Bonne année 2023 ! Nouvelle année, il est donc temps comme toujours de laisser le passé derrière nous et de se tourner vers un avenir réservant des surprises et de rester positif. S’accrocher malgré les difficultés. Profiter des merveilles que la vie a à nous offrir à chaque instant. Écrire une belle histoire de notre vie que l’on se réjouira de relire plus tard. Une fois que c’est écrit, l’encre ne peut pas s’effacer. Et si c’est dur, se contenter de réduire ses attentes, de ne pas se mettre une trop haute pression pour vouloir bien faire. Car ça ne sera jamais assez aux yeux des autres. Donc autant faire ce qui est en nos capacités.
Nous passons donc à la cinquième année de l’ère Reiwa au Japon. Le pays est entré dans cette nouvelle ère depuis le 1er mai 2019. Quand on demande aux Japonais à quelle année correspond donc 2023, beaucoup semblent perdus. Année 4 ou 5 ? Il y a une formule mathématique simple pour s’en rappeler ! Comme l’ère Reiwa a débuté en 2019, il suffit de soustraire 18 aux deux derniers chiffres de l’ère chrétienne (西暦). 19-18 = 1, 2019 étant la première année Reiwa, 2023 est donc la cinquième (23-18 = 5). Pour ceux qui parlent et comprennent le japonais, dans « 018 » on peut lire Reiwa (レイワ), chaque Katakana correspondant à la première syllabe des chiffres en japonais : 0 = レイ, 1 = イチ et 8 = ハチ, en considérant que le ワ et le ハ sont ressemblants autant dans l’écriture que la prononciation. Cela peut faciliter la mémorisation.
La neige est tombée, accompagnée d’une grande vague de froid. Un bonheur pour les enfants mais une contrainte pour les transports. Les paysages enneigés restent tout de même beau à regarder.
C’est dur de garder les idées claires et de relaxer son esprit quand on a beaucoup de choses et de doutes en tête. Ou que l’humeur n’est tout simplement pas au beau fixe. Oui l’être humain est tellement bête et entêté ! Si bien qu’on en oublie de profiter du moment présent. Ainsi, on passe certainement à côté de quelque chose. Mais on ne peut pas s’empêcher d’être submergé par les émotions.
Et pourtant, le monde ne s’arrêtera pas de tourner si on échoue une épreuve ou si on oublie une tâche. On ne peut pas avoir le contrôle sur tout. Certaines choses ne se contrôlent pas, il faut l’accepter. Pourquoi se prendre autant la tête ?
Nous sommes censés gravir les montagnes, pas les porter. Oui, hélas, nous rencontrons des difficultés, il y a des personnes et des situations qui nous font sentir mal. Mais elles ont toutes un but aussi et nous pouvons considérer ces défis comme des outils nous permettant de nous découvrir sous différentes facettes. Pour cela, il faut apprendre à les surmonter en trouvant les besoins pour s’en défaire et pas juste les porter sur notre dos. Et puis, en regardant vers le passé, nous nous rendons compte que même les difficultés que nous pensions ne jamais voir disparaître ont finalement pris fin.
Nous avons toujours tendance à céder au désespoir en nous concentrant uniquement sur les aspects négatifs, mais ces difficultés ont aussi des aspect positifs. Nous l’oublions toujours et nous ne sommes pas les seuls à les vivre. Le moment le plus sombre de la nuit est juste avant l’aube. Chaque difficulté que nous rencontrons finit toujours par passer. Donc, comme dit en début d’article, je vais m’accrocher malgré les difficultés et me focaliser sur les surprises et les projets qui m’attendent cette année.
La suite des péripéties dans le prochain numéro de Kimi no Nikki !
En ce 22 juin 2022, nous célébrons 7 ans de vie au Japon 🇯🇵 !
❛ Ne reporte pas ce jour, vis-le pleinement. ❜
Il y a tant d’émotions à ressentir et de belles expériences à vivre. Découvre la vie, comprends-la, sois fascinée par elle et laisse-la te surprendre. Ne reporte pas tes voyages, vis chacun d’eux à fond. Que ton sentiment de paix, qui avance à sa manière, éclaire ton chemin.
7 ans … Kimi était loin de s’imaginer qu’elle serait encore au Japon après 7 années ! Qu’est-ce qui aura changé par rapport à l’année dernière ? Nous allons le découvrir ensemble dans cet article !
