L’autome arrive tout doucement avec ses délicieux produits de saison : kaki, patate douce, chataigne, potiron… On les retrouve en masse dans les supermarchés ou vendus sous toutes les formes dans les cafés, les boutiques et magasins de confiseries. Il y a par exemple Starbucks qui comme chaque automne, sort son frappuccino estival à la patate douce. Et cette année c’est un frappuccino à la patate douce cuite avec un semblant de crème brûlée ! Un mariage de saveurs qui donne un excellent goût ! Pour Kimi, c’est une des meilleures boissons temporaires parmi toutes celles qu’elle a pu tester !
Mais en même temps, il y a encore de belles journées chaudes d’été qui permettent de s’offrir par exemple un weekend entre amis près du lac Kawaguchiko situé au pied du Mont Fuji. Repos dans un cottage confortable, BBQ, balade au soleil près du lac et admiration du Mont Fuji depuis le parc Arakurayama Sengen (新倉山浅間公園)… De quoi se créer ses derniers beaux souvenirs de cet été 2022.
Ou bien une petite sortie d’une journée dans la nature et faire diverses activités extérieures à Mishima Skywalk (三島スカイウォーク), où se trouve le pont suspendu le plus long du pays, d’une longueur de 400 mètres. Payez 1 100 yens pour le traverser et faites le plein d’air frais tout en profitant d’un beau panorama sur le Mont Fuji (富士山) ! Attention, ça bouge plutôt bien en cas de rafales ! Il y a de quoi faire entre accrobranche, promenade dans les jardins, shopping, vélo…
Quand au travail septembre devient une période plutôt chargée pour certains, c’est reposant de pouvoir s’offrir des weekends détente. Dans les écoles maternelles et primaires par exemple, les enfants commencent sérieusement à préparer le festival de sport (運動会) prévu pour le mois suivant. Pour eux comme pour les professeurs, c’est fatigant, surtout quand les rayons du soleil tapent encore très fort ! Un weekend ou pourquoi pas carrément la Silver Week ? Un long weekend voire une semaine de vacances grâce à deux jours fériés : le jour du respect pour les personnes âgées (敬老の日) qui tombe le troisième lundi de septembre, et le jour de l’équinoxe d’automne (秋分の日) qui tombe habituellement le 22 ou le 23 septembre.
Un autre jour de célébré mais qui n’est pas pour autant un jour férié, c’est la journée du noir (黒の日) ! En japonais, cela se dit « Kuro no Hi ». Dans le mot Kuro (noir) on retrouve ku, de kyu qui correspond au chiffre neuf, et ro, de roku qui correspond au chiffre six. Ainsi cette journée se célèbre le 6 septembre (9月6日) et on met en avant tout ce qu’on trouve de… Noir incluant en premier la teinture noire traditionnelle des kimonos ! Puis aussi des vêtements, des objets, de la nourriture… Certains restaurants et enseignes iront même jusqu’à proposer à la vente des produits et des plats tout en noir !
Septembre est un mois assez sympa au final même si ses journées raccourcissent petit à petit avec des températures plus fraîches.
On arrête pas les voyages ! Même si ils ne durent qu’un weekend, après une dure semaine chargée et fatiguante, pouvoir se relaxer ailleurs fait toujours du bien et redonne la bonne humeur ! Prendre son sac un vendredi soir, monter dans un bus ou un train et le lendemain découvrir de nouveaux horizons. Se découvrir davantage et partager de nouveaux souvenirs avec des êtres chers, rencontrer de nouvelles personnes intéressantes et ouvertes d’esprit. Cela résume très bien mon voyage de septembre ; ce petit weekend entre amis à Kawaguchiko !
Notre cottage avec vue sur le Mont Fuji était un logement de rêve, la météo parfaite et ensoleillée nous a permis de profiter des magnifiques paysages, retourner près de la pagode du parc Arakurayama Sengen (新倉山浅間公園) m’a rendue nostalgique. C’était comme dans mes souvenirs, il y avait ce même soleil brillant, le Mont Fuji splendide et imposant, si beau à admirer. Il y avait aussi cependant la chaleur et plus de visiteurs.
Beaucoup de Japonais me demandent souvent quel est l’endroit que j’ai le plus préféré au cours de mes voyages au Japon. C’est toujours difficile de choisir parmi tous les beaux endroits dans lesquels je me suis rendue. Mais peut-être que cet endroit serait ma réponse la plus appropriée. Je suis venue ici pour la première fois en décembre 2013. Je me rappelle encore à quel point j’étais émerveillée par ce paysage magnifique. Si bien que je suis restée là pendant plusieurs heures, dans cet environnement paisible sans personne autour. 9 ans plus tard (punaise, tant que ça ?! 😱), je suis finalement revenue. Beaucoup de choses ont changé dans ma vie, mais cet endroit demeure beau, apaisant et cher à mon cœur.
Il y a encore une longue liste d’endroits que je veux découvrir, des choses que je veux expérimenter. Donc oui, même si je n’ai plus le temps pour glander, je veux continuer à voyager et m’évader !
Quels voyages se réserve donc Kimi pour le mois d’octobre ? Nous le saurons dans le prochain numéro de Kimi no Nikki !
Il est bien là l’été japonais ! Avec la saison des pluies qui refuse de nous quitter et perdure jusqu’à mi-juillet. Attention aux fortes chaleurs ! Il fait très chaud (jusqu’à un ressenti de 43°), humide et le soleil tape fort ! Tout est bon pour attraper un coup de chaleur (熱中症) ! Boire de l’eau toute la journée est indispensable ! Ou toute autre boisson fraîche d’ailleurs, comme une Frozen Butterbeer ou un lassi à la fraise vendus à Universal Studios Japan !
