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▶ My Sunshine : Kimi no Nikki (juillet 2021)

À peine le mois de juillet commencé, chaleur et humidité se sont aussitôt montrés. Le voilà de retour, cet été infernale du pays du soleil levant ! Difficile à supporter aussi bien pour les Japonais que pour les étrangers, on ne peut plus résister au besoin d’allumer la climatisation tant les logements deviennent vite des saunas.

La saison des pluies se poursuit également jusqu’en milieu de mois au moins. Des journées ensoleillées qui tournent très vite en orages violents et en fortes averses. Une météo assez instable. Mais plus on se rapproche de la fin du mois, plus le soleil est présent. Si on ne peut pas profiter normalement des festivals et feux d’artifice, on se contente de la nature et l’atmosphère de l’été avec le chant des cigales, les bonnes glaces aux nombreuses saveurs, les boissons rafraîchissantes de l’été et le kakigōri (かき氷🍧).

※ Les articles à consulter ce mois 📔

• 日常生活・Vie quotidienne •

✂️ Aller chez le coiffeur (美容院) ✂️

• 極楽・S’amuser •

🎢 Universal Studios Japan (ユニバーサルスタジオジャパン) 🎢

• 飲食・Manger & Boire •

🇮🇳 Les restaurants indiens (インド料理レストラン) 🇮🇳

• 文化&伝統・Culture & Traditions •

🎋 Tanabata (七夕) 🎋

🎁 Ochūgen (御中元), le cadeau de l’été 🎁

• 旅行・Voyages •

🚙 Road trip au Japon – Location d’un véhicule 🚙

🏝️ L’île d’Awaji – Guide de visites 🏝️

🗻 Ascension du Mont Fuji – Circuit Gotemba (御殿場) 🗻

※ La vidéo à visionner ce mois 🎥

🎢 本日の極楽・L’activité du jour「Super Nintendo World」🎢

※ Dans ma vie Nippone 🇯🇵

• Feux d’artifice・花火 •

À défaut de ne pas voir de beaux feux d’artifice à l’occasion des grands rassemblements (花火大会, hanabi daikai), nous on en fait à l’école 🏫🎇 ! Soit je n’ai pas le temps d’y assister, soit ils sont annulés à cause de la crise sanitaire. Et ça me manque, les feux d’artifice au Japon étant tellement beaux ! Mais pour me consoler un peu, à l’occasion d’un événement à l’école avec les enfants avant les vacances d’été, nous en avons fait dans la cour. Au Japon, c’est assez courant de faire des petits feux d’artifice chez soi pour célébrer l’été. C’est mieux que rien et on partage un petit moment convivial ensemble.

• Première injection du vaccin・ワクチン接種1回目 •

J’ai reçu ma première injection du vaccin contre le Coronavirus, celui produit par Pfizer. Grâce à mon travail j’ai pu d’obtenir un rendez-vous mi-juillet. En effet, travaillant dans une école maternelle et étant en contact quotidiennement avec les enfants, nous pouvons, en tant qu’enseignant et employé de crèche ou de garderie, recevoir en priorité le vaccin. Cela dans le but de garantir la protection des enfants face à la propagation du virus. J’étais plutôt contre recevoir le vaccin au début du fait du peu d’essais cliniques de réalisés mais souhaitant rentrer un peu en France en fin d’année, recevoir le vaccin devrait rendre cela possible et surtout plus facile niveau paperasse et préparation.

Je me suis faite vacciner à la clinique Matsuo (松尾内科医院) à Hirakata. Le médecin était désagréable et l’atmosphère dans la clinique morose. J’avais hâte d’en finir et heureusement c’est allé très vite ! Si bien que je n’ai pas sentie l’aiguille piquer ma peau. Pendant les 15 minutes d’attente, l’odeur dans l’hôpital m’ont un peu donné la nausée. En soirée les courbatures ont commencé à se faire sentir dans le bras. Le lendemain, dès que je levais le bras, j’avais mal. Mais la douleur restait supportable et diminuait petit à petit. Cela ne m’a pas empêché d’aller à la leçon de tennis du weekend.