Chaque année je finis par me répéter… Mais oui… Je ne peux m’empêcher de faire cette réflexion. « Je ne pensais pas arriver jusque là ! » Et pourtant si ! Je suis encore là, au Japon ! Cette année non plus n’a pas été évidente. Elle s’est même révélée un peu plus difficile par rapport à d’autres. Cela aurait bien pu me convaincre de définitivement laisser tomber le Japon, de me dire qu’il était peut être temps de rentrer finalement. Mais ces pensées négatives, en plus de cette saloperie de COVID-19 qui a eu un fort impact sur nos vies et qui m’a beaucoup touché personnellement, ont plus fait de l’ombre au reste qu’autre chose. Il suffisait de faire le point, de lâcher prise afin de pouvoir rallumer la lumière. Non, je peux dire que je suis toujours bien au Japon et que j’aime la vie dans ce pays !
Il y a des choses positives et négatives, des choses qui m’ennuient mais aussi d’autres qui me permettent de m’épanouir. Je me contente de rester optimiste et de me concentrer sur le positif, sans me prendre la tête avec de sombres pensées et des doutes. On a qu’une vie merde ! On a pas de temps ni d’énergie à gaspiller pour des choses ou des personnes toxiques qui n’en valent pas la peine ! Là, maintenant, je n’ai envie que d’une chose : profiter de la vie car on en a qu’une ! Maintenir une vie sociale et des activités pour garder un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Passer du temps avec les gens que j’aime, faire les choses que j’aime, découvrir à travers les voyages et les excursions, c’est ce qui me permet de me sentir bien aujourd’hui.
De ce fait, dans cet article des 7 ans, je me suis dit que ce serait intéressant que je liste les choses que je préfère au Japon et celles que je apprécie moins et pour lesquelles je préfèrerais parfois être en France !
🇯🇵 Pourquoi vivre au Japon c’est bien 🇯🇵
On se sent en sécurité !
Il n’y a pas de risque zéro bien sûr ! Et au Japon aussi il y a des crimes et des viols. Mais en 7 ans, il ne m’est jamais rien arrivé de grave ou je ne me suis jamais retrouvée dans une situation de grand danger.
C’est propre !
Pas de déchets, de mégots de cigarettes dans les rues pour la plupart des quartiers (cependant, évitez Shibuya ou Shinjuku un samedi soir…). Et il faut vraiment se trouver dans un coin paumé au fin fond de la nature japonaise pour tomber sur des toilettes sales, et encore pas mal d’entre elles sont propres et fournies en PQ !
La vie en général est cool !
Oui, honnêtement, si je retire le travail et le climat, la vie au Japon est tout simplement géniale ! Au bout de 7 ans, je me suis construite une vie agréable et convenable. J’ai ma routine, un travail, un bon confort, des activités. Je peux me faire plaisir régulièrement. Ce point fait entièrement la balance contre toutes les choses qui peuvent me déranger !
La gentilesse et la politesse des Japonais, notamment pour les services, est irréprochable.
Par contre je me suis un peu trop habituée à ça au point d’être devenue une cliente très exigeante et dès que quelqu’un se montre désagréable je peux très vite m’énerver et me plaindre… comme une bonne française !
La nourriture est bonne et il y a moyen de s’offrir de bons repas pour pas cher !
Bien sûr, des restaurants luxueux et gastronomiques, ça existe aussi ! Et quand on dit pas cher, ce n’est pas toujours de la nourriture très saine et équilibrée. Mais de temps en temps cela ne fait pas de mal et ça fait toujours un petit plaisir ! Que ce soit un ramen, un katsudon, un yakisoba, des sushis, un okonomiyaki, des douceurs au matcha, c’est toujours un immense plaisir gustatif ! Et à côté de ça les compotes, le pain et le fromage ne me manquent pas tant que ça !
Chaque jour est une nouvelle découverte culturelle, linguistique et humaine !
J’apprends un nouveau mot japonais tous les jours (que j’oublie une semaine après, soit…). Je m’enrichie davantage sur la culture japonaise grâce à mon travail et mes différents réseaux. Je découvre de nouveaux aspects du mode de vie au Japon avec les démarches administratives ou grâce aux Japonais de mon entourage. De nouvelles facettes de ma personnalité se révèlent à chaque nouveau voyage ou nouvelle découverte du pays. Chaque jour a sa nouvelle expérience !