Il est quand même bon de profiter de ses vacances d’été jusque fin août ou pendant la période de Obon (お盆), et de partir en voyage à droite à gauche ou de faire l’expérience de diverses activités saisonnières en extérieur ou dans la nature. L’été reste signe de repos et d’un peu de liberté ! Sans oublier pour le Japon, les festivals (お祭り) et feux d’artifices (花火大会) qui pour certains reprennent malgré la présence continue du COVID-19.
Je l’ai appris en me rendant à un événement Meetup; une exposition sur le manga Demon Slayer (鬼滅の刃) se déroulait à Osaka pendant tout l’été jusqu’au 4 septembre après s’être d’abord tenu à Tokyo du 26 octobre au 12 décembre 2021 ! J’ai voulu aussitôt m’y rendre le jour-même où j’ai appris la nouvelle mais il fallait acheter son ticket en avance dans les points de ventes proposés. Cette exposition a énormément attiré le public nippon. Il était difficile de trouver un bon créneau pour s’y rendre. Ça se confirmait une fois le jour J arrivé. À peine sur les lieux de l’exposition, l’organisation à la japonaise trop carrée en devenait aussitôt bien chiante. En plus, le détail que j’avais pas vu sur mon ticket était que l’heure indiquée dessus ne correspondait bien pas à l’heure présumée d’entrée mais il y avait en plus de renseigée une petite lettre. Moi c’était la lettre D. Dans chaque tranche horaire il y avait donc 4 groupes et chaque lettre correspondait en fait à l’heure « officielle » pour se rassembler et faire la queue. Donc si sur votre ticket l’heure indiquée était 15h00, vous ne rentriez pas à 15h00 ! Pour ma part, étant donc dans le groupe D, je pouvais faire la queue entre 15h45 et 16h00 ! Je suis donc officiellement rentrée une heure après mon arrivée ! J’ai profité d’une partie de ce temps pour me poser au café à côté qui proposait à l’occasion un menu spécial. On pouvait s’y rendre qu’une seule fois le même jour que notre visite. La présence du ticket était absolument obligatoire sinon on devait se passer des boissons fraîches à l’effigie de Tanjiro ou Nezuko, et des plats comme les spaghettis carbonara Zen’itsu, le curry Inozuke ou encore le omuriceRengoku.
Dans l’exposition, il y avait bien entendu un monde de malade. On avait le temps de lire chaque extrait, de regarder en détails chaque illustration. Il était interdit de prendre des photos dans la plupart des zones vu qu’il s’agissait le plus souvent d’illustrations originales. Il y avait de beaux decors réalistes dans certaines pièces du hall et quelques animations sympathiques.
Le stand de goodies était cependant une déception. Des articles banals et peu originaux étaient proposés à la vente. Beaucoup de goodies, notamment des badges ou des magnets, à l’effigie des différents personnages de la série étaient vendus au hasard, sans que l’on puisse savoir sur quel personnage on allait tomber. Comment obliger les fans à mettre la main au porte-monnaie pour espérer avoir son petit favori… L’avantage est que cela m’aura évité de grosses dépenses ! Et puis chaque visiteur recevait un petit cadeau en bonus pour l’achat d’un ticket !
Kimetsu no Yaiba Gotoge Koyoharu Exhibition (鬼滅の刃 吾峠呼世晴原画展) Dates : 14 juillet ~ 4 septembre 2022 Horaires : 10:00 ~ 19:30 Lieu : EVENT Lab. Grand Front Osaka North Building B1F Tarifs : 2 000 ¥ (3 600 ¥ avec un cadeau exclusif) Site internet : https://kimetsuten.com/
• De superbes vacances d’été・楽しい夏休み•
Quel été chargé ! Cela se remarque avec le peu d’articles proposés dans ce numéro et les zéro nouveautés depuis le numéro précédent. Comme je l’avais déjà annoncé dans un précédent article, je priorise mes activités, mes loisirs et ma vie d’expatriée. Je continue de profiter du Japon. Il ne faut donc plus s’attendre à une forte activité sur le blog mais je ne le délaisse pas pour autant. C’est toujours bien de l’écrire pour le fun quand j’ai un peu de temps libre.
Ces derniers mois ont été vraiment riches en expériences, découvertes et en excursions à travers le pays. Ah c’est tellement bien les vacances d’été pour ça ! Oui, cette année, elles ont été intenses et bien chargées, mais tellement géniales ! C’est d’ailleurs bien difficile de s’en remettre. Avec la visite de la famille pendant deux semaines, je suis repartie en voyage comme à l’époque, pour découvrir et redécouvrir le Japon : de Kyoto à Tokyo, en passant par Hiroshima, Kobe, Himeji et le lac Biwa.
J’ai aussi passé un weekend camping en juillet sur une île près de la préfecture de Wakayama. C’était un peu Koh-Lanta ; des intempéries, pas de douche, dormir avec des ratons laveurs qui venaient gratter la tente et se servir dans les poubelles… Mais ça en reste une superbe aventure !
Je suis remontée au sommet du Mont Fuji, j’ai expérimenté le canyoning avec mes potes d’Osaka dans la préfecture de Shiga et j’ai enfin revu des feux d’artifice (花火大会) après 3 ans et dont un en mode VIP depuis le toit d’un immeuble, offrant une vue magnifique sur le spectacle sans se sentir oppressé par la foule toujours aussi nombreuse.
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Tant de bons moments et de beaux souvenirs de créés. Après une vague de bonheur comme ça, c’est toujours très triste de retrouver une vie normale et son train-train quotidien. Il n’y a plus qu’à se motiver tous les jours à travailler dur tout en attendant avec impatience les prochaines aventures !