Mais faut avouer que ceux du Lock Up passent mieux quand même !

Je crains cependant les effets secondaires de ma seconde injection tombant la veille de mon départ en vacances. Il paraît que chez les jeunes, le vaccin Pfizer provoque de la fièvre avec une forte sensation de fatigue. J’ai entendu aussi d’autres personnes que ce vaccin était en effet assez rude. Ce virus me cassant assez les burnes comme ça, je prie pour que cette seconde injection ne me gâche pas mes vacances. Déjà qu’on en a pas beaucoup au Japon…

• Summer Course・サマーコース •

Juillet, ça sent l’été et les vacances ! Le long weekend de 4 jours apporte un avant-goût et permet enfin un peu de repos. Les enfants sont en vacances depuis le 21 juillet, l’école est donc relativement calme. Mais il y a autant de boulot ! En effet, pendant une semaine, à l’académie d’anglais se tiennent les cours intensifs d’été (夏期集中講座) suivis d’un entretien avec les parents (個人懇談会). Une première pour moi !

Malgré le fait que je déteste de plus en plus travailler avec des Japonais, du moins ceux qui sont mes collègues, j’ai appris davantage de choses dans mon métier. C’est toujours aussi enrichissant autant du point de vue humain que professionnel.

Cette période estivale est un rythme différent mais que j’aime bien et ça change du travail habituel. Je travaille plus tôt et peux donc finir plus tôt et me détendre tranquillement en fin de journée. Ça fait du bien même si la semaine est relativement fatigante. J’enchaine les cours en matinée, des cours plus ludiques et plus fun qui ont tendance à vite fatiguer car j’y mets toute mon énergie et m’amuse énormément avec les enfants. Et l’après-midi est consacrée à la rencontre avec les parents, ce qui implique beaucoup de japonais ! Préparation à l’écrit, et communication orale, c’est beaucoup mine de rien ! J’ai beaucoup aimé échanger avec certaines mamans très gentilles et compréhensives et grâce à ces discussions, j’ai pu apprendre à mieux connaitre certains enfants et cela m’a permis de réfléchir à de nouvelles idées, de nouvelles façons d’enseigner pendant mes classes. Je voudrais vraiment qu’ils apprennent en s’amusant et en pensant que c’est facile. Et petit à petit, les inciter à utiliser l’anglais et mettre de côté le japonais dès qu’ils passent la porte de la salle de classe. Tout en restant moi-même, je veux leur permettre de grandir dans un environnement culturel différent du leur et d’avoir une plus grande ouverture d’esprit qui leur servira tout au long de leur jeunesse et ensuite de leur vie d’adultes. Je veux leur apprendre autant qu’eux m’apprennent inconsciemment beaucoup de choses.

• Les champignons c’est la vie !・キノピオは最高だ! •

Je me suis rendue tellement de fois à Universal Studios Japan depuis que j’ai mon pass annuel que j’ai quasiment testé tous les plats du Toad’s Cafe à Super Nintendo World 😂. J’aime bien l’ambiance du café bien qu’il fasse trop froid en été à cause de la climatisation (les Japonais sont des malades…) et si les prix sont élevés, on y mange très bien et la cuisine est vraiment bonne !

Mon coup de cœur revient étrangement aux spaghettis carbonara avec des épinards. Ça faisait tellement longtemps que je n’en avais pas mangé (je crois que je n’en ai jamais mangé au Japon) et celles du Toad’s Cafe étaient excellentes ! Original et bon rapport qualité-prix tout de même (on ne paie pas uniquement la cuisine mais aussi la déco et le service), je vous recommande d’y manger si vous allez à Universal Studios Japan !


♫ Un article = Une chanson ► ROCK’A’TRENCHMy SunShine

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▶ Starting Now : Kimi a escaladé le Mont Fuji 🗻, et de (presque) quatre !