On partage nos expériences avec d’autres expatriés venus du monde entier, certains en deviennent même nos meilleurs amis.
Se faire des vrais amis japonais reste très difficile. J’en ai très peu, mais ces amis-là, je sais que je peux compter sur eux ! En plus de mes amis français, indiens, vietnamiens, malaisiens… !
🇫🇷 Pourquoi vivre en France c’est bien 🇫🇷
Le climat est plus agréable!
Non, si il y a bien une chose que j’ai du mal à supporter au Japon, une des premières est le climat ! Un été humide, un automne avec des typhons, un hiver très sec et un printemps… Hum non à la limite le printemps reste la seule saison agréable au Japon, à condition que la météo ne soit pas trop capricieuse ! Le soleil se lève et se couche à des heures différentes, donnant l’impression qu’elles sont plus courtes. En France, on peut profiter de longues journées d’été notamment ! Ou alors au Japon, il faut se lever à 5 heures du matin…
On travaille de manière plus détendue et les relations sont plus humaines !
Je n’insinue pas que c’est le cas dans toutes les entreprises ni pour tous les types de jobs. J’ai quitté la France à 25 ans et à ce moment-là je n’avais eu qu’un CDI et des petites missions intérims… Mais de ce que j’ai pu en tirer entre mes expériences professionnelles en France et au Japon, en France on montre plus d’empathie, on est plus « humains », on donne son opinion pour proposer des solutions et évoluer. Alors qu’au Japon, on se contente de suivre les règles, les procédures sans réfléchir et on n’essaye jamais de faire les choses différement. En France, certains collègues sont devenus de vrais amis. Au Japon, mes collègues japonais restent des collègues et ça n’ira jamais plus loin. C’est aussi un peu le même ressenti concernant la santé. Dur de faire confiance à un médecin quand en plus il ne comprend pas notre langue ! Sans parler des prescriptions médicales à tout va parce que ce sont « les procédures à suivre » et qu’il faut s’en mettre pleins les poches, tout ça sans donner un réél avis au cas par cas.
Il y a plus de jours de congés !
Quand un pays comme le Japon est tellement génial et surprenant en voyage, en tant que résident, on aimerait avoir plus de temps libre pour en profiter !
La famille est à proximité !
Oui, malheureusement le Japon et la France se trouvent aux deux extrémités du globe. Au fil des années, des personnes qui nous sont chères nous quittent, nous laissant ce sentiment de regret. Le regret de ne pas avoir pu rentrer plus souvent au pays pour profiter de leurs derniers instants. La famille, les amis, des gens qui nous ont influencés, qui nous ont encouragés à sauter le pas de s’expatrier, sans qui nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui. Quand au Japon on vit sans montrer la moindre empathie, avec une hypocrisie involontaire et le tatemae qui empêchent de véritables relations humaines sincères et d’amitié, on aimerait que les gens qui nous comprennent soient auprès de nous.
On ne paye pas l’assurance maladie et les fruits / légumes un bras !
Puis les frais bancaires, les frais pour louer un appartement ou acheter une maison… Il y a parfois des choses à payer qui sont un peu abusives.
