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▶ Take me Home : La quarantaine au Japon (日本での検疫) – Hébergements

Pour toute personne entrant au Japon, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales (厚生労働省) impose 14 jours d’isolement (隔離) qui débute le jour suivant celui de l’arrivée au Japon pour prévenir la propagation du COVID-19 et de ses différents variants. Le lieu de quarantaine est en général le domicile ou un autre endroit choisi par le résident. Cependant, selon le pays de provenance et si ce pays est plus ou moins touché par le virus, la totalité ou une partie de la quarantaine doit s’effectuer dans un hébergement sécurisé désigné par le service de quarantaine. 

En tant qu’expatriée française revenue au Japon à la date du 4 janvier 2022, Kimi vous liste dans cet article les différents hébergements et lieux de quarantaine ainsi que leurs déroulement. Attention : notez que depuis le 15 janvier 2022, la durée de la quarantaine est passée de 14 jours à 10 jours. 


La quarantaine dans un hébergement sécurisé

安全な建設での検疫


Selon les mesures imposées par le gouvernement japonais, les personnes entrant au Japon en provenance de la France doivent passer d’abord 6 jours dans un hébergement sécurisé désigné par le service de quarantaine. Il s’agit d’hôtels 2 à 4 étoiles fermés aux touristes habituels et réaménagés de façon à accueillir les arrivants pour leur période d’isolement. Entre autres, le groupe hôtelier japonais APAHOTEL (アパホテル) a mis à disposition une grande partie de ses hôtels autour des aéroports de Narita, Haneda et du Kansai. Les frais sont entièrement pris en charge par le gouvernement et aucune réservation n’est requise. La répartition dans ces hébergements s’effectue aléatoirement et il n’est pas possible de choisir sa chambre ni la localisation.

Ci-dessous, pour se faire une idée de l’environnement et du confort, une courte liste des hôtels actuellement réaménagés parmi un grand nombre d’autres :

▶ À propos de l’hébergement sécurisé (安全な施設について)

Le jour de l’admission dans l’hébergement sécurisé est considéré comme le jour 0. Le check-out s’effectue le jour 6 entre 16h et 18h dans le cas d’un résultat négatif au test de dépistage. Si l’heure de départ est décidée, informer le personnel.

Une fois admis dans l’hébergement, il n’est pas du tout possible de se rendre à l’extérieur. Il faut s’assurer de porter un masque pour ouvrir la porte au moment de récupérer son repas, déposer ses déchets, récupérer ses commandes, etc… Il est interdit de fumer dans l’hébergement et de consommer de l’alcool au risque que les résultats de test soient erronés.

Il y a un téléphone dans chaque chambre utilisé seulement pour les appels internes. Les appels externes peuvent être transmis via la réception de l’hôtel. Si le résident ne répond pas aux appels du staff, ou en cas de suspicion, ce dernier se réserve le droit de déverrouiller la chambre et d’y entrer pour des raisons de sécurité. La réception est ouverte en général de 7h à 21h. Elle reste cependant disponible après 21h le jour de l’admission et pour les cas urgents.

Les chambres sont étroites mais demeurent confortables avec le nécessaire pour la toilette, des serviettes, des yukata, du thé, la TV (avec parfois la VOD gratuite exceptionnellement) et le Wi-Fi. Selon les hôtels et les disponibilités, il se peut que les chambres soient plus grandes et plus luxueuses. Bien sûr, comme il s’agit d’une quarantaine, le ménage n’est pas fait quotidiennement et il n’est pas possible d’utiliser la laverie. En cas d’un quelconque besoin (serviettes, oreiller supplémentaire, dentifrice, lessive), appeler directement la réception.

Les résidents peuvent se faire livrer leurs achats personnels à condition qu’il ne s’agisse pas de nourriture fraîche ou d’alcool en raison de possible intoxication ou du fait que les résultats de test peuvent être impactés. Dès qu’une commande est passée, le personnel doit en être informé pour pouvoir la déposer devant la chambre et vérifier son contenu avec le résident. Les livraisons doivent être planifiées aux horaires d’ouverture de la réception.

▶ Check-in (入所)

À l’arrivée, les résidents sont accueillis et guidés par le personnel en grand effectif à l’accueil. L’entrée s’effectue par celle réservée normalement au personnel et aux livraisons et non par l’entrée principale. Ce n’est pas la même atmosphère que si on se rend dans le même hôtel en tant que touriste pour des vacances. À l’accueil, trois réceptionnistes qui l’une après l’autre effectuent respectivement les tâches suivantes : réception du formulaire de contrôle à l’entrée dans l’établissement (施設入所前の確認事項), distribution d’un thermomètre avec une fiche de contrôle de la santé et un guide, et enfin remise de la clef de la chambre. Les voyageurs doivent directement rejoindre leur chambre sous la surveillance de plusieurs membres du personnel près des ascenseurs et dans les couloirs. Une seule personne par ascenseur est autorisée et il ne faut rien toucher à part ses propres bagages jusqu’à la chambre. Une fois installé, il faut confirmer l’arrivée sur le lieu de quarantaine avec l’application MySOS en cliquant sur le bouton « check-in ».

▶ Repas (食事)

Le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner sont servis respectivement à 8h00, 12h30 et 18h00. Une fois déposé devant la porte de chaque chambre, il est possible de récupérer le repas une fois l’annonce faite par le service de quarantaine via le haut-parleur de toutes les chambres. Il faut le récupérer rapidement sinon en cas d’oubli, le service de quarantaine rappelle via le téléphone de la chambre. Une fois terminé, il faut trier et disposer les déchets dans des sacs plastiques devant la porte de sa chambre comme indiqué dans le guide fourni par le service de quarantaine. À Osaka, par exemple, on sépare les déchets combustibles (燃えるゴミ) comme le papier (紙類), les baguettes (お箸) et les restes de nourriture (食べ残し) et les déchets non-combustibles (燃えないゴミ) comme les boîtes à repas (弁当容器) et le plastique (プラスチック類). Il faut disposer selon ce tri sélectif les déchets dans deux sacs poubelles. En ce qui concerne les bouteilles (ビン), les canettes (缶) et les bouteilles en plastique (プラスチックボトル), celles-ci ne sont pas collectées et doivent être gardées et laissées dans la chambre jusqu’au départ.

Les repas sont servis dans des boîtes à bento (弁当) jetables en plastique, certaines joliment décorées. Il s’agit de bento que l’on peut retrouver en supermarché livrés par l’équivalent de nos traiteurs en France, dit des kyūshoku kaisha (給食会社, entreprises livrant des déjeuners). Il y a donc divers aliments qui sont consommés froids (même le riz). Selon les différents hébergements sécurisés, les bento peuvent être meilleurs, plus gros et le menu plus ou moins varié. Il y a également des plats végétariens qui peuvent s’avérer meilleurs puisqu’ils contiennent plus de légumes et de féculents.

