ai très rarement échoué. Même si j’ai beaucoup douté ou me suis souvent découragée et remise en question.
On m’a demandé récemment si j’étais fière de mon parcours.
Fière… Je ne suis pas du genre à me valoriser et à me jeter des fleurs. Mais oui pour une fois j’ai envie de dire que je suis fière de tout ce que j’ai pu accomplir, en particulier quand mon entourage me le fait remarquer également et qu’à ma place, certains n’auraient jamais osé. Nous grandissons en prenant des initiatives plus audacieuses et en essayant d’apprendre de nos expériences de vie. Parfois, nous nous accrochons à nos espoirs, nous surmontons nos peurs, nous réussissons et nous échouons. Ca fait partie de la vie. Mais chaque expérience ouvre la porte à de nouvelles possibilités. Toutes les étapes franchies font partie du voyage de font de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Et je suis aujourd’hui reconnaissante envers cette Kimi qui après tout ce parcours est devenue celle qu’elle est aujourd’hui. S’auto-complimenter, s’auto-féliciter, c’est aussi important pour être bien dans son corps et son esprit. J’ai appris à me rappeler que je n’avais pas que des défauts et que uniquement s’auto-critiquer ou se dévaloriser ne servait à rien. Non, il n’y aura pas toujours quelqu’un pour nous dire que nous sommes exceptionnel, génial, ou pour nous réconforter dans les moments difficiles. Mais il y aura toujours soi-même pour le faire.
On m’a demandé récemment si je regrettais d’être partie.
Mon plus grand regret aurait été de ne jamais être partie ! Un PVT on peut l’avoir qu’une fois dans sa vie. Il faut la saisir tant cette expérience nous apporte beaucoup personnellement. J’avais pourtant une vie stable en région parisienne : un CDI, un appartement, des loisirs, des sorties sympa à Paris, des super amis et collègues. J’ai tout laissé pour le Japon. J’étais jeune, sans conjoint, sans enfants, je n’avais pas cette contrainte contrairement à certaines de mes amies. C’était le moment d’y aller. Ce projet n’a jamais voulu quitter mon esprit, même si j’avais toujours la possibilité d’y voyager.
On m’a demandé récemment si quelque chose en France me manquait aujourd’hui.
Ça dépend de la chose en question. Le Japon a ses bons et mauvais côtés comme tout pays. Mais je m’y sens vraiment bien, en sécurité et surtout je sens que je suis moi-même. Je peux aussi me rendre dans des endroits qui me rappellent un peu mon pays. Ce qui me manque le plus, ce sont mes proches. Si j’avais le pouvoir de les amener tous ici, je le ferais.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, je me trouve encore au Japon avec une vie de construite : un travail, un logement, un mode de vie confortable et agréable, des loisirs, un petit réseau d’amis… J’ai passé une belle année encore. Donc comme d’habitude, faisons le bilan de cette belle année : – J’ai repris le tennis dans un club. – J’ai joué au jeu Suika Wari (スイカ割り) à l’école où je travaille, expérimenté la récolte de patates (芋掘り), de mikan (みかん狩り), de fraises (いちご狩り) et célébré d’autres fêtes traditionnelles comme Setsubun (節分) et Hina Matsuri (ひな祭り). Beaucoup d’événements qui rendent l’année scolaire au Japon enrichissante et passionnante ! – J’ai fêté le Tanabata (七夕) chez moi en décorant une branche de bambou feuillue et en écrivant des vœux. – J’ai expérimenté le Taichi (太極拳). – J’ai refait un road trip et cette fois je suis allée jusqu’à Shirakawago (白川郷), Kanazawa (金沢) et la péninsule de Noto (能登半島). – J’ai passé un court mais très bon séjour à Tottori (鳥取), et pour une fois je ne voyageais pas seule. – J’ai fait une balade à chameau dans les dunes de Tottori (鳥取) et du kayak au bords des côtes d’Ajiro (網代). – J’ai fait un road trip à Shikoku (四国) en passant par l’île d’Awaji (淡路島). – A défaut de ne pas avoir pu faire le Mont Fuji une quatrième fois, j’ai escaladé d’autres petites montagnes : le mont Maya (摩耶山) à Kobe (神戸), le mont Kyusho (久松山) à Tottori (鳥取), le mont Tsurugi (剣山) à Shikoku (四国), le mont Hiei (比叡山) à Kyoto (京都), le mont Misen (弥山) à Miyajima (宮島), le mont Konozan (交野山) à Katano (交野)… – J’ai exploré les forêts et parcs naturels de la préfecture d’Osaka (大阪府民の森) – J’ai fini par prendre goût aux voyages en voiture et à scooter, malgré les limites de vitesse pitoyables et la conduite catastrophique des gens du Kansai. J’ai entre autres voyagé jusqu’à Izumo (出雲) et la préfecture de Mie (三重県) à bord d’une titine confortable ! – J’ai renouvelé mon passeport (qui n’est pas prêt de me servir pour voyager…) – Je n’ai pas fêté seule mon anniversaire malgré la pandémie. Je me suis offerte en cadeau un pass annuel à Universal Studios Japan. – J’ai passé le TOEIC afin d’affirmer mes capacités à enseigner l’anglais (et parce que je n’avais jamais eu l’occasion de le passer). – A défaut de ne pas avoir pu renter en France, j’ai passé les fêtes de fin d’année à Tokyo dans ma famille japonaise et passé du bon temps avec mes amis Tokyoïtes. – Ma santé pas toujours au top m’a obligé à rendre visite au médecin, au dentiste, à l’opticien et l’ORL. Sinon tout va bien. – J’ai visité le parc SUPER NINTENDO WORLD de Universal Studios Japan plusieurs fois. Je me suis en moyenne rendue une fois par mois au parc pour rentabiliser mon pass. – J’ai suivi la tradition japonaise et offert des chocolats de Saint-Valentin à tous les hommes de mon entourage. Et pour le White Day, j’en ai même eu en retour ! – J’ai fêté un Hanami pluvieux au parc du château d’Osaka. Les cerisiers en fleurs étaient quand même magnifiques. – J’ai voyagé à Hiroshima (広島) et Miyajima (宮島). – J’ai visité le parc Banpaku Kinen (万博記念公園) et la tour du Soleil (太陽の塔). – J’ai accompli une année en tant que professeure en charge de l’anglais dans une école maternelle. Loin du poste de simple assistante ! J’ai passé une année un peu difficile, parfois très stressante et éprouvante. Je n’avais pas imaginé l’ampleur des difficultés et avais sans doute surestimé mes capacités. A la fin de l’année scolaire, j’ai eu du mal à réaliser être parvenue à compléter une année scolaire entière ! – J’ai renouvelé mon visa travail et obtenu un nouveau visa de 5 ans !
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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir : – Escalader le Mont Fuji, encore une fois – Passer un week-end à la péninsule d’Izu – Faire une excursion au Mont Mitake, au Mont Tsukuba, à la vallée Yushin (quand le circuit sera à nouveau ouvert), aux Cascades Kegon de Nikko, à Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase… – Faire un tour en hélicoptère à Maihama – Voir un spectacle de Kabuki – Assister à un match de Sumo – Continuer à tester des restaurants, cafés et Izakaya (avec ou sans amis haha) – Visiter Hamamatsu et Samantha Martha – Assister à une vraie cérémonie de thé – Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura, au festival du Tanabata à Sendai – Aller à Hakone, Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon – Visiter Okuno-shima (大久野島), l’île aux lapins – Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An – Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps – Faire un voyage à Hong Kong, aux Philippines, à Hawaii, à Bali, au Vietnam… – Réussir le JLPT N2 – Faire du rafting
Je souhaite que la crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an s’améliore, qu’on retrouve la vie normale que l’on a toujours connu pour pouvoir accomplir tous ces petits projets. Avec mon nouveau visa travail, je suis encore là pour au moins 5 ans. J’ai au moins 5 ans pour continuer à faire des découvertes et à profiter du Japon.
Une année scolaire au Japon n’est pas de tout repos ! Dès l’école maternelle (幼稚園), les enfants japonais sont très occupés avec un calendrier rempli de nombreux événements, que ce soit des spectacles ou des excursions !
Basé sur sa propre expérience, Kimi no BLUE TRAVEL vous présente dans cet article les événements scolaires d’une école maternelle du Kansai !
Il faut savoir tout d’abord qu’au Japon, une année scolaire commence en avril et se termine en mars. Il n’y a pas de longue coupure entre deux années scolaires comme on connait en France avec les vacances d’été. Les vacances durent moins longtemps pour les petits écoliers japonais : deux semaines et demie au printemps, un mois en été, et deux semaines en hiver. Les élèves d’écoles maternelles se rendent à l’école du lundi au vendredi de 10h00 à 14h00 environ. Quand un événement a lieu le weekend, le lundi suivant est un jour de repos en compensation (代休) pour les enfants.
