Pour vous, qui ne connaissez rien du japonais et découvrez cette langue pour la première fois, il s’avère que c’est représenté par des… dessins ? Des signes ? Des hiéroglyphes ? Bref quelque chose d’illisible !
Première chose à savoir est que ces « dessins » sont tout d’abord répartis en deux catégories, deux alphabets (dit aussi kana – かな) : les hiragana (ひらがな) et katakana (カタカナ) (et pas katana hein haha). Les caractères qui les composent sont des caractères chinois simplifiés utilisés pour former les syllabes. Chaque caractère correspond au son d’une voyelle ou d’une consonne + une voyelle. La seule exception est pour le caractère ん / ン (n).
Kana – かな : Hiragana et Katakana
Vous avez remarqué comment ont été écrits précédemment les mots « hiragana » et « katakana » en japonais ? Vous avez vu la différence ? Voilà ce qui les distingue. Les hiragana et katakana possèdent les mêmes sons, mais écrit avec des caractères différents ! Les hiragana sont utilisés pour les différentes formes de grammaire et les terminaisons (on les appelle alors aussi okurigana (送り仮名), littéralement « kana qui accompagne ») tandis que les katakana sont employés pour écrire les mots d’origine occidentale. A l’écrit, il arrive qu’on trouve un mot écrit en katakana pour le mettre en avant (comme nous quand on écrit un mot en MAJUSCULE ou en italique). On utilise également les hiragana pour indiquer la prononciation des kanji, on les appelle alors furigana (振り仮名). Vous retrouvez les furigana écrits en petit à côté d’un kanji quand celui-ci est jugé difficile pour le lecteur concerné (par exemple dans les livres pour enfants, les manuels scolaires, etc…). Enfin, je vous parle vite fait des romaji, qui correspondent à la transcription en lettres latines des kana, ce que j’emploierai régulièrement au cours de mes leçons pour vous aider à les lire. On retrouve des romaji sur les panneaux importants et dans les stations de métro, afin de permettre aux étrangers de lire les caractères.
Hiragana – ひらがな
あ (a) い (i) う (u) え (e) お (o)
か (ka) き (ki) く (ku) け (ke) こ (ko) きゃ (kya) きゅ (kyu) きょ (kyo)
さ (sa) し (shi) す (su) せ (se) そ (so) しゃ (sha) しゅ (shu) しょ (sho)
た (ta) ち (chi) つ (tsu) て (te) と (to) ちゃ (cha) ちゅ (chu) ちょ (cho)
な (na) に (ni) ぬ (nu) ね (ne) の (no) にゃ (nya) にゅ (nyu) にょ (nyo)
は (ha) ひ (hi) ふ (fu) へ (he) ほ (ho) ひゃ (hya) ひゅ (hyu) ひょ (hyo)
ま (ma) み (mi) む (mu) め (me) も (mo) みゃ (mya) みゅ (myu) みょ (myo)
や (ya) ゆ (yu) よ (yo)
ら (ra) り (ri) る (ru) れ (re) ろ (ro) りゃ (rya) りゅ (ryu) りょ (ryo)
わ (wa) を (wo)
ん (n)
が (ga) ぎ (gi) ぐ (gu) げ (ge) ご (go) ぎゃ (gya) ぎゅ (gyu) ぎょ (gyo)
ざ (za) じ (ji) ず (zu) ぜ (ze) ぞ (zo) じゃ (ja) じゅ (ju) じょ (jo)
だ (da) ぢ (dji) づ (dzu) で (de) ど (do)
ば (ba) び (bi) ぶ (bu) べ (be) ぼ (bo) びゃ (bya) びゅ (byu) びょ (byo)
ぱ (pa) ぴ (pi) ぷ (pu) ぺ (pe) ぽ (po) ぴゃ (pya) ぴゅ (pyu) ぴょ (pyo)
Katakana – カタカナ
ア (a) イ (i) ウ (u) エ (e) オ (o)
カ (ka) キ (ki) ク (ku) ケ (ke) コ (ko) キャ (kya) キュ (kyu) キョ (kyo)
サ (sa) シ (shi) ス (su) セ (se) ソ (so) シャ (sha) シュ (shu) ショ (sho)
タ (ta) チ (chi) ツ (tsu) テ (te) ト (to) チャ (cha) チュ (chu) チョ (cho)
ナ (na) ニ (ni) ヌ (nu) ネ (ne) ノ (no) ニャ (nya) ニュ (nyu) ニョ (nyo)
ハ (ha) ヒ (hi) フ (fu) ヘ (he) ホ (ho) ヒャ (hya) ヒュ (hyu) ヒョ (hyo)
マ (ma) ミ (mi) ム (mu) メ (me) モ (mo) ミャ (mya) ミュ (myu) ミョ (myo)
ヤ (ya) ユ (yu) ヨ (yo)
ラ (ra) リ (ri) ル (ru) レ (re) ロ (ro) リャ (rya) リュ (ryu) リョ (ryo)
ワ (wa) ヲ (wo)
ン (n)
ガ (ga) ギ (gi) グ (gu) ゲ (ge) ゴ (go) ギャ (gya) ギュ (gyu) ギョ (gyo)
ザ (za) ジ (ji) ズ (zu) ゼ (ze) ゾ (zo) ジャ (ja) ジュ (ju) ジョ (jo)
ダ (da) ヂ (dji) ヅ (dzu) デ (de) ド (do)