Voici quelques exemples de menu. Le petit-déjeuner se veut en partie occidental, mélangeant salé et sucré. Il y a du pain avec du beurre et de la confiture, un œuf dur ou une omelette, du bacon ou des saucisses, un peu de salade, un pot de gelée… Cependant, aucune boisson chaude. Pas de café, il faut se contenter du thé disposé dans la chambre ou en faire la demande à la réception et il n’y a pas de lait non plus. Parfois il arrive que le pain soit remplacé par du riz. Pour la boisson, c’est de l’eau et parfois un jus de fruits. Au déjeuner, c’est plus japonisant et on retrouve les aliments typiques du bento : du riz, des légumes, des tsukemono (pickles, produits saumurés), de la viande ou du poisson, des fritures, des gyoza… Il est accompagné d’une bouteille de thé ōlong (ウーロン茶, 烏龍茶). Pour le dîner, il y a un sachet de soupe miso (みそ汁) histoire de consommer quelque chose de chaud. Puis, comme pour le déjeuner, les aliments habituels du bento. Le tout servi avec une bouteille de thé vert (緑茶).

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C’est assez bon mais parfois un peu lourd, consistant et pas toujours très équilibré. Sachant que l’on passe la journée enfermé, il vaut mieux essayer de bouger et de faire un peu d’exercice. Au fil des jours, on sent que les menus ne sont pas très variés non plus et qu’il y a souvent des aliments typiques de la cuisine japonaise mais qui ne sont pas forcément appréciés des étrangers. Ces aliments particuliers et forts en saveur comme la prune séchée ou les épices shichimi sont-ils ajoutés pour tester notre perte de goût ? Peut-être… Mais des plats plus neutres et avec une touche occidentale de temps en temps passeraient mieux.

▶ Suivi de l’état de santé (体調確認)

Matin et soir, il faut vérifier sa température corporelle et la noter sur la fiche de contrôle. Si elle dépasse 37,5 °C et si des symptômes apparaissent (difficulté respiratoire, toux, mal de gorge, fatigue, perte du goût et de l’odorat…) contacter immédiatement la réception.

▶ Utilisation des applications (アプリ使用)

Une fois admis dans son hébergement sécurisé, il faut enregistrer son lieu de quarantaine via l’application MySOS en cliquant sur le bouton « check-in ». Quand une personne change de lieu de quarantaine pour diverses raisons ou pour terminer la quarantaine à domicile, il faut à nouveau faire ce « check-in » pour enregistrer sa localisation.

Tous les jours, il faut renseigner la présence ou l’absence de symptômes et son état de santé via l’application MySOS. Répondre par oui ou non aux questions. Si c’est oui, il est recommandé de contacter le centre de consultation le plus proche pour donner plus de détails. Si cela n’est pas fait, un centre de consultations contactera directement la personne pour obtenir plus de détails.

L’application MySOS envoie aussi plusieurs fois par jour (3 à 5 fois) à des heures non fixées une notification pour demander à confirmer qu’on se trouve bien dans notre lieu de quarantaine. On peut confirmer sa localisation par 3 méthodes selon la notification reçue :
• en appuyant pendant plus de 5 secondes sur le bouton « I’m here » de l’application;
• en répondant à un appel vidéo d’une intelligence artificielle durant lequel on se filme pendant 30 secondes le temps de l’enregistrement. Il faut s’assurer que l’espace dans lequel on se se trouve soit bien visible (pas besoin de parler);
• en répondant à un appel venant d’un technicien.

▶ Test de dépistage (検査)

Un test salivaire est effectué au 3e et 6e jour de quarantaine. Il doit être effectué dans la chambre et immédiatement après le réveil, à environ 6h30. Il ne faut pas se gargariser, se brosser les dents, boire ou manger avant le test. De même, pour éviter que l’échantillon ne soit pas mauvais et puisse être correctement mesuré, il ne faut pas effectuer le test le jour avant la date prévue et ajouter une quantité suffisante pour remplir la partie triangulaire du pot.

Les kits de test sont distribués le jour avant la date de test et déposés devant chaque chambre. Après collecte de l’échantillon, remettre le pot dans un sac plastique et l’accrocher à la porte de la chambre. Les résultats sont communiqués individuellement par téléphone le jour-même entre midi et 16h.

Si le résultat du test du 6e jour est négatif, le résident peut quitter l’hébergement sécurisé et rejoindre son domicile pour y terminer sa quarantaine. En revanche, si il est positif au 3e ou 6e jour, la personne infectée est transférée dans un nouveau lieu de quarantaine le soir-même. Avant de quitter sa chambre, elle doit s’assurer de jeter tous ses déchets dans des poubelles réservées aux personnes infectées. Elle rapporte également le résultat positif sur l’application COCOA afin de prévenir les cas contacts.

▶ Check-out (退所)

En principe, le résident peut quitter l’établissement le 6e jour après connaissance du résultat négatif à son test en fin de journée. Il doit informer dès lors l’heure à laquelle il compte quitter les lieux et par quel moyen de transport pour rejoindre son domicile. L’utilisation des transports en commun est interdite puisque la quarantaine n’est pas encore terminée et il faut s’orienter vers des véhicules privés ou le véhicule d’un ami ou membre de la famille tant que ce dernier prend toutes les précautions nécessaires et ne vit pas sous le même toit. Certains hébergements renvoient les résidents à l’aéroport par l’intermédiaire d’une navette à une heure fixée en début ou milieu d’après-midi. Après quoi de l’aéroport chaque résident rejoint son autre lieu de quarantaine par un moyen autre que les transports en commun. Au moment du départ, remettre la fiche de contrôle avec le thermomètre et la clef. Le résident rejoint son véhicule sous la surveillance du personnel.


La quarantaine dans un hébergement réservé aux personnes infectées

感染者施設での検疫


▶ Transfert et check-in (移転と入所)

La personne est emmenée dans son (nouveau) lieu de quarantaine par un véhicule privé ou une ambulance (救急車). Elle est guidée par plusieurs membres du personnel doublement protégés, maintenant au maximum les distances de sécurité et en prenant l’ascenseur séparément.

Si la personne infectée a séjourné avant dans un hébergement sécurisé, elle doit partir le soir-même du test et déposer ses déchets dans des poubelles réservées aux personnes infectées avant de quitter sa chambre. Cela sert à éviter toute contamination dans l’hébergement. Les documents la concernant remis à l’admission dans le premier hébergement sont transmis à la réception du nouvel hébergement.

