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▶ Devil out : Setsubun (節分)

Pendant qu’en France on célèbre la Chandeleur en mangeant des crêpes, au Japon, la fête qui revient chaque année début février, c’est Setsubun (節分), dit aussi la fête du lancer de haricots ! Un rituel que Kimi no BLUE TRAVEL a déjà expérimenté plusieurs fois. On vous explique tout dans cet article !

Setsubun : une histoire de démons

Setsubun (節分) est une fête nationale célébrée chaque année le 3 février. Cette date symbolise la fin de l’hiver et le changement de saison. En effet, Setsubun faisait à l’origine référence à la veille du début de chaque saison, printemps, été, automne et hiver. Le premier jour du printemps (立春, risshun), le 4 février, correspondait également à l’ancien calendrier lunaire japonais, tout en marquant la transition du froid de l’hiver à la chaleur du printemps. Pour ces raisons, cette journée serait devenue particulièrement importante et, avec le temps, le terme Setsubun est devenu associé uniquement au début du printemps. Cependant, si la plupart du temps le début du printemps (立春, risshun) tombe le 4 février, selon les positions relatives de la Terre et du Soleil, il peut arriver qu’il y ait un petit décalage (en raison du fait que la Terre ne tourne pas autour du Soleil en exactement 365 jours) causant la fluctuation du risshun entre le 3 et le 5 février selon les années. Ainsi certaines années le Setsubun est célébré le 2 ou bien le 4 février.

On raconte ensuite que selon la superstition japonaise le monde serait plus sensible à l’influence du mal (représentés par les démons que l’on appelle Oni en japonais (鬼)) lors des changements de saisons. Un rituel connu sous le nom de tsuina (追儺) ou aussi oni-yarai (鬼遣らい) pour dissiper la perversité a donc été pratiqué dans la cour impériale Heian et dans d’autres lieux lors de Setsubun. Cette coutume originaire de Chine aurait été introduite entre a fin du VIIe et le début du VIIIe siècle.

Ainsi, le principal rituel de Setsubun consiste à chasser les démons en leur jetant des graines de haricots, d’où le fait que cette fête se fasse aussi appeler la fête du lancer de haricots.

Setsubun : une fête qui amuse petits et grands

Bien que l’histoire de Setsubun mette en œuvre la présence de démons, on va plutôt célébrer cette fête de manière amusante plutôt qu’effrayante. Les enfants pourraient avoir peur des méchants Oni mais au contraire, la plupart adorent les chasser à coup de lancer de graines de haricots grillés !

Où et comment fêter Setsubun et s’amuser à chasser les démons ? Il existe plusieurs façons de profiter de cette fête amusante !

• Au temple ou au sanctuaire ⛩️

Dans les temples, on parle de Setsubune (節分会) et dans les sanctuaires, Setsubunsai (節分祭) mais les uns comme les autres célèbrent en général l’événement en vendant des Ehomaki (恵方巻) pour en moyenne 400 ¥ et en organisant le lancer de graines de haricots grillés (豆まき, mamemaki) devant enfants et parents, un sac à la main pour en récupérer le maximum. Les lieux sacrés rassemblent de nombreux habitants et visiteurs.

Pour les endroits les plus populaires il y a par exemple les temples Zojoji (増上寺) ou bien Sensoji (浅草寺) du côté de Tokyo. Pour éviter trop de foule et profiter plus tranquillement des festivités dans un plus petit lieu, optez pour le temple ou le sanctuaire de votre quartier ! Il y en a forcément un qui célèbre l’événement !

Par exemple, si vous habitez Shinohara, Yokohama (横浜市篠原町), allez par exemple au sanctuaire Shinohara Hachiman (篠原八幡神社). Le lancer de graines de haricots grillés commence vers 10:30 et dure 30 minutes. Le prêtre shintoïste, kannushi (神主) récite d’abord un chant religieux. Puis les enfants, et parfois les adultes viennent sur le palais kagura-den (神楽殿) pour lancer des haricots à la foule en criant « Oni wa soto! Fuku wa uchi! » (鬼は外! 福は内!), ce qui signifie « Dehors les démons! Dedans le bonheur! » Ça finit par les organisateurs qui lancent les gros lots, des sacs de graines de haricots et autres friandises.