En tout cas, cela ne m’a pas empêché d’accomplir de belles choses, ce qui me rend d’autant plus heureuse et me convaint de rester encore un peu ! Faisons le bilan de cette année : – J’ai repris les cours de Japonais. – J’ai escaladé le Mont Fuji (富士山) pour la quatrième fois. Malheureusement je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout du circuit Gotemba. C’est pourquoi un mois après je refaisais le circuit Fujinomiya, où j’étais plus à l’aise. C’était aussi génial qu’il y a deux ans avec un magnifique lever de soleil ! – Je suis allée à Hakone (箱根). – Je suis allée à Universal Studios Japan (ユニバーサルスタジオジャパン) 9 fois grâce à mon pass annuel. J’ai bien profité de la collaboration temporaire (hélàs) avec Kimetsu no Yaiba (鬼滅の刃) que j’ai adorée. – Je me suis faite vacciner contre le COVID-19 et ai au total reçue trois doses. – Malgré le fait que ce soit toujours aussi difficile de travailler avec des Japonais, du moins ceux qui sont mes collègues, j’ai appris davantage de choses dans mon métier. C’est toujours aussi enrichissant autant du point de vue humain que professionnel. J’ai aussi fait de mon mieux pour m’ouvrir plus aux autres et essayer d’être plus familière et amicale avec certains collègues. C’est pas évident de à la fois rester soi-même et s’adapter. – J’ai fait un road trip au départ de Tokyo (東京) pour monter jusqu’à la préfecture de Aomori (青森県). Je suis passée par de beaux endroits comme Ibaraki (茨城), Oarai (大洗), Sendai (仙台), Yamagata (山形) et Akita (秋田県) et Nikko (日光). – J’ai escaladé le Mont Gassan (月山) dans la préfecture de Yamagata (山形県) dans des conditions très mauvaises (pluie, tempête, pas assez équipée en vêtements et ressources…) – J’ai vu les chutes de Kegon (華厳の滝) à Nikko (日光) et me suis promenée près du lac Chūzenji (中禅寺湖). – Après la chaîne Youtube, je me suis mise à faire aussi quelques vidéos sur Tik Tok ! – J’ai pris le déjeuner dans le café éphémère Harry Potter (ハリーポッターカフェ), ouvert à l’occasion des 20 ans depuis la sortie du premier film, celui qui m’a fait découvrir et aimer cette saga. – J’ai escaladé le Mont Kunimi (国見山) à Hirakata (枚方市). – Je suis retournée à Nara (奈良), et ai visité des endroits que je ne connaissais pas comme les temples Yakushiji (薬師寺) et Toshodaiji (唐招提寺), ainsi que le palais Heijo (平城宮跡). – Je suis allée à Nagoya (名古屋) pour une journée pour visiter le musée des Sciences (名古屋市科学館) et découvrir une superbe boulangerie française. – J’ai déjeuné au Pokémon Cafe d’Osaka (ポケモンカフェ大阪). – J’ai repassé un weekend dans un Shukubo (宿坊) à Koyasan (高野山). – Je suis allée au zoo de Tennoji (天王寺動物園) à Osaka. – Je suis rentrée en France pour les fêtes de fin d’année après deux ans sans y mettre les pieds. J’ai découvert ma nouvelle maison et une nouvelle région à laquelle je suis déjà attachée. J’ai profité des fêtes en famille et de l’air frais de la Bretagne. Je suis même revenue avec le COVID-19 comme souvenir ! – J’ai expérimenté la quarantaine au Japon. C’est une expérience étrange et difficile mais aussi une occasion de remettre beaucoup de choses en question et de se consacrer à des choses auxquelles on ne donne pas assez de temps. – J’ai mangé la meilleure galette des rois maison au Japon grâce à mon amie Haïda. – Je continue à jouer au tennis avec toujours autant de plaisir. Je commence même à participer à des compétitions ! – J’ai découvert et expérimenté la fête indienne Holi (होली) grâce à mes amis indiens. Ce fut une de mes plus belles journées de printemps ! – J’ai parcouru une des routes de pélerinages de Kumano Kodo (熊野古道). J’ai marché sur la route Nakahechi (中辺路) pendant 3 jours sur une distance totale de 39 km en 17 heures jusqu’au grand sanctuaire Kumano Hongu (熊野本宮大社). – J’ai fait Hanami (花見) et admiré les fleurs de cerisiers à Hirakata (枚方市) et d’autres endroits sympa par hasard. – J’ai visité Okunoshima (大久野島), l’île des lapins ! – J’ai vu l’exposition Fullmetal Alchemist RETURNS (鋼の錬金術師展 RETURNS) tenue à l’occasion des 20 ans de publication du manga. Cela m’a rendue nostalgique et je me suis remise à regarder des animés comme à l’époque de mon adolescence. Chose que je n’avais plus fait d’ailleurs depuis mon arrivée au Japon ! – J’ai exploré les alentours de Hirakata (枚方市) à scooter et passé des journées sympa dans des parcs et jardins comme Yamada Ike (山田池) ou Tsurumi Ryokuchi (鶴見緑地). – J’ai eu un nouveau scooter pour remplacer l’ancien qui se faisait un peu trop vieux ! – J’ai découvert la région de Kyushu (九州) à l’occasion d’un séjour à Fukuoka (福岡) que j’ai beaucoup aimé ! – J’ai assisté à un match de basket (バスケット試合). – Je suis retournée à Tokyo (東京) le temps d’un weekend pour y revoir mes proches amis en particulier. Même si je me suis habituée à la campagne d’Hirakata, Tokyo et Yokohama restent chers à mon coeur avec les beaux souvenirs que je me suis créée.