※ Premier trimestre (1学期)
• Cérémonies d’entrée (入園式) et de passage (進級式)
L’école commence donc en avril et pour la rentrée des classes, les écoles japonaises organisent une cérémonie d’entrée (入園式) pour les tous petits entrant en première année de maternelle, dit nen-shô en japonais (年少), l’équivalent de « petite section » en France. Pour les moyennes et grande section, respectivement nen-chû et nen-chô (年中, 年長), on parle de cérémonie de passage en classe supérieure (進級式).
Ce sont des événements très formels qui demandent un dress code à respecter. Les enfants viennent bien entendu vêtus des uniformes de l’école. Quand au personnel, étant donné que c’est le printemps en avril, on part sur des costumes aux couleurs printanières (gris, blanc, beige et rose) pour symboliser cette saison. On se doit d’être formel dans l’apparence, mais aussi dans l’attitude ! On se lève, on s’incline, on s’assoie quand le directeur s’apprête à livrer son discours. On s’incline pour saluer ou quand on s’apprête à parler.
Les nouveaux élèves de petite section arrivent le dimanche matin accompagnés de leurs parents, certains timides, d’autres plus curieux. Accueillis par le personnel, ils rejoignent le hall où se tient la cérémonie. Ils découvrent aussi la liste des classes, soigneusement écrite par les professeures. Les enfants cherchent leur nom et découvrent celui de leur classe et de leur maîtresse.
C’est une nouvelle aventure pleine d’apprentissage pour eux et ça commence par les gestes et formules de politesse : on se lève, on s’incline, on s’assoie. Puis on écoute attentivement une petite performance musicale de la part de certains professeurs et l’hymne de l’école, que les enfants apprendront dans l’année. Suivent le discours de bienvenue du directeur (園長, enchô) et la présentation de tous les membres du personnel de l’école. A l’appel de son nom et de sa fonction, chaque personne s’avance d’un pas face au public et s’incline en disant le fameux よろしくお願いいたします (Yoroshiku onegai itashimasu, je m’en remets à vous). La cérémonie termine par une photo de classe réunissant enfants, parents, professeurs et directeur / directrice adjointe.
Petite pause le midi et ça reprend l’après-midi pour la cérémonie de promotion (進級式) des moyennes et grandes sections. Le déroulement est le même qu’en matinée, sauf que cette fois, c’est aux enfants de réciter l’hymne de l’école, étant donné qu’ils la connaissent déjà.
Cela dure à peine une heure pour chacune des cérémonies et après quoi les enfants peuvent découvrir leur salle de classe et rencontrer leur professeur. Ils sont enfin prêts à démarrer une nouvelle année scolaire !
• Récolte de fraises (いちご狩り🍓)
La rentrée scolaire arrive en plein milieu de la saison des fraises ! C’est donc l’occasion parfaite pour organiser la première excursion scolaire de l’année pour les plus âgés, les nen-chô (年長) ! C’est parti pour la récolte de fraises, dit ichigo gari en japonais (いちご狩り🍓✨) !
Si en règle général, la saison des fraises s’étend de mai à septembre, au Japon on va plutôt les cultiver en hiver ! En effet, l’été au Japon étant très chaud et humide, les conditions pour faire pousser des fraises dans les champs ne sont pas idéales. Ainsi les Japonais vont opter pour un environnement à température contrôlée comme des serres et cultiver ces fruits rouges de décembre à mars. Pendant cette période froide et très souvent ensoleillée , les fraises vont pousser plus lentement et accumuler plus de sucres, d’où un gout plus doux et sucré que les fraises en Occident.
Départ en bus dans la matinée. Le trajet se passe dans la joie, la bonne humeur et l’impatience de pouvoir déguster de succulentes fraises à volonté ! Pour occuper les 45 minutes de route, on fait des jeux, on chante des chansons, on écoute les consignes des professeurs pour que tout se passe bien. Arrivés sur le lieu de récolte, la ferme Hanayagi (華やぎ観光農園), située du côté de Shimokoma (下狛) dans la préfecture de Kyoto, le décompte est lancé après une petite photo de groupe ! C’est parti pour 40 minutes de cueillette ! On parcours la serre à la recherche des plus grosses et plus belles fraises, on cueille jusqu’à remplir notre bol, on rince et on mange ! Quel régal ! Les fraises sont douces, voire un peu sucrées, bien meilleures que celles vendues en supermarché. Si on a encore faim, on peut se resservir autant de fois que l’estomac le réclame dans la limite de temps fixée. Vers midi, c’est hélas déjà l’heure de regagner le chemin de l’école pour le déjeuner, à moins d’avoir mangé trop de fraises !
Pas seulement pour les enfants, c’est une activité répandue dans les différentes régions du Japon, de mi-janvier à fin mai. Le prix varie selon les fermes proposant cette activité : cela peut couter 1 600 ¥ pour une récolte de 40 minutes comment il peut couter 2 000 ¥ mais sans aucune durée de fixée. En tous les cas, la qualité et le gout des fraises en valent l’expérience !
• Zoo mobile (移動動物園)
Le zoo débarque dans la cour de récré ! Ce ne sont pas les petits enfants de maternelle qui vont au zoo pour une petite sortie scolaire, mais c’est directement le zoo qui vient jusqu’à l’école pour une matinée.
Bon il n’y a ni des animaux à grand gabarit comme des éléphants ni des animaux aquatiques comme des dauphins (en revanche, il y a des tortues) mais plus communément des poules, des poneys, des chèvres, des cochons d’Inde, des lapins mais aussi quelques reptiles ! Sous la surveillance d’instituteurs qui partagent leurs connaissances et assurent la sécurité, les enfants peuvent interagir avec les petites bêtes et leur donner à manger. Ils peuvent aussi monter à poney pour un petit tout de la cour si il le souhaitent.
• Spectacle de chant et de rythme (うたとリズム発表会)
Chaque trimestre a droit à un spectacle et selon les écoles, ce premier spectacle a lieu en juin. Le thème et le contenu (chants, performance musicale, etc…) varie aussi selon les écoles. Pour notre école située à Hirakata (枚方市), le thème c’est « rythme et chanson » (うたとリズム) ! Jouer des musiques célèbres au mélodica (鍵盤ハーモニカ), réciter des poésies en tapant des mains, interpréter en japonais, et aussi en anglais pour les plus âgés, des chansons sur divers thèmes.
Le programme se divise en trois sessions (三部) selon les classes. Ce sont d’abord les plus petits (年少 et les 年中) qui ouvrent le bal pour les deux premières sessions de 30 minutes. Les petites sections (年少) chantent trois chansons accompagnées de mignons pas de danse avant de laisser la place aux moyennes sections (年中) pour deux chansons et une performance de mélodica (鍵盤ハーモニカ).
En dernier, les grandes sections (年長) ont un programme plus chargé : récital en rythme et chanson en anglais, chanson en japonais et performance de mélodica (鍵盤ハーモニカ) également. Les chansons populaires telles que Take Me Home, Country Roads jouées avec cet instrument de musique à vent en deviennent encore plus belles, tant le son berçant est agréable à écouter. Même si il y a quelques fausses notes, on les distingue à peine. Après 40 minutes de performance, les enfants de grande section (年長) clôturent le spectacle par les mots de la fin, owari no kotoba (終わりの言葉).
Les familles venues admirer le spectacle applaudissent avec joie et fierté leurs enfants qui ont beaucoup répété jusqu’à la veille pour offrir la meilleure des performances. Malgré leur bas âge, les petits enfants japonais sont déjà capables de faire de grandes choses !
• Réunion d’anciens élèves (同窓会)
Au Japon, il n’est pas rare d’organiser dans les écoles des réunions d’anciens élèves (同窓会, dōsōkai). La première est pour les enfants qui viennent de quitter la maternelle ! À peine 3 mois depuis leur entrée à l’école primaire (小学校), ils sont déjà de retour dans leur ancienne école maternelle (幼稚園) pour retrouver leurs anciens camarades, leurs anciens professeurs et se remémorer de bons souvenirs. Ensemble, on s’amuse, on prend des photos et on regarde des photos souvenirs. Une petite réunion d’une heure qui se déroule dans la cour de récré sous un temps un peu chaud mais agréable.
À la fin, chaque ancien enfant reçoit un livret incluant de nombreuses photos souvenirs de leur dernière année de maternelle. Une année riche avec leurs premiers amis, leurs premières expériences, qu’ils pourront se remémorer dans quelques années.