Si on lance les graines pour faire fuir les démons, on les mange aussi pour apporter la bonne fortune. Il est dit que si on mange le nombre de graines de haricots correspondant à notre âge, nous serons en bonne santé toute l’année !

Ceci étant dit, d’autres rituels existent également et varient selon les régions. Dans le Kansai, la fête se vit autrement avec un rituel bien connu : le karosai (火炉祭). Si vous célébrez Setsubun à Kyoto, le rituel, parmi nombreux d’autres, commence à 23h00. Cependant dans d’autres sanctuaires plus petits et moins fréquentés, il peut avoir lieu plus tôt dans la soirée. C’est le cas du sanctuaire Katano (片埜神社) situé dans la ville d’Hirakata (枚方市).

Lors du karosai, de vieilles amulettes (お守り, omamori) et de vieux talismans en bois (お札, ofuda) avec des vœux écrits dessus sont brûlés dans un grand pot de feu. Celui-ci est installé devant l’une des portes du sanctuaire (鳥居, torii) et les talismans et amulettes rapportés par les fidèles et les visiteurs y sont brûlés afin que les esprits en eux puissent être libérés. Pendant que le prête shintoïste (神主, kannushi) récite un chant religieux, les gens s’approchent à tour de rôle des flammes et y jettent leurs vieux charmes, faisant grandir le diamètre de ce feu jusqu’à plus de cinq mètres. Bien que l’on sente une forte chaleur, on dit que si vous vous approchez des flammes, vous serez en bonne santé pour l’année à venir. Admirer les flammes, écouter les chants en toute tranquillité apaise les cœurs et les esprits.

Après quoi, Setsubun se termine dignement par un petit festin : la dégustation d’amasake (甘酒, boisson peu alcoolisée que l’on sert régulièrement lors des fêtes traditionnelles dans les temples et sanctuaires) et d’ehomaki (恵方巻) à manger entier dans la direction Eho (恵方).

Shinohara Hachiman Jinja (篠原八幡神社)
Adresse : 2735 Shinoharacho, Kohoku-ku, Yokohama, Kanagawa (神奈川県横浜市港北区篠原町2735)
Accès : Kikuna Station (JR Yokohama Line, Toyoko Line) sortie ouest
Site internet : http://www.shinohara-80000.com

Sanctuaire Katano (片埜神社)
Adresse : 2-21-15 Makinosaka, Hirakata, Osaka (大阪府枚方市牧野阪2丁目21−15)
Accès : Makino Station (Keihan Line) sortie 1
Site internet : https://www.katanojinja.com

• A son domicile 🏡

On suit aussi la tradition du mamemaki en lançant les graines de haricots grillés par la fenêtre des maisons en criant « Oni wa soto! Fuku wa uchi! » Il s’agit donc de faire fuir les forces néfastes incarnées par les démons (鬼) qui cherchent à envahir le foyer à chaque nouvelle année et d’attirer la bonne fortune (福) dans la maison. Le plus souvent dans les familles japonaises, le père porte un masque de démon et les enfants lui jettent des graines de haricots. Les écoles organisent parfois aussi le Setsubun où les professeurs se déguisent en démon et les enfants leur jettent les graines de haricots.

• En mangeant 🍣

Autre pratique à inclure dans cette tradition ; manger un ehomaki (恵方巻) en soirée. Il s’agit d’un long maki contenant le plus souvent des légumes, des œufs et de la viande. Il faut le manger en entier, il n’est donc jamais coupé en petits rouleaux comme les maki traditionnels. Le ehomaki se mange dans la direction Eho (恵方) afin d’être heureux le reste de l’année. Eho est la direction annuelle d’Eto (干支), qui représente les douze signes du zodiaque chinois. La direction change selon les années. Pour 2019, la direction Eho correspondait à l’Est/Nord-Est (東北東). En 2020 c’était Ouest/Sud-Ouest (西南西), en 2021 c’était Sud/Sud-Est (南南東), en 2022 Nord/Nord-Ouest (北北西)…

