Une annĂ©e scolaire au Japon n’est pas de tout repos ! DĂšs l’Ă©cole maternelle (ćčŒçšć), les enfants japonais sont trĂšs occupĂ©s avec un calendrier rempli de nombreux Ă©vĂ©nements, que ce soit des spectacles ou des excursions !
BasĂ© sur sa propre expĂ©rience, Kimi no BLUE TRAVEL vous prĂ©sente dans cet article les Ă©vĂ©nements scolaires d’une Ă©cole maternelle du Kansai !
Il faut savoir tout d’abord qu’au Japon, une annĂ©e scolaire commence en avril et se termine en mars. Il n’y a pas de longue coupure entre deux annĂ©es scolaires comme on connait en France avec les vacances d’Ă©tĂ©. Les vacances durent moins longtemps pour les petits Ă©coliers japonais : deux semaines et demie au printemps, un mois en Ă©tĂ©, et deux semaines en hiver. Les Ă©lĂšves d’Ă©coles maternelles se rendent Ă l’Ă©cole du lundi au vendredi de 10h00 Ă 14h00 environ. Quand un Ă©vĂ©nement a lieu le weekend, le lundi suivant est un jour de repos en compensation (代äŒ) pour les enfants.
â» Premier trimestre (1ćŠæ)
âą CĂ©rĂ©monies dâentrĂ©e (ć „ććŒ) et de passage (éČçŽćŒ)
LâĂ©cole commence donc en avril et pour la rentrĂ©e des classes, les Ă©coles japonaises organisent une cĂ©rĂ©monie dâentrĂ©e (ć „ććŒ) pour les tous petits entrant en premiĂšre annĂ©e de maternelle, dit nen-shĂŽ en japonais (ćčŽć°), l’Ă©quivalent de « petite section » en France. Pour les moyennes et grande section, respectivement nen-chĂ» et nen-chĂŽ (ćčŽäž, ćčŽé·), on parle de cĂ©rĂ©monie de passage en classe supĂ©rieure (éČçŽćŒ).
Ce sont des Ă©vĂ©nements trĂšs formels qui demandent un dress code Ă respecter. Les enfants viennent bien entendu vĂȘtus des uniformes de l’Ă©cole. Quand au personnel, Ă©tant donnĂ© que c’est le printemps en avril, on part sur des costumes aux couleurs printaniĂšres (gris, blanc, beige et rose) pour symboliser cette saison. On se doit d’ĂȘtre formel dans l’apparence, mais aussi dans l’attitude ! On se lĂšve, on sâincline, on sâassoie quand le directeur sâapprĂȘte Ă livrer son discours. On sâincline pour saluer ou quand on sâapprĂȘte Ă parler.
Les nouveaux Ă©lĂšves de petite section arrivent le dimanche matin accompagnĂ©s de leurs parents, certains timides, dâautres plus curieux. Accueillis par le personnel, ils rejoignent le hall oĂč se tient la cĂ©rĂ©monie. Ils dĂ©couvrent aussi la liste des classes, soigneusement Ă©crite par les professeures. Les enfants cherchent leur nom et dĂ©couvrent celui de leur classe et de leur maĂźtresse.
Câest une nouvelle aventure pleine dâapprentissage pour eux et ça commence par les gestes et formules de politesse : on se lĂšve, on sâincline, on sâassoie. Puis on Ă©coute attentivement une petite performance musicale de la part de certains professeurs et lâhymne de lâĂ©cole, que les enfants apprendront dans lâannĂ©e. Suivent le discours de bienvenue du directeur (ćé·, enchĂŽ) et la prĂ©sentation de tous les membres du personnel de lâĂ©cole. A lâappel de son nom et de sa fonction, chaque personne sâavance dâun pas face au public et sâincline en disant le fameux ăăăăăéĄăăăăăŸă (Yoroshiku onegai itashimasu, je mâen remets Ă vous). La cĂ©rĂ©monie termine par une photo de classe rĂ©unissant enfants, parents, professeurs et directeur / directrice adjointe.
Petite pause le midi et ça reprend lâaprĂšs-midi pour la cĂ©rĂ©monie de promotion (éČçŽćŒ) des moyennes et grandes sections. Le dĂ©roulement est le mĂȘme quâen matinĂ©e, sauf que cette fois, câest aux enfants de rĂ©citer lâhymne de lâĂ©cole, Ă©tant donnĂ© quâils la connaissent dĂ©jĂ .
Cela dure Ă peine une heure pour chacune des cĂ©rĂ©monies et aprĂšs quoi les enfants peuvent dĂ©couvrir leur salle de classe et rencontrer leur professeur. Ils sont enfin prĂȘts Ă dĂ©marrer une nouvelle annĂ©e scolaire !
âą RĂ©colte de fraises (ăăĄăç©ăđ)
La rentrĂ©e scolaire arrive en plein milieu de la saison des fraises ! C’est donc l’occasion parfaite pour organiser la premiĂšre excursion scolaire de l’annĂ©e pour les plus ĂągĂ©s, les nen-chĂŽ (ćčŽé·) ! C’est parti pour la rĂ©colte de fraises, dit ichigo gari en japonais (ăăĄăç©ăđâš) !