• Suika Wari (スイカ割り🍉)
Au mois de juin, c’est l’été, soit le moment de ressortir les maillots de bain, les serviettes de plage, les bouées et les ballons pour s’amuser sur les plages. Et au Japon, on rajoute… bâton et bandeau ! Mais pourquoi faire ? Pour jouer au jeu Suika Wari (スイカ割り🍉), littéralement jeu de la pastèque fendue !
Comme son nom l’indique, ce jeu estival populaire chez les Japonais consiste à fendre une pastèque avec un bâton en ayant les yeux bandés. On pratique ce jeu en général sur les plages (海水浴場), mais aussi pendant les festivals, les pique-niques ou encore dans les écoles maternelles (保育園・幼稚園).
Pour jouer au Suika Wari, il faut : – une pastèque bien mûre (よく熟れたスイカ) – un bâton (棒) – un bandeau (目隠し)
Les règles « officielles » (公式ルール) de ce jeu ont été établies en 1991 par Japan Suika Wari Association (日本すいか割り協会). Cette association fut créé dans le but d’une campagne menée par la Coopérative agricole JA (農業協同組合) pour augmenter la consommation de pastèques. Cependant, celle-ci n’existe plus au jour d’aujourd’hui.
En tout cas, les règles sont très simples : – avant de commencer, le concurrent doit se trouver à une distance entre 5 et 7 m de la pastèque; – le bâton doit mesurer moins d’1m20 avec un diamètre de 5 cm; – le concurrent dispose d’1 min 30 pour fendre la pastèque les yeux bandés et en se basant sur les voix des autres participants qui le guident (dans ce délais, il a droit à 3 coups de bâton); – chaque concurrent est jugé selon la découpe de sa pastèque : 0 point si coup manqué, 1 point si la pastèque est frappée, 2 à 4 points si la pastèque peut-être fendue après coup, 5 à 10 points si on peut apercevoir l’intérieur de la pastèque après coup.
Sans suivre à la lettre chaque règle, certains choisissent de ne pas fixer de limite de temps mais d’ajouter par exemple un handicap au concurrent en le faisant tourner sur lui-même avant qu’il se lance à la recherche de la pastèque. En privilégiant aussi le côté « fun » au lieu du mode « compétition », comme c’est le cas dans les écoles maternelles, il n’y a pas forcément de juge non plus. L’important est avant tout de s’amuser et de se régaler ensuite en dégustant de généreuses portions de pastèque ! Par temps très chaud, une bonne pastèque c’est super rafraîchissant !
※ Deuxième trimestre (2学期)
• Admission à la maternelle pour une journée (一日入園)
Un événement qui ne concerne pas les élèves mais plutôt les futurs élèves ! Ichi nichi nyūen (一日入園) signifie littéralement « admission d’une journée », qu’on pourrait aussi traduire par « journée portes ouvertes », cet événement étant assez semblable à ce que nous avons en France.
Alors qu’en septembre c’est justement la rentrée dans l’Hexagone, au Pays du soleil levant, c’est le deuxième semestre qui débute et pour les enfants encore en bas âge, c’est déjà le moment de réfléchir à sa future école maternelle. Ainsi sont organisés ces événements d’admission d’une journée.
Pendant une demi-journée, les enfants visitent en compagnie de leurs parents leur très probable future école maternelle pour obtenir des renseignements, découvrir l’environnement de la maternelle et ainsi mieux s’orienter dans le choix de celle-ci. Le déroulement et le contenu varient en fonction des écoles, mais la plupart expliquent les préparatifs d’entrée, le programme de l’année scolaire et la cérémonie d’entrée. De plus, les enfants peuvent profiter de jouer les uns avec les autres et s’essayer aux diverses activités et services proposés par l’école.
Le but principal d’un événement comme celui-ci n’est pas seulement de permettre aux parents de recevoir diverses explications et de comprendre les services proposés par l’école, mais aussi de permettre aux enfants de découvrir l’atmosphère de l’école maternelle et de se familiariser avec. Ca se déroule en général le samedi matin et le programme est le suivant :
① Réception (受付)
Les parents déposent leur carte d’admission et les enfants reçoivent un petit cahier en guise de cadeau de bienvenue (お土産, omiyage). Dans le hall de l’école où se déroulent la plupart des événements, les familles s’installent et patientent le temps que les 40 enfants inscrits aient répondu présent. Des jouets sont à disposition des petits pour s’amuser tranquillement et sympathiser avec leurs futurs camarades.
② Amusons-nous en anglais (英語で遊ぼう)
Qu’est-ce qui pourrait démarquer une école maternelle des autres ? Le fait de proposer des cours et activités qu’on ne trouve pas dans toutes les écoles publiques. La pratique de l’anglais est l’un de ces atouts. Bien plus quand le professeur en charge des cours d’anglais est natif. Cas de figure assez rare mais qui peut arriver.
Pendant cinq petites minutes, tout en tentant au maximum de faire participer les enfants pour qu’ils repartent avec quelques notions, le professeur offre une mini leçon tournée en spectacle. Chanson, salutations avec des marionnettes, utilisations de jouets attractifs pour apprendre à compter, gestes et mouvements pour apprendre les premiers verbes d’actions.
C’est une leçon dynamique et amusante représentative de l’image de l’école. Le professeur donne toute son énergie et son enthousiasme pour faire rire les enfants et détendre l’atmosphère. Les enfants sont un peu intimidés au début mais saluent à la fin le professeur avec le sourire.
③ Représentation des enseignantes (担任たちとの交流会)
Puis c’est la rencontre avec les enseignantes à travers un petit spectacle mêlant chant et danse. Moment primordial puisque c’est avec ces enseignantes que les enfants passeront leurs trois années d’école maternelle. Ce petit spectacle amuse les enfants et rassure les parents.
④ Discours d’explication du directeur (園長先生の説明会)
Place aux choses un peu plus sérieuses. Le directeur donne diverses explications concernant l’admission à l’école : fournitures à acheter, paiement des frais, la garderie, les repas, etc…
⑤ Récréation (自由で遊び)
Après le discours, les enfants peuvent profiter des jeux librement et participer à diverses animations dans le hall. C’est aussi une partie importante pendant laquelle les enfants peuvent interagir avec les enseignantes et se faire leurs premiers amis. Pour les parents, c’est une occasion de voir comment leur enfant se comporte et si il est à l’aise avec les autres. Ils peuvent aussi discuter avec d’autres parents et les enseignantes.
⑥ Piscine (プールで遊び)
Comme il fait très beau ce jour, un petit tour dans la piscine ne se refuse pas. Les enfants qui le souhaitent peuvent, sous la surveillance des enseignantes et du professeur d’éducation physique, se baigner et s’amuser dans la petite piscine extérieure de l’école.
⑦ Clôture de l’événement (解散)
Il est presque midi et c’est donc l’heure de clôturer l’événement. La plupart des parents et enfants rentrent directement chez eux pendant que certains restent pour discuter encore un peu. Pour les personnes n’ayant pas de véhicules et habitant un peu loin, elles peuvent opter pour les bus de l’école.
Court événement décisif pour les débuts de l’enfant dans le monde scolaire. Quand le choix de son école sera fait, il reviendra le mois suivant pour passer le test d’admission (入園テスト).
• Festival de sport scolaire (運動会)
En octobre, les jardins d’enfants (幼稚園) et écoles primaires organisent les Undou Kai (運動会), littéralement « rencontre sportive ». Il s’agit d’un festival de sport entre toutes les classes d’une même école, avec des compétitions et des jeux sportifs ainsi que des mini-spectacles devant le public composé des familles et des professeurs. Cela équivaut à peu près à nos kermesses d’école.
Ils se déroulent en général le samedi matin et durent en moyenne quatre heures. À l’ouverture, après le discours du directeur, toutes les classes réunies chantent l’hymne de l’école et du festival. Puis un petit échauffement avec le professeur de sport et on peut commencer !
Un programme est défini et les différentes classes passent à tour de rôle sur le terrain de sport. Une occasion pour les enfants de révéler leurs petits talents, leurs capacités sportives, développer leur esprit de compétition et de montrer fièrement à leurs parents ce qu’ils ont appris pendant plusieurs heures de répétitions. Parfois les familles des enfants s’affrontent aussi, ou bien parents et enfants ensemble. Le staff et les professeurs peuvent aussi participer à certains jeux !
Chaque école a son programme et c’est ce qui peut les démarquer ou faire leur réputation. Car face au vieillissement de la population et la diminution du taux de natalité, la concurrence se fait ressentir et tous les moyens, festivals sportifs inclus, sont bons pour convaincre les parents d’inscrire leurs enfants dans la bonne école.