À l’arrivée, la réception remet un guide, une fiche de contrôle de l’état de santé avec un thermomètre, un questionnaire à remettre au départ de l’établissement, des masques et la clef de la chambre. Le personnel contrôle la température corporelle et l’oxygène et vérifie la présence de symptômes. Puis le patient est amené jusqu’à sa chambre. Une fois installé, il faut confirmer l’arrivée sur le nouveau lieu de quarantaine avec l’application MySOS en cliquant sur le bouton « check-in ».

▶ À propos de l’hébergement réservé aux personnes infectées (感染者施設について)

Les conditions de séjour sont un peu semblables à celles d’un hébergement sécurisé pour les non-infectés. Que ce soit après l’arrivée au Japon ou suite à un changement d’hébergement, le jour de l’admission est considéré comme le jour 0. La personne doit rester isolée aussi longtemps qu’elle restera contagieuse et effectue à partir du 9e jour après l’entrée au Japon un test salivaire tous les jours pour une sortie possible au 11e jour. Une fois que la personne obtient un résultat négatif pendant 2 jours consécutifs, elle peut quitter l’établissement et la quarantaine se termine. Tant qu’il n’y a pas de résultats négatifs pendant 2 jours consécutifs, la personne doit poursuivre son séjour dans l’établissement.

Le personnel de la quarantaine se compose d’officiers, infirmières et médecins disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et la réception est ouverte de 7h à 20h. Si le résident a besoin de quelque chose (eau, serviettes, draps de rechange…), elle peut en faire la demande par téléphone. Il est possible de demander des médicaments dans la limite des stocks disponibles et selon le symptôme.

Les hébergements pour personnes infectées se situent le plus souvent pas loin de l’aéroport et les chambres sont assez spacieuses avec du rangement. Il y a affaires de toilette, serviettes, draps de rechange, la TV et le Wi-Fi. Une laverie est disponible gratuitement. Il faut en informer le staff la veille du jour d’utilisation souhaité. Des lingettes désinfectantes et autres produits ménagers sont mis à disposition dans chaque chambre pour faire le ménage et désinfecter régulièrement.

Une fois admis dans l’établissement on ne peut pas sortir, il faut porter un masque en cas de nécessité, penser à aérer sa chambre régulièrement et se laver les mains. Il est interdit de fumer, de consommer de l’alcool et de parler fort. Les déchets doivent être déposés devant la porte de la chambre. La collecte s’effectue une fois par jour à 14h. Aucun tri sélectif n’est demandé puisque étant des déchets de personnes infectées, donc des déchets contaminés, ils sont recyclés différemment.

Les résidents peuvent se faire livrer leurs achats ou affaires personnelles à l’hébergement. Il faut informer le staff du jour et de l’heure de livraison. La nourriture fraîche, surgelée, le tabac, l’alcool, les produits dangereux et électriques sont interdits. À la livraison, le staff vérifie le contenu avant de le déposer devant la chambre et d’informer le résident par téléphone.

▶ Repas (食事)

Le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner sont servis respectivement à 7h, 12h et 18h. Ils sont à chaque fois déposés devant la porte de la chambre. Une fois déposé, le personnel frappe à la porte ou appelle pour donner l’autorisation de se servir. Le déjeuner et le dîner sont servis dans des boîtes à bento comme tout autre hébergement, parfois accompagné d’un sachet de soupe miso. Le déjeuner est plutôt un repas léger (軽食, keishoku) par rapport au dîner qui ce compose souvent de friture comme le tonkatsu (とんかつ, porc pané). Le petit-déjeuner est une petite boîte en carton contenant du pain et/ou des viennoiseries, un fruit, une brique de jus de fruit, des bonbons et des sachets de thé vert.

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▶ Suivi de l’état de santé (体調確認)

Le personnel est plus vigilant et suit de près l’état de santé des résidents. En cas d’accident ou pour toute autre urgence, il faut appeler immédiatement le staff. Il faut vérifier sa température deux fois par jour, à environ 9h30 et 17h, et la noter en plus des symptômes sur la fiche de contrôle. Le personnel appelle à ces mêmes horaires pour vérifier l’état de santé. En cas d’absence de réponse, le personnel se rend directement dans la chambre.

▶ Utilisation des applications (アプリ使用)

Hébergement sécurisé, domicile ou hébergement réservé aux personnes infectées… Quelque soit le lieu de la quarantaine, pendant toute sa durée il faut continuer à utiliser normalement les applications. Cependant, une fois déclaré positif au COVID-19, la personne infectée est directement prise en charge et suivie par le centre de santé et le service de quarantaine. La personne doit suivre les instructions données par le service de quarantaine jusqu’à la fin de la quarantaine. Ainsi, l’utilisation de MySOS n’est plus requise et l’enregistrement est annulé (un message est envoyé via l’application). Plus aucune action n’est demandée.

▶ Activités et bien-être (活動と厚生)

Rester enfermé, seul, sans pouvoir se rendre à l’extérieur peut s’avérer compliqué psychologiquement et stressant. C’est pourquoi il est recommandé de boire beaucoup d’eau et de faire de l’exercice. Le personnel invite ses résidents à effectuer des petits exercices de gym et des étirements afin de réduire le stress et de garder la forme. Il conseille également de bien dormir, se relaxer, et pratiquer des activités qu’on aime et qui nous font du bien (écrire, lire, regarder la télé, jouer aux jeux vidéos…), parler à ses proches par appel visio. Même si il est important de rester informé des news relatives au covid et de l’actualité en général, il vaut mieux éviter de trop lire les infos ainsi que les rumeurs tous les jours.

▶ Test de dépistage (検査)

Un test salivaire est effectué tous les jours à partir du jour correspondant au 9e jour depuis l’entrée au Japon. La méthode utilisée est le test quantitatif d’antigènes (抗原定量検査), réalisé par la station de quarantaine de l’aéroport du Kansai (関西空港検疫所) pour les voyageurs arrivant par cet aéroport.

Le test doit être effectué dans la chambre et immédiatement après le réveil avant 7h du matin. Les kits de tests sont distribués la veille devant chaque chambre. Après collecte de l’échantillon, remettre le pot dans un sachet plastique et l’accrocher à la porte de sa chambre. Les résultats sont communiqués individuellement par téléphone le jour même en fin de journée.