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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir : – Escalader le Mont Fuji, encore une fois – Aller plus souvent au cinéma – Reprendre les sorties festivals d’été (夏祭り) et feux d’artifice (花火) en yukata (浴衣) – Passer un week-end à la péninsule d’Izu – Faire le tour du lac Kasumigaura (霞ヶ浦湖) à vélo – Faire une excursion à la vallée Yushin (quand le circuit sera à nouveau ouvert), à Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase… – Escalader le Mont Gassan, le Mont Chokai, le Mont Mitake, le Mont Tsukuba… – Faire un tour en hélicoptère à Maihama – Voir un spectacle de Kabuki – Assister à un match de Sumo – Continuer à tester des restaurants, cafés et Izakaya (avec ou sans amis haha) – Visiter Hamamatsu et Samantha Martha – Assister à une vraie cérémonie de thé – Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura, au festival du Tanabata à Sendai – Aller à Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon – Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An – Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps – Voir la Grande Muraille de Chine – Faire un voyage à Hong Kong, aux Philippines, à Hawaii, à Bali, au Vietnam, au Canada, aux US… – Réussir le JLPT N2 – Faire du rafting – Faire du parapente à Maishima (舞洲)
La liste est toujours aussi longue, oui ! Mais j’ai encore au moins 4 ans avec mon visa actuel pour tout accomplir. On y croit !
L’embarquement pour le vol 2022 est annoncé ! N’emportez dans vos bagages que les meilleurs souvenirs de 2021 ! Laissez les mauvais moments aux objets perdus ! La durée de votre voyage sera d’exactement 12 mois ! Vos prochaines escales sont : Santé, Amour, Joie, Harmonie, Prospérité et Paix ! Le Commandant de bord vous propose le menu suivant, servi durant le vol : Cocktail de l’amitié, Suprême de bonne santé, Gratinée de prospérité, Plateau d’excellentes nouvelles, Salade de réussite, Bûche d’émerveillement… Le tout accompagné de bulles d’éclats de rires. Bon et agréable voyage à bord du vol 2022 à destination du bonheur.
Et oui 2022 commence ! Une année où risque de souvent planer le doute, ou bien l’espoir. Une année de plus où il faudra continuer à s’adapter à la présence du COVID-19 dans nos vies. Mais comme toujours, chaque début d’année et une occasion de repartir du bon pied et de prendre un nouveau départ. Nouveaux objectifs, nouveau challenge, toujours pour atteindre ou poursuivre ses rêves. Et on espère pour ce blog de nouveaux articles intéressants, de nouvelles vidéos, beaucoup de belles photos et des voyages passionnants à partager !
Le grand froid de janvier plane et n’incite pas à sortir mais plutôt à vouloir rester enfouis sous la couette. Heureusement, le soleil est souvent là pour rendre cet hiver plus supportable. Il est bon de se balader sous le soleil et respirer un air frais !
J’ai commencé 2022 en France entourée de ma famille. J’aurais aimé que mes premiers jours de 2022 en France soit plus nombreux. Mais il fallait déjà revenir au Japon. Cela n’a jamais été aussi stressant. Plus d’angoisse que de mal, j’ai passé la frontière et je suis bien rentrée sur le territoire. Mais en contrepartie, j’ai perdu ma valise et je suis revenue avec le COVID-19 alors que j’avais fait en sorte d’être très prudente. Surtout qu’en France, les gens ne faisaient pas tous attention et la situation était vraiment catastrophique. J’ai réalisé la rapidité et la facilité avec lesquelles le virus pouvait se transmettre. Même en étant soi-même prudent ça ne suffit pas.