À la fin, les enfants reçoivent en récompense une médaille et des cadeaux. Un dernier discours de remerciement par le directeur clôture l’événement.
C’est une journée chargée pour les enfants qui donnent toute leur énergie pendant chaque épreuve mais en général récompensée par une journée de repos le lundi suivant.
• Excursion Parents-Enfants (親子遠足)
Dans la société japonaise où beaucoup se consacrent plus au travail qu’à la vie de famille, pouvoir suivre et avoir un aperçu de la scolarité de ses enfants est important pour les mères japonaises qui préfèrent en général quitter leur travail pour les élever et maintenir les liens. Il n’est donc pas rare de voir dans les écoles maternelles, des journées « Excursion Parents-Enfants » (親子遠足), pour permettre aux enfants de créer de beaux souvenirs avec leurs parents tout en restant dans l’environnement scolaire.
Les lieux et destinations varient selon les écoles. Certaines organiseront l’excursion dans des grands parcs tandis que d’autres opteront pour une sortie à l’aquarium ou au zoo. Pour l’excursion Parents-Enfants de ce jour, un vendredi initialement frais mais finalement doux, venteux mais ensoleillée, rendez-vous au parc Yamadaike (山田池公園) d’Hirakata pour récolter des glands !
Rassemblement en milieu de matinée vers 10h00 au point de rendez-vous indiqué par l’école. Chacun vient par ses propres moyens et munis des affaires nécessaires pour l’excursion : bento (弁当), bouteille d’eau ou de thé (水筒), serviette pour les mains (お手ふき)…
Comme à tout lancement de ce type d’événement, le directeur est en charge de livrer un petit discours en ajoutant en plus les précautions à prendre pour que l’excursion se déroule en sécurité et sans accident. Puis chaque enfant part à la quête de glands accompagnés de leurs parents. Une petite heure de quête, immortalisée par des photos commémoratives.
Les excursions, ça ouvre l’appétit ! La récolte une fois terminée, il est temps de se rassembler pour partager la pause déjeuner. Au menu, chacun reçoit son mignon bento préparé et décoré avec amour. Après quoi, la dernière heure est consacrée à des jeux avant de clôturer l’événement, préparés et organisés par les enseignants. Par exemple, le jeu boushi tori (帽子取り👒). Attrapez le chapeau de l’ennemi avant qu’il n’attrape le votre ! Un jeu qui plaît beaucoup aux enfants en binôme avec leur maman, courant vivement partout dans le parc en rigolant.
L’événement termine par un dernier discours de clôture et chacun peut rentrer se reposer tranquillement chez soi avant d’attaquer une nouvelle semaine en pleine forme !
• Récolte de patates (芋掘り🍠)
On profite d’une journée ensoleillée d’octobre pour aller déterrer des… patates ! C’est parti pour le Imohori (芋掘り) ! Un bon prétexte pour partir en sortie scolaire et profiter d’une expérience amusante et enrichissante pour les enfants d’école maternelle.
Imo (芋) signifiant « patate » et hori (掘り) « creuser », ce terme désigne donc l’activité de déterrer des patates en tout genre, dont les pommes de terre (ジャガイモ) ou encore les patates douces (サツマイモ). Cette activité se déroule en général dans les fermes (農園) de mi-septembre à fin octobre.
Départ en bus vers 10h direction le lieu de récolte, la ferme Arasui (あらすいも掘農園), situé à Joyo (城陽市) dans la préfecture de Kyoto (京都府) à environ 40 minutes de route, au milieu des champs et des zones industrielles. Dans des fermes comme celle-ci, il est possible d’y venir déterrer des patates. La réservation et la quantité souhaitée sont requises pour un prix à partir de 380 ¥ environ.
Une fois arrivé, les potagers sont prêts, il n’y a plus qu’à creuser et déterrer les patates douces pendant une petite heure. Des patates douces en masse sont déterrées et chacun repart avec un lourd sac bien rempli. Alors lundi, qu’est-ce que ce sera pour le déjeuner ? Des patates ? Et mardi ? Des patates aussi ?!
• Récolte de mikan (みかん狩り🍊)
En novembre, c’est la saison des mikan (mandarines) ! Et elles arrivent au bon moment avec le plein de vitamines pour se préparer à affronter l’hiver ! Au Japon, la cueillette de mandarines, dit mikan gari en japonais (みかん狩り🍊✨), en devient une petite excursion scolaire amusante pour les petits en classe de maternelle des jardins d’enfants (幼稚園). C’est la sortie scolaire d’automne que l’on attend avec impatience chaque année !
Départ en bus dans la matinée. Le trajet se passe dans la joie, la bonne humeur et l’impatience de pouvoir déguster des mikan à volonté ! On chante, on lit un livre ensemble et on écoute attentivement les consignes du professeur pour que l’excursion se passe dans le meilleur des mondes. Arrivés sur le lieu de récolte du côté de Katano (交野市) 40 minutes plus tard, c’est l’école qui régale et se charge des frais pour une récolte d’1h30 environ en dégustant à volonté (食べ放題) et avec un sac de mikan en souvenirs (お土産). Prêts, partez ! Les enfants et les enseignants se lancent librement dans la cueillette de ces agrumes doux et juteux. On repère une belle mikan, on la cueille en faisant ぐるぐるぽん (guru guru pon, tourner et tirer), on mange. Puis on recommence ! Et on en mange tant qu’on veut ! On compare qui peut relever le défi d’en manger le plus possible ! On prend des photos commémoratives, une mikan à la main en disant fièrement « mikan gari » et on termine par un pique-nique sous un beau soleil.
Le temps est idéal pour s’amuser encore un peu après le déjeuner. Quelques minutes de récréation avant de reprendre le chemin de l’école… En mangeant des mikan ?!
De retour à l’école en début d’après-midi, les enfants sont récompensés par un cadeau peu surprenant : un sac de mikan à partager en famille ! Fraîches et délicieuses, avant l’arrivée de l’hiver et des journées froides, c’est un plaisir de pouvoir faire le pleins de vitamines avec ces délicieux fruits de saison ! Chaque année c’est un régal et une joie d’en recevoir grâce à cette excursion quand on connaît le prix des fruits au Japon.
Pas seulement pour les enfants, c’est une activité répandue dans les différentes régions du Japon, permettant de déguster de délicieuses mikan fraîches et sucrées dans un environnement naturel avec de beaux paysages aux alentours. En effet, il s’agit du fruit le plus récolté au Japon. Les préfectures de Wakayama (和歌山県) et d’Ehime (愛媛県) sont connues pour leurs zones de productions réputées. Les mikan poussent dans les lieux ensoleillés et aérés. Les champs se situent donc le plus souvent sur des collines faisant face à la mer. L’emplacement avec vue sur la mer ou les montagnes en fait un des attraits de cette activité.
Bien sûr, celle-ci ne se fait pas librement sans autorisation préalable ni gratuitement. Rendez-vous dans une ferme (農園) proposant la récolte. Le prix de la chasse à la mikan varie selon certaines conditions : dégustation à volonté pendant la récolte (食べ放題), souvenirs inclus (お土産), barbecue ou pique-nique possible… Comptez de 500 ¥ à 3 800 ¥ environ pour une récolte durant entre une heure et quatre heures.
Lassés des mikan vendues en supermarché, profitez de la saison automne-hiver pour aller en récolter près de chez vous et bénéficier d’un meilleur gout et de leur fraîcheur !
Décembre est bien entendu le mois où, après les festivals de sport (運動会), les écoles organisent un spectacle de Noël (クリスマス発表会) ou plus grandiose encore, un concert de Noël (クリスマス音楽会) !
Même si au Japon, Noël ne se fête pas spécialement dans le cadre familial et sans suivre la tradition occidentale, pour les enfants, c’est une occasion d’interpréter des chants de Noël. Chaque école a son programme et le contenu inclut des mini pièces de théâtre basés sur des contes pour enfants célèbres ou les dessins animés Disney avec des chants, des décors et des costumes réalisés par les enfants eux-mêmes et leur professeur, des interprétations de chansons sur le thème de Noël en anglais, pour terminer bien sûr par les traditionnels chants de Noël !
• Fabrication de mochi (餅つき)
C’est la fin de l’année ! C’est donc la période où l’on fait du mochi (餅), ce fameux gâteau de riz gluant que l’on retrouve dans certains desserts japonais. Sa préparation assez longue avec des ustensiles spéciaux est une tradition qui se perd un peu mais qui a toujours lieu à l’approche et pendant les fêtes du Nouvel An dans les temples ou dans la rue, mais aussi dans les écoles maternelles pour initier les plus petits à la culture de leur pays tout en s’amusant. Le matin de l’événement ou la veille, on prépare le riz à mochi, appelé mochi gome (糯米) dont plusieurs kilos sont répartis dans plusieurs marmites empilées les unes au dessus des autres.