Après avoir gardé fermé ses circuits et ses refuges aux alpinistes du monde entier en été 2020, le Mont Fuji (富士山) redevenait accessible jusqu’à son sommet début juillet pour sa période habituelle durant laquelle l’ascension est possible à travers quatre circuits.

Le Mont Fuji, fierté du Japon et foyer spirituel des Japonais depuis les temps anciens. Sa forme conique quasi-parfaite font tout le charme et la beauté de cette montagne sous tous les angles. Haut de 3 776 mètres, le Mont Fuji, montagne numéro 1 du Japon, montage la plus haute du Japon, invite chaque année les alpinistes du monde entier à se hisser à son sommet pour découvrir la vraie beauté du Pays du Soleil Levant !

Kimi, elle le connait bien ce grand Fujisan pour l’avoir déjà escaladé trois fois. A travers son témoignage, elle vous partage sa quatrième ascension.

❣ Préparation & Matériel (準備と用具)

Avant de se lancer dans l’aventure, il est bon de faire un petit rappel des provisions à emporter et de s’assurer de bonnes conditions physiques ! Le Mont Fuji est une montagne charmante mais ne doit pas être prise à la légère. Mieux vaut être bien préparé !

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • un grand sac à dos adapté pour la randonnée (entre 25L et 30L pour y caser toutes les affaires)
  • des chaussures de marche
  • 2 à 3L d’eau
  • des boissons riches en protéines et des barres énergétiques
  • des sandwich, onigiris, snacks, fruits, etc… pour les pauses repas
  • de l’argent pour payer les toilettes (200 à 300 ¥ selon l’altitude), des nouilles instantanées et des boissons chaudes (400 à 900 ¥)
  • 1 000 ¥ pour l’entretien des lieux, réalisé par Mt. Fuji Preservation Association Fund
  • des vêtements chauds (pantalon, chaussettes épaisses, pull, bonnet, gants, écharpe…)
  • une couverture
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vêtements de pluie ou un k-way
  • une serviette et/ou des lingettes rafraîchissantes
  • une trousse de survie contenant pansements, mouchoirs, médicaments
  • une lampe de poche ou une lampe frontale avec des piles de rechange
  • des sacs plastiques pour les déchets

Il y a quatre circuits pour escalader le Mont Fuji, dont le point de départ est fixé à la 5ème station de chacun d’eux et qui sont distingués par leur couleur : le circuit Yoshida (吉田), le circuit Subashiri (須走), le circuit Gotemba (御殿場), et le circuit Fujinomiya (富士宮).

YoshidaSubashiri
Point de départ5ème station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude)5ème station de Subashiri (2 000m d’altitude)
Distance7,5 km7, 8 km
Durée6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours La piste pour l’ascension est différente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8ème station et le sommet est la même que celle du circuit Subashiri.La piste pour l’ascension est différente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8ème station et le sommet est la même que celle du circuit Yoshida.
InstallationsNombreux refuges et toilettes. Nourriture et boissons servies 24h/24.Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le plus emprunté par les touristesPeu fréquenté mais peu être bondé à partir de l’ancienne 8ème station jusqu’au sommet
Nombre d’alpinistes (Été 2019)149 969 personnes20 215 personnes
GotembaFujinomiya
Point de départ5ème station de Gotemba (1 440m d’altitude)5ème station Fujinomiya (2 390m d’altitude)
Distance11 km5 km
Durée8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours L’altitude au point de départ est faible et la pente est très raide, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face à une grande différence d’altitude.La pente est raide et rocheuse. La piste pour l’ascension est la même que la piste de descente. Point d’arrivée proche du pic Kengamine.
InstallationsTrès peu de refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit. Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le moins empruntéCircuit très populaire
Nombre d’alpinistes (Été 2019)12 230 personnes53 232 personnes

Pour plus de détails sur l’ascension du Mont Fuji, rendez-vous sur le site officiel qui est très bien renseigné ou sur l’article de la première ascension de Kimi.