• Ma propre voie・自分の道 •
Suivre sa propre voie et prendre un chemin que personne n’a emprunté avant. On a tendance à vouloir faire comme tout le monde, ou bien à vouloir faire mieux que ces personnes qui semblent avoir tout réussi. Mais on oublie aussi que nous sommes tous uniques et que chaque destinée est différente. Nos choix nous appartiennent et tout n’arrive pas au hasard. Nos envies, nos émotions, nos rêves nous guident sur une voie qui est la nôtre et seulement la nôtre. Une voie qui peut nous appoter bien plus que celle sur laquelle nous nous efforçons de rester mais qui ne permet pas notre bonheur. Je la cherche encore un peu cette voie-là. Celle où je me trouve actuellement me faut douter du fait qu’elle soit la bonne. Je ne m’y sens plus à ma place. Donc, si ce n’est plus là que je veux être maintenant, c’est qu’il est temps d’emprunter un chemin que je ne connais pas.
Rendez-vous dans le prochain numéro de Kimi no Nikki pour découvrir ce qui se trouve au bout de ces routes inconnues !
Après avoir gardé fermé ses circuits et ses refuges aux alpinistes du monde entier en été 2020, le Mont Fuji (富士山) redevenait accessible jusqu’à son sommet début juillet pour sa période habituelle durant laquelle l’ascension est possible à travers quatre circuits.
Le Mont Fuji, fierté du Japon et foyer spirituel des Japonais depuis les temps anciens. Sa forme conique quasi-parfaite font tout le charme et la beauté de cette montagne sous tous les angles. Haut de 3 776 mètres, le Mont Fuji, montagne numéro 1 du Japon, montage la plus haute du Japon, invite chaque année les alpinistes du monde entier à se hisser à son sommet pour découvrir la vraie beauté du Pays du Soleil Levant !
Kimi, elle le connait bien ce grand Fujisan pour l’avoir déjà escaladé trois fois. A travers son témoignage, elle vous partage sa quatrième ascension.
❣ Préparation & Matériel (準備と用具)
Avant de se lancer dans l’aventure, il est bon de faire un petit rappel des provisions à emporter et de s’assurer de bonnes conditions physiques ! Le Mont Fuji est une montagne charmante mais ne doit pas être prise à la légère. Mieux vaut être bien préparé !
Les choses nécessaires pour une bonne ascension :
un grand sac à dos adapté pour la randonnée (entre 25L et 30L pour y caser toutes les affaires)
des chaussures de marche
2 à 3L d’eau
des boissons riches en protéines et des barres énergétiques
des sandwich, onigiris, snacks, fruits, etc… pour les pauses repas
de l’argent pour payer les toilettes (200 à 300 ¥ selon l’altitude), des nouilles instantanées et des boissons chaudes (400 à 900 ¥)
1 000 ¥ pour l’entretien des lieux, réalisé par Mt. Fuji Preservation Association Fund
des vêtements chauds (pantalon, chaussettes épaisses, pull, bonnet, gants, écharpe…)
une couverture
un chapeau, une casquette, ou bien un casque
des lunettes de protection
des vêtements de pluie ou un k-way
une serviette et/ou des lingettes rafraîchissantes
une trousse de survie contenant pansements, mouchoirs, médicaments
une lampe de poche ou une lampe frontale avec des piles de rechange
des sacs plastiques pour les déchets
Il y a quatre circuits pour escalader le Mont Fuji, dont le point de départ est fixé à la 5ème station de chacun d’eux et qui sont distingués par leur couleur : le circuit Yoshida (吉田), le circuit Subashiri (須走), le circuit Gotemba (御殿場), et le circuit Fujinomiya (富士宮).
Yoshida
Subashiri
Point de départ
5ème station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude)
5ème station de Subashiri (2 000m d’altitude)
Distance
7,5 km
7, 8 km
Durée
6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours
La piste pour l’ascension est différente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8ème station et le sommet est la même que celle du circuit Subashiri.
La piste pour l’ascension est différente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8ème station et le sommet est la même que celle du circuit Yoshida.
Installations
Nombreux refuges et toilettes. Nourriture et boissons servies 24h/24.
Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
Popularité
Circuit le plus emprunté par les touristes
Peu fréquenté mais peu être bondé à partir de l’ancienne 8ème station jusqu’au sommet
Nombre d’alpinistes (Été 2019)
149 969 personnes
20 215 personnes
Gotemba
Fujinomiya
Point de départ
5ème station de Gotemba (1 440m d’altitude)
5ème station Fujinomiya (2 390m d’altitude)
Distance
11 km
5 km
Durée
8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente
5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours
L’altitude au point de départ est faible et la pente est très raide, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face à une grande différence d’altitude.
La pente est raide et rocheuse. La piste pour l’ascension est la même que la piste de descente. Point d’arrivée proche du pic Kengamine.
Installations
Très peu de refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
Popularité
Circuit le moins emprunté
Circuit très populaire
Nombre d’alpinistes (Été 2019)
12 230 personnes
53 232 personnes
Pour plus de détails sur l’ascension du Mont Fuji, rendez-vous sur le site officiel qui est très bien renseigné ou sur l’article de la première ascension de Kimi.
❣ Le circuit Gotemba (御殿場ルート)
Le circuit Gotemba est physiquement le plus difficile des quatre circuits. Avec la distance de parcours la plus longue et la plus grande différence d’altitude, le point de départ se trouvant à 1 440 mètres d’altitude, ce circuit est apprécié des alpinistes expérimentés. Il s’étend sur une distance de 11 km pour une durée de 8 heures pour l’ascension et 4 heures environ pour la descente. D’un côté ceux qui montent, sur le chemin sablonneux en zigzag et d’un autre ceux qui descendent en ligne droite. La pente est assez raide malgré les apparences. Au point Jirobo (次郎坊), les chemins de la montée et de la descente se croisent. À la tombée de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route.
Non loin de la nouvelle 5ème station se trouve le premier refuge Oishi-chaya (大石茶屋). Il y fait une température agréable et qu’on s’apprête à monter ou qu’on vienne de redescendre, il est toujours bon d’y faire un arrêt pour (re)prendre des forces.