バ (ba) ビ (bi) ブ (bu) ベ (be) ボ (bo) ビャ (bya) ビュ (byu) ビョ (byo)
パ (pa) ピ (pi) プ (pu) ペ (pe) ポ (po) ピャ (pya) ピュ (pyu) ピョ (pyo)
シェ (she) ジェ (je) チェ (che)
ティ (ti) トゥ (tu) ディ (di) ドゥ (du)
ファ (fa) フィ (fi) フェ (fe) フォ(fo)
ヴァ(va) ヴィ(vi) ヴ (vu) ヴェ(ve) ヴォ(vo)
ウィ(wi) ウェ (we) ウォ (wo)
► Quelques remarques
- Le signe ゙ est appelé dakuten et le signe ゚ est appelé handakuten. Ils servent à transformer certains sons pour en former des syllabes « dérivées ».
- Les allongements des sons des katakana sont notés par un trait ー tandis que pour les hiragana on rajoute la voyelle concernée, à savoir あ (a) pour le son « a », い (i) pour les sons « e » et « i » et う (u) pour les sons « u » et « o ».
- Les caractères や (ya), ゆ (yu), よ (yo) écrits en petits et combinés avec des syllabes se terminant par le son « i » forment des sons supplémentaires en « iya » « iyu » « iyo ».
- Le caractères つ (tsu) écrit en petit sert à doubler la consonne qui suit (もっと = motto).
- Les katakana シ (shi) et ツ (tsu), ainsi que ン (n) et ソ (so) sont quasi-identiques. Et ça fait chier tout le monde (moi la première). Souvenez-vous juste que pour シ (shi) et ン (n) les petits traits sont presque horizontaux et que le trait plus long est tracé de bas en haut lorsqu’on l’écrit. Pour ツ (tsu) et ソ (so) les petits traits sont presque verticaux et le trait plus long est tracé de haut en bas.
- Pareil pour le trio タ (ta), メ (me), ヌ (nu) et フ (fu), ワ (wa), ウ (u). Oui, ils se ressemblent aussi et vous risquez de souvent les confondre. Courage ! Avec le temps ça viendra !
- Pour les katakana, il arrive que l’on utilise le caractère ・pour définir un espace, notamment pour les noms étrangers par exemple (ジョン・キミ = Jung Kimi). Car en japonais, les espaces, ça n’existe pas !
- Vous remarquerez la présence de caractères supplémentaires chez les katakana. Il s’agit de sons supplémentaires qui n’étaient pas à l’origine dans la langue japonaise, comme « ti », « di », « fa »… On y a également ajouté le son « v » mais il n’est pas souvent utilisée car les japonais ont du mal à prononcer ce son et optent plutôt pour le son « b » à la place. Les mots ayant un son en « v » peuvent alors s’écrire de deux façons, avec un caractère au son « v » ou au son « b ». Je vous prend l’exemple de mon prénom : Davina. En katakana, il s’écrit ダヴィナ (da-vi-na) mais en raison de ce son « v », j’ai préféré l’écrire ダビナ (da-bi-na) puisqu’au final, dans la prononciation des japonais, ça sonne pareil. Il y a après pas mal d’autres exceptions dans l’écriture mais je vais éviter de vous assassiner avec les katakana (
à coup de katana ? -je sors-). Vous les découvrirez en pratiquant avec le temps. Ne vous posez pas trop de questions non plus, ils sont écrits comme ça, un point c’est tout !
Kanji – 漢字
C’est là que l’on va commencer à se marrer. Les kanji sont des caractères dérivés du chinois qui servent à écrire les noms, adverbes et radicaux des verbes et adjectifs. Il existe plus de 40 000 kanji parmi lesquels environ 2 000 sont décrétés d’usage commun et que les Japonais doivent connaître. Contrairement aux kana, les kanji ne représentent pas des syllabes, mais plutôt des idéogrammes, un concept, un thème, une idée. Chaque caractère possède deux lectures : Onyomi (音読み) la lecture d’origine chinoise et Kunyomi (訓読み) la lecture d’origine japonaise. La première est employée quand plusieurs kanji sont combinés pour former un ensemble et la seconde quand le kanji se distingue seul.