❣ Le circuit Gotemba (御殿場ルート)

Le circuit Gotemba est physiquement le plus difficile des quatre circuits. Avec la distance de parcours la plus longue et la plus grande différence d’altitude, le point de départ se trouvant à 1 440 mètres d’altitude, ce circuit est apprécié des alpinistes expérimentés. Il s’étend sur une distance de 11 km pour une durée de 8 heures pour l’ascension et 4 heures environ pour la descente. D’un côté ceux qui montent, sur le chemin sablonneux en zigzag et d’un autre ceux qui descendent en ligne droite. La pente est assez raide malgré les apparences. Au point Jirobo (次郎坊), les chemins de la montée et de la descente se croisent. À la tombée de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route.

Non loin de la nouvelle 5ème station se trouve le premier refuge Oishi-chaya (大石茶屋). Il y fait une température agréable et qu’on s’apprête à monter ou qu’on vienne de redescendre, il est toujours bon d’y faire un arrêt pour (re)prendre des forces.

Il s’agit du circuit le moins fréquenté des quatre. Cependant, on croise tout de même un certains nombre de personnes ! En 2019, environ 12 000 alpinistes sont montés par le circuit Gotemba.

Pour se rendre à la 5ème station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opérationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Gotemba, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (御殿場). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au départ de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Il se peut que les horaires ne soient pas à jour ! Prévoir toujours un peu d’avance pour pouvoir vérifier les horaires sur place. À la date du 22 juillet 2021, les horaires pour se rendre au circuit Gotemba (en vert) et Subashiri (en rouge) étaient les suivants :

❣ L’ascension (登山)

Passé la torii ouvrant sur le circuit Gotemba (御殿場口) et marquant le point de départ depuis la nouvelle 5ème station, on monte aussitôt une pente raide de graviers pendant 10 minutes avant de rejoindre le premier refuge Oishi-chaya (大石茶屋). Il est conseillé de profiter d’y faire une première pause pour se garantir suffisamment d’énergie pour la suite de l’ascension. Car le plus dur reste à venir ! En effet, passé ce refuge, il n’y en a plus aucun jusqu’à la septième station, située à environ 8km. Prévoir assez d’eau et de nourriture pour tenir le long de ce parcours.

En quittant Oishi-chaya, les alpinistes se lancent dès lors dans une ascension rude dont l’intensité de la pente augmente avec l’altitude, accentuant la difficulté du parcours. La pente est assez raide mais la vue du sommet face à soi apporte la joie et l’excitation de faire ce parcours. Jusqu’à passer le point Jirobo (次郎坊), là où les chemins de la montée et de la descente se croisent. À la tombée de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route. Si vous croisez des gens qui descendent, ce n’est pas bon signe pour vous et il vous faut traverser ou redescendre pour bifurquer sur la bonne route !

Le chemin sablonneux continue pendant ce qui semble une éternité jusqu’à la 7ème station. Les zigzag se poursuivent à n’en plus finir, la pente est de plus en plus raide à force de gagner en altitude. Le chemin est si sablonneux qu’en montée, les pieds glissent, donnant l’impression de faire du sur place. Les lumières de la 7ème station plus haut semblent toujours aussi loin… Pendant les journées ensoleillées, les grimpeurs se retrouvent à faire l’ascension sous un soleil brûlant. Il est important de garder son propre rythme sans trop se fatiguer.

Car oui, cette montée est interminable ! Il n’y a rien, ni espace plat pour soulager un peu les jambes et se poser confortablement, ni toilettes. Il faut tenir physiquement et mentalement pour que le corps ne lâche pas. Pendant l’ascension de nuit, le paysage nocturne, les villes illuminées, le ciel dégagé, laissant voir les étoiles et le clair de lune sont un petit réconfort et on ne manque pas de s’arrêter (trop) souvent sur place pour lever les yeux vers le ciel et profiter de ce silence. Mais dès qu’il faut repartir, le chemin demeure infini, un kilomètre se parcourt en plus d’une heure !