Il s’agit du circuit le moins fréquenté des quatre. Cependant, on croise tout de même un certains nombre de personnes ! En 2019, environ 12 000 alpinistes sont montés par le circuit Gotemba.
Pour se rendre à la 5ème station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opérationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Gotemba, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (御殿場). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au départ de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.
Attention ! Il se peut que les horaires ne soient pas à jour ! Prévoir toujours un peu d’avance pour pouvoir vérifier les horaires sur place. À la date du 22 juillet 2021, les horaires pour se rendre au circuit Gotemba (en vert) et Subashiri (en rouge) étaient les suivants :
❣ L’ascension (登山)
Passé la torii ouvrant sur le circuit Gotemba (御殿場口) et marquant le point de départ depuis la nouvelle 5ème station, on monte aussitôt une pente raide de graviers pendant 10 minutes avant de rejoindre le premier refuge Oishi-chaya (大石茶屋). Il est conseillé de profiter d’y faire une première pause pour se garantir suffisamment d’énergie pour la suite de l’ascension. Car le plus dur reste à venir ! En effet, passé ce refuge, il n’y en a plus aucun jusqu’à la septième station, située à environ 8km. Prévoir assez d’eau et de nourriture pour tenir le long de ce parcours.
En quittant Oishi-chaya, les alpinistes se lancent dès lors dans une ascension rude dont l’intensité de la pente augmente avec l’altitude, accentuant la difficulté du parcours. La pente est assez raide mais la vue du sommet face à soi apporte la joie et l’excitation de faire ce parcours. Jusqu’à passer le point Jirobo (次郎坊), là où les chemins de la montée et de la descente se croisent. À la tombée de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route. Si vous croisez des gens qui descendent, ce n’est pas bon signe pour vous et il vous faut traverser ou redescendre pour bifurquer sur la bonne route !
Le chemin sablonneux continue pendant ce qui semble une éternité jusqu’à la 7ème station. Les zigzag se poursuivent à n’en plus finir, la pente est de plus en plus raide à force de gagner en altitude. Le chemin est si sablonneux qu’en montée, les pieds glissent, donnant l’impression de faire du sur place. Les lumières de la 7ème station plus haut semblent toujours aussi loin… Pendant les journées ensoleillées, les grimpeurs se retrouvent à faire l’ascension sous un soleil brûlant. Il est important de garder son propre rythme sans trop se fatiguer.
Car oui, cette montée est interminable ! Il n’y a rien, ni espace plat pour soulager un peu les jambes et se poser confortablement, ni toilettes. Il faut tenir physiquement et mentalement pour que le corps ne lâche pas. Pendant l’ascension de nuit, le paysage nocturne, les villes illuminées, le ciel dégagé, laissant voir les étoiles et le clair de lune sont un petit réconfort et on ne manque pas de s’arrêter (trop) souvent sur place pour lever les yeux vers le ciel et profiter de ce silence. Mais dès qu’il faut repartir, le chemin demeure infini, un kilomètre se parcourt en plus d’une heure !
Arriver enfin à la 7ème station n’est pas une grande joie non plus pour les moins expérimentés. Les trois refuges, Hinode (日の出館), Waraji (わらじ館) et Sunabashiri (砂走館), situés respectivement à la 7ème, 7.4ème et 7.5ème stations sont petits, et la nuit tout demeure fermé. Impossible de recevoir une boisson chaude avant 4h30. Il n’y a des toilettes qu’à la 7.5ème station. Un challenge laborieux pour les petites vessies ! Ces trois refuges sont des dernières avant d’atteindre le sommet donc en cas de grosse fatigue, mieux vaut s’y arrêter, quitte à y admirer le lever du soleil.
Puis, ce sont les derniers efforts intenses. Plus que 2,4 km. Plus que deux heures environ. Le chemin jusqu’au sommet paraît proche et loin à la fois. C’est plus dur et plus rocheux mais les jambes ayant déjà subi beaucoup, il est très difficile d’arriver jusqu’en haut.
❣ La descente (下山)
Se poser une heure pour admirer le lever du soleil permet un peu aux jambes de se requinquer. Pour la descente, à partir de la septième station, le chemin et différent de la montée. C’est « simple » et rapide : passé la 7ème station, prendre la direction de Osunabashiri (大砂走) et c’est le début d’une grande piste de sable que les alpinistes doivent débouler en ligne droite. Ceux possédant un fort esprit aventurier peuvent s’amuser à dévaler à toute vitesse la pente recouverte d’épaisses cendres volcaniques tout en regardant le paysage. Inutile de trop réfléchir et autant descendre à toute allure en effectuant des pas de géants sans s’arrêter. De toute façon il n’y a rien pour jusqu’en bas, alors autant foncer. Comme pour le circuitSubashiri, ne pas oublier de prendre des mesures contre les nuages de poussière.
Qu’il soit encore tôt le matin ou non, le soleil tape très fort et l’effort de la descente réchauffe très vite. La descente est donc bien plus rapide que la montée ! Elle demeure longue bien entendu, mais bizarrement un peu plus fun que les descentes des autres circuits, le sable et les graviers permettant d’enfoncer les pieds dans le sol à chaque pas sans glisser.
❣ Kimi témoigne (キミの証言)
Ascension dans la nuit du 22 au 23 juillet 2021. Départ de la 5ème station à 17h45, arrivée à la 7.5ème station à 4h00. Début de la descente à 5h00, arrivée à la 5ème station à 7h45.
Hisashiburi, Mont Fuji ! (久しぶり富士山!) J’avais comme petit challenge perso de faire l’ascension du Mont Fuji tous les ans. 2017, 2018, 2019… Malheureusement en 2020, le Coronavirus m’a empêché de retrouver mon grand Mont Fuji adoré… Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. 2021, c’était l’année des retrouvailles avec ma chère montagne ! Et j’ai finalement relevé ce petit défi d’essayer au moins une fois les quatre circuits !