Cette tradition venue d’Osaka où elle est appelée marukaburizushi (丸かぶり寿司, rouleau de sushi croqué tel quel), s’est répandue en 1998, après que la chaîne de konbini 7-Eleven l’a commercialisée sous le nom d’ehomaki.
Donc pas seulement dans les lieux sacrés, au konbini et au supermarché, des ehomaki sont exceptionnellement vendus à l’occasion de Setsubun, aux goûts variés de taille standard ou moitié réduite, au prix allant de 300 ¥ à 800 ¥. Ces longs maki sont bien garnis et bien consistants avec des légumes, de la salade, des œufs, de la viande ou des fruits de mer. Hum c’est bon ! うまい!うまい!

Les tendances évoluent au fil des années. On va trouver de plus en plus de ehomaki avec des ingrédients variés et aussi des ehomaki sucrés ! Il s’agit tout simplement d’un gâteau roulé portant le nom de Setsubun Roll (節分ロール), et contenant par exemple de la crème chantilly et de la confiture de fraises.

Setsubun, c’est une occasion de diffuser des ondes positives en s’amusant et de passer un sympathique moment en famille et d’envoyer bouler ses démons intérieurs et ses pensées négatives !

📷 Toutes les photos sur Flickr 📷

Kimi témoigne

Setsubun est sans doute devenu ma fête préférée au Japon ! Quand j’en ai entendu parler pour la première fois, j’ai adoré le concept. J’ai fêté mon premier Setsubun en 2019 en allant au temple. Être tous réunis pour crier « Dehors les démons ! » et récolter des graines de haricots pour la bonne fortune était un moment convivial et amusant. Depuis, j’essaie au mieux de le fêter tous les ans, en mangeant les graines de haricots ainsi que le délicieux ehomaki. Depuis que je travaille en école maternelle, j’ai aussi instauré cette tradition comme activité dans mes cours d’anglais. On s’amuse beaucoup avec les enfants en faisant le lancer de haricots. Parfois je joue même le démon et ça les amuse beaucoup.

Vocabulaire

節分 (せつぶん) = setsubun, fête du lancer de haricots
豆まき (まめまき – mamemaki) = lancer de graines de haricots
立春 (りっしゅん – risshun) = premier jour du printemps
鬼 (おに – oni) = démon, ogre, monstre
神主 (かんぬし – kannushi) = prête shinto
福 (ふく – fuku) = bénédiction, fortune, chance, richesse
外 (そと – soto) = extérieur, dehors
内 (うち – uchi) = dedans
お守り (おまもり – omamori) = porte-bonheur, amulette, talisman
お札 (おふだ – ofuda) = amulette, talisman en bois


♫ Un article = Une chanson ► Delain – Get The Devil Out Of Me

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▶ Trick Or Treat : Halloween au Japon (日本でのハロウィン)

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Halloween (ハロウィン), cette fête folklorique originaire des îles britanniques s’est aussi répandue jusqu’au Japon ! Bien longtemps après, mais aujourd’hui c’est un événement populaire que beaucoup de Japonais aiment célébrer.

Halloween au Japon : depuis quand ? (ハロウィンは日本にいつから?)

On pourrait dire que Halloween au Japon n’existe que depuis récemment. C’est d’abord le magasin Kiddy Land Harajuku qui a commencé à vendre des produits liés à Halloween dans les années 1970. Puis en octobre 1983, le magasin a également organisé le premier défilé d’Halloween du Japon. En octobre 1992, le parc d’attractions Namco Wonder Eggs a lancé sa Wonder Halloween Party pendant laquelle un concours de costumes figurait au programme et où l’entrée des visiteurs en costumes était gratuite.

Halloween aurait surtout gagné en notoriété suite à un événement Halloween organisé à Tokyo Disneyland (東京ディズニーランド) en 1997. L’un des plus grands parcs à thème du Japon aurait suscité l’intérêt de ceux qui ne connaissaient pas Halloween. Puis, à la fin des années 2000, les fabricants de confiseries se sont également intéressés à Halloween et ont commencé à vendre des produits sur le thème de cette fête chaque année.