Réunis autour du mortier traditionnel (碓, usu), les enfants ont le privilège de goûter ce mochi gome (糯米) avant de voir sa transformation en mochi. Pour l’étape de l’écrasement du riz afin que les grains forment petit à petit une pâte gluante et collante, les enseignants (de préférence les hommes) prennent les commandes en binôme : pendant qu’un frappe le mochi avec un gros pilon en bois (杵, kine), l’autre le remue avec de l’eau. Le mochi quasiment formé, les enfants peuvent enfin s’essayer à leur tour à la fabrication. Avec un pilon plus léger, ils frappent par deux le mochi en scandant la chanson du mochitsuki :
ぺったん、ぺったん おもちつき (pettan, pettan, omochitsuki) aplatir, aplatir le mochitsuki 美味しくな~れ、ぺったんこ♪ (oishikunare, pettanko) il devient délicieux, aplati
Le mochi bien formé d’une pâte visqueuse, chaque classe se met à table pour former des petites boules et les saupoudrer de farine ou de poudre de kinako. Et on déguste en classe pendant le déjeuner et chacun ramène un petit sac à la maison pour régaler la famille !
On fête aussi Noël dans les écoles maternelles. Rassemblés dans le grand hall, on plonge dans l’obscurité quasi-totale pour allumer des bougies. Deux professeurs débutent la chaîne en allumant leur propre bougies avant de faire passer la flamme aux enfants de grande section, tous alignés. S’en suit un discours du directeur qui explique l’origine de Noël et les traditions de cette fête. Puis on chante des chansons, on cherche le père Noël qui arrive quelques secondes après pour répondre aux questions des enfants et offrir des cadeaux. Enfin, la petite fête termine encore en chanson, avec les professeurs rassemblés sur scène, chacun assigné à un instrument de musique pour accompagner les mélodies chantées par les enfants.
※ Troisième trimestre (3学期)
• Lancer de graines de haricots (豆まき)
Le début d’année et le troisième trimestre débute ! Début février, il y a Setsubun (節分), que l’on appelle aussi la fête du lancer de haricots (豆まき, mamemaki) ! Cette tradition du mamemaki est une occasion pour les enfants de s’amuser tout en faisant fuir les forces néfastes incarnées par les méchants démons (鬼, oni) ! A l’école, ces derniers sont représentés par les professeurs déguisés, mais chut ! Ca c’est un secret ! Ils envahissent la cour de l’école et les enfants leur jettent les graines de haricots en criant « Oni wa soto! Fuku wa uchi! » (鬼は外!福は内!, Dehors les démons ! Dedans le bonheur !).
C’est une vraie partie de plaisir bien que les plus petits pleurent à la vue des démons. En plus de cela, ils confectionnent des masques de démon mignons, effrayants et colorés qu’ils portent pendant le mamemaki.
Plus d’infos sur Setsubun dans l’article suivant : Setsubun (節分)
• Spectacle scolaire (発表会)
À l’approche de la fin de l’année scolaire, on planifie une représentation sur le thème de la vie, Seikatsu Happyoukai (生活発表会) avec chants et performances musicales.
Des semaines chargées avec des répétitions quotidiennes pour atteindre la perfection le jour J, des professeurs strictes et des enfants parfois fatigués. Mais on garde le moral et la motivation ! On encourage au mieux les troupes pour leur prouver qu’ils sont capables de faire de grandes choses à leur bas âge.
Le jour J, les classes montent sur scène à tour de rôle pour interpréter des chansons en anglais et en japonais, accompagnés parfois d’une petite danse, avant de terminer par un orchestre. Des grands classiques aux chansons populaires du moment, comme Paprika, chanson officielle des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo, les enfants chantent et jouent en rythme avec le sourire, guidés par leur professeur. Les parents sont fières de la performance et immortalisent le moment en photos et vidéos.
Des visages radieux, des messages remplis d’émotions, c’est un beau spectacle qui rappelle l’arrivée prochaine du printemps et de la fin d’une riche année scolaire de plus.
• Marathon (マラソン大会)
A vos marques, prêts, partez ! Au Japon, les marathons sont très souvent organisés. Dans les grandes villes une fois par an pour en moyenne 6 heures de course sur une route d’une distance de 42 km mobilisant toujours plus de coureurs amateurs.
Ces courses à pieds, au Japon, ça commence dès l’école maternelle ! Pour leur tout premier marathon, les enfants se rendent dans un vaste parc où un parcours de course à pied est possible. Les moyennes et grandes sections courent 2 km et les petites sections 500 mètres. Arrivés au parc, c’est d’abord l’échauffement avec les professeurs de sport, étape très importante pour éviter les blessures, d’autant plus qu’à cette période de l’année, il fait encore assez froid ! Heureusement, le soleil est le plus souvent à nos côtés.
Une fois bien échauffés, les enfants s’alignent au point de départ. Epreuve difficile pour certaines petits, ils ne lâchent rien pour autant et fournissent le maximum d’efforts. Les professeurs les encouragent, courent parfois avec eux pour les motiver jusqu’à la ligne d’arrivée. La récompense pour ces efforts : du jus d’orange bien frais et une journée de repos le lundi suivant !
• Excursion avec les camarades (仲間遠足)
En effet, la fin de l’année scolaire se rapproche, les grands événement sont passés, on programme alors une petite sortie scolaire méritée dans la matinée ! On se rend au parc pour s’amuser, profiter d’une petite ballade et terminer par un pique-nique. En japonais, on appelle cette petite excursion Ensoku (遠足).
Pendant le trajet, le professeur occupe les enfants en expliquant le programme de l’excursion : ballade et amusement au parc, suivi d’un pique-nique. Le soleil n’est hélas pas toujours au rendez-vous ce jour mais les enfants gardent le sourire !
L’excursion se passe au parc Shimin no Mori d’Hirakata (枚方市市民の森) dont le nom signifie littéralement « la forêt des citoyens ». Situé dans la partie nord d’Hirakata, c’est un parc verdoyant dans un quartier résidentiel, construit sous le slogan « Ville de verdure, du soleil et de la culture » (緑と太陽と文化のまち) pour commémorer le 35ème anniversaire de la municipalité.
À l’arrivée, on prend des photos commémoratives et c’est quartier libre, chacun profite des jeux du parc et s’amuse, bien qu’il fasse un peu froid. Puis on pique-nique tous ensemble. Chacun se régale avec sa boite à bento dont le contenu soigneusement préparé par maman est aussi mignon que bon ! Enfin, on s’échange des douceurs et sucreries.
Non loin de l’aire de jeux, se trouve la petite zone florale du parc avec les fleurs de saison en pleine floraison ! A cette période, il est possible d’admirer des fleurs de pruniers (梅の花) de couleurs rouges (紅梅) et blanches (白梅) et des kawazu sakura (河津桜, type de fleurs de cerisiers qui fleurit généralement de février à mars).
• Hina Matsuri (ひな祭り)
Bien qu’il s’agisse normalement d’une fête destinée aux petites filles, Hina Matsuri est également célébré dans les écoles maternelles. Le jour des festivités, les poupées Hina (ひな人形) sont exposées dans l’école. Les enfants, qui ont profité de leurs cours d’arts plastiques pour créer œuvres et des dessins sur le thème de cette fête, sont pris en photos autour des poupées. Puis, ils dégustent dans la classe avec leurs camarades du zenzai (ぜんざい) préparés par les enseignants. Pour le déjeuner, c’est le chirashi sushi (ちらし寿司) qui est servi au menu. Enfin, chaque enfant repart avec des hina arare (ひなあられ) en cadeau !
Après tous les événements, festivals et sorties scolaires, le dernier rassemblement qui clôture une riche année scolaire de plus : la cérémonie de remise des diplômes (卒園式, sotsuen shiki). Aussi étrange que cela puisse paraître aux yeux de non-japonais, au pays du soleil levant, on reçoit un certificat pour notre passage de l’école maternelle à l’école primaire. Pour les Japonais, c’est une première étape importante de franchie dans la scolarité des enfants et cette cérémonie de remise est organisée pour marquer le coup !
Vêtu(e) de notre plus beau costume ou tailleur noir, ou encore d’un hakama (袴, vêtement de cérémonie du type mariage, remise de diplôme, etc… assortis aux kimonos), les professeurs et enfants « diplômés » (卒園児, sotsuen-ji) se tiennent prêts pour la cérémonie planifiée un dimanche matin.