Bon en toute honnêteté, les kanji relèvent d’un vrai casse-tête et leur maîtrise demandent des heures de travail, au risque de vous faire abandonner l’apprentissage de la langue. Ne faites pas cette bête erreur ! Pour ma part, je l’avoue, je ne me fais pas chier à étudier les kanji en long, en large et en travers en les recopiant 50 fois par jour. J’ai la flemme et surtout pas assez de temps à leur consacrer ! Pour moi, c’est inutile d’apprendre un kanji si c’est pour à peine s’en servir, car je sais que je l’oublierai systématiquement. Je ne retiens que ceux que je rencontre souvent dans mes cours ou dans la vie quotidienne. Je ne dois même pas connaître 10 kanji au final. Oui c’est handicapant pour la lecture et l’écriture mais ça ne m’empêche pas non plus d’apprendre le reste. Tout ça pour dire que concernant les kanji, les apprendre ou pas, le choix vous revient, mais ne les ignorez pas pour autant. Mon conseil est écrivez directement tout en kanji avec le furigana jusqu’à ce que vous le mémorisiez.
Prononciation – 発音
La prononciation du japonais n’est pas très difficile en soit. Prêtez juste une attention particulière au « h » aspiré, les voyelles brèves et longues (qui peuvent parfois modifier la signification d’un mot) et redoublement de consonnes. Les voyelles « u » et « i » sont très souvent à peine prononcées comme par exemple dans です (desu) où on prononcera plutôt « dess » et 山下 (やました – yamashita) où la prononciation correcte sera « yamashta ». Là aussi, la maîtrise viendra avec la pratique. Pas de recette miracle pour se familiariser avec la prononciation : écoutez régulièrement du japonais.
Ecriture – 執筆
Un point très important en ce qui concerne l’écriture du japonais : l’ordre des traits doit être impérativement respecté !
- Les traits horizontaux se tracent de gauche à droite et les traits verticaux de haut en bas. Les traits continus suivent la même logique. On part toujours du haut vers le bas et de la gauche vers la droite.
- Lorsque vous écrivez un caractère comportant plusieurs traits, vous devez toujours commencer du haut vers le bas ou de la gauche vers la droite.
- Le trait central, comme pour le kanji 水 (みず – mizu), est tracé en premier, ensuite vien(nen)t le(s) trait(s) situé(s) à gauche, puis le(s) trait(s) à droite. Attention, certains kanji ne suivent pas cette logique comme 火 (ひ – hi) où les petits traits sont tracés en premier.
- Lorsque deux traits se croisent, comme pour le kanji 七 (なな – nana), le trait horizontal est tracé en premier, mais là aussi il y a certaines exceptions.
- Lorsque deux traits obliques se croisent, comme pour le kanji 文 (ぶん – bun), le trait partant du haut à droite pour se terminer vers le bas à gauche est tracé en premier.
- Le trait sectionnant vertical, comme pour le kanji 中 (なか – naka), est tracé en dernier, excepté s’il ne dépasse ni en haut, ni en bas, où dans ce cas-là, il est tracé après la partie supérieure et avant la partie inférieure.
- De même si le trait sectionnant est horizontal, il sera tracé en dernier, comme pour le kanji 女 (おんな – onna).
- Les traits englobant d’autres éléments du caractère sont tracés en premier, comme pour le kanji 国 (くに – kuni).
Grammaire – 文法
Je termine par quelques points concernant la grammaire qu’il est essentiel que vous sachiez avant d’attaquer les prochaines leçons.
- L’ordre des mots est très différente du français, en fait il n’y a aucun rapport. Le verbe vient toujours à la fin de la phrase.
- Il n’y a pas d’accord en genre et en nombre, tout dépend du contexte de la phrase.
- Il n’existe pas d’articles définis et indéfinis, mais il y a ce qu’on appelle des particules.
- Les verbes ne s’accordent pas avec le sujet (hourra) mais changent en fonction du degré de politesse : forme neutre, forme polie, forme humble/honorifique. Il n’y a que deux principaux temps : le présent et le passé. Mais il y a de nombreuses formes pour tout type de circonstances.
Vous avez aimé ce cours ? N’hésitez pas à faire un petit don pour me remercier ^_^ !
Ca a l’air difficile un peu T.T
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C’est trop difficile :(
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