Arriver enfin à la 7ème station n’est pas une grande joie non plus pour les moins expérimentés. Les trois refuges, Hinode (日の出館), Waraji (わらじ館) et Sunabashiri (砂走館), situés respectivement à la 7ème, 7.4ème et 7.5ème stations sont petits, et la nuit tout demeure fermé. Impossible de recevoir une boisson chaude avant 4h30. Il n’y a des toilettes qu’à la 7.5ème station. Un challenge laborieux pour les petites vessies ! Ces trois refuges sont des dernières avant d’atteindre le sommet donc en cas de grosse fatigue, mieux vaut s’y arrêter, quitte à y admirer le lever du soleil.

Puis, ce sont les derniers efforts intenses. Plus que 2,4 km. Plus que deux heures environ. Le chemin jusqu’au sommet paraît proche et loin à la fois. C’est plus dur et plus rocheux mais les jambes ayant déjà subi beaucoup, il est très difficile d’arriver jusqu’en haut.

❣ La descente (下山)

Se poser une heure pour admirer le lever du soleil permet un peu aux jambes de se requinquer. Pour la descente, à partir de la septième station, le chemin et différent de la montée. C’est « simple » et rapide : passé la 7ème station, prendre la direction de Osunabashiri (大砂走) et c’est le début d’une grande piste de sable que les alpinistes doivent débouler en ligne droite. Ceux possédant un fort esprit aventurier peuvent s’amuser à dévaler à toute vitesse la pente recouverte d’épaisses cendres volcaniques tout en regardant le paysage. Inutile de trop réfléchir et autant descendre à toute allure en effectuant des pas de géants sans s’arrêter. De toute façon il n’y a rien pour jusqu’en bas, alors autant foncer. Comme pour le circuit Subashiri, ne pas oublier de prendre des mesures contre les nuages de poussière.

Qu’il soit encore tôt le matin ou non, le soleil tape très fort et l’effort de la descente réchauffe très vite. La descente est donc bien plus rapide que la montée ! Elle demeure longue bien entendu, mais bizarrement un peu plus fun que les descentes des autres circuits, le sable et les graviers permettant d’enfoncer les pieds dans le sol à chaque pas sans glisser.

❣ Kimi témoigne (キミの証言)

Ascension dans la nuit du 22 au 23 juillet 2021. Départ de la 5ème station à 17h45, arrivée à la 7.5ème station à 4h00. Début de la descente à 5h00, arrivée à la 5ème station à 7h45.

Hisashiburi, Mont Fuji ! (久しぶり富士山!) J’avais comme petit challenge perso de faire l’ascension du Mont Fuji tous les ans. 2017, 2018, 2019… Malheureusement en 2020, le Coronavirus m’a empêché de retrouver mon grand Mont Fuji adoré… Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. 2021, c’était l’année des retrouvailles avec ma chère montagne ! Et j’ai finalement relevé ce petit défi d’essayer au moins une fois les quatre circuits !

Il était hors de question que je passe à côté de cette ascension, qu’il pleuve ou pas. La situation sanitaire ne s’arrangeant pas, je pensais d’ailleurs que les circuits resteraient fermés cette année aussi. Surprise ! Ils ont finalement réouverts début juillet ! Il me restait un circuit à expérimenter ! Celui désigné comme étant le plus difficile, le circuit vert : Gotemba (御殿場) !

Habitant maintenant dans le Kansai, il a fallu rajouter le trajet en Shinkansen depuis Kyoto. J’aurais pu opter pour les bus mais ceux-ci circulant la nuit et ne pouvant pas bien dormir en bus, j’ai zappé cette idée au risque d’arriver déjà super fatiguée pour une ascension de nuit. Je suis arrivée le midi à Gotemba où j’ai décidé de rester pour trois nuits. Les prévisions météo n’annonçaient pas un temps fameux. Un peu de pluie, un peu d’orages, mais normalement du temps clair la nuit jusqu’au lever du soleil. Je priais pour que cela soit vraiment le cas ! Je demeurais tout de même impatiente de revivre cette aventure !