Les parents prennent place dans la salle. Tout est préparé pour l’événement, la scène est décorée de fleurs, de jeux et divers objets en rapport avec la scolarité. Sous un doux son de piano, les professeurs suivis des enfants entrent en salle pour prendre place à leur siège désigné. Tout est orchestré de manière presque militaire ! Gestes délicats, rythmés et synchronisés, inclinaison dès que l’on se lève et se présente au public ou quand on doit passer quelque chose à une autre personne.
Le directeur (園長, enchô) monte ensuite sur scène pour remettre le certificat, une magnifique calligraphie. Les enfants sont appelés par leur nom complet pour recevoir le leur. Ici aussi, les gestes sont précisément étudiés : on s’avance, lorsque le directeur félicite l’élève (おめでとう, omedetou en japonais), ce dernier le prend avec les deux mains, bras tendus et tout en s’inclinant répond « merci beaucoup » (ありがとうございます, arigatou gozaimasu). Il recule de deux pas, met le certificat sous le bras droit et se retire sous les applaudissements du public. Les professeurs en charge de ces petits diplômés reçoivent également une récompense pour leur travail.
D’autres discours suivent, livrés avec nostalgie et émotions dans un silence religieux, si bien qu’on se croirait presque à des funérailles. Quelques larmes coulent sur les visages des professeurs émus et de quelques parents. Enfin, le personnel de l’école se rassemble devant la scène pour recevoir un bouquet de fleurs (花束) remis par les élèves.
La cérémonie termine en chansons ; l’hymne de l’école et de la cérémonie de fin d’année, interprétées par les enfants face à leurs parents avant de quitter la salle sous le même son de piano qu’à l’entrée. Ils regagnent leur salle de classe pour les derniers instants avec leur professeur et pour se remémorer l’année passée et prendre les dernières photos souvenirs. Il est midi, c’est l’heure des au revoir (お見送り) et de quitter l’école : accompagnés de leurs parents, les petits diplômés passent sous une arche de fleurs (ばらのアーチ), reçoivent un petit pot de fleurs et les manju de commémoration (祝饅頭, iwai manju) et saluent une dernière fois tous les professeurs.
Une matinée riche en émotions et aussi en larmes. Pour les professeurs ce sont des au revoir bouleversants car leurs élèves, qui ont terminé leur année en tant que Nen-chô, quittent l’école maternelle pour rejoindre l’école primaire dès la rentrée d’avril. Les petits deviennent grands, c’est une étape de franchie et on leur souhaite le meilleur et surtout un avenir radieux ! Encore une fois, omedetô (おめでとう, félicitations) !
• Cérémonie de fin d’année (終業式)
Si les enfants de grande section maternelle ont célébré leur fin de scolarité à l’école maternelle et reçu leur certificat, les petites et moyennes sections ont droit eux aussi à leur cérémonie pour fêter la fin de l’année (終業式, shûgyô shiki) ! Pas aussi royale que la cérémonie de remise des diplômes, mais tout aussi orchestrée et bien préparée.
La cérémonie débute par l’entrée des enfants sous une mélodie rythmée au piano accompagnée des applaudissements des parents et professeurs. Bien vêtus de leur uniforme, bien coiffés, ils interprètent l’hymne de l’école qu’ils ont chanté chaque matin dans la salle de classe tout au long de l’année. Puis le directeur livre un discours (園長先生のお話) pour féliciter les enfants et faire une rétrospective de l’année passée. Les enfants qui quittent l’école pour raison personnelle (退園児) ou encore les professeurs (退職者) sont également annoncés si il y en a. Trente minutes plus tard à peine, les enfants regagnent leur salle de classe avec leurs parents pour leurs derniers instants en compagnie de leurs camarades et leur professeur avant de profiter des vacances de printemps (春休み) bien méritées !
Une autre année s’achève, un chapitre de plus se termine, une page se tourne. Rendez-vous vous en avril pour une nouvelle année scolaire !
Octobre : arrivée de l’automne et Halloween. Été et typhons définitivement finis ? Des journées tantôt fraîches, tantôt encore chaudes où les températures oscillent entre 17 et 26 degrés. Des typhons un peu dangereux et dévastateurs ont traversé ou sont passés pas loin du pays avec vents violents et pluie sans fin. Mais après quoi de belles journées ensoleillées étaient de retour pour nourrir le corps de vitamines D grâce aux rayons du soleil, réchauffer les cœurs et motiver.
※ Les événements du mois 🎊
• Excursion Parents-Enfants (親子遠足)
Dans la société japonaise où beaucoup se consacrent plus au travail qu’à la vie de famille, pouvoir suivre et avoir un aperçu de la scolarité de ses enfants est important pour les mères japonaises qui préfèrent en général quitter leur travail pour les élever et maintenir les liens. Il n’est donc pas rare de voir dans les écoles maternelles, des journées « Excursion Parents-Enfants » (親子遠足), pour permettre aux enfants de créer de beaux souvenirs avec leurs parents tout en restant dans l’environnement scolaire.
Les lieux et destinations varient selon les écoles. Certaines organiseront l’excursion dans des grands parcs tandis que d’autres opteront pour une sortie à l’aquarium ou au zoo. Pour l’excursion Parents-Enfants de ce jour, un vendredi initialement frais mais finalement doux, venteux mais ensoleillée, rendez-vous au parc Yamadaike (山田池公園) d’Hirakata pour récolter des glands !
Rassemblement en milieu de matinée vers 10h00 au point de rendez-vous indiqué par l’école. Chacun vient par ses propres moyens et munis des affaires nécessaires pour l’excursion : bento (弁当), bouteille d’eau ou de thé (水筒), serviette pour les mains (お手ふき)…
Comme à tout lancement de ce type d’événement, le directeur est en charge de livrer un petit discours en ajoutant en plus les précautions à prendre pour que l’excursion se déroule en sécurité et sans accident. Puis chaque enfant part à la quête de glands accompagnés de leurs parents. Une petite heure de quête, immortalisée par des photos commémoratives.
Les excursions, ça ouvre l’appétit ! La récolte une fois terminée, il est temps de se rassembler pour partager la pause déjeuner. Au menu, chacun reçoit son mignon bento préparé et décoré avec amour. Après quoi, la dernière heure est consacrée à des jeux avant de clôturer l’événement, préparés et organisés par les enseignants. Par exemple, le jeu boushi tori (帽子取り👒). Attrapez le chapeau de l’ennemi avant qu’il n’attrape le votre ! Un jeu qui plaît beaucoup aux enfants en binôme avec leur maman, courant vivement partout dans le parc en rigolant.
L’événement termine par un dernier discours de clôture et chacun peut rentrer se reposer tranquillement chez soi avant d’attaquer une nouvelle semaine en pleine forme !
• Récolte de mikan (みかん狩り🍊)
On renouvelle l’expérience de l’année dernière. La saison des mikan (mandarines) étant arrivée, on part en sortie scolaire pour la récolte des mikan, dit mikan gari en japonais (みかん狩り🍊✨).
Activité répandue dans les différentes régions du Japon, elle permet de déguster de délicieuses mikan fraîches dans un environnement naturel tout en profitant de beaux paysages. Fruit le plus récolté au Japon, c’est dans les préfectures de Wakayama (和歌山県) et d’Ehime (愛媛県) qu’on trouve les meilleures zones de productions réputées. Les champs se situent le plus souvent sur des collines faisant face à la mer et c’est par temps ensoleillé et frais que les mikan poussent.
Départ en bus dans la matinée. Le trajet se passe dans la joie, la bonne humeur et l’impatience de pouvoir déguster des mikan à volonté ! On chante, on lit un livre ensemble et on écoute attentivement les consignes du professeur pour que l’excursion se passe dans le meilleur des mondes. Arrivés sur le lieu de récolte du côté de Katano (交野市) 40 minutes plus tard, c’est l’école qui régale et se charge des frais pour une récolte en dégustant à volonté (食べ放題) et avec un sac de mikan en souvenirs (お土産).
Prêts, partez ! Les enfants et les enseignants se lancent librement dans la cueillette de ces agrumes doux et juteux. On cueille et on déguste, on compare qui peut relever le défi d’en manger le plus possible ! On prend des photos commémoratives, une mikan à la main en disant fièrement « mikan gari » et on termine par un pique-nique sous un beau soleil chaud.
Le temps est idéal pour s’amuser encore un peu après le déjeuner. Quelques minutes de récréation avant de reprendre le chemin de l’école… En mangeant des mikan ?!
Fraîches et délicieuses, avant l’arrivée de l’hiver et des journées froides, c’est un plaisir de pouvoir faire le pleins de vitamines avec ces délicieux fruits de saison !