Si en rĂšgle gĂ©nĂ©ral, la saison des fraises s’Ă©tend de mai Ă septembre, au Japon on va plutĂŽt les cultiver en hiver ! En effet, l’Ă©tĂ© au Japon Ă©tant trĂšs chaud et humide, les conditions pour faire pousser des fraises dans les champs ne sont pas idĂ©ales. Ainsi les Japonais vont opter pour un environnement Ă tempĂ©rature contrĂŽlĂ©e comme des serres et cultiver ces fruits rouges de dĂ©cembre Ă mars. Pendant cette pĂ©riode froide et trĂšs souvent ensoleillĂ©e , les fraises vont pousser plus lentement et accumuler plus de sucres, d’oĂč un gout plus doux et sucrĂ© que les fraises en Occident.

DĂ©part en bus dans la matinĂ©e. Le trajet se passe dans la joie, la bonne humeur et lâimpatience de pouvoir dĂ©guster de succulentes fraises Ă volontĂ© ! Pour occuper les 45 minutes de route, on fait des jeux, on chante des chansons, on Ă©coute les consignes des professeurs pour que tout se passe bien. ArrivĂ©s sur le lieu de rĂ©colte, la ferme Hanayagi (èŻăăèŠłć èŸČć), situĂ©e du cĂŽtĂ© de Shimokoma (äžç) dans la prĂ©fecture de Kyoto, le dĂ©compte est lancĂ© aprĂšs une petite photo de groupe ! C’est parti pour 40 minutes de cueillette ! On parcours la serre Ă la recherche des plus grosses et plus belles fraises, on cueille jusqu’Ă remplir notre bol, on rince et on mange ! Quel rĂ©gal ! Les fraises sont douces, voire un peu sucrĂ©es, bien meilleures que celles vendues en supermarchĂ©. Si on a encore faim, on peut se resservir autant de fois que l’estomac le rĂ©clame dans la limite de temps fixĂ©e. Vers midi, c’est hĂ©las dĂ©jĂ l’heure de regagner le chemin de l’Ă©cole pour le dĂ©jeuner, Ă moins d’avoir mangĂ© trop de fraises !
Pas seulement pour les enfants, câest une activitĂ© rĂ©pandue dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du Japon, de mi-janvier Ă fin mai. Le prix varie selon les fermes proposant cette activitĂ© : cela peut couter 1 600 „ pour une rĂ©colte de 40 minutes comment il peut couter 2 000 „ mais sans aucune durĂ©e de fixĂ©e. En tous les cas, la qualitĂ© et le gout des fraises en valent l’expĂ©rience !
âą Zoo mobile (ç§»ććç©ć)
Le zoo dĂ©barque dans la cour de rĂ©crĂ© ! Ce ne sont pas les petits enfants de maternelle qui vont au zoo pour une petite sortie scolaire, mais c’est directement le zoo qui vient jusqu’Ă l’Ă©cole pour une matinĂ©e.
Bon il n’y a ni des animaux Ă grand gabarit comme des Ă©lĂ©phants ni des animaux aquatiques comme des dauphins (en revanche, il y a des tortues) mais plus communĂ©ment des poules, des poneys, des chĂšvres, des cochons d’Inde, des lapins mais aussi quelques reptiles ! Sous la surveillance d’instituteurs qui partagent leurs connaissances et assurent la sĂ©curitĂ©, les enfants peuvent interagir avec les petites bĂȘtes et leur donner Ă manger. Ils peuvent aussi monter Ă poney pour un petit tout de la cour si il le souhaitent.
âą Spectacle de chant et de rythme (ăăăšăȘășă çșèĄšäŒ)
Chaque trimestre a droit Ă un spectacle et selon les Ă©coles, ce premier spectacle a lieu en juin. Le thĂšme et le contenu (chants, performance musicale, etc…) varie aussi selon les Ă©coles. Pour notre Ă©cole situĂ©e Ă Hirakata (ææčćž), le thĂšme c’est « rythme et chanson » (ăăăšăȘășă ) ! Jouer des musiques cĂ©lĂšbres au mĂ©lodica (é”ç€ăăŒăąăă«), rĂ©citer des poĂ©sies en tapant des mains, interprĂ©ter en japonais, et aussi en anglais pour les plus ĂągĂ©s, des chansons sur divers thĂšmes.

Le programme se divise en trois sessions (äžéš) selon les classes. Ce sont d’abord les plus petits (ćčŽć° et les ćčŽäž) qui ouvrent le bal pour les deux premiĂšres sessions de 30 minutes. Les petites sections (ćčŽć°) chantent trois chansons accompagnĂ©es de mignons pas de danse avant de laisser la place aux moyennes sections (ćčŽäž) pour deux chansons et une performance de mĂ©lodica (é”ç€ăăŒăąăă«).