▶ Check-out (退所)

À condition de ne plus avoir le moindre symptômes et des résultats négatifs aux tests, le résident peut quitter l’établissement le 11e jour. Il s’agit précisément du 11e jour après l’entrée au Japon et non après l’admission dans l’hébergement si elle fait suite à un transfert. Par exemple, une personne ayant été transférée au cours de sa quarantaine en raison d’un résultat positif au test au 3e jour, sortira donc au plus tôt le 8e jour de séjour dans l’hébergement (soit le 11e jour depuis l’entrée au Japon) si les tests effectués la veille et l’avant-veille sont négatifs. En cas de symptômes tels que fièvre ou toux, la date de sortie est repoussée.

La personne peut partir entre 10h et 18h. Elle informe en avance le personnel de l’heure souhaitée de sortie. Pour éviter que tous les résidents ne sortent en même temps, c’est le personnel qui donne le signal pour sortir par téléphone. D’abord, un membre du personnel vient récupérer la fiche de contrôle avec le thermomètre, le questionnaire et la clef. Puis par téléphone, le résident est autorisé à sortir de sa chambre et à rejoindre la réception. Il reçoit alors un certificat de quarantaine (検疫証明書). La quarantaine étant donc officiellement terminée, il est possible de rejoindre son domicile en prenant les transports en commun.


La quarantaine à domicile

自宅での検疫


Pour une personne entrant au Japon depuis la France, suite aux 6 jours passés dans l’hébergement sécurisé sans développer le moindre symptôme, l’isolement se poursuit à domicile (ou tout autre lieu de son choix) jusqu’au 14e jour*.

▶ Retour au domicile (帰宅)

La personne doit se rendre jusqu’à son lieu de fin de quarantaine sans prendre les transports en commun. Elle doit faire appel à un véhicule privé, appelé corona taxi. Ces véhicules privés avec conducteur ont mis en place des mesures supplémentaires telles que les barrières en plastique entre le passager et le conducteur. Contrairement à l’hébergement sécurisé, les frais sont à la charge du voyageur et sont très coûteux : entre 12 000 et 30 000 ¥ selon la distance et la durée du trajet. Il peut y avoir des frais de nuit si le départ s’effectue après 18h. S’ il y a des frais de péage, ils sont aussi à la charge du voyageur. La réservation doit être faite au préalable 3 jours avant et il faut renseigner une heure approximative en tenant compte des heures d’annonce des résultats de test et de temps de trajet pour retourner à l’aéroport si le départ depuis l’hébergement sécurisé n’est pas possible. Il y a généralement des frais d’annulation mais selon les compagnies, il se peut que ces frais ne soient pas applicables en cas de résultat positif à un test PCR.

Les compagnies suivantes proposent un moyen de transport acceptable par le service de quarantaine :

  • Diolabs Car : 12 000 ~ 25 000 ¥ selon la distance, transfert des aéroports de Narita et Haneda à l’adresse de la destination souhaitée;
  • Rakuraku Taxi (ラクラクタクシー) : 15 000 ~ 50 000 ¥ selon la distance, transfert des aéroports de Narita et Haneda à l’adresse de la destination souhaitée;
  • MK Taxi : 15 000 ~ 85 000 ¥ selon la durée du trajet, compter par exemple 21 600 ¥ pour un trajet de Osaka à Hirakata (31 km, 1 heure environ), transfert de l’aéroport de Narita, Haneda et du Kansai ou de l’hébergement sécurisé à l’adresse de destination souhaitée.

Arrivé à son lieu de quarantaine, la première chose à faire est de signaler sa localisation avec l’application MySOS en cliquant sur le bouton « check-in ».

▶ Conditions (条件)

Jusqu’à la fin de la quarantaine, la personne doit continuer à respecter les règles comme décrites dans la déclaration sur l’honneur qu’elle a signée : ne pas sortir de chez soi, garder un œil sur son état de santé et continuer à utiliser les applications tous les jours. Ce sont des conditions de vie un peu semblables à ce qu’ils ont vécu les premiers jours sauf que cette fois, on se trouve dans un environnement qui nous est familier, avec le choix de nos repas et sans être réveillé tôt le matin à cause d’un coup de fil ou d’une annonce sonore.

Au bout des 14 jours*, si la personne ne présente aucun symptôme, sa période de quarantaine prend fin et c’est le retour à la liberté !

*Depuis le 15 janvier 2022, la durée de la quarantaine est passée de 14 à 10 jours.


Kimi témoigne

キミの証言


Effectuer une quarantaine dans un endroit étroit et inconnu où on a pas notre confort habituel peut s’avérer difficile pour beaucoup. Surtout quand on tombe sur une chambre vraiment très petite. Tenir 6 jours dans un si petit espace peut en devenir difficile psychologiquement. Il faut vraiment faire de son mieux pour s’adapter et ne pas se laisser envahir par le stress. D’autant plus que le changement brutal engendré par ce retour dans son pays d’adoption seule après avoir retrouvé les siens sur sa terre d’origine est déjà lui-même difficile.

On se sent un peu comme des espèces dangereuses ou des prisonniers. C’est très bien surveillé, on est pas prêt de tenter toute violation de la déclaration sur l’honneur. Les notifications des applications ne surviennent pas moins de 5 fois par jour à n’importe quel moment de la journée ! Il m’est arrivé de recevoir la notification pour confirmer ma localisation puis deux minutes après de recevoir un appel enregistré ! Ou bien de devoir recevoir un appel enregistré alors que je sortais de la douche ou pendant que je me brossais les dents.

Revenant de vacances mouvementées et avec le jet-lag, j’ai malgré tout vu cette quarantaine comme une occasion de bien me reposer, d’apprendre à vivre avec le minimum et de pratiquer des activités relaxantes et d’apprendre de nouvelles choses. Mon premier jour, soit le lendemain de mon arrivée, je l’ai passé à juste dormir tellement j’étais épuisée du voyage (et même de mes dernières semaines intensives de boulot). Après, hélas, mes premières nuits j’ai mal dormi ou je ne trouvais pas le sommeil. Soit à cause du jet-lag, soit parce que j’étais barbouillée à cause du dîner pas du tout léger !
En effet, au bout de 2 jours, j’étais déjà trop gavée des repas servis. Portions trop grosses pour moi (le midi ça passe encore mais le matin et le soir je mange léger en général), trop de riz et de friture… J’ai jamais été aussi écœurée de la nourriture japonaise ! Pourtant j’adore ça à la base et surtout j’adore manger tout simplement ! Mais là, c’était plus possible. J’avais beau faire du sport, me défouler pour dépenser de l’énergie, je n’avais jamais très faim au moment des livraisons des repas. « Ce n’est pas grave si vous jetez les restes. » me répondait le personnel… Or, je n’aime pas le gaspillage !
Ça a été dur de trouver mon rythme et de dormir comme je le souhaitais car le matin j’étais soit réveillée par l’annonce de l’arrivée du petit-déjeuner à 8h, soit par mon réveil pour faire mon test salivaire à 6h30 du matin.