Evénements pendant Halloween au Japon (日本でハロウィンの行事)

Pendant Halloween au Japon, tout le monde se déguise, petits comme grands ! Le contraire serait même étonnant quand on sait que le pays est aussi connu comme étant le pays du cosplay ! Halloween est une occasion parfaite pour les passionnés de créer leur propre costume (仮装, kasō), unique et original sans oublier d’être effrayant bien sûr ! Pour ceux qui n’ont ni la patience ni le talent, il est possible de trouver facilement des déguisements, du maquillage et des accessoires parfois pour pas cher (mais pas toujours de bonne qualité, attention) dans les magasins fourre-tout, comme par exemple DON QUIJOTE.

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Tout comme l’est devenue la Saint-Valentin, Halloween est une bonne stratégie marketing pour le pays du Soleil Levant. Bien évidemment à l’approche de la fête, et bien avant, parfois à la fin de l’été, les boutiques mettent en avant leurs divers produits spécial Halloween en plus de vendre des bonbons et sucreries à l’effigie de la fête ! Dans les konbinis, on peut trouver des gâteaux et autres pâtisseries spécial Halloween et donc souvent au gout de potiron et en forme de monstre. Les chaines de cafés comme Starbucks ajoutent à leur menu une boisson spécial Halloween limitée et des pâtisseries temporaires. Les magasins à 100 ¥ comme DAISO proposent diverses décorations, de la papeterie et des déguisements. Il y a tout pour fêter Halloween comme il se doit !

Cependant, Halloween se fête un peu différemment au Japon. Les enfants se déguisent et s’échangent des bonbons au lieu d’aller les réclamer en faisait la tournée des maisons du quartier. Dans les écoles maternelles, il n’est pas rare de voir les enseignants se déguiser en monstre, sorcière, fantôme et autre créatures pour aller surprendre les enfants dans les salles de classe et leur offrir quelques bonbons.

Chez les plus grands, on revêtit son plus laid et effrayant costume et on part dans les grands quartiers populaires où se rassemblent souvent beaucoup de personnes, là où le plus de zombies, de sorcières ou de vampires se rencontrent. Shibuya est bien le quartier de Tokyo où tout le monde se rassemble pour fêter Halloween. Chaque année, des milliers de personnes déguisées défilent dans les rues si bien qu’elles deviennent bondées. Halloween arrangé dans le style japonais devient un événement de costumes et de cosplay. Hélas, en raison de la forte affluence de personnes, cet événement est aussi devenu la cause de nombreuses arrestations pour état d’ivresse et une forte dispersion de déchets dans les rues, notamment celles de Shibuya. Des incidents qui malheureusement s’intensifient au fil des années.

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Enfin, dans les parcs d’attractions et les parcs à thème, Halloween fait l’objet d’une grande fête d’automne qui se déroule chaque année et s’étend souvent de septembre à novembre. Depuis son lancement en 1997, Tokyo Disney Resort maintient son événement Halloween avec parades, vente de produits spéciaux et des menus spécial Halloween dans ses restaurants. Depuis 1997 également, se tient autour de la gare JR de Kawasaki (préfecture de Kanagawa) une parade Halloween, Kawasaki Halloween Parade (カワサキ・ハロウィン・パレード), où défilent 3 000 personnes déguisées devant une foule de 100 000 personnes. Depuis 2011, Universal Studios Japan (ユニバーサル・スタジオ・ジャパン) se met aussi en mode Halloween avec son événement Halloween Horror Nights (ハロウィーン・ホラー・ナイト) où des zombies et autres créatures monstrueuses envahissent les ruelles du parc une fois la nuit tombée.

Célébration d’Halloween à Shibuya : Kimi témoigne

Je n’ai pas eu l’occasion de le fêter Halloween lors de ma première année en PVT car je travaillais. Cependant, je me rappelle qu’en rentrant chez moi du côté de Shibuya, j’avais vu beaucoup de monde déguisé !