En dernier, les grandes sections (ćčŽé·) ont un programme plus chargĂ© : rĂ©cital en rythme et chanson en anglais, chanson en japonais et performance de mĂ©lodica (é”ç€ăăŒăąăă«) Ă©galement. Les chansons populaires telles que Take Me Home, Country Roads jouĂ©es avec cet instrument de musique Ă vent en deviennent encore plus belles, tant le son berçant est agrĂ©able Ă Ă©couter. MĂȘme si il y a quelques fausses notes, on les distingue Ă peine.
AprĂšs 40 minutes de performance, les enfants de grande section (ćčŽé·) clĂŽturent le spectacle par les mots de la fin, owari no kotoba (ç”ăăăźèšè).
Les familles venues admirer le spectacle applaudissent avec joie et fiertĂ© leurs enfants qui ont beaucoup rĂ©pĂ©tĂ© jusqu’Ă la veille pour offrir la meilleure des performances. MalgrĂ© leur bas Ăąge, les petits enfants japonais sont dĂ©jĂ capables de faire de grandes choses !
âą RĂ©union d’anciens Ă©lĂšves (ćçȘäŒ)
Au Japon, il n’est pas rare d’organiser dans les Ă©coles des rĂ©unions d’anciens Ă©lĂšves (ćçȘäŒ, dĆsĆkai). La premiĂšre est pour les enfants qui viennent de quitter la maternelle ! Ă peine 3 mois depuis leur entrĂ©e Ă l’Ă©cole primaire (ć°ćŠæ Ą), ils sont dĂ©jĂ de retour dans leur ancienne Ă©cole maternelle (ćčŒçšć) pour retrouver leurs anciens camarades, leurs anciens professeurs et se remĂ©morer de bons souvenirs. Ensemble, on s’amuse, on prend des photos et on regarde des photos souvenirs. Une petite rĂ©union d’une heure qui se dĂ©roule dans la cour de rĂ©crĂ© sous un temps un peu chaud mais agrĂ©able.

Ă la fin, chaque ancien enfant reçoit un livret incluant de nombreuses photos souvenirs de leur derniĂšre annĂ©e de maternelle. Une annĂ©e riche avec leurs premiers amis, leurs premiĂšres expĂ©riences, qu’ils pourront se remĂ©morer dans quelques annĂ©es.
âą Suika Wari (ăčă€ă«ćČăđ)
Au mois de juin, câest lâĂ©tĂ©, soit le moment de ressortir les maillots de bain, les serviettes de plage, les bouĂ©es et les ballons pour sâamuser sur les plages. Et au Japon, on rajoute⊠bĂąton et bandeau ! Mais pourquoi faire ? Pour jouer au jeu Suika Wari (ăčă€ă«ćČăđ), littĂ©ralement jeu de la pastĂšque fendue !
Comme son nom lâindique, ce jeu estival populaire chez les Japonais consiste Ă fendre une pastĂšque avec un bĂąton en ayant les yeux bandĂ©s. On pratique ce jeu en gĂ©nĂ©ral sur les plages (æ”·æ°Žæ”Žć Ž), mais aussi pendant les festivals, les pique-niques ou encore dans les Ă©coles maternelles (äżèČćă»ćčŒçšć).
Pour jouer au Suika Wari, il faut :
â une pastĂšque bien mĂ»re (ăăçăăăčă€ă«)
â un bĂąton (æŁ)
â un bandeau (çźé ă)
Les rĂšgles « officielles » (ć ŹćŒă«ăŒă«) de ce jeu ont Ă©tĂ© Ă©tablies en 1991 par Japan Suika Wari Association (æ„æŹăăăćČăćäŒ). Cette association fut créé dans le but dâune campagne menĂ©e par la CoopĂ©rative agricole JA (èŸČæ„ććç”ć) pour augmenter la consommation de pastĂšques. Cependant, celle-ci nâexiste plus au jour dâaujourdâhui.
En tout cas, les rĂšgles sont trĂšs simples :
â avant de commencer, le concurrent doit se trouver Ă une distance entre 5 et 7 m de la pastĂšque;
â le bĂąton doit mesurer moins dâ1m20 avec un diamĂštre de 5 cm;
â le concurrent dispose dâ1 min 30 pour fendre la pastĂšque les yeux bandĂ©s et en se basant sur les voix des autres participants qui le guident (dans ce dĂ©lais, il a droit Ă 3 coups de bĂąton);
â chaque concurrent est jugĂ© selon la dĂ©coupe de sa pastĂšque : 0 point si coup manquĂ©, 1 point si la pastĂšque est frappĂ©e, 2 Ă 4 points si la pastĂšque peut-ĂȘtre fendue aprĂšs coup, 5 Ă 10 points si on peut apercevoir lâintĂ©rieur de la pastĂšque aprĂšs coup.