Une quarantaine dans un hébergement sécurisé, puis un autre. Parfois je ne savais plus vraiment ou j’en étais, où je me trouvais. La France était déjà bien loin mais je ne me considérais pas comme rentrée au Japon. J’avais l’impression d’être à l’hôpital, d’être un spécimen dangereux. Ces premiers jours ont vraiment été étranges. Le plus dur pendant cette quarantaine et que les journées se suivent et se ressemblent, comme on est seul et qu’il y a souvent des moments où on a rien à faire, on se retrouve facilement à avoir des pensées négatives. C’est facile de se sentir déprimé. Je me suis instaurée une routine quotidienne et des activités pour ne pas y penser. J’ai souvent occupé mon temps avec Netflix, ma Nintendo Switch, en écrivant des articles pour le blog, en pensant à mes prochains voyages, en écrivant à mes proches et ceux qui me demandaient des nouvelles. Je faisais trois séances de sport par jour et des allers-retours dans la chambre pour bouger. Au fil des jours je me suis habituée à ce mode de vie restreint. Il m’a permis de me consacrer à des choses auxquelles je ne peux pas forcément donner de temps, d’être plus en contact avec la famille et les amis dont certains que je n’avais pas contacté depuis longtemps, de prendre plus soin de moi et de me relaxer. Après le choc du transfert et de la quarantaine rallongée, j’allais quand même mieux. Ce qui était difficile, c’était aussi savoir qui contacter selon le problème rencontré. Y a tellement d’informations partout que c’est facile de s’y perdre. J’étais aussi ennuyée qu’on ne me donne pas beaucoup de médicaments car mes symptômes demeuraient présents et inchangés au fil des jours.
C’était un peu injuste comme j’ai pu le penser au début, mais ça m’a aussi apporté beaucoup de choses positives et une (drôle) d’expérience en plus !
• Reprise du train-train quotidien, ou pas ?・通常の生活に戻る。もしかして戻らないかな? •
Après la quarantaine, place à la reprise du boulot et de ma vie nippone en toute logique. Sauf que je n’ai jamais réussi à faire une vraie journée de boulot complète. Le Japon est submergé par la sixième vague du COVID-19 avec le variant Omicron. Les membres du personnel, les enfants, beaucoup sont testés positif et en accord avec les mesures prises par la ville, l’école a du fermer ses portes. Au total, deux semaines de fermeture. Les événements sont repoussés, l’emploi du temps réorganisé. J’ai eu droit à des journées de « repos » à la maison et à des journées calmes de travail où j’en ai profité pour m’avancer un maximum. Mais je n’ai toujours pas revu tous les élèves. Et ça me manque car c’est ça qui rend ce travail amusant, ce pourquoi je suis motivée pour travailler. C’est dur car j’ai besoin d’eux. Ils sont ma seule occasion de recevoir un peu de chaleur humaine, d’amour. Oui, car au Japon, c’est très facile de se sentir seul(e) quand la famille ou les amis proches ne sont pas à nos côtés. Au fil des années, quand on comprend comment « fonctionnent » les Japonais, ce manque est davantage plus grand.
Je partais optimiste pour faire de cette année 2022 une superbe année. Rester moi-même, profiter du moment présent, ne pas me préoccuper des personnes toxiques. Mais finalement, des événements tragiques ou des incidents font que l’on perd tout espoir et qu’on se sent perdu.
Été 2021, Kimi terminait ses vacances par un passage à Nagoya. Après la visite du grand Bouddha de la ville (名古屋大佛), situé dans le temple Togan-ji (桃巌寺), que pouvait-il bien y avoir de spécial à Nagoya et seulement (ou presque) à Nagoya ? Il y avait le café Harry Potter (ハリーポッターカフェ) !
Ce n’est en rien japonais effectivement mais le célèbre sorcier a plutôt bien la côte au pays du soleil levant, avec notamment la zone thématique d’Universal Studios Japan et le projet d’ouvrir un parc à thème à Tokyo pour 2023. Et cet été-là, pour fêter les 20 ans de la sortie du premier film, deux cafés ont ouvert fin juillet. Oui seulement deux, le premier à Tokyo, et le second à Nagoya.