J’ai fêté mon premier Halloween au Japon en 2016. Cette année-là, le 31 octobre tombait un lundi mais durant toute la semaine précédente les gens le fêtaient en défilant dans les rues et en se déguisant. Je m’étais donc décidée pour le fêter le dimanche 30 octobre. Je me suis rendue à Shibuya avec un costume destroy de zombie acheté le matin même à DON QUIJOTE et une cape pour avoir chaud et je me suis maquillée une fois sur place.

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J’ai retrouvé mes amis près de Hachiko qui était aussi déguisé pour l’occasion. Vers 16h il y avait du monde mais encore peu de gens déguisés. La foule était vraiment très dense en soirée, encore pire que d’habitude ! La circulation en devenait difficile ! Alors qu’on galérait à se frayer un chemin pour arpenter le quartier en mode Halloween, on entendait sans cesse cette même question : « 写真撮ってもいいですか » (Shashin totte mo ii desu ka? = Est-ce qu’on peut prendre une photo ?). Pendant Halloween, tout le monde devient ton ami et c’est l’échange de photos et de selfie. Je crois que nous nous sommes retrouvées dans la carte mémoire de centaines de smartphones ce soir-là !

Nos costumes n’étaient pas les plus originaux, mais ce petit échange avec les japonais, mais aussi les chinois, coréens, américains était vraiment sympathique ! Mais moi j’ai surtout aimé faire une photo avec eux !

En plus quand je leur ai dit que j’étais française, ils ont tous crié : « BONJOUUUUR ! C’EST BOOOON ! ».

Pour le dîner, pour rester dans le thème, nous sommes allés au Lockup, un restaurant ressemblant à une prison et donc basé sur le thème de l’horreur ! Un endroit que j’ai déjà testé deux fois par le passé et que j’aime bien !

On mange et on boit dans une cellule de prison bien sombre et on nous sert des cocktails étranges dans des béchers ou des éprouvettes (moi qui ai travaillé en laboratoire, ça me fait toujours rire de boire là-dedans), les plats n’ont rien d’extraordinaire mais sont décorés de façon à leur donner un petit côté effrayant, comme la pizza zombie, qui ressemblait plutôt à une pizza momie… Les serveurs sont habillés en détenus de prison et quand vient l’heure du « show », le bar entier plonge dans l’obscurité et ces derniers se déguisent en monstres pour venir pour faire peur ! Donc penser à garder son sang froid. J’ai beau connaître le concept, ces monstres réussissent toujours à me faire sursauter !

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L’occasion était trop bonne pour y venir pendant Halloween. C’était comme une soirée habituelle, mais y célébrer mon anniversaire m’a fait grand plaisir.

The Lockup Tokyo (ザ・ロックアップTOKYO)
Adresse : Shinjuku Square Building 6F-7F, 1-16-3 Kabukicho, Shinjuku, Tokyo (東京都新宿区歌舞伎町1丁目16−3 6F・7F 新宿スクエアビル)
Accès : Shinjuku Station (JR Lines, Keio Lines, Marunouchi Line, Odakyu Line) sortie est

Après ça, nous sommes allés une petite heure au karaoké avant de refaire un petit tour dans Shibuya pour terminer la soirée. A l’approche du dernier métro, les rues étaient encore bien bondées, avec la police qui galérait un peut à faire la circulation. Il faut supporter la foule pour cet événement, mais malgré ça, j’ai trouvé cet Halloween vraiment cool ! Se retrouver au milieu de milliers de personnes d’horizons différents, avoir un bref échange avec eux alors qu’on ne les connait pas… C’est une ambiance que j’aime beaucoup ! Bref, Halloween au Japon, j’adhère et je le fêterais bien tous les week-ends !