D’ailleurs, je me demandais aussi comment ce serait en temps de Covid. Après constatation, je pense que beaucoup étaient impatients que les circuits ouvrent de nouveau cette année. Je n’ai pas eu l’impression que les gens avaient déserté malgré la pandémie. Bien sûr, il y avait un peu moins d’étrangers vu que les touristes n’ont toujours pas accès aux frontières, mais les gens étaient bien là. Au départ des stations, le personnel de l’association de préservation du Mont Fuji contrôlait la température et remettait un bracelet pour preuve (検温・体調 確認済み, Mesure de température et condition physique confirmées).

Après deux ans d’attente, enfin, je suis remontée sur le Mont Fuji, accompagnée de Quentin pour plus de souvenirs drôles ! Mais malheureusement, nous ne sommes pas allés jusqu’au bout. Je ne suis pas fière de moi.

Je connaissais l’ampleur de la difficulté de ce circuit, j’en avais conscience. Mais je ne m’attendais pas à si difficile ! La pente raide de sable n’est pas agréable à monter, et le fait que le chemin ne soit pas moins raide de temps en temps, ou que ce ne soit pas plus rocheux, ne permet aucun moment de répit pour les jambes. Plus le fait qu’il y ait si peu de refuges et de toilettes. Je ne pensais pas me retrouver à pisser hors-piste et en plein air pendant que je n’étais pas trop proches d’autres alpinistes. Je n’osais pas trop boire car je savais que ma vessie allait mal le vivre. L’avantage étant que au moins j’ai fait des économies sur le budget toilettes ! Nous nous sommes souvent arrêtés en plein milieu du chemin mais ça ne garantissait pas une bonne pause. Heureusement, nous avons eu un temps clair permettant d’admirer une vue magnifique.

Arrivés à la 7ème station, le soleil allait se lever. Petite récompense tout de même, malgré une petite nappe de nuages, c’était un beau lever de soleil. Nous l’avons admiré de là. Mais après quoi, mes jambes étant hors-service et mes nerfs ayant lâché bien avant, je n’ai pas eu la force de continuer. Nous sommes finalement redescendus de ce point.

Sur le moment, oui, j’ai dit : « Merde, je redescends. Je ne referai plus jamais ce circuit. C’est trop difficile pour moi. » D’autres personnes avaient fait de même quelques kilomètres avant. Mais avec du recul, après réflexion, je me dis qu’on aurait du essayer de continuer. Je m’en veux et je suis déçue de moi-même. J’avais attendu ce moment deux ans. Escalader le Mont Fuji tous les ans est la chose la plus dingue que j’ai réalisé dans ma vie on ne peut plus banale. Et je m’y sens bien, là-haut. J’ai déjà envie de le refaire, comme chaque année. Cette expérience du circuit Gotemba ne m’aura pas dégoûtée de ma montagne fétiche et je retournerai la voir coûte que coûte ! La prochaine fois, je monterai jusqu’en haut !

❣ Budget approximatif (予算)

  • Nourriture et boissons au konbini : 1 000 ¥
  • Barres énergétiques & lingettes rafraîchissantes (achetés chez Xebio Sports) : 3 342 ¥
  • Bus (バス) : 1 570 ¥ (aller-retour de Gotemba à la cinquième station, ticket à acheter près des arrêts de bus à côté de la station)
  • Toilettes (トイレ🚾) : 500 ¥
  • Don pour l’ascension (富士山保全協力金) : 1000 ¥

Total : 7 412 ¥. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 10 000 ¥ pour l’ascension du circuit Gotemba.

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📷 Toutes les photos sur Flickr 📷


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