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▶ It’s my life : Kimi no Nikki ①

Mon premier Katsudon depuis mon arrivée. 美味しい!

Mon premier Katsudon depuis mon arrivée. 美味しい!

L’arrivée et l’installation au Japon n’est pas de tout repos !
Dans ce petit journal (日記, nikki), Kimi raconte ses premiers jours à Tokyo !

※ Dans ma vie Nippone 🇯🇵

Ça fait six jours que je suis à Tokyo. J’ai beaucoup consacré mon temps au boulot et aux tâches administratives. La guest house où je travaille m’offre gratuitement un logement à la place d’un salaire. Un petit dortoir mixte avec une salle de bain. La chambre contient huit lits. Ce n’est pas très confortable pour installer nos affaires mais pour mes premiers mois, je ferai avec. Quand j’aurais un boulot rémunéré, je songerai à me prendre un petit appartement ou une share house. On a également une table et un frigo pour stocker nos réserves de nourriture, mais pas de cuisine. Du coup si je veux manger et cuisiner, je dois me rendre dans la salle communue de la guest house. Pareil si je veux avoir internet. Pas de wi-fi dans notre dortoir. Ce n’est pas pratique mais en tant que membre du staff, on peut profiter de la guest house à tout moment. Être dans ce dortoir donne des allures de collocation. Jusque là, nous sommes 5 ; une taïwanaise, deux anglais, une française et moi. Il y a aussi une deuxième chambre où deux japonaises résident. J’ai beaucoup sympathisé avec la taïwanaise avec qui j’exerce mon japonais (elle a un meilleur niveau que moi) en échange je lui apprends quelques mots de français. On est souvent ensemble du coup quand on reste à notre dortoir ou dans la guest house. Bref, je vous fais une visite de notre maison ? C’est parti !

Ce n’est pas du grand luxe, c’est le bordel, mais je m’en contente très bien ! Mon futur appartement sera sûrement bien plus petit que ça !

J’ai eu mon premier jour de boulot le 24 juin. Durant cette semaine, j’ai été formé un peu par tout le monde aux différentes tâches. C’est du ménage donc rien de bien sorcier. J’ai pu rencontrer les autres personnes qui travaillent à la guest house, dont un autre français. Tout le monde, aussi bien le staff japonais que mes collègues étrangers, est super sympa. Les gens du staff japonais m’ont tout de suite mise dans le bain : ils me parlent en japonais et si jamais je pige rien, ils répètent en anglais. Une des japonaises m’a tout de suite dit : « Tu dois progresser, donc je te parle en japonais. Tu verras, à force de parler et d’écouter, tu seras à l’aise. Gambatte ! » Je demande pas mieux même si les 3/4 du temps je les regarde d’un air hébété en disant (en japonais, quand même) « Désolée, j’ai pas compris…! ». Mes horaires sont super cools : 11h-14h ! Ce qui me laisse du temps pour dormir le matin, et du temps l’après-midi pour m’occuper des tâches administratives, chercher un autre travail et puis glander aussi haha !

Accompagnée de la coloc’ taïwanaise, je me suis rendue à la mairie pour faire enregistrer mon adresse au dos de ma carte de résident et pour souscrire à l’assurance maladie. Heureusement que j’étais en compagnie d’une personne maitrisant bien le japonais car les employés ne parlaient pas tous anglais ! Dans la foulée, nous nous sommes aussi occupées de m’ouvrir un compte bancaire et de faire ma carte de retrait. J’ai ouvert un compte à la Shinsei Bank et j’ai une belle carte de retrait… Bleue :D !! Je me suis posée la question sur prendre une carte de crédit ou une carte de retrait. Car avec la carte de retrait (qui est gratuite contrairement à la carte de crédit) on ne peut retirer que de l’argent (logique hein). Et moi qui veut acheter des places de concerts et des CDs sur internet par exemple, comment je fais ? C’est là que j’aime le Japon ! On a possibilité de payer avec nos chères Visa/MasterCard, mais aussi, et c’est l’option que je choisis à chaque fois, la possibilité de payer dans un konbini ! Suffit de choisir lequel et de présenter un numéro de paiement et le tour est joué !