Apprendre que j’étais positif à mon test salivaire du 3e jour a foutu un petit coup au moral. Être transférée par ambulance, me retrouver dans un endroit où seuls des malades y résident, la décoration de la chambre, les odeurs… J’avais vraiment l’impression de me retrouver dans un hôpital. Ça en était d’autant plus frustrant car je n’avais pas beaucoup de symptômes, et que je me sentais plutôt bien. J’aurais aimé profiter d’une partie de ma quarantaine tranquille à la maison pour pouvoir faire des choses que je n’ai pas le temps de faire d’habitude. La chambre était cependant beaucoup plus spacieuse avec beaucoup de rangements. Comme j’étais partie pour y rester plus longtemps, je me suis vraiment installée en disposant mes affaires un peu partout pour me sentir comme chez moi. J’ai trouvé les repas servis bien meilleur et parfois moins consistant que dans le premier hébergement, même si la boîte à petit déjeuner du matin ressemblait plus à une boîte à malbouffe. J’ai tenté de demander par curiosité les plats végétariens distribués dans cet hébergement. J’ai préféré continuer à manger les plats normaux quand ils m’ont répondu qu’ils servaient des pâtes pour le déjeuner et du curry pour le dîner. Où sont passés les bons légumes ?!

L’avantage aussi était que comme j’ai dû passer la totalité de ma quarantaine dans un hébergement, une fois sortie je n’ai pas eu à me casser le cul à trouver un véhicule privé hors de prix pour rejoindre mon domicile. J’ai fait des économies sur le budget nourriture et sur la consommation d’eau, gaz et électricité.

J’ai reçu un bon accueil de la part du personnel et ils étaient toujours disponibles pour répondre à mes demandes quand ils le pouvaient. Je n’ai pas été trop maltraitée ni dans des conditions abominables comparé à ce que j’ai pu entendre. Mais comme certains plus chanceux, je n’ai pas non plus bénéficié à moi toute seule d’une grande chambre de 3~4 personnes avec des repas de luxe. Nous sommes tous égaux face à cette condition, il serait plus normal de recevoir, dans la mesure du possible, le même service.


Vocabulaire

単語


隔離 (かくり – kakuri) = isolement, séquestration
誓約書 (せいやくしょ – seiyakusho) = déclaration sur l’honneur
検疫 (けんえき – ken’eki) = quarantaine
検査 (けんさ – kensa) = inspection, examen, test
採取 (さいしゅ – saishu) = cueillette, collecte
唾液 (だえき – daeki) = salive, crachat
起床 (きしょう – kishō) = réveil, lever
量 (りょう – ryō) = quantité
不足 (ふそく – fusoku) = insuffisance, manque
陰性 (いんせい – insei) = négatif (réaction, attitude)
陽性 (ようせい – yōsei) = positif
施設 (しせつ – shisetsu) = établissement, institution
結果 (けっか – kekka) = résultats
弁当容器 (べんとうようき – bentō yōki) = récipient à bento
感染者 (かんせんしゃ – kansensha) = personne infectée
救急車 (きゅうきゅうしゃ – kyūkyūsha) = ambulance
軽食 (けいしょく – keishoku) = repas léger
薬 (くすり – kusuri) = médicament
検疫証明書 (けんえきしょうめいしょ – ken’eki shōmeisho) = certificat de quarantaine
完了 (かんりょう – kanryō) = achèvement, accomplissement
抗原 (こうげん – kōgen) = antigène
定量 (ていりょう – teiryō) = quantitatif


♫ Un article = Une chanson ► MAN WITH A MISSION Take me home

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▶ Reviver : Kimi no Nikki (octobre 2020)

Octobre : arrivée de l’automne et Halloween. Été et typhons définitivement finis ? Des journées tantôt fraîches, tantôt encore chaudes où les températures oscillent entre 17 et 26 degrés. Des typhons un peu dangereux et dévastateurs ont traversé ou sont passés pas loin du pays avec vents violents et pluie sans fin. Mais après quoi de belles journées ensoleillées étaient de retour pour nourrir le corps de vitamines D grâce aux rayons du soleil, réchauffer les cœurs et motiver.

※ Les événements du mois 🎊

• Excursion Parents-Enfants (親子遠足)

Dans la société japonaise où beaucoup se consacrent plus au travail qu’à la vie de famille, pouvoir suivre et avoir un aperçu de la scolarité de ses enfants est important pour les mères japonaises qui préfèrent en général quitter leur travail pour les élever et maintenir les liens. Il n’est donc pas rare de voir dans les écoles maternelles, des journées « Excursion Parents-Enfants » (親子遠足), pour permettre aux enfants de créer de beaux souvenirs avec leurs parents tout en restant dans l’environnement scolaire.

Les lieux et destinations varient selon les écoles. Certaines organiseront l’excursion dans des grands parcs tandis que d’autres opteront pour une sortie à l’aquarium ou au zoo. Pour l’excursion Parents-Enfants de ce jour, un vendredi initialement frais mais finalement doux, venteux mais ensoleillée, rendez-vous au parc Yamadaike (山田池公園) d’Hirakata pour récolter des glands !

Rassemblement en milieu de matinée vers 10h00 au point de rendez-vous indiqué par l’école. Chacun vient par ses propres moyens et munis des affaires nécessaires pour l’excursion : bento (弁当), bouteille d’eau ou de thé (水筒), serviette pour les mains (お手ふき)…

Comme à tout lancement de ce type d’événement, le directeur est en charge de livrer un petit discours en ajoutant en plus les précautions à prendre pour que l’excursion se déroule en sécurité et sans accident. Puis chaque enfant part à la quête de glands accompagnés de leurs parents. Une petite heure de quête, immortalisée par des photos commémoratives.

Les excursions, ça ouvre l’appétit ! La récolte une fois terminée, il est temps de se rassembler pour partager la pause déjeuner. Au menu, chacun reçoit son mignon bento préparé et décoré avec amour. Après quoi, la dernière heure est consacrée à des jeux avant de clôturer l’événement, préparés et organisés par les enseignants. Par exemple, le jeu boushi tori (帽子取り👒). Attrapez le chapeau de l’ennemi avant qu’il n’attrape le votre ! Un jeu qui plaît beaucoup aux enfants en binôme avec leur maman, courant vivement partout dans le parc en rigolant.

L’événement termine par un dernier discours de clôture et chacun peut rentrer se reposer tranquillement chez soi avant d’attaquer une nouvelle semaine en pleine forme !

