C’est la fin de l’annĂ©e ! C’est donc la pĂ©riode oĂč l’on fait du mochi (é€ ), ce fameux gĂąteau de riz gluant que l’on retrouve dans certains desserts japonais. Il est considĂ©rĂ© comme le rĂ©ceptacle de l’esprit des divinitĂ©s, c’est pour cela que les jours de fĂȘte, les Japonais se rassemblent pour piler du riz et en faire des mochi. Sa prĂ©paration assez longue avec des ustensiles spĂ©ciaux est une tradition qui se perd un peu mais qui a toujours lieu Ă l’approche et pendant les fĂȘtes du Nouvel An dans les temples ou dans la rue, mais aussi dans les Ă©coles maternelles pour initier les plus petits Ă la culture de leur pays tout en s’amusant.
C’est parti pour le mochitsuki (é€ ă€ă) ! Dans cet article, Kimi vous explique la fabrication de mochi tout en racontant son expĂ©rience vĂ©cue dans lâĂ©cole maternelle oĂč elle travaille !
Dans le mot mochi, on retrouve une autre signification : tenir ou avoir (æăĄ, mochi). C’est pourquoi depuis la pĂ©riode Heian (ćčłćźæä»Ł) il est mangĂ© dans l’espoir de gagner la bonne fortune au cours de l’annĂ©e Ă venir.
L’ingrĂ©dient de base du mochi est bien entendu du riz. Mais, il s’agit d’un riz diffĂ©rent de celui inclus dans les repas japonais, appelĂ© mochi gome (糯米). A premiĂšre vue, il ressemble au riz blanc classique, mais il s’avĂšre en fait gluant et trĂšs collant une fois mĂ©langĂ© aux autres ingrĂ©dients pour fabriquer le mochi. Il est donc spĂ©cialement conçu pour le mochi ou d’autres gĂąteaux de riz. PrĂ©alablement lavĂ© la veille, ce riz est dâabord cuit Ă la vapeur enveloppĂ© dans un chiffon placĂ© dans un panier Ă vapeur carrĂ© en bois (èž çŻ, seirĆ) ou dans une marmite. Le plus souvent, des kilos de riz sont rĂ©partis dans plusieurs paniers qui sont empilĂ©s les uns au dessus des autres. Le temps de cuisson estimĂ© est d’environ 30 Ă 40 minutes.
On y ajoute ensuite du sucre et on mĂ©lange en Ă©crasant dans un mortier traditionnel appelé usu (çą) et avec un gros pilon en bois, appelĂ© kine (æ”). Ă ce moment, il est important de mettre du poids et d’appuyer le riz gluant contre le bord du mortier et de l’Ă©craser fermement jusqu’Ă ce les grains de riz commencent Ă former une pĂąte.
On trempe ses mains dans l’eau chaude (car c’est trĂšs collant) et on forme une boule. Et on tape fort avec le pilon pour Ă©craser et former le mochi. Comme cela demande beaucoup de puissance et de rapiditĂ©, il est recommandĂ© que deux hommes prennent les commandes : une personne qui frappe le mochi avec le pilon et une autre qui remue le mochi avec de l’eau. Pour ĂȘtre rapide et efficace, il faut ĂȘtre bien synchro ! On rĂ©pĂšte le mĂȘme enchaĂźnement jusqu’Ă la formation de la pĂąte gluante et collante du mochi.

C’est aussi pendant cette Ă©tape de la prĂ©paration que dans les Ă©coles, les plus petits peuvent s’essayer Ă la fabrication. Avec un pilon plus lĂ©ger, ils frappent le mochi en scandant la chanson du mochitsuki :
ășăŁăăăășăŁăă ăăăĄă€ă (pettan, pettan, omochitsuki)
aplatir, aplatir le mochitsuki
çŸćłăăăȘïœăăășăŁăăăâȘ (oishikunare, pettanko)
il devient dĂ©licieux, aplatiÂ
Le mochi bien formĂ© d’une pĂąte visqueuse, Ă la machine ou Ă la main, on forme de petites boules que l’on trempe dans la poudre de kinako ou de la farine selon le mochi que l’on souhaite rĂ©aliser. Et on dĂ©guste ! Chaud ou froid, aussitĂŽt aprĂšs la prĂ©paration. Hum..! C’est bon mais attention Ă ne pas s’Ă©touffer ! Bien sĂ»r, il est Ă©galement possible de conserver les mochi au rĂ©frigĂ©rateur.
Si consommer le mochi tel quel ne vous tente pas, il existe de nombreux plats dans lesquels l’inclure et diffĂ©rentes façons de le consommer. Il y a par exemple :
– Kinako mochi (ăăȘăé€
) : mochi recouvert de kinako (ăăȘçČ, poudre de soja grillĂ©)
– Anko mochi (ăăăé€
) : mochi accompagnĂ© de pĂąte de haricots rouges (ă€ă¶ăă ou ăăăă)
– Mochi shoyu (é€
逿Čč) : consommer simplement le mochi blanc en le trempant dans de la sauce soja
– Zenzai (ăăăă) : mochi dans un bol chaud de soupe de haricots rouges (ăăă)
– Zoni (éç
ź) : soupe de mochi dans un bouillon clair (dans lâest du Japon) ou un bouillon de miso (dans lâouest).
– Mochi soupe miso (é€
ćłćæ±) : ajouter le mochi dans une soupe miso accompagnĂ©e ou non d’autres ingrĂ©dients selon vos goĂ»ts (Ćuf, lĂ©gumes, algues sĂ©chĂ©es). InventĂ©, testĂ© et approuvĂ© par Kimi !
– Agemochi (æăé€
) : mochi frit et trempé dans de la sauce soja auquel on colle enfin une feuille de nori
Enfin, si vous n’avez pas l’occasion de voir ce spectacle pendant la pĂ©riode du nouvel an, il y a un endroit oĂč le mochitsuki se fait toute l’annĂ©e ! C’est chez la boutique Nakadanidou (äžè°·ć ), Ă Nara (ć„èŻ) ! Une famille qui fait vivre le mochitsuki chaque jour en produisant des milliers de mochi en moins de 5 minutes par session ! Plus prĂ©cisĂ©ment, la boutique propose du kusamochi (èé€ ), soit du riz gluant avec de la gelĂ©e d’armoise, d’oĂč sa couleur verte. Extra doux et gluant, c’est un rĂ©gal quand on le consomme chaud dĂšs sa conception !
Alors le mochi, vous aimez ? Vous l’aimez comment ?
â« Un article = Une chanson âș Maroon 5 â Sugar