Un… Konbini… ? Nani kore ??? (« C’est quoi ? » en japonais, retenez-le pour les prochains articles). Un konbini (コンビニエンスストアkonbiniensu sutoa) est un petit commerce de proximité ouvert 24h/24 et 7j/7. Quand je dis proximité, c’est vraiment proximité. Il y en a partout et de toute sorte : 7 eleven, Family Mart, LawsonSunkus, Mini Stop… Rien que dans le coin où je réside il y a un 7 eleven, un Lawson, un Sunkus… Dans les konbini, on y trouve l’essentiel pour la vie de tous les jours, souvent à petits prix ; alimentation, boissons, petite papeterie, produits ménagers, hygiène… On peut également, comme je le disais plus haut, régler ses achats par internet, mais aussi ses factures, récupérer des colis… On y trouve aussi des bornes ATM pour retirer du liquide (mais attention, si cela n’a pas changé, vous ne pouvez retirer qu’une petite somme, maximum 10 000 yens, soit environ 73€, si je me rappelle bien) et des bornes spéciales (dans les Mini Stop, ces bornes s’appellent Loppi) pour réserver billets de concerts et autres loisirs, mais sachez que ces trucs ne sont qu’en japonais. Du moins, à l’époque où j’ai du acheter un ticket de concert avec ce truc, c’était tout en japonais et l’employé du konbini ne parlait pas anglais. C’était drôle. Certains konbini disposent aussi de micro-ondes pour réchauffer vos plats que vous venez d’acheter ainsi que des tables et des chaises pour manger rapidement sur place ! Enfin ces konbini n’existent pas qu’au Japon. J’en ai aussi vu en Corée, en Malaisie et à Taïwan :). J’admire la personne qui a inventé le konbini ! T’as besoin d’un petit truc d’urgence ? T’as une petite faim ? Fais trois pas et HOP te voilà au konbini ! J’aime les konbini !

Le premier truc où je me suis retrouvée dans une impasse, c’est l’achat du téléphone. Et pourtant ce jour-là, je suis allée au magasin avec mon amie Mitsu et son copain japonais. Ici les forfaits sont sur un engagement de deux ans minimum. Si je ne reste qu’un an au Japon, il est préférable d’avoir une carte prepaid, mais avec la carte prepaid on a pas internet. Or j’ai besoin d’internet, rien que pour pouvoir contacter mes amies ou le boulot, le wifi se capte nulle part ici si on a pas d’abonnement téléphonique. A réfléchir !

Pour finir, j’ai aussi été repérer une laverie car pas de machine à laver au dortoir, mais aussi un supermarché pour faire les courses. Cette semaine j’ai soit mangé dans des petits restaurants, soit acheté au konbini. Perso, j’adore acheter des cochonneries au konbini mais j’ai déjà fait limite le tour de tout ce que propose le 7 eleven et niveau prix, même si c’est pas cher, j’économise mieux en allant au supermarché, donc Kimi, bouge tes fesses et remets-toi à la cuisine !


♫ Un article = Une chanson ► Bon Jovi It’s my life

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► 22 juin 2015 : Kimi débarque à Tokyo, quatrième

ただいま! Je suis arrivée à Tokyo ! Pour la quatrième fois, puisque j’y ai déjà séjourné en touriste trois fois auparavant. Jamais trois sans quatre. Et cette fois, c’est plus quelque chose qui je l’espère sera bien plus enrichissant encore : un PVT. Pourquoi ? 1. J’y ai toujours pensé. 2. Trois séjours au Japon m’ont plus que convaincue de revenir plus longtemps. 3. La durée est d’un an et j’ai envie d’en profiter pour découvrir le monde du travail et visiter d’autres endroits du pays. 4. Il vous faut une autre raison ? xD