Il était hors de question que je passe à côté de cette ascension, qu’il pleuve ou pas. La situation sanitaire ne s’arrangeant pas, je pensais d’ailleurs que les circuits resteraient fermés cette année aussi. Surprise ! Ils ont finalement réouverts début juillet ! Il me restait un circuit à expérimenter ! Celui désigné comme étant le plus difficile, le circuit vert : Gotemba (御殿場) !
Habitant maintenant dans le Kansai, il a fallu rajouter le trajet en Shinkansen depuis Kyoto. J’aurais pu opter pour les bus mais ceux-ci circulant la nuit et ne pouvant pas bien dormir en bus, j’ai zappé cette idée au risque d’arriver déjà super fatiguée pour une ascension de nuit. Je suis arrivée le midi à Gotemba où j’ai décidé de rester pour trois nuits. Les prévisions météo n’annonçaient pas un temps fameux. Un peu de pluie, un peu d’orages, mais normalement du temps clair la nuit jusqu’au lever du soleil. Je priais pour que cela soit vraiment le cas ! Je demeurais tout de même impatiente de revivre cette aventure !
D’ailleurs, je me demandais aussi comment ce serait en temps de Covid. Après constatation, je pense que beaucoup étaient impatients que les circuits ouvrent de nouveau cette année. Je n’ai pas eu l’impression que les gens avaient déserté malgré la pandémie. Bien sûr, il y avait un peu moins d’étrangers vu que les touristes n’ont toujours pas accès aux frontières, mais les gens étaient bien là. Au départ des stations, le personnel de l’association de préservation du Mont Fuji contrôlait la température et remettait un bracelet pour preuve (検温・体調 確認済み, Mesure de température et condition physique confirmées).
Après deux ans d’attente, enfin, je suis remontée sur le Mont Fuji, accompagnée de Quentin pour plus de souvenirs drôles ! Mais malheureusement, nous ne sommes pas allés jusqu’au bout. Je ne suis pas fière de moi.
Je connaissais l’ampleur de la difficulté de ce circuit, j’en avais conscience. Mais je ne m’attendais pas à si difficile ! La pente raide de sable n’est pas agréable à monter, et le fait que le chemin ne soit pas moins raide de temps en temps, ou que ce ne soit pas plus rocheux, ne permet aucun moment de répit pour les jambes. Plus le fait qu’il y ait si peu de refuges et de toilettes. Je ne pensais pas me retrouver à pisser hors-piste et en plein air pendant que je n’étais pas trop proches d’autres alpinistes. Je n’osais pas trop boire car je savais que ma vessie allait mal le vivre. L’avantage étant que au moins j’ai fait des économies sur le budget toilettes ! Nous nous sommes souvent arrêtés en plein milieu du chemin mais ça ne garantissait pas une bonne pause. Heureusement, nous avons eu un temps clair permettant d’admirer une vue magnifique.
Arrivés à la 7ème station, le soleil allait se lever. Petite récompense tout de même, malgré une petite nappe de nuages, c’était un beau lever de soleil. Nous l’avons admiré de là. Mais après quoi, mes jambes étant hors-service et mes nerfs ayant lâché bien avant, je n’ai pas eu la force de continuer. Nous sommes finalement redescendus de ce point.
Sur le moment, oui, j’ai dit : « Merde, je redescends. Je ne referai plus jamais ce circuit. C’est trop difficile pour moi. » D’autres personnes avaient fait de même quelques kilomètres avant. Mais avec du recul, après réflexion, je me dis qu’on aurait du essayer de continuer. Je m’en veux et je suis déçue de moi-même. J’avais attendu ce moment deux ans. Escalader le Mont Fuji tous les ans est la chose la plus dingue que j’ai réalisé dans ma vie on ne peut plus banale. Et je m’y sens bien, là-haut. J’ai déjà envie de le refaire, comme chaque année. Cette expérience du circuit Gotemba ne m’aura pas dégoûtée de ma montagne fétiche et je retournerai la voir coûte que coûte ! La prochaine fois, je monterai jusqu’en haut !
Ce fascinant Mont Fuji, fierté du Japon du haut de ses 3776 mètres, lui accordant le titre de montagne la plus haute de l’archipel.
Inscrit au patrimoine mondial depuis 2013 et dans le cœur de nombreux japonais, il l’est aussi dans celui de Kimi depuis le jour où elle l’a vu du haut du sanctuaire Arakura Fujisengen (新倉富士浅間神社). C’est sa montagne numéro un, qui a en plus fait naître en elle cette passion pour la randonnée.
Chaque été marque le rendez-vous avec Fujisan, celui où Kimi fait l’ascension de nuit pour qu’il lui montre un beau lever de soleil tout en respirant un air frais et pur. Même s’il n’est pas si facile de l’escalader, l’adrénaline est toujours là pour l’emmener au sommet. Après le circuit Yoshida (吉田) puis le circuit Subashiri (須走), Kimi s’est lancé dans l’ascension par le circuit Fujinomiya (富士宮) !
🗻 Le circuit Fujinomiya (富士宮ルート)
Le départ s’effectue à la 5ème station se trouvant à la plus haute altitude parmi les 4 circuits, soit 2390 mètres. Cela en fait le circuit le plus court (5km) avec son point d’arrivée proche du pic Kengamine (剣ヶ峰), le plus haut du Mont Fuji, à donc exactement 3776 mètres d’altitude. C’est pour ça qu’il est aussi très populaire auprès des alpinistes.
C’est le deuxième circuit le plus fréquenté après le circuit Yoshida. Donc même si la durée semble courte, il vaut s’assurer plus de temps en cas d’embouteillages ou de croisements entre ceux qui montent et ceux qui descendent. Car en effet, il est utile de préciser que la route pour la montée et la descente est la même contrairement aux circuits Yoshida et Subashiri.