• Récolte de patates (芋掘り🍠)
Après la récolte de mikan (みかん狩り) quelques jours plus tôt, on profite d’une autre journée ensoleillée pour aller déterrer cette fois des… patates ! C’est parti pour le Imohori (芋掘り) ! Un bon prétexte pour partir en sortie scolaire et profiter d’une expérience amusante et enrichissante pour les enfants d’école maternelle.
Imo (芋) signifiant « patate » et hori (掘り) « creuser », ce terme désigne donc l’activité de déterrer des patates en tout genre, dont les pommes de terre (ジャガイモ) ou encore les patates douces (サツマイモ). Cette activité se déroule en général dans les fermes (農園) de mi-septembre à fin octobre.
Départ en bus vers 10h direction le lieu de récolte, la ferme Arasui (あらすいも掘農園), situé à Joyo (城陽市) dans la préfecture de Kyoto (京都府) à environ 40 minutes de route, au milieu des champs et des zones industrielles. Dans des fermes comme celle-ci, il est possible d’y venir déterrer des patates. La réservation et la quantité souhaitée sont requises pour un prix à partir de 380 ¥ environ.
Une fois arrivé, les potagers sont prêts, il n’y a plus qu’à creuser et déterrer les patates douces pendant une petite heure. Des patates douces en masse sont déterrées et chacun repart avec un lourd sac bien rempli. Alors lundi, qu’est-ce que ce sera pour le déjeuner ? Des patates ? Et mardi ? Des patates aussi ?!
※ Les sorties et excursions du mois 🏞 🏙
• Balade à Katano jusqu’au parc forestier préfectoral Kurondo (交野市で散歩、府民の森くろんど園地まで)
Un dimanche ensoleillé fin octobre. L’automne est bien là mais les érables japonais ne rougissent pas encore. Le temps est idéal pour aller marcher à Katano (交野市), ville voisine d’Hirakata (枚方市) du côté de la station Kisaichi (私市駅). Pas pour aller au parc Hoshida (ほしだ園地), la principale attraction du coin mais pour faire un peu de randonnée vers le parc voisin, Kurondo (くろんど園地).
Autour de la station Kisaichi (私市駅) et de la station voisine de la même ligne de train, il y a trois principaux circuits de randonnée sympa pour découvrir des étangs, des temples, de beaux panoramas depuis le sommet des montagnes et profiter d’une nature paisible dans les parcs forestiers de la préfecture d’Osaka :
① le circuit Kurondo-ike (くろんど園地コース)
② le circuit Hoshida (ほしだ園地コース)
③ le circuit Katano Ikimo no Fureai no Sato (交野市いきものふれあいの里コース)
Ces parcours sont assez populaires auprès des amoureux de randonnée ou de course à pieds, qu’ils soient jeunes ou âgés. Beaucoup profitent de cette belle journée et on croise des randonneurs sympathiques prêts à aider et indiquer le bon chemin.
De la station Kisaichi (私市駅), on emprunte aujourd’hui le circuit Kurondo-ike (くろんど池ハイキングコース) jusqu’aux cascades Tsuki no Wa (月の輪滝). Départ vers 14h00 pour un petit parcours de 1,1 km en 25 minutes environ. Passage par des rues bordées d’habitations avant de pénétrer dans la forêt où le ruissellement de l’eau se fait aussitôt entendre. Ecoutez ce son agréable, ils vous mène directement jusqu’aux cascades. Ce ne sont pas les plus hautes ni les plus impressionnantes mais le cadre naturel est bluffant. On escalade et on joue les aventuriers de la jungle pour admirer le plus près possible les chutes d’eau.
Le circuit n’étant pas fini, autant continuer un peu pour arriver 30 minutes après à l’étang Suiren (すいれん池) avec aire de repos et toilettes. C’est le moment de s’offrir une petite pause. Mais la nuit tombant très vite, et n’étant pas équipé pour le la randonnée nocturne, suivre les conseils d’un randonneur rencontré précédemment sur le chemin est plus raisonnable. En effet, il reste encore environ deux heures avant de boucler le circuit sachant qu’il y a d’autres belles choses à y voir ! Il est préférable de faire demi-tour, mais ce n’est que partie remise !
Retour donc à la civilisation. Pour aujourd’hui, on choisit de rejoindre la station Kawachimori par la petite ville campagnarde, au milieu des maisons et des potagers.
Habitant(e) d’Hirakata, on retient qu’on a pas besoin d’aller bien loin si on peut se ressourcer en pleine nature et se balader tranquillement pour une journée. Eh oui le Kansai, c’est incroyablement splendide et on est loin de s’imaginer qu’on habite si près de beaux endroits cachés !
Parc Kurondo (くろんど園地) Adresse : 3192-1 Kisabe, Katano, Osaka (大阪府交野市私部3192-1) Accès : Kisaichi Station ou Kawachimori Station (Katano Line) Site internet : http://osaka-midori.jp/mori/kurondo/
Si chez Kimi no BLUE TRAVEL on opte le plus souvent pour la nourriture japonaise, on se laisse de temps en temps tenter par d’autres saveurs selon la situation. Quand on a peu de temps pour la pause déjeuner et qu’on veut rester à proximité de son lieu de travail, on peut se rendre dans un restaurant de burger. Même si ce n’est pas la nourriture la plus saine et équilibrée, il faut aussi savoir se faire plaisir !
On zappe McDo et on part pour des petits burgers plus appétissants chez Freshness Burger (フレッシュネスバーガー) 🍔. Chaîne de fastfood implantée partout dans le pays, on peut même en trouver dans les gares et station de métro comme les autres petites chaînes populaires de fastfood et de café. Dans la grande gare d’Ikebukuro par exemple, vous trouverez près des sorties C1 et C2 du métro, un Freshness Burger implanté et non loin d’un Starbucks !
Il y a des menus incluant le burger de votre choix accompagné de salade ou de frites et d’une boisson au choix pour un supplément d’environ 500 ¥ en plus du prix du burger choisi. Il est également possible bien sûr de ne prendre que le burger et un accompagnement séparément. Une fois la commande et le paiement effectué au comptoir, le burger est servi à votre table.
Il y a des burgers classiques, des burgers au poulet, des burgers épicés… Certaines branches proposent d’autres burgers spéciaux et originaux comme le gyoza burger (餃子バーガー), le cheese fondue burger (チーズフォンデュバーガー) ou encore le demikatsu burger (デミカツバーガー). Compter entre 400 et 900 ¥ le burger.
Pas envie d’un burger ? Pas de problème ! Il y a également des salades, des hot-dogs ou encore des plats de pâtes ! Enfin, pour finir sur une touche sucrée, il y a des gâteaux, des crêpes et des gaufres pour le dessert !
La taille reste raisonnable, tout en étant une taille « japonaise », soit un peu plus petit qu’un burger en Occident. Le pain est tendre, la viande assez cuite et la dose d’épices correcte. Avec une petite salade fraîche, c’est suffisant pour poursuivre la journée !
Freshness Burger Echika Ikebukuro (フレッシュネスバーガーエチカ池袋店) Adresse : Echika Ikebukuro, 3-28-14 Nishi-Ikebukuro, Toshima-ku, Tokyo (東京都豊島区西池袋3-28-14エチカ池袋) Accès : Ikebukuro Station (JR Lines, Tobu-Tojo Line, Yurakucho Line, Marunouchi Line, Fukutoshin Line) Site internet : https://www.freshnessburger.co.jp/
• Cocarde (コカルド)
Un dimanche tranquille du côté de Kyobashi, à Osaka. Les rues du quartier ne sont pas très animées ni bondées dans l’après-midi mais les boutiques et les cafés du centre commercial Keihan Mall sont ouvertes et quelques clients font leur petit shopping du weekend.
Il est facile de trouver une table dans le café Cocarde (コカルド) dont les mignons gâteaux miniatures (プチガトー, petit gâteau pour une personne) exposés en vitrine du café et de la boutique attirent l’attention. Et comme en ce mois d’octobre on s’apprête à célébrer Halloween, des gâteaux à l’effigie de cette fête sont proposés temporairement ! Il y a par exemple le cheesecake momie (マミー), le monstre mont blanc (森の一ツ目), la mousse fantôme (ベロベロ, berobero) ou la mousse citrouille au potiron (ニヤニヤ, niyaniya)… Ces petits gâteaux qu’on ose à peine manger tellement on les trouve beaux coûtent en moyenne 700 ¥.
Plus classique, cette chaîne de café et confiseries née à Osaka propose divers gâteaux toujours aussi bien confectionnés esthétiquement, beaux et chics ainsi que des petites pâtisseries comme des financiers, des biscuits et des sablés.
Le café est spacieux et avec une déco aussi un peu chic. Une fois installé à votre table, choisissez votre gâteau favori et accompagnez-le de votre boisson favorite en optant pour le cake set à environ 1 300 ¥. Les gâteaux sont petits mais délicieux, la portion reste suffisante pour un petit plaisir à l’heure du goûter.