Quand on dit que la saga est populaire au Japon, preuve est qu’à l’annonce de l’ouverture de ces cafés, qui de plus étaient éphémères, les réservations sont très vite parties. En effet, il fallait effectuer une réservation par internet pour pouvoir s’y rendre. Elle était d’ailleurs payante, 715 ¥ (environ 5,50 €) par personne, et la facture devait être réglée à l’avance pour garantir sa place. Le Japon, toujours prêt à ajouter des frais pour s’en mettre pleins les poches puisque les fans au Japon sont toujours prêts à y mettre le prix… Une condition abusive mais qui n’avait pas pour autant rebuté les fans puisque une fois l’annonce faite, les différents créneaux horaires s’étaient très vite remplis. Difficile de trouver une table un weekend à l’heure du déjeuner et c’est d’ailleurs pour ça que Kimi s’est retrouvée à Nagoya pour pouvoir l’essayer. En tant que grande fan de la saga, c’était une occasion à ne manquer sous aucun prétexte !
Dans cet article, Kimi vous raconte comment se passait un déjeuner au café éphémère Harry Potter de Nagoya pendant l’été 2021!
📜 Un menu esthétiquement magique
Dans l’attente du jour J, on s’est préparé et on a consulté le site internet pour se faire une idée de ce qui nous attendait. On a pu constater d’abord que le café proposait un menu original, bien présenté, rappelant clairement l’univers d’Harry Potter. Plats, desserts et boissons uniques et également des goodies originaux et des cadeaux offerts sous certaines conditions.
C’était surtout misé sur l’esthétique. Si on retrouvait le mythique gâteau d’anniversaire de Harry offert par Hagrid, identique à celui du film à la faute d’orthographe près, il était étonnant de ne pas retrouver de bièreaubeurre dans la carte des boissons. Ou bien des cocktails (sans alcool bien sûr) ensorcelants s’appelant Polynectar ou Félix Felicis, ou encore un filtre d’amour. Esthétiquement, les plats étaient très beaux et attirants en photo, culinairement cela semblait rester de la cuisine simple (sandwich, salade, gâteau au chocolat, café…). En clin d’œil au pays d’origine du sorcier, à savoir l’Angleterre, on retrouvait en plus des sandwichs le sherpherd’s pie (シェパーズパイ, tourte à la viande avec une croûte de purée de pommes de terre qui rappelle un peu le hachis parmentier). Il y avait du choix mais le menu aurait pu largement être revisité et renouvelé si ces cafés avaient été permanents. Pourquoi en faire seulement des cafés éphémères ?
Au niveau des prix, il fallait compter en moyenne 1 400 ¥ un plat. Des prix assez élevés mais à supposer qu’ils incluaient l’esthétique et le lieu tout en espérant une taille convenable et un bon goût envoûtant.
Restait à voir la déco, l’ambiance, et la qualité de la cuisine. Alors c’est parti, on a transplané ! Le café Harry Potter de Nagoya a ouvert moins longtemps que celui de Tokyo, précisément du 23 juillet au 22 août 2021, dans le centre commercial LACHIC, près de la station Sakae.
Adresse : LACHIC B1F, 3-6-1 Sakae, Naka-ku, Nagoya, Aichi (愛知県名古屋市中区 栄 3-6-1 ラシック地下1階) Accès : Sakae Station (Higashiyama Line, Meijo Line) sortie 16 Site internet : https://boxcafe-hp.jp/cafe_menu/
Arrivé au café à l’heure de la réservation, on présentait son ticket de réservation et faisait la queue. En attendant que le personnel, qui n’était pas déguisé en sorcier ou autre créature magique, amène les clients à table sans un petit coup de baguette magique ou de poudre de cheminette, il y avait le temps de bien explorer le menu et de faire les bons choix. Il fallait remplir une feuille de commande à remettre aux serveurs. Toute commande devait être faite à l’avance sans ajout ni changement possible après. Chaque client recevait ensuite un ticket avec un numéro pour l’achat des goodies à l’intérieur.
Il s’agissait de son unique visite de ce café, donc pour en profiter un maximum, Kimi s’est orientée vers un choix de plusieurs plats et boissons pour s’offrir un menu bien complet et déguster des choses variées à la fois agréables à regarder et délicieuses : un smoothie pour se rafraîchir, une salade en entrée, suivi du sherpherd’s pie en plat de résistance, et enfin un gâteau accompagné d’un cafe latte pour le dessert. L’addition s’annonçait salée mais il n’y avait aucun retourneur de temps pour ramener Kimi dans cet endroit magique alors autant se faire plaisir !