Pour les débutants ou les non-habitués ainsi que les plus sensibles au changement d’altitude, le circuit Fujinomiya est un bon compromis après le circuit Yoshida. Ceci dit, il est préférable de ne pas commencer l’ascension aussitôt arrivé à la 5ème station pour permettre au corps de s’habituer à l’altitude. De plus il est aussi assez raide et demande d’avoir de bons appuis sur ses jambes ! Avoir des bâtons de marche peut faciliter grandement l’ascension ainsi que la descente.
Pour se rendre à la 5ème station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opérationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Fujinomiya, il est possible de prendre le bus depuis les stations JR Shizuoka (静岡), Shinfuji (新富士), Fuji (富士) et Fujinomiya (富士宮). Le ticket aller-retour coûte 3 100 ¥ et est valable sur une durée de trois jours. Les stations JR, en plus d’être accessibles par train, peuvent être rejointes par bus au départ de la gare de Tokyo, l’aéroport de Narita, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.
Attention ! Les horaires ont tendance à changer chaque année ! Comme il est assez compliqué de les trouver à jour sur internet, prévoir toujours un peu d’avance pour pouvoir vérifier les horaires sur place. Pour la saison 2022, les horaires pour se rendre au circuit Fujinomiya étaient les suivants :
🗻 L’ascension (登山)
Le parcours est d’abord en gravier et petits cailloux, puis rocheux après la 7ème station. La pente est raide et ce dès les premiers kilomètres !
La distance entre les stations est relativement courte et on y arrive en 30 minutes en moyenne, excepté entre la 6ème et la nouvelle 7ème station où cela prend 50 minutes environ (40 si vous êtes rapide et habitué 😁). On peut donc monter lentement mais surement et bien se reposer une fois arrivé à une station. Il y a des refuges, à manger, à boire et des toilettes à 200 ¥ à chacune des stations. Les toilettes sont bien surveillées, impossible de gruger. Au fil des années, divers équipements ont d’ailleurs été mis en place pour obliger les alpinistes à payer par tous les moyens comme des verrous qui s’ouvrent une fois les pièces insérées.
A la 6ème station, le refuge propose dans son menu la spécialité (名物) du circuit, Fujinomiya Yakisoba (富士宮やきそば). Il est bien entendu possible de passer une nuit sur le Mont Fuji dans un des refuges implantés au différentes stations du circuit. Il est recommandé de réserver avant pour se garantir une place. Cependant, avec un peu de chance, il reste possible de réclamer un lit le soir-même si il en reste des disponibles. Une nuit coûte environ 8 000 ¥. Il s’agit de simples dortoirs avec des lits superposés. On peut y rester jusqu’à 7h le lendemain.
Par temps dégagé, avec un petit clair de Lune en début de soirée et sous un ciel étoilé toute la nuit, l’ascension devient un moment magique ! Mais plus on gagne en altitude et plus les températures chutent rapidement avec parfois du vent. Il fait en moyenne 6°C au sommet.
Plus on monte et plus il y a de gros rochers. On s’agrippe, on évite de glisser ou de perdre l’équilibre, on admire les étoiles scintillantes pour ne pas penser qu’on galère un peu même si pour les amoureux d’escalade c’est le meilleur circuit.
Après la 8ème station, la pente devient encore plus raide, il faut donc marcher prudemment et lentement pour ne pas accumuler davantage de fatigue.
🗻 Le sommet et le tour du cratère (山頂とお鉢巡り)
En arrivant du circuit Fujinomiya, le point de vue pour voir le lever du soleil est vaste et il est possible de s’asseoir et de bien voir. Pas besoin d’arriver trop à l’avance. Même si il y a autant de monde qu’au point d’arrivée des circuits Yoshida et Subashiri, tout le monde peut admirer le spectacle à l’aise.
Craignant le froid et le vent, j’avais emporté de quoi me couvrir en attendant. À mon arrivée le ciel commençait à s’éclaircir et les premières couleurs du jour apparaissaient. Le dégradé de bleu et le rouge des premiers rayons du soleil offraient déjà un beau spectacle, faisant grandir l’impatience de voir le soleil pointer le bout de son nez. L’attente n’a pas été trop longue et le soleil, magnifique et éblouissant, s’est montré, sans nuages pour gâcher le spectacle !
Il n’y a pas meilleure façon de bien commencer la journée ! L’effort de l’ascension est récompensé et la fatigue un peu oubliée. Un bol de ramen pour reprendre des forces et on est au taquet pour profiter des autres merveilles du sommet.
En une heure et demie environ pour une distance totale de 3km, c’est le petit tour du cratère avec un passage obligé par le pic Kengamine (剣ヶ峰). Il y a la queue pour y faire une photo souvenir. Le tour du cratère, soit le circuit Ohachimeguri (お鉢巡り) vous fait profiter d’un panorama à 360° de dingue ! De là-haut, en cas de très beau temps, on peut apercevoir les lacs entourant le Mont Fuji comme le célèbre lac Kawaguchi (河口湖), les villes de Hakone (箱根), Shizuoka (静岡) et bien d’autres ainsi que la mer et des massifs montagneux autour. On en oublie le froid et le petit vent frais.
C’est au sommet du circuit Fujinomiya que se trouvent le sanctuaire Sengen-taisha Okumiya (浅間大社奥宮神社) et… le bureau de poste du sommet du Mont Fuji (富士山頂郵便局) ! Une bonne occasion d’envoyer une carte postale depuis le sommet ! Les cartes postales coûtent 500 ¥ et il y a aussi des autocollants et autres petits produits sympa à envoyer partout dans le monde !
🗻 La descente (下山)
La descente est agréable au début mis à part dans les pentes raides et quand il faut faire de grands pas entre les gros rochers. On s’agrippe autant que pendant la montée mais on va plus vite même si parfois on sent nos jambes trembler à cause de la fatigue. On croise beaucoup de personnes faisant l’ascension de jour puisque la route reste la même dans les deux sens.