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Vocabulaire (単語)

キャンディー (kyandii) = bonbons
魔女 (まじょ – majo) = sorcière
箒 (ほうき – hōki) = balai
ふくろう (fukurō) = hibou, chouette
吸血鬼 (きゅうけつき – kyūketsuki) = vampire
蝙蝠 (こうもり – koumori) = chauve-souris
狼 (おおかみ – ōkami) = loup
お化け (おばけ – obake) = fantôme
黒猫 (くろねこ – kuroneko) = chat noir
ゾンビ (zonbi) = zombie
フランケンシュタイン (furankenshutain) = Frankenstein
お化け屋敷 (おばけやしき – obake yashiki) = maison hantée
監獄 (かんごく – kangoku) = prison
墓石 (ぼせき – boseki) = pierre tombale
死神 (しにがみ – shinigami) = moissonneuse
仮装 (かそう – kasō) = déguisement
ホラー映画 (ほらーえいが – horā eiga) = film d’horreur
写真 (しゃしん – shashin) = photo


Plus de vocabulaire dans Cours de Japonais.
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♫ Un article = Une chanson ► The Candy Spooky TheaterTrick Or Treat

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▶ It’s my life : Kimi no Nikki ①

Mon premier Katsudon depuis mon arrivée. 美味しい!

Mon premier Katsudon depuis mon arrivée. 美味しい!

L’arrivée et l’installation au Japon n’est pas de tout repos !
Dans ce petit journal (日記, nikki), Kimi raconte ses premiers jours à Tokyo !

※ Dans ma vie Nippone 🇯🇵

Ça fait six jours que je suis à Tokyo. J’ai beaucoup consacré mon temps au boulot et aux tâches administratives. La guest house où je travaille m’offre gratuitement un logement à la place d’un salaire. Un petit dortoir mixte avec une salle de bain. La chambre contient huit lits. Ce n’est pas très confortable pour installer nos affaires mais pour mes premiers mois, je ferai avec. Quand j’aurais un boulot rémunéré, je songerai à me prendre un petit appartement ou une share house. On a également une table et un frigo pour stocker nos réserves de nourriture, mais pas de cuisine. Du coup si je veux manger et cuisiner, je dois me rendre dans la salle communue de la guest house. Pareil si je veux avoir internet. Pas de wi-fi dans notre dortoir. Ce n’est pas pratique mais en tant que membre du staff, on peut profiter de la guest house à tout moment. Être dans ce dortoir donne des allures de collocation. Jusque là, nous sommes 5 ; une taïwanaise, deux anglais, une française et moi. Il y a aussi une deuxième chambre où deux japonaises résident. J’ai beaucoup sympathisé avec la taïwanaise avec qui j’exerce mon japonais (elle a un meilleur niveau que moi) en échange je lui apprends quelques mots de français. On est souvent ensemble du coup quand on reste à notre dortoir ou dans la guest house. Bref, je vous fais une visite de notre maison ? C’est parti !

Ce n’est pas du grand luxe, c’est le bordel, mais je m’en contente très bien ! Mon futur appartement sera sûrement bien plus petit que ça !

J’ai eu mon premier jour de boulot le 24 juin. Durant cette semaine, j’ai été formé un peu par tout le monde aux différentes tâches. C’est du ménage donc rien de bien sorcier. J’ai pu rencontrer les autres personnes qui travaillent à la guest house, dont un autre français. Tout le monde, aussi bien le staff japonais que mes collègues étrangers, est super sympa. Les gens du staff japonais m’ont tout de suite mise dans le bain : ils me parlent en japonais et si jamais je pige rien, ils répètent en anglais. Une des japonaises m’a tout de suite dit : « Tu dois progresser, donc je te parle en japonais. Tu verras, à force de parler et d’écouter, tu seras à l’aise. Gambatte ! » Je demande pas mieux même si les 3/4 du temps je les regarde d’un air hébété en disant (en japonais, quand même) « Désolée, j’ai pas compris…! ». Mes horaires sont super cools : 11h-14h ! Ce qui me laisse du temps pour dormir le matin, et du temps l’après-midi pour m’occuper des tâches administratives, chercher un autre travail et puis glander aussi haha !