• Récolte de mikan (みかん狩り🍊)

On renouvelle l’expérience de l’année dernière. La saison des mikan (mandarines) étant arrivée, on part en sortie scolaire pour la récolte des mikan, dit mikan gari en japonais (みかん狩り🍊✨).

Activité répandue dans les différentes régions du Japon, elle permet de déguster de délicieuses mikan fraîches dans un environnement naturel tout en profitant de beaux paysages. Fruit le plus récolté au Japon, c’est dans les préfectures de Wakayama (和歌山県) et d’Ehime (愛媛県) qu’on trouve les meilleures zones de productions réputées. Les champs se situent le plus souvent sur des collines faisant face à la mer et c’est par temps ensoleillé et frais que les mikan poussent.

Départ en bus dans la matinée. Le trajet se passe dans la joie, la bonne humeur et l’impatience de pouvoir déguster des mikan à volonté ! On chante, on lit un livre ensemble et on écoute attentivement les consignes du professeur pour que l’excursion se passe dans le meilleur des mondes. Arrivés sur le lieu de récolte du côté de Katano (交野市) 40 minutes plus tard, c’est l’école qui régale et se charge des frais pour une récolte en dégustant à volonté (食べ放題) et avec un sac de mikan en souvenirs (お土産).

Prêts, partez ! Les enfants et les enseignants se lancent librement dans la cueillette de ces agrumes doux et juteux. On cueille et on déguste, on compare qui peut relever le défi d’en manger le plus possible ! On prend des photos commémoratives, une mikan à la main en disant fièrement « mikan gari » et on termine par un pique-nique sous un beau soleil chaud.

Le temps est idéal pour s’amuser encore un peu après le déjeuner. Quelques minutes de récréation avant de reprendre le chemin de l’école… En mangeant des mikan ?!

Fraîches et délicieuses, avant l’arrivée de l’hiver et des journées froides, c’est un plaisir de pouvoir faire le pleins de vitamines avec ces délicieux fruits de saison !

• Récolte de patates (芋掘り🍠)

Après la récolte de mikan (みかん狩り) quelques jours plus tôt, on profite d’une autre journée ensoleillée pour aller déterrer cette fois des… patates ! C’est parti pour le Imohori (芋掘り) ! Un bon prétexte pour partir en sortie scolaire et profiter d’une expérience amusante et enrichissante pour les enfants d’école maternelle.

Imo (芋) signifiant « patate » et hori (掘り) « creuser », ce terme désigne donc l’activité de déterrer des patates en tout genre, dont les pommes de terre (ジャガイモ) ou encore les patates douces (サツマイモ). Cette activité se déroule en général dans les fermes (農園) de mi-septembre à fin octobre.

Départ en bus vers 10h direction le lieu de récolte, la ferme Arasui (あらすいも掘農園), situé à Joyo (城陽市) dans la préfecture de Kyoto (京都府) à environ 40 minutes de route, au milieu des champs et des zones industrielles. Dans des fermes comme celle-ci, il est possible d’y venir déterrer des patates. La réservation et la quantité souhaitée sont requises pour un prix à partir de 380 ¥ environ.

Une fois arrivé, les potagers sont prêts, il n’y a plus qu’à creuser et déterrer les patates douces pendant une petite heure. Des patates douces en masse sont déterrées et chacun repart avec un lourd sac bien rempli. Alors lundi, qu’est-ce que ce sera pour le déjeuner ? Des patates ? Et mardi ? Des patates aussi ?!

※ Les sorties et excursions du mois 🏞 🏙

• Balade à Katano jusqu’au parc forestier préfectoral Kurondo (交野市で散歩、府民の森くろんど園地まで)

Un dimanche ensoleillé fin octobre. L’automne est bien là mais les érables japonais ne rougissent pas encore. Le temps est idéal pour aller marcher à Katano (交野市), ville voisine d’Hirakata (枚方市) du côté de la station Kisaichi (私市駅). Pas pour aller au parc Hoshida (ほしだ園地), la principale attraction du coin mais pour faire un peu de randonnée vers le parc voisin, Kurondo (くろんど園地).

Autour de la station Kisaichi (私市駅) et de la station voisine de la même ligne de train, il y a trois principaux circuits de randonnée sympa pour découvrir des étangs, des temples, de beaux panoramas depuis le sommet des montagnes et profiter d’une nature paisible dans les parcs forestiers de la préfecture d’Osaka :
① le circuit Kurondo-ike (くろんど園地コース)
② le circuit Hoshida (ほしだ園地コース)
③ le circuit Katano Ikimo no Fureai no Sato (交野市いきものふれあいの里コース)

Ces parcours sont assez populaires auprès des amoureux de randonnée ou de course à pieds, qu’ils soient jeunes ou âgés. Beaucoup profitent de cette belle journée et on croise des randonneurs sympathiques prêts à aider et indiquer le bon chemin.

De la station Kisaichi (私市駅), on emprunte aujourd’hui le circuit Kurondo-ike (くろんど池ハイキングコース) jusqu’aux cascades Tsuki no Wa (月の輪滝). Départ vers 14h00 pour un petit parcours de 1,1 km en 25 minutes environ. Passage par des rues bordées d’habitations avant de pénétrer dans la forêt où le ruissellement de l’eau se fait aussitôt entendre. Ecoutez ce son agréable, ils vous mène directement jusqu’aux cascades. Ce ne sont pas les plus hautes ni les plus impressionnantes mais le cadre naturel est bluffant. On escalade et on joue les aventuriers de la jungle pour admirer le plus près possible les chutes d’eau.

Le circuit n’étant pas fini, autant continuer un peu pour arriver 30 minutes après à l’étang Suiren (すいれん池) avec aire de repos et toilettes. C’est le moment de s’offrir une petite pause. Mais la nuit tombant très vite, et n’étant pas équipé pour le la randonnée nocturne, suivre les conseils d’un randonneur rencontré précédemment sur le chemin est plus raisonnable. En effet, il reste encore environ deux heures avant de boucler le circuit sachant qu’il y a d’autres belles choses à y voir ! Il est préférable de faire demi-tour, mais ce n’est que partie remise !

Retour donc à la civilisation. Pour aujourd’hui, on choisit de rejoindre la station Kawachimori par la petite ville campagnarde, au milieu des maisons et des potagers.

Habitant(e) d’Hirakata, on retient qu’on a pas besoin d’aller bien loin si on peut se ressourcer en pleine nature et se balader tranquillement pour une journée. Eh oui le Kansai, c’est incroyablement splendide et on est loin de s’imaginer qu’on habite si près de beaux endroits cachés !