Au début c’est facile… Mais, entre la 8ème et 7ème station, le parcours devient plus dangereux à cause des gros rochers. Puis jusqu’à la fin, c’est glissade sur glissade à cause des cailloux. Avec la fatigue accumulée, c’est difficile de garder appui sur les jambes et plus facile de perdre l’équilibre et de tomber en glissant sur les cailloux.
🗻 Kimi témoigne (キミの証言)
Ascension dans la nuit du 4 au 5 août 2019. Départ de la 5ème station à 18h45, arrivée au sommet à 3h30. Début de la descente à 8h30, arrivée à la 5ème station à 13h10.
Le circuit Fujinomiya est en effet court par rapport aux autres circuits. J’ai vraiment pris mon temps vers la fin pour monter car j’allais plus vite que la normale. Cela m’aura évité les courbatures dans les cuisses en enjambant les gros rochers et aussi de me les cailler trop longtemps au sommet. En montant tranquillement, on trouve le circuit assez simple à faire. Il y a pas mal de personnes à l’approche du sommet mais sans trop créer d’embouteillages. Il y en a juste eu sur les derniers 200 mètres.
Ce fut ma meilleure ascension bien que j’aime l’atmosphère du circuit Subashiri. J’aime beaucoup le circuit Fujinomiya pour sa partie rocheuse. Il faut parfois enjamber et bien prendre ses appuis. D’ailleurs je recommanderais des bâtons de marche comme avaient quasiment tous les japonais que j’ai croisés. En effet je me suis beaucoup tenue aux rochers ou à la corde qui délimitait le circuit.
En revanche, la descente était peut-être bien la pire. Ça reste toujours moins fun pour moi. C’est raide et ça glisse, et puis il y a le corps qui commence à lâcher. Comme j’ai fait le tour du cratère en plus, ça a dépensé encore plus d’énergie. J’ai fait une longue pause à la neuvième station et ensuite je ne me suis pas arrêtée longtemps. Dans la partie cailloux, j’en avais marre de glisser et tomber dès que j’essayais de descendre plus vite. Mes jambes tremblaient et j’étais pleine de poussière. Je suis arrivée en bas au bout de ma vie, à peine assez de souffle pour dire お疲れ様です (Otsukare sama desu), mais au fond heureuse et fière d’avoir pu réaliser ce parcours !
Et surtout heureuse d’avoir pu voir un lever de soleil comme j’en avais rêvé ! Et sans avoir le temps de crever de froid comme l’année précédente. Les paysages qu’on aperçoit en faisant le tour du cratère sont aussi merveilleux. Enfin; petite anecdote : pendant un petit arrêt à la sixième station, on a ressenti le tremblement de terre qui s’est produit vers Fukushima.
Ascension dans la nuit du 28 au 29 août 2021. Départ de la 5ème station à 18h30, arrivée au sommet à 4h00. Début de la descente à 7h00, arrivée à la 5ème station à 12h00.
Le circuit Fujinomiya est le circuit que j’ai décidé de refaire en premier, étant celui dont je garde un de mes meilleurs souvenirs de mes ascensions et parce que c’est en faisant celui-là que j’ai pu admirer un magnifique lever de soleil. Je ne vais pas réécrire le même témoignage. Pour cette cinquième ascension, je tenais à l’immortaliser en vidéo !
🗻 Budget approximatif (予算)
Nourriture et boissons au konbini : 514 ¥
Barres énergétiques et lingettes rafraîchissantes (achetés chez L-Breath) : 2079 ¥
Bus (バス) : 3100 ¥ (aller-retour de Fujinomiya à la cinquième station, ticket à acheter près des arrêts de bus à côté de la station)
Toilettes (トイレ🚾) : 1300 ¥
Don pour l’ascension (富士山保全協力金) : 1000 ¥
Shoyu Ramen dégusté au sommet (醤油ラーメン) : 900 ¥
Poste (郵便) : 610 ¥
Total : 9 503¥. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 12 000 ¥ pour l’ascension du circuit Fujinomiya.
Quelle aventure, quelle expérience incroyable qu’est l’ascension du Mont Fuji ! Au point que les grands passionnés et aventuriers n’hésiteront à la renouveler. Quoi de mieux que de se hisser au sommet du Pays du Soleil Levant, à une altitude de 3 776 mètres, et d’accueillir le soleil pour débuter une journée fraîche qui s’annonce remplie d’aventures. Kimi n’a pas hésité non plus à repartir sur le Mont Fuji, lieu cher à son cœur et le seul endroit où elle peut se sentir libre et reposée. Dans cet article, elle vous raconte donc sa deuxième ascension !
Encore ?! Kimi n’est pas (une) sage !
Gardant des souvenirs mémorables et une grande envie de recommencer, je suis finalement repartie jusqu’au sommet du Mont Fuji ! La deuxième fois pour moi. Eh non, je ne suis pas une sage, je suis une folle ! Bien équipée grâce à mes achats de l’an passé pour m’assurer une ascension sans encombres (voir l’article sur ma première ascension pour plus de détails), j’ai visé un circuit différent de la première fois : cette fois, j’ai choisi la couleur rouge, le circuit Subashiri (須走) !
Les ascensions se suivent mais ne se ressemblent pas ! En plus d’un circuit différent, j’ai fait cette fois l’ascension seule. J’ai aussi repensé à acheter une meilleure lampe frontale, toujours chez Victoria Sports L-Breath pour 3 950¥.
Le circuit Subashiri : subarashii ?!
Subarashii signifiant « superbe » en japonais ! Pardonnez mon jeu de mot, c’était trop tentant !