Cocarde La Terrasse Café Kyobashi (コカルド ラ・テラス 京橋カフェ) Adresse : Keihan Department Store Mall, 2−1-38 Higashinodamachi, Miyakojima-ku, Osaka (大阪市都島区東野田町2-1-38 京阪百貨店モール) Accès : Kyobashi Station (Keihan Line) sortie centrale, Kyobashi Station (JR Lines) sortie nord Site internet : http://www.cocarde.jp/
• Gahojin Kappa (我逢人かっぱ)
Comme tous les samedis soir en général, le quartier de Gion à Kyoto est animé : les rues principales sont bondées au point de rendre la circulation difficile et les restaurants et Izakaya trouvent clients à leurs tables. Donc oui, qui dit samedi soir, dit sortie à l’Izakaya pour boire un coup !
On emprunte une petite ruelle près de la station de Gion Shijo (祇園四条駅) pour arriver devant Gahōjin Kappa (我逢人かっぱ), Izakaya d’apparence traditionnelle, à l’image de l’ancienne capitale nippone, avec lanternes éclairant l’entrée et portes coulissantes.
Cet Izakaya est dirigé par Kirinya Foods, groupe qui développe des restaurants principalement à Gion, Kyoto.
À partir de produits frais venant du marché matinal, chacun de ses restaurants offre nous à ses clients de bons plats de fruits de mer, viande, légumes, etc… dans le style japonais ou occidental et à moindre coût !
Prévention contre le Coronavirus oblige, du gel hydroalcoolique est mis à disposition à l’entrée et le personnel porte un masque. Le restaurant étant assez étroit, ne permettant pas de respecter la distance sociale, les clients sont séparés par des barrières transparentes pour minimiser les infections par les postillons. En effet, il n’y a qu’un comptoir entourant les fourneaux d’où on peut voir les cuisiniers préparer les plats et parfois les servir directement aux clients face à eux.
En dépit de cette situation difficile faisant assez souvent ressentir la solitude et l’éloignement, on se réconforte en petit comité, on oublie un instant ce qui se passe et on se fait plaisir en discutant de choses joyeuses et positives.
On trinque d’abord et on parcourt le menu : morceau de porc mijoté (豚角煮), sashimi de thon (マグロ刺身), karaage (とり唐揚), camembert frit (カマンベール唐揚), omelette roulée (だし巻き卵), morokyu (もろきゅう, concombre coupé en morceaux accompagné de miso moromi), yakitori (焼き鳥), kushiage (串揚げ), tempura (天ぷら)… Les plats à l’unité qu’on partage varient entre 500 ¥ et 750 ¥.
Après avoir bien mangé, testé divers saké japonais, bien bu mais raisonnablement, une dernière marche dans les rues désormais plus tranquilles avant que chacun ne rentre chez soi.
Gahōjin Kappa (我逢人かっぱ) Adresse : 77 Sueyoshicho, Higashiyama-ku Kyoto (京都市東山区八坂新地末吉町77) Accès : Gion-Shijo Station (Keihan Line) sortie 7 Site internet : http://www.kirinya-foods.jp/kappa/index.html
※ Dans ma vie Nippone 🇯🇵
• Tokyo, long time no see! (久しぶり東京)
Un an depuis la dernière fois que je me suis rendue à Tokyo. Le temps passe tellement vite. Mais un an plus tard j’ai eu une bonne occasion de m’y rendre.
Un weekend est bien trop court malheureusement mais j’ai pu en profiter pour revoir mes plus proches amis qui vivent encore là-bas. J’ai bougé entre Ginza, Ikebukuro, Funabashi dans la préfecture de Chiba et Shinagawa. Pour faire plaisir à la petite Kimi enfant, je me suis rendue au Pokémon Center Mega Tokyo. J’ai admiré depuis le Shinkansen mon grand mont Fuji adoré 🗻. Avec un peu de tristesse moi qui voulais tant faire son ascension cette année encore.
Tokyo ne m’a pas semblé changé. La situation Corona est semblable à celle dans le Kansai. Un peu de nostalgie en passant par Yokohama mais désormais y venir pour le weekend me suffit. Pour rien au monde je regrette d’en être partie. C’était un petit weekend sympa et j’espère avoir l’occasion d’y revenir, en espérant que ça ne sera pas dans un an 😂.
• Renouvellement du passeport (新しいパスポート)
Mon passeport est arrivé au bout de ses dix ans d’existence et sera périmé le mois prochain. Ce qui veut aussi dire qu’il y a dix ans, je m’apprêtais à venir au Japon pour la première fois. J’avais 20 ans. Et c’est fou de constater qu’en dix ans, beaucoup de choses en nous peuvent changer. Soit, on grandit. Je n’avais pas les mêmes délires, les mêmes objectifs et je connaissais encore peu de choses de la vie. Je ne savais pas de quoi mon avenir serait fait, je me cherchais encore. Et j’étais loin de m’imaginer que ce pays si lointain que je m’apprêtais à visiter aurait un fort impact sur la vie.
Bref, c’était la minute réflexion. N’étant pas en France, j’ai du entreprendre les démarches dans mon pays d’expatriation, en passant par l’ambassade de France à Tokyo. Il faut bien sûr, s’y rendre sous rendez-vous et en présentant tous les documents nécessaires : le formulaire CERFA complété informatiquement, le passeport actuel avec photocopie, la carte de résident avec copie pour justificatif de domicile, une photo aux normes de biométrie, les droits de chancellerie en espèces et en yens, et une letter pack modèle rouge pour l’envoi du nouveau passeport par voie postale.
Fort heureusement pour les habitants du Kansai, il est possible d’obtenir un rendez-vous à l’Institut Franco-japonais du Kansai, à Kyoto ou Osaka, pendant les tournées consulaires. Elles n’ont pas lieu tout le temps et les dates et horaires sont très limitées. Difficile d’avoir le rendez-vous souhaité et il faut réajuster son emploi du temps perso et s’absenter de son travail.
En tout cas, pour ma part, demande faite en 20 minutes et 3 semaines plus tard, je recevrai mon nouveau passeport par la poste. A la réception, il faudra renvoyer l’ancien passeport avec une copie du nouveau passeport signé. Je me suis un peu foutue la pression pour le renouveler avant sa péremption mais au final c’est quasiment sûr que je ne rentrerai pas en France cette année pour les fêtes de fin d’année.
• Happy Birthday to me! (お誕生日おめでとう!)
L’année de mes 30 ans est passée. Un 1 se rajoute. Cette année dans une nouvelle dizaine a été riche ! Les derniers mois un peu difficiles mais l’année de mes 30 ans fut bonne en partie. De belles opportunités, de belles expériences. Des voyages inoubliables. J’ai fait en sorte de profiter au maximum. L’année de mes 30 ans, j’ai eu l’opportunité d’obtenir un poste avec plus de responsabilités, alors que je n’étais employée depuis même pas un an ! Qui aurait cru que cela arriverait ? Certainement pas moi ! Comme quoi, peut-être que je me sous-estime encore un peu trop. Je ne regrette pour rien au monde mon choix, même si j’ai pu éprouver du stress, le sentiment de ne pas être à la hauteur et l’envie d’abandonner. Non au contraire, maintenant, j’apprends à gérer mon stress et à avoir plus confiance en moi.
Chaque matin, je me réveille fraîche et avec la motivation pour relever mes défis quotidiens. Chaque matin est une chance de le faire. Quand je me réveille chaque matin, je me sens alors chanceuse ! Chanceuse d’être encore de ce monde, d’avoir tous mes membres, mes bras, mes jambes.
Bien sûr je retiens quand même une leçon après ces expériences professionnelles au Japon. Quand on travaille au Japon en tant qu’expatrié(e), il faut avoir un sacré mental ! Car si vous obtenez un poste destiné à un Japonais de base, on vous considèrera comme un Japonais. J’entends par là que vous devrez avoir le comportement approprié, communiquer et respecter la hiérarchie très importante dans le monde professionnel. Accepter les règles, même si c’est différent dans votre pays d’origine.
En tous les cas, malgré la situation sanitaire qui rend la vie difficile, j’ai quand même voulu marquer le coup ! Ce n’est pas le covid qui allait m’empêcher de fêter mon anniversaire. Je l’emmerde le covid. Merci à ceux qui ont pris le risque de se réunir pour une petite fête. J’ai pu passer un bon weekend bien entourée et bien m’amuser. Ca m’a fait autant plaisir de cuisiner de bons plats que de déguster un délicieux gâteau et recevoir de beaux cadeaux.