Parc Kurondo (くろんど園地)
Adresse : 3192-1 Kisabe, Katano, Osaka (大阪府交野市私部3192-1)
Accès : Kisaichi Station ou Kawachimori Station (Katano Line)
Site internet : http://osaka-midori.jp/mori/kurondo/

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📷 Toutes les photos sur Flickr 📷

※ Les restau et cafés du mois 🍴☕

• Freshness Burger (フレッシュネスバーガー)

Si chez Kimi no BLUE TRAVEL on opte le plus souvent pour la nourriture japonaise, on se laisse de temps en temps tenter par d’autres saveurs selon la situation. Quand on a peu de temps pour la pause déjeuner et qu’on veut rester à proximité de son lieu de travail, on peut se rendre dans un restaurant de burger. Même si ce n’est pas la nourriture la plus saine et équilibrée, il faut aussi savoir se faire plaisir !

On zappe McDo et on part pour des petits burgers plus appétissants chez Freshness Burger (フレッシュネスバーガー) 🍔. Chaîne de fastfood implantée partout dans le pays, on peut même en trouver dans les gares et station de métro comme les autres petites chaînes populaires de fastfood et de café. Dans la grande gare d’Ikebukuro par exemple, vous trouverez près des sorties C1 et C2 du métro, un Freshness Burger implanté et non loin d’un Starbucks !

Il y a des menus incluant le burger de votre choix accompagné de salade ou de frites et d’une boisson au choix pour un supplément d’environ 500 ¥ en plus du prix du burger choisi. Il est également possible bien sûr de ne prendre que le burger et un accompagnement séparément. Une fois la commande et le paiement effectué au comptoir, le burger est servi à votre table.

Il y a des burgers classiques, des burgers au poulet, des burgers épicés… Certaines branches proposent d’autres burgers spéciaux et originaux comme le gyoza burger (餃子バーガー), le cheese fondue burger (チーズフォンデュバーガー) ou encore le demikatsu burger (デミカツバーガー). Compter entre 400 et 900 ¥ le burger.
Pas envie d’un burger ? Pas de problème ! Il y a également des salades, des hot-dogs ou encore des plats de pâtes ! Enfin, pour finir sur une touche sucrée, il y a des gâteaux, des crêpes et des gaufres pour le dessert !

La taille reste raisonnable, tout en étant une taille « japonaise », soit un peu plus petit qu’un burger en Occident. Le pain est tendre, la viande assez cuite et la dose d’épices correcte. Avec une petite salade fraîche, c’est suffisant pour poursuivre la journée !

Freshness Burger Echika Ikebukuro (フレッシュネスバーガーエチカ池袋店)
Adresse : Echika Ikebukuro, 3-28-14 Nishi-Ikebukuro, Toshima-ku, Tokyo (東京都豊島区西池袋3-28-14エチカ池袋)
Accès : Ikebukuro Station (JR Lines, Tobu-Tojo Line, Yurakucho Line, Marunouchi Line, Fukutoshin Line)
Site internet : https://www.freshnessburger.co.jp/

• Cocarde (コカルド)

Un dimanche tranquille du côté de Kyobashi, à Osaka. Les rues du quartier ne sont pas très animées ni bondées dans l’après-midi mais les boutiques et les cafés du centre commercial Keihan Mall sont ouvertes et quelques clients font leur petit shopping du weekend.

Il est facile de trouver une table dans le café Cocarde (コカルド) dont les mignons gâteaux miniatures (プチガトー, petit gâteau pour une personne) exposés en vitrine du café et de la boutique attirent l’attention. Et comme en ce mois d’octobre on s’apprête à célébrer Halloween, des gâteaux à l’effigie de cette fête sont proposés temporairement ! Il y a par exemple le cheesecake momie (マミー), le monstre mont blanc (森の一ツ目), la mousse fantôme (ベロベロ, berobero) ou la mousse citrouille au potiron (ニヤニヤ, niyaniya)… Ces petits gâteaux qu’on ose à peine manger tellement on les trouve beaux coûtent en moyenne 700 ¥.

Plus classique, cette chaîne de café et confiseries née à Osaka propose divers gâteaux toujours aussi bien confectionnés esthétiquement, beaux et chics ainsi que des petites pâtisseries comme des financiers, des biscuits et des sablés.

Le café est spacieux et avec une déco aussi un peu chic. Une fois installé à votre table, choisissez votre gâteau favori et accompagnez-le de votre boisson favorite en optant pour le cake set à environ 1 300 ¥. Les gâteaux sont petits mais délicieux, la portion reste suffisante pour un petit plaisir à l’heure du goûter.

Cocarde La Terrasse Café Kyobashi (コカルド ラ・テラス 京橋カフェ)
Adresse : Keihan Department Store Mall, 2−1-38 Higashinodamachi, Miyakojima-ku, Osaka (大阪市都島区東野田町2-1-38 京阪百貨店モール)
Accès : Kyobashi Station (Keihan Line) sortie centrale, Kyobashi Station (JR Lines) sortie nord
Site internet : http://www.cocarde.jp/

• Gahojin Kappa (我逢人かっぱ)

Comme tous les samedis soir en général, le quartier de Gion à Kyoto est animé : les rues principales sont bondées au point de rendre la circulation difficile et les restaurants et Izakaya trouvent clients à leurs tables. Donc oui, qui dit samedi soir, dit sortie à l’Izakaya pour boire un coup !

On emprunte une petite ruelle près de la station de Gion Shijo (祇園四条駅) pour arriver devant Gahōjin Kappa (我逢人かっぱ), Izakaya d’apparence traditionnelle, à l’image de l’ancienne capitale nippone, avec lanternes éclairant l’entrée et portes coulissantes.

Cet Izakaya est dirigé par Kirinya Foods, groupe qui développe des restaurants principalement à Gion, Kyoto.
À partir de produits frais venant du marché matinal, chacun de ses restaurants offre nous à ses clients de bons plats de fruits de mer, viande, légumes, etc… dans le style japonais ou occidental et à moindre coût !

Prévention contre le Coronavirus oblige, du gel hydroalcoolique est mis à disposition à l’entrée et le personnel porte un masque. Le restaurant étant assez étroit, ne permettant pas de respecter la distance sociale, les clients sont séparés par des barrières transparentes pour minimiser les infections par les postillons. En effet, il n’y a qu’un comptoir entourant les fourneaux d’où on peut voir les cuisiniers préparer les plats et parfois les servir directement aux clients face à eux.

En dépit de cette situation difficile faisant assez souvent ressentir la solitude et l’éloignement, on se réconforte en petit comité, on oublie un instant ce qui se passe et on se fait plaisir en discutant de choses joyeuses et positives.