S’agissant d’un café éphémère, la décoration et le lieu ne nous transportait pas dans la grande salle commune de Poudlard, ni aux Trois Balais, mais il y avait tout de même les musiques du film qui résonnaient en fond, des photos des personnages principaux et des vidéos diffusant les bandes annonces de la saga. C’était étroit, les tables étaient petites et les sièges peu confortables. Alors que les plats et boissons commandés arrivaient en même temps et dans le désordre (le dessert et le café en premiers par exemple, à quoi sert la feuille de commande remplie à l’avance si ce n’est une meilleure organisation du côté cuisine ?!), il était difficile de bien profiter et de manger à l’aise. Et enfin qui dit café éphémère, dit jeunes serveurs recrutés en baito (petit boulot). Peu d’expérience, manque d’aisance, maladresse au moment de servir les plats, oubli d’apporter des couverts, tout ça en plus d’être peu aimables pour certain(e)s ! RI-DI-CU-LUS !
À vouloir trop bien organiser, c’était donc plutôt désorganisé ! Arrivé à table, à l’appel de son numéro, chaque client devait se rendre au petit coin goodies et faire ses achats si il désirait quelque chose. Il n’était possible d’acheter uniquement à ce moment-là pour éviter que le coin soit trop bondé compte tenu de la superficie du café (et sans doute de la situation sanitaire à cette période). Le temps était aussi compté. À partir de l’heure de réservation, le client pouvait rester jusqu’à 80 minutes dans le café.
Point positif tout de même, les plats étaient aussi beau qu’en photo. Niveau goût, c’était assez banal et bon sans pour autant être digne d’une cuisine gastronomique et originale. Mais le sherpherd’s pie servi bien chaud restait un régal et les quelques légumes inclus (potiron, brocolis) étaient frais et délicieux. La salade était moins succulente mais bien présentée dans de la vaisselle qui rappelait aussitôt le matériel du cours de botanique. Esthétiquement bien travaillée, on retrouvait dans un pot la plante mandragore représentée par une boule de pomme de terre enrobée de terre représentées par des algues sèches hijiki (ひじき). Cela pouvait paraître trompeur mais le contenu du pot était bien comestible et au fond on y trouvait même des noix et des graines de haricots.
Le smoothie, disponible en 4 sortes selon la maison choisie, ressemblait à une petite potion étrange colorée, la vapeur s’échappant du pot en dessous du verre contenant le smoothie grâce à une réaction chimique. Selon la couleur, on devinait la saveur : le smoothie Gryffondor de couleur rouge était sans doute à la fraise.
Le verre de cafe latte froid se cachait sous un nuage de fumée s’échappant de la locomotive du Poudlard Express, représentée par de la barbe à papa. Le plus attractif restait le dessert : le gâteau d’anniversaire de Harry à décorer soi-même. Ici aussi c’était plus l’esthétique que le contenu qui jouait. Il s’agissait simplement d’un chiffon cake recouvert d’une couche de crème pâtissière rose sur lequel on venait écrire soi-même avec une autre crème pâtissière verte le mythique message « HAPPEE BIRTHDAE HARRY » (ou le message de son choix) et disposer des fruits pour la décoration. Globalement c’était bon et les portions étaient de taille correcte. Mais c’était plus beau que bon !
❣️ Méfait accompli !
Un déjeuner dans le café Harry Potter s’avérait être une expérience sympa pour tout grand fan de la saga. Mais c’était loin d’être magique et on ressortait à la fois content et déçu. La présentation des plats était irréprochable mais pour certains, cela manquait de gout. Niveau confort et organisation, pouvait mieux faire. Les plats arrivaient tous en même temps, pas assez d’espace à table pour tout disposer. La limite de temps était suffisante au vue du manque d’espace mais ne pas pouvoir se déplacer ou commander librement et à tout moment était un peu ennuyant. Il y aurait pu y avoir plus d’éléments clés pour vraiment transporter le client dans l’univers de la saga. Des serveurs déguisés en sorciers, agissant de manière un peu théâtrale avec quelques coups de baguette magique par exemple…
On attend plus de magie si un nouveau café éphémère (ou pourquoi pas éternel si il sait se montrer à la hauteur) décide d’ouvrir dans un futur plus ou moins proche !
Retrouvez la visite du café Harry Potter à Nagoya en vidéo sur Kimi no Terebi (キミのテレビ) !
Avez-vous testé le café Harry Potter ? Quelles ont été vos impressions ?