J’ai pris le risque de tout quitter en France. « Tout plaquer pour aller au Japon. » Je vous dirais plus tard si j’ai bien fait. Pour l’instant je suis contente d’être de retour ici. Mon avion a atterri vers 15h30 environ. Dès lors, première tâche administrative à faire : récupérer la resident card. Au moment de passer à l’immigration, un officier me demande d’attendre sur le côté, le temps de laisser passer tous les autres passagers n’ayant pas de visa spécial. A côté de moi, un Taïwanais, se lançant dans la même aventure que moi, on a du coup un peu discuté. Puis ce fut notre tour de passer. J’ai présenté mon passeport contenant mon visa. L’officier enregistre mes empreintes digitales, me prend en photo et au moment de scanner mon visa… Problème. ERROR 404, vous voyez ? J’ai écouté l’officier expliquer à son collègue le problème. En connaissant que quelques mots, j’ai compris la situation. Visiblement la machine a eu un problème et n’arrivait pas à lire mon numéro de visa. J’ai du donc passer à un autre comptoir www. Ce genre de trucs c’est toujours pour ma poire ! Bref ce fut rien de bien méchant. L’officier m’a expliqué en japonais et anglais et j’ai fait au mieux pour répondre en japonais. L’officier a donc fait ma carte de résident, a tamponné mon passeport et remis un papier en anglais concernant ma carte de résident. Et je dois vous dire, ma carte de résident déchire, elle est trop belle ! WOW (fantastic baby) !

Ensuite, direction Tokyo pour moi ! J’ai décidé d’avoir un pied à terre dans la capitale. Pourquoi ? 1. Plus de chance de trouver du travail. 2. Je connais bien la ville. 3. La plupart de mes amis français et japonais résident là-bas. 4. Quoi j’dois encore me justifier ?? :p

Je me suis rendue à la guest house dans laquelle j’ai décroché un job, qui se trouve pas loin d’Asakusa. Je ne suis pas rémunéré pour ce travail, mais on m’offre un logement. Je me suis installée et ai un peu discuté avec d’autres résidents. En anglais et un peu en japonais aussi. Je commence à m’exercer car oralement c’est plus difficile pour moi, je peux parler, mais quand on me parle, je pige plus rien www. Je n’ai plus qu’à bosser ! 頑張ります!J’ai aussi rencontré quelques « collègues » dont une taïwanaise, Aly, très gentille, qui s’est proposé de m’accompagner pour aller enregistrer mon adresse. Voilà pour cette première journée « Tokyoïte » !

Obtenir sa carte de résident

Pour récapituler, cette tâche n’est vraiment pas difficile, vous n’avez rien à faire. Juste à sous présenter au service d’immigration lorsque vous arrivez à l’aéroport. Ensuite :

  • Vous donnez votre passeport.
  • L’officier enregistre vos empreintes et vous prend en photo, comme à chaque entrée sur le territoire japonais. Et fort heureusement ce n’est pas cette photo (celle où on a toujours une tête de déterré et des cheveux dégueulasses) qui ressort sur votre carte de résident, mais celle qui a été utilisée pour votre visa.
  • L’officier tamponne votre passeport et vous remet votre carte de résident en vous demandant de vérifier si les informations dessus sont correctes.
  • Vous recevez en plus un papier en anglais. Une sorte de notice sur votre carte de résident.

Votre carte de résident agit comme votre pièce d’identité au Japon. Au dos de votre carte, vous devez enregistrer l’adresse où vous résidez. Une fois que vous avez un logement fixe, vous avez 14 jours pour le faire. Il est obligatoire que vous ayez votre carte de résident en permanence sur vous et de la montrer si un inspecteur de l’immigration ou un policer vous le demande. Si vous ne l’avez pas sur vous, vous êtes sujet à une amende de 200 000 yens (1 500€, moi je prend pas le risque). Si vous quittez temporairement le Japon avec un Re-entry Permit, votre carte de résident est également nécessaire. Enfin, vous devez informer le service d’Immigration de tout changement concernant les informations de votre carte (changement de statut, adresse…).


♫ Un article = Une chanson ► BIG BANGFANTASTIC BABY