On trinque d’abord et on parcourt le menu : morceau de porc mijoté (豚角煮), sashimi de thon (マグロ刺身), karaage (とり唐揚), camembert frit (カマンベール唐揚), omelette roulée (だし巻き卵), morokyu (もろきゅう, concombre coupé en morceaux accompagné de miso moromi), yakitori (焼き鳥), kushiage (串揚げ), tempura (天ぷら)… Les plats à l’unité qu’on partage varient entre 500 ¥ et 750 ¥.

Après avoir bien mangé, testé divers saké japonais, bien bu mais raisonnablement, une dernière marche dans les rues désormais plus tranquilles avant que chacun ne rentre chez soi.

Gahōjin Kappa (我逢人かっぱ)
Adresse : 77 Sueyoshicho, Higashiyama-ku Kyoto (京都市東山区八坂新地末吉町77)
Accès : Gion-Shijo Station (Keihan Line) sortie 7
Site internet : http://www.kirinya-foods.jp/kappa/index.html

※ Dans ma vie Nippone 🇯🇵

• Tokyo, long time no see! (久しぶり東京)

Un an depuis la dernière fois que je me suis rendue à Tokyo. Le temps passe tellement vite. Mais un an plus tard j’ai eu une bonne occasion de m’y rendre.

Un weekend est bien trop court malheureusement mais j’ai pu en profiter pour revoir mes plus proches amis qui vivent encore là-bas. J’ai bougé entre Ginza, Ikebukuro, Funabashi dans la préfecture de Chiba et Shinagawa. Pour faire plaisir à la petite Kimi enfant, je me suis rendue au Pokémon Center Mega Tokyo. J’ai admiré depuis le Shinkansen mon grand mont Fuji adoré 🗻. Avec un peu de tristesse moi qui voulais tant faire son ascension cette année encore.

Tokyo ne m’a pas semblé changé. La situation Corona est semblable à celle dans le Kansai. Un peu de nostalgie en passant par Yokohama mais désormais y venir pour le weekend me suffit. Pour rien au monde je regrette d’en être partie. C’était un petit weekend sympa et j’espère avoir l’occasion d’y revenir, en espérant que ça ne sera pas dans un an 😂.

• Renouvellement du passeport (新しいパスポート)

Mon passeport est arrivé au bout de ses dix ans d’existence et sera périmé le mois prochain. Ce qui veut aussi dire qu’il y a dix ans, je m’apprêtais à venir au Japon pour la première fois. J’avais 20 ans. Et c’est fou de constater qu’en dix ans, beaucoup de choses en nous peuvent changer. Soit, on grandit. Je n’avais pas les mêmes délires, les mêmes objectifs et je connaissais encore peu de choses de la vie. Je ne savais pas de quoi mon avenir serait fait, je me cherchais encore. Et j’étais loin de m’imaginer que ce pays si lointain que je m’apprêtais à visiter aurait un fort impact sur la vie.

Bref, c’était la minute réflexion. N’étant pas en France, j’ai du entreprendre les démarches dans mon pays d’expatriation, en passant par l’ambassade de France à Tokyo. Il faut bien sûr, s’y rendre sous rendez-vous et en présentant tous les documents nécessaires : le formulaire CERFA complété informatiquement, le passeport actuel avec photocopie, la carte de résident avec copie pour justificatif de domicile, une photo aux normes de biométrie, les droits de chancellerie en espèces et en yens, et une letter pack modèle rouge pour l’envoi du nouveau passeport par voie postale.

Fort heureusement pour les habitants du Kansai, il est possible d’obtenir un rendez-vous à l’Institut Franco-japonais du Kansai, à Kyoto ou Osaka, pendant les tournées consulaires. Elles n’ont pas lieu tout le temps et les dates et horaires sont très limitées. Difficile d’avoir le rendez-vous souhaité et il faut réajuster son emploi du temps perso et s’absenter de son travail.

En tout cas, pour ma part, demande faite en 20 minutes et 3 semaines plus tard, je recevrai mon nouveau passeport par la poste. A la réception, il faudra renvoyer l’ancien passeport avec une copie du nouveau passeport signé. Je me suis un peu foutue la pression pour le renouveler avant sa péremption mais au final c’est quasiment sûr que je ne rentrerai pas en France cette année pour les fêtes de fin d’année.

• Happy Birthday to me! (お誕生日おめでとう!)

L’année de mes 30 ans est passée. Un 1 se rajoute. Cette année dans une nouvelle dizaine a été riche ! Les derniers mois un peu difficiles mais l’année de mes 30 ans fut bonne en partie. De belles opportunités, de belles expériences. Des voyages inoubliables. J’ai fait en sorte de profiter au maximum. L’année de mes 30 ans, j’ai eu l’opportunité d’obtenir un poste avec plus de responsabilités, alors que je n’étais employée depuis même pas un an ! Qui aurait cru que cela arriverait ? Certainement pas moi ! Comme quoi, peut-être que je me sous-estime encore un peu trop. Je ne regrette pour rien au monde mon choix, même si j’ai pu éprouver du stress, le sentiment de ne pas être à la hauteur et l’envie d’abandonner. Non au contraire, maintenant, j’apprends à gérer mon stress et à avoir plus confiance en moi.

Chaque matin, je me réveille fraîche et avec la motivation pour relever mes défis quotidiens. Chaque matin est une chance de le faire. Quand je me réveille chaque matin, je me sens alors chanceuse ! Chanceuse d’être encore de ce monde, d’avoir tous mes membres, mes bras, mes jambes.

Bien sûr je retiens quand même une leçon après ces expériences professionnelles au Japon. Quand on travaille au Japon en tant qu’expatrié(e), il faut avoir un sacré mental ! Car si vous obtenez un poste destiné à un Japonais de base, on vous considèrera comme un Japonais. J’entends par là que vous devrez avoir le comportement approprié, communiquer et respecter la hiérarchie très importante dans le monde professionnel. Accepter les règles, même si c’est différent dans votre pays d’origine.

En tous les cas, malgré la situation sanitaire qui rend la vie difficile, j’ai quand même voulu marquer le coup ! Ce n’est pas le covid qui allait m’empêcher de fêter mon anniversaire. Je l’emmerde le covid. Merci à ceux qui ont pris le risque de se réunir pour une petite fête. J’ai pu passer un bon weekend bien entourée et bien m’amuser. Ca m’a fait autant plaisir de cuisiner de bons plats que de déguster un délicieux gâteau et recevoir de beaux cadeaux.


♫ Un article = Une chanson ► MY FIRST STORY – REVIVER