Sans suivre Ă la lettre chaque rĂšgle, certains choisissent de ne pas fixer de limite de temps mais dâajouter par exemple un handicap au concurrent en le faisant tourner sur lui-mĂȘme avant quâil se lance Ă la recherche de la pastĂšque. En privilĂ©giant aussi le cĂŽtĂ© « fun » au lieu du mode « compĂ©tition », comme câest le cas dans les Ă©coles maternelles, il nây a pas forcĂ©ment de juge non plus. Lâimportant est avant tout de sâamuser et de se rĂ©galer ensuite en dĂ©gustant de gĂ©nĂ©reuses portions de pastĂšque ! Par temps trĂšs chaud, une bonne pastĂšque c’est super rafraĂźchissant !
â» DeuxiĂšme trimestre (2ćŠæ)
âą Admission Ă la maternelle pour une journĂ©e (äžæ„ć „ć)
Un Ă©vĂ©nement qui ne concerne pas les Ă©lĂšves mais plutĂŽt les futurs Ă©lĂšves ! Ichi nichi nyĆ«en (äžæ„ć „ć) signifie littĂ©ralement « admission dâune journĂ©e », quâon pourrait aussi traduire par « journĂ©e portes ouvertes », cet Ă©vĂ©nement Ă©tant assez semblable Ă ce que nous avons en France.
Alors quâen septembre câest justement la rentrĂ©e dans lâHexagone, au Pays du soleil levant, câest le deuxiĂšme semestre qui dĂ©bute et pour les enfants encore en bas Ăąge, câest dĂ©jĂ le moment de rĂ©flĂ©chir Ă sa future Ă©cole maternelle. Ainsi sont organisĂ©s ces Ă©vĂ©nements dâadmission dâune journĂ©e.
Pendant une demi-journĂ©e, les enfants visitent en compagnie de leurs parents leur trĂšs probable future Ă©cole maternelle pour obtenir des renseignements, dĂ©couvrir lâenvironnement de la maternelle et ainsi mieux sâorienter dans le choix de celle-ci. Le dĂ©roulement et le contenu varient en fonction des Ă©coles, mais la plupart expliquent les prĂ©paratifs dâentrĂ©e, le programme de lâannĂ©e scolaire et la cĂ©rĂ©monie dâentrĂ©e. De plus, les enfants peuvent profiter de jouer les uns avec les autres et sâessayer aux diverses activitĂ©s et services proposĂ©s par lâĂ©cole.
Le but principal dâun Ă©vĂ©nement comme celui-ci nâest pas seulement de permettre aux parents de recevoir diverses explications et de comprendre les services proposĂ©s par lâĂ©cole, mais aussi de permettre aux enfants de dĂ©couvrir lâatmosphĂšre de lâĂ©cole maternelle et de se familiariser avec. Ca se dĂ©roule en gĂ©nĂ©ral le samedi matin et le programme est le suivant :
â RĂ©ception (ćä»)
Les parents dĂ©posent leur carte dâadmission et les enfants reçoivent un petit cahier en guise de cadeau de bienvenue (ăćçŁ, omiyage). Dans le hall de lâĂ©cole oĂč se dĂ©roulent la plupart des Ă©vĂ©nements, les familles sâinstallent et patientent le temps que les 40 enfants inscrits aient rĂ©pondu prĂ©sent. Des jouets sont Ă disposition des petits pour sâamuser tranquillement et sympathiser avec leurs futurs camarades.
⥠Amusons-nous en anglais (è±èȘă§éăŒă)
Quâest-ce qui pourrait dĂ©marquer une Ă©cole maternelle des autres ? Le fait de proposer des cours et activitĂ©s quâon ne trouve pas dans toutes les Ă©coles publiques. La pratique de lâanglais est lâun de ces atouts. Bien plus quand le professeur en charge des cours dâanglais est natif. Cas de figure assez rare mais qui peut arriver.
Pendant cinq petites minutes, tout en tentant au maximum de faire participer les enfants pour quâils repartent avec quelques notions, le professeur offre une mini leçon tournĂ©e en spectacle. Chanson, salutations avec des marionnettes, utilisations de jouets attractifs pour apprendre Ă compter, gestes et mouvements pour apprendre les premiers verbes dâactions.
Câest une leçon dynamique et amusante reprĂ©sentative de lâimage de lâĂ©cole. Le professeur donne toute son Ă©nergie et son enthousiasme pour faire rire les enfants et dĂ©tendre lâatmosphĂšre. Les enfants sont un peu intimidĂ©s au dĂ©but mais saluent Ă la fin le professeur avec le sourire.
âą ReprĂ©sentation des enseignantes (æ ä»»ăăĄăšăźäș€æ”äŒ)
Puis câest la rencontre avec les enseignantes Ă travers un petit spectacle mĂȘlant chant et danse. Moment primordial puisque câest avec ces enseignantes que les enfants passeront leurs trois annĂ©es dâĂ©cole maternelle. Ce petit spectacle amuse les enfants et rassure les parents.