Comme tous les circuits, le départ s’effectue à la 5ème station, à environ 2000m d’altitude. Il est beaucoup moins fréquenté que le circuit Yoshida, mais comme il fusionne avec ce dernier, à l’approche du sommet le circuit se retrouve bondé.
Après avoir prié pour la sécurité au sanctuaire Komitake (古御岳神社), le circuit Subashiri permet de profiter de la verdure et des plantes alpines de la foret jusqu’à la 6ème station. La descente raide par sa piste de sable fait descendre les alpinistes à toute allure. Commençant à une plus basse altitude que le circuit Yoshida, la distance est par conséquent plus longue (7,8 km) et l’ascension prend environ 6 heures et demie.
C’est le circuit idéal pour les aventuriers et les habitués. Ayant peu de refuges, le circuit est moins fréquenté, permettant ainsi de bénéficier d’une atmosphère calme et paisible tout en marchant en pleine nature.
Il fusionne avec le circuit Yoshida au niveau de la 8ème station. Attention aux embouteillages ! Même chose pour le circuit de la descente. À partir de la 7ème station, c’est la grande descente finale par la piste de sable où on déboule sur la pente de sable. Ne pas oublier un masque et des lunettes de soleil pour se protéger de la poussière.
Pour se rendre à la 5ème station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opérationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Subashiri, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (御殿場). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au départ de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.
L’ascension : bienvenue dans la jungle nocturne
Départ de la 5ème station à 18h45, arrivée au sommet à 2h20.
Il y a beaucoup végétations au pied du circuit. J’avais l’impression d’être en pleine jungle. Il faisait nuit noir, pas le moindre bruit, j’avais seulement ma lampe frontale pour m’éclairer et le seul bruit que j’entendais était surtout celui de mon souffle. De quoi flipper un peu quand on fait l’ascension seul mais pour ma part, c’était plutôt amusant. Pour me sentir encore plus seule, en me posant aux 6ème et 7ème stations pour faire une pause, tout était fermé pour la nuit et je n’ai croisé personne !
Le plus dur a été entre la 6ème et la 7ème station : beaucoup de pentes raides avec parfois de gros rochers à enjamber. Il y avait un gros orage à l’horizon, c’était beau à voir. Il n’y avait pas un bruit, pas d’autres aventuriers (ou très peu). Admirer l’orage et les villes illuminés est incroyable. Le paysage nocturne est simple mais tellement beau à la fois. Malgré parfois la difficulté, j’ai monté à fond (sans doute grâce aux barres énergisantes que j’avais mangées) et l’ascension m’a pris environ 7h30 (pauses inclues). Cependant, je suis quand même arrivée trop tôt !
À l’arrivée, il faisait très froid et il y avait beaucoup de vent. J’ai tenté de m’allonger et de dormir mais impossible, il faisait beaucoup trop froid ! Je suis passée deux fois aux toilettes pour profiter d’être un peu à l’abris, j’ai regardé un peu autour du cratère mais étant exposée en plein vent glacial je ne suis pas restée longtemps. À 4h30 le refuge et le magasin de souvenirs ont ouvert. Les gens s’y sont précipités pour s’y réchauffer. Moi j’y ai fait un petit tour et ai finalement acheté un souvenir.
Les dernières trente minutes avant le lever du soleil étaient les pires. Tout le monde était rassemblé pour admirer le spectacle. Le soleil fut long à pointer le bout de son nez. Au final, cette année, les nuages auront empêché le spectacle dans toute sa splendeur mais les couleurs du ciel et des nuages restent merveilleuses. Décidément, j’ai pas eu de chance non plus cette année à ce niveau-là !
La descente : fast and falling down
Départ du sommet à 6h10, arrivée à la 5ème station à 9h35.
J’ai eu moins de courbatures au sommet contrairement à l’année dernière et comme j’ai pu m’allonger un peu avant le lever du soleil et me poser au refuge pour boire une boisson chaude tranquillement, la descente a été moins difficile. Comme le début est le même que le circuit Yoshida, j’étais préparée aux pentes raides de terre et de sables parfois glissantes. Je suis descendue plus vite que l’année dernière. Mais comme ces pentes sont aussi casse-gueule à cause des cailloux, je suis tombée deux fois quand même. Je ne pouvais pas faire le poids face à ceux qui dévalaient la pente en courant 😂. La grande pente de sable entre la 7ème et la 5ème station est mortelle et n’en finit pas. J’ai mis 3h25 (temps de pause inclus) et la dernière demi-heure j’ai tracé pour avoir mon bus.
Bilan : je suis vraiment une folle (?)
Plus difficile mais moins de monde que le circuit Yoshida. La partie jungle est belle, calme et synonyme d’aventure ! Un peu flippant quand on escalade seul en pleine nuit mais c’est ça aussi l’aventure ;) ! Je garde là aussi un très bon souvenir même si le lever du soleil n’était pas non plus pour cette fois ! Le Mont Fuji me fait davantage apprécier la randonnée en montagne. Je ne me lasse pas des paysages qui l’entourent et de cette sensation de liberté qu’on ressent quand on est au sommet !
Rendez-vous l’année prochaine pour un autre circuit. Il m’en reste encore deux. Mon deal, c’est de tous les faire au moins une fois x) !
Résumé des dépenses
Nourriture et boissons au konbini : 1674¥
Barres énergétiques (acheté chez L-Breath) : 667¥
Bus (バス) : 2060¥ (aller-retour de Gotemba à la cinquième station) acheter le ticket au guichet sur place
Toilettes (トイレ🚾) : 200¥
Don pour l’ascension (富士山保全協力金) : 1000¥
Chocolats chauds pendant l’ascension (ココア) : 800¥
Souvenir de mon ascension (お土産) : 500¥
Oden dégusté au sommet (おでん) : 800¥
Total : 7 701¥. Comptez donc en moyenne entre 5 000 et 10 000¥ pour l’ascension du circuit Subashiri.