Accompagnée de la coloc’ taïwanaise, je me suis rendue à la mairie pour faire enregistrer mon adresse au dos de ma carte de résident et pour souscrire à l’assurance maladie. Heureusement que j’étais en compagnie d’une personne maitrisant bien le japonais car les employés ne parlaient pas tous anglais ! Dans la foulée, nous nous sommes aussi occupées de m’ouvrir un compte bancaire et de faire ma carte de retrait. J’ai ouvert un compte à la Shinsei Bank et j’ai une belle carte de retrait… Bleue :D !! Je me suis posée la question sur prendre une carte de crédit ou une carte de retrait. Car avec la carte de retrait (qui est gratuite contrairement à la carte de crédit) on ne peut retirer que de l’argent (logique hein). Et moi qui veut acheter des places de concerts et des CDs sur internet par exemple, comment je fais ? C’est là que j’aime le Japon ! On a possibilité de payer avec nos chères Visa/MasterCard, mais aussi, et c’est l’option que je choisis à chaque fois, la possibilité de payer dans un konbini ! Suffit de choisir lequel et de présenter un numéro de paiement et le tour est joué !

Un… Konbini… ? Nani kore ??? (« C’est quoi ? » en japonais, retenez-le pour les prochains articles). Un konbini (コンビニエンスストアkonbiniensu sutoa) est un petit commerce de proximité ouvert 24h/24 et 7j/7. Quand je dis proximité, c’est vraiment proximité. Il y en a partout et de toute sorte : 7 eleven, Family Mart, LawsonSunkus, Mini Stop… Rien que dans le coin où je réside il y a un 7 eleven, un Lawson, un Sunkus… Dans les konbini, on y trouve l’essentiel pour la vie de tous les jours, souvent à petits prix ; alimentation, boissons, petite papeterie, produits ménagers, hygiène… On peut également, comme je le disais plus haut, régler ses achats par internet, mais aussi ses factures, récupérer des colis… On y trouve aussi des bornes ATM pour retirer du liquide (mais attention, si cela n’a pas changé, vous ne pouvez retirer qu’une petite somme, maximum 10 000 yens, soit environ 73€, si je me rappelle bien) et des bornes spéciales (dans les Mini Stop, ces bornes s’appellent Loppi) pour réserver billets de concerts et autres loisirs, mais sachez que ces trucs ne sont qu’en japonais. Du moins, à l’époque où j’ai du acheter un ticket de concert avec ce truc, c’était tout en japonais et l’employé du konbini ne parlait pas anglais. C’était drôle. Certains konbini disposent aussi de micro-ondes pour réchauffer vos plats que vous venez d’acheter ainsi que des tables et des chaises pour manger rapidement sur place ! Enfin ces konbini n’existent pas qu’au Japon. J’en ai aussi vu en Corée, en Malaisie et à Taïwan :). J’admire la personne qui a inventé le konbini ! T’as besoin d’un petit truc d’urgence ? T’as une petite faim ? Fais trois pas et HOP te voilà au konbini ! J’aime les konbini !

Le premier truc où je me suis retrouvée dans une impasse, c’est l’achat du téléphone. Et pourtant ce jour-là, je suis allée au magasin avec mon amie Mitsu et son copain japonais. Ici les forfaits sont sur un engagement de deux ans minimum. Si je ne reste qu’un an au Japon, il est préférable d’avoir une carte prepaid, mais avec la carte prepaid on a pas internet. Or j’ai besoin d’internet, rien que pour pouvoir contacter mes amies ou le boulot, le wifi se capte nulle part ici si on a pas d’abonnement téléphonique. A réfléchir !

Pour finir, j’ai aussi été repérer une laverie car pas de machine à laver au dortoir, mais aussi un supermarché pour faire les courses. Cette semaine j’ai soit mangé dans des petits restaurants, soit acheté au konbini. Perso, j’adore acheter des cochonneries au konbini mais j’ai déjà fait limite le tour de tout ce que propose le 7 eleven et niveau prix, même si c’est pas cher, j’économise mieux en allant au supermarché, donc Kimi, bouge tes fesses et remets-toi à la cuisine !


♫ Un article = Une chanson ► Bon Jovi It’s my life