⣠Discours dâexplication du directeur (ćé·ć çăźèȘŹæäŒ)
Place aux choses un peu plus sĂ©rieuses. Le directeur donne diverses explications concernant lâadmission Ă lâĂ©cole : fournitures Ă acheter, paiement des frais, la garderie, les repas, etcâŠ
†RĂ©crĂ©ation (èȘç±ă§éăł)
AprĂšs le discours, les enfants peuvent profiter des jeux librement et participer Ă diverses animations dans le hall. Câest aussi une partie importante pendant laquelle les enfants peuvent interagir avec les enseignantes et se faire leurs premiers amis. Pour les parents, câest une occasion de voir comment leur enfant se comporte et si il est Ă lâaise avec les autres. Ils peuvent aussi discuter avec dâautres parents et les enseignantes.
â„ Piscine (ăăŒă«ă§éăł)
Comme il fait trĂšs beau ce jour, un petit tour dans la piscine ne se refuse pas. Les enfants qui le souhaitent peuvent, sous la surveillance des enseignantes et du professeur dâĂ©ducation physique, se baigner et sâamuser dans la petite piscine extĂ©rieure de lâĂ©cole.
⊠ClĂŽture de lâĂ©vĂ©nement (è§ŁæŁ)
Il est presque midi et câest donc lâheure de clĂŽturer lâĂ©vĂ©nement. La plupart des parents et enfants rentrent directement chez eux pendant que certains restent pour discuter encore un peu. Pour les personnes nâayant pas de vĂ©hicules et habitant un peu loin, elles peuvent opter pour les bus de lâĂ©cole.
Court Ă©vĂ©nement dĂ©cisif pour les dĂ©buts de lâenfant dans le monde scolaire. Quand le choix de son Ă©cole sera fait, il reviendra le mois suivant pour passer le test dâadmission (ć „ćăăčă).
âą Festival de sport scolaire (éćäŒ)
En octobre, les jardins dâenfants (ćčŒçšć) et Ă©coles primaires organisent les Undou Kai (éćäŒ), littĂ©ralement « rencontre sportive ». Il sâagit dâun festival de sport entre toutes les classes dâune mĂȘme Ă©cole, avec des compĂ©titions et des jeux sportifs ainsi que des mini-spectacles devant le public composĂ© des familles et des professeurs. Cela Ă©quivaut Ă peu prĂšs Ă nos kermesses dâĂ©cole.
Ils se dĂ©roulent en gĂ©nĂ©ral le samedi matin et durent en moyenne quatre heures. Ă lâouverture, aprĂšs le discours du directeur, toutes les classes rĂ©unies chantent lâhymne de lâĂ©cole et du festival. Puis un petit Ă©chauffement avec le professeur de sport et on peut commencer !
Un programme est dĂ©fini et les diffĂ©rentes classes passent Ă tour de rĂŽle sur le terrain de sport. Une occasion pour les enfants de rĂ©vĂ©ler leurs petits talents, leurs capacitĂ©s sportives, dĂ©velopper leur esprit de compĂ©tition et de montrer fiĂšrement Ă leurs parents ce quâils ont appris pendant plusieurs heures de rĂ©pĂ©titions. Parfois les familles des enfants sâaffrontent aussi, ou bien parents et enfants ensemble. Le staff et les professeurs peuvent aussi participer Ă certains jeux !
Chaque Ă©cole a son programme et câest ce qui peut les dĂ©marquer ou faire leur rĂ©putation. Car face au vieillissement de la population et la diminution du taux de natalitĂ©, la concurrence se fait ressentir et tous les moyens, festivals sportifs inclus, sont bons pour convaincre les parents dâinscrire leurs enfants dans la bonne Ă©cole.
Ă la fin, les enfants reçoivent en rĂ©compense une mĂ©daille et des cadeaux. Un dernier discours de remerciement par le directeur clĂŽture lâĂ©vĂ©nement.
Câest une journĂ©e chargĂ©e pour les enfants qui donnent toute leur Ă©nergie pendant chaque Ă©preuve mais en gĂ©nĂ©ral rĂ©compensĂ©e par une journĂ©e de repos le lundi suivant.
âą Excursion Parents-Enfants (èŠȘćé è¶ł)
Dans la sociĂ©tĂ© japonaise oĂč beaucoup se consacrent plus au travail quâĂ la vie de famille, pouvoir suivre et avoir un aperçu de la scolaritĂ© de ses enfants est important pour les mĂšres japonaises qui prĂ©fĂšrent en gĂ©nĂ©ral quitter leur travail pour les Ă©lever et maintenir les liens. Il nâest donc pas rare de voir dans les Ă©coles maternelles, des journĂ©es « Excursion Parents-Enfants » (èŠȘćé è¶ł), pour permettre aux enfants de crĂ©er de beaux souvenirs avec leurs parents tout en restant dans lâenvironnement scolaire.
Les lieux et destinations varient selon les Ă©coles. Certaines organiseront lâexcursion dans des grands parcs tandis que dâautres opteront pour une sortie Ă lâaquarium ou au zoo. Pour lâexcursion Parents-Enfants de ce jour, un vendredi initialement frais mais finalement doux, venteux mais ensoleillĂ©e, rendez-vous au parc Yamadaike (ć±±ç°æ± ć Źć) dâHirakata pour rĂ©colter des glands !
Rassemblement en milieu de matinĂ©e vers 10h00 au point de rendez-vous indiquĂ© par lâĂ©cole. Chacun vient par ses propres moyens et munis des affaires nĂ©cessaires pour lâexcursion : bento (ćŒćœ), bouteille dâeau ou de thĂ© (æ°Žç), serviette pour les mains (ăæă”ă)âŠ
Comme Ă tout lancement de ce type dâĂ©vĂ©nement, le directeur est en charge de livrer un petit discours en ajoutant en plus les prĂ©cautions Ă prendre pour que lâexcursion se dĂ©roule en sĂ©curitĂ© et sans accident. Puis chaque enfant part Ă la quĂȘte de glands accompagnĂ©s de leurs parents. Une petite heure de quĂȘte, immortalisĂ©e par des photos commĂ©moratives.
Les excursions, ça ouvre lâappĂ©tit ! La rĂ©colte une fois terminĂ©e, il est temps de se rassembler pour partager la pause dĂ©jeuner. Au menu, chacun reçoit son mignon bento prĂ©parĂ© et dĂ©corĂ© avec amour. AprĂšs quoi, la derniĂšre heure est consacrĂ©e Ă des jeux avant de clĂŽturer lâĂ©vĂ©nement, prĂ©parĂ©s et organisĂ©s par les enseignants. Par exemple, le jeu boushi tori (ćžœććăđ). Attrapez le chapeau de lâennemi avant quâil nâattrape le votre ! Un jeu qui plaĂźt beaucoup aux enfants en binĂŽme avec leur maman, courant vivement partout dans le parc en rigolant.
LâĂ©vĂ©nement termine par un dernier discours de clĂŽture et chacun peut rentrer se reposer tranquillement chez soi avant dâattaquer une nouvelle semaine en pleine forme !
âą RĂ©colte de patates (èæăđ )
On profite dâune journĂ©e ensoleillĂ©e d’octobre pour aller dĂ©terrer des⊠patates ! Câest parti pour le Imohori (èæă) ! Un bon prĂ©texte pour partir en sortie scolaire et profiter dâune expĂ©rience amusante et enrichissante pour les enfants dâĂ©cole maternelle.
Imo (è) signifiant « patate » et hori (æă) « creuser », ce terme dĂ©signe donc lâactivitĂ© de dĂ©terrer des patates en tout genre, dont les pommes de terre (ăžăŁăŹă€ăą) ou encore les patates douces (ă”ăăă€ăą). Cette activitĂ© se dĂ©roule en gĂ©nĂ©ral dans les fermes (èŸČć) de mi-septembre Ă fin octobre.
DĂ©part en bus vers 10h direction le lieu de rĂ©colte, la ferme Arasui (ăăăăăæèŸČć), situĂ© Ă Joyo (ćéœćž) dans la prĂ©fecture de Kyoto (äșŹéœćș) Ă environ 40 minutes de route, au milieu des champs et des zones industrielles. Dans des fermes comme celle-ci, il est possible dây venir dĂ©terrer des patates. La rĂ©servation et la quantitĂ© souhaitĂ©e sont requises pour un prix Ă partir de 380 „ environ.
Une fois arrivĂ©, les potagers sont prĂȘts, il nây a plus quâĂ creuser et dĂ©terrer les patates douces pendant une petite heure. Des patates douces en masse sont dĂ©terrĂ©es et chacun repart avec un lourd sac bien rempli. Alors lundi, quâest-ce que ce sera pour le dĂ©jeuner ? Des patates ? Et mardi ? Des patates aussi ?!
âą RĂ©colte de mikan (ăżăăç©ăđ)
En novembre, c’est la saison des mikan (mandarines) ! Et elles arrivent au bon moment avec le plein de vitamines pour se prĂ©parer Ă affronter lâhiver ! Au Japon, la cueillette de mandarines, dit mikan gari en japonais (ăżăăç©ăđâš), en devient une petite excursion scolaire amusante pour les petits en classe de maternelle des jardins dâenfants (ćčŒçšć). C’est la sortie scolaire d’automne que l’on attend avec impatience chaque annĂ©e !
DĂ©part en bus dans la matinĂ©e. Le trajet se passe dans la joie, la bonne humeur et lâimpatience de pouvoir dĂ©guster des mikan Ă volontĂ© ! On chante, on lit un livre ensemble et on Ă©coute attentivement les consignes du professeur pour que lâexcursion se passe dans le meilleur des mondes. ArrivĂ©s sur le lieu de rĂ©colte du cĂŽtĂ© de Katano (äș€éćž) 40 minutes plus tard, câest lâĂ©cole qui rĂ©gale et se charge des frais pour une rĂ©colte d’1h30 environ en dĂ©gustant Ă volontĂ© (éŁăčæŸéĄ) et avec un sac de mikan en souvenirs (ăćçŁ). PrĂȘts, partez ! Les enfants et les enseignants se lancent librement dans la cueillette de ces agrumes doux et juteux. On repĂšre une belle mikan, on la cueille en faisant ăăăăăœă (guru guru pon, tourner et tirer), on mange. Puis on recommence ! Et on en mange tant qu’on veut ! On compare qui peut relever le dĂ©fi dâen manger le plus possible ! On prend des photos commĂ©moratives, une mikan Ă la main en disant fiĂšrement « mikan gari » et on termine par un pique-nique sous un beau soleil.
Le temps est idĂ©al pour sâamuser encore un peu aprĂšs le dĂ©jeuner. Quelques minutes de rĂ©crĂ©ation avant de reprendre le chemin de lâĂ©cole⊠En mangeant des mikan ?!
De retour Ă lâĂ©cole en dĂ©but d’aprĂšs-midi, les enfants sont rĂ©compensĂ©s par un cadeau peu surprenant : un sac de mikan Ă partager en famille ! FraĂźches et dĂ©licieuses, avant lâarrivĂ©e de lâhiver et des journĂ©es froides, câest un plaisir de pouvoir faire le pleins de vitamines avec ces dĂ©licieux fruits de saison ! Chaque annĂ©e c’est un rĂ©gal et une joie d’en recevoir grĂące Ă cette excursion quand on connaĂźt le prix des fruits au Japon.
Pas seulement pour les enfants, câest une activitĂ© rĂ©pandue dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du Japon, permettant de dĂ©guster de dĂ©licieuses mikan fraĂźches et sucrĂ©es dans un environnement naturel avec de beaux paysages aux alentours. En effet, il sâagit du fruit le plus rĂ©coltĂ© au Japon. Les prĂ©fectures de Wakayama (ćæć±±ç) et dâEhime (æćȘç) sont connues pour leurs zones de productions rĂ©putĂ©es. Les mikan poussent dans les lieux ensoleillĂ©s et aĂ©rĂ©s. Les champs se situent donc le plus souvent sur des collines faisant face Ă la mer. Lâemplacement avec vue sur la mer ou les montagnes en fait un des attraits de cette activitĂ©.
Bien sĂ»r, celle-ci ne se fait pas librement sans autorisation prĂ©alable ni gratuitement. Rendez-vous dans une ferme (èŸČć) proposant la rĂ©colte. Le prix de la chasse Ă la mikan varie selon certaines conditions : dĂ©gustation Ă volontĂ© pendant la rĂ©colte (éŁăčæŸéĄ), souvenirs inclus (ăćçŁ), barbecue ou pique-nique possible⊠Comptez de 500 „ Ă 3 800 „ environ pour une rĂ©colte durant entre une heure et quatre heures.
LassĂ©s des mikan vendues en supermarchĂ©, profitez de la saison automne-hiver pour aller en rĂ©colter prĂšs de chez vous et bĂ©nĂ©ficier dâun meilleur gout et de leur fraĂźcheur !
âą Spectacle de NoĂ«l (ăŻăȘăčăăčçșèĄšäŒ)
DĂ©cembre est bien entendu le mois oĂč, aprĂšs les festivals de sport (éćäŒ), les Ă©coles organisent un spectacle de NoĂ«l (ăŻăȘăčăăčçșèĄšäŒ) ou plus grandiose encore, un concert de NoĂ«l (ăŻăȘăčăăčéłæ„œäŒ) !
MĂȘme si au Japon, NoĂ«l ne se fĂȘte pas spĂ©cialement dans le cadre familial et sans suivre la tradition occidentale, pour les enfants, c’est une occasion d’interprĂ©ter des chants de NoĂ«l. Chaque Ă©cole a son programme et le contenu inclut des mini piĂšces de théùtre basĂ©s sur des contes pour enfants cĂ©lĂšbres ou les dessins animĂ©s Disney avec des chants, des dĂ©cors et des costumes rĂ©alisĂ©s par les enfants eux-mĂȘmes et leur professeur, des interprĂ©tations de chansons sur le thĂšme de NoĂ«l en anglais, pour terminer bien sĂ»r par les traditionnels chants de NoĂ«l !
âą Fabrication de mochi (é€ ă€ă)
C’est la fin de l’annĂ©e ! C’est donc la pĂ©riode oĂč l’on fait du mochi (é€ ), ce fameux gĂąteau de riz gluant que l’on retrouve dans certains desserts japonais. Sa prĂ©paration assez longue avec des ustensiles spĂ©ciaux est une tradition qui se perd un peu mais qui a toujours lieu Ă l’approche et pendant les fĂȘtes du Nouvel An dans les temples ou dans la rue, mais aussi dans les Ă©coles maternelles pour initier les plus petits Ă la culture de leur pays tout en s’amusant. Le matin de l’Ă©vĂ©nement ou la veille, on prĂ©pare le riz Ă mochi, appelĂ© mochi gome (糯米) dont plusieurs kilos sont rĂ©partis dans plusieurs marmites empilĂ©es les unes au dessus des autres.
RĂ©unis autour du mortier traditionnel (çą, usu), les enfants ont le privilĂšge de goĂ»ter ce mochi gome (糯米) avant de voir sa transformation en mochi. Pour l’Ă©tape de l’Ă©crasement du riz afin que les grains forment petit Ă petit une pĂąte gluante et collante, les enseignants (de prĂ©fĂ©rence les hommes) prennent les commandes en binĂŽme : pendant qu’un frappe le mochi avec un gros pilon en bois (æ”, kine), l’autre le remue avec de lâeau. Le mochi quasiment formĂ©, les enfants peuvent enfin sâessayer Ă leur tour Ă la fabrication. Avec un pilon plus lĂ©ger, ils frappent par deux le mochi en scandant la chanson du mochitsuki :
ășăŁăăăășăŁăă ăăăĄă€ă (pettan, pettan, omochitsuki)
aplatir, aplatir le mochitsuki
çŸćłăăăȘïœăăășăŁăăăâȘ (oishikunare, pettanko)
il devient délicieux, aplati
Le mochi bien formĂ© dâune pĂąte visqueuse, chaque classe se met Ă table pour former des petites boules et les saupoudrer de farine ou de poudre de kinako. Et on dĂ©guste en classe pendant le dĂ©jeuner et chacun ramĂšne un petit sac Ă la maison pour rĂ©galer la famille !
Plus d’infos sur la fabrication de mochi dans l’article suivant :
La fabrication de mochi (é€
ă€ă)
âą FĂȘte de NoĂ«l (ăŻăȘăčăăčäŒ)

On fĂȘte aussi NoĂ«l dans les Ă©coles maternelles. RassemblĂ©s dans le grand hall, on plonge dans l’obscuritĂ© quasi-totale pour allumer des bougies. Deux professeurs dĂ©butent la chaĂźne en allumant leur propre bougies avant de faire passer la flamme aux enfants de grande section, tous alignĂ©s. S’en suit un discours du directeur qui explique l’origine de NoĂ«l et les traditions de cette fĂȘte. Puis on chante des chansons, on cherche le pĂšre NoĂ«l qui arrive quelques secondes aprĂšs pour rĂ©pondre aux questions des enfants et offrir des cadeaux. Enfin, la petite fĂȘte termine encore en chanson, avec les professeurs rassemblĂ©s sur scĂšne, chacun assignĂ© Ă un instrument de musique pour accompagner les mĂ©lodies chantĂ©es par les enfants.
â» TroisiĂšme trimestre (3ćŠæ)
âą Lancer de graines de haricots (è±ăŸă)
Le dĂ©but d’annĂ©e et le troisiĂšme trimestre dĂ©bute ! DĂ©but fĂ©vrier, il y a Setsubun (çŻć), que l’on appelle aussi la fĂȘte du lancer de haricots (è±ăŸă, mamemaki) ! Cette tradition du mamemaki est une occasion pour les enfants de s’amuser tout en faisant fuir les forces nĂ©fastes incarnĂ©es par les mĂ©chants dĂ©mons (éŹŒ, oni) ! A l’Ă©cole, ces derniers sont reprĂ©sentĂ©s par les professeurs dĂ©guisĂ©s, mais chut ! Ca c’est un secret ! Ils envahissent la cour de l’Ă©cole et les enfants leur jettent les graines de haricots en criant « Oni wa soto! Fuku wa uchi! » (éŹŒăŻć€ïŒçŠăŻć ïŒ, Dehors les dĂ©mons ! Dedans le bonheur !).
C’est une vraie partie de plaisir bien que les plus petits pleurent Ă la vue des dĂ©mons. En plus de cela, ils confectionnent des masques de dĂ©mon mignons, effrayants et colorĂ©s qu’ils portent pendant le mamemaki.

Plus d’infos sur Setsubun dans l’article suivant :
Setsubun (çŻć)
âą Spectacle scolaire (çșèĄšäŒ)
Ă lâapproche de la fin de lâannĂ©e scolaire, on planifie une reprĂ©sentation sur le thĂšme de la vie, Seikatsu Happyoukai (çæŽ»çșèĄšäŒ) avec chants et performances musicales.
Des semaines chargĂ©es avec des rĂ©pĂ©titions quotidiennes pour atteindre la perfection le jour J, des professeurs strictes et des enfants parfois fatiguĂ©s. Mais on garde le moral et la motivation ! On encourage au mieux les troupes pour leur prouver quâils sont capables de faire de grandes choses Ă leur bas Ăąge.
Le jour J, les classes montent sur scĂšne Ă tour de rĂŽle pour interprĂ©ter des chansons en anglais et en japonais, accompagnĂ©s parfois dâune petite danse, avant de terminer par un orchestre. Des grands classiques aux chansons populaires du moment, comme Paprika, chanson officielle des Jeux Olympiques de 2020 Ă Tokyo, les enfants chantent et jouent en rythme avec le sourire, guidĂ©s par leur professeur. Les parents sont fiĂšres de la performance et immortalisent le moment en photos et vidĂ©os.
Des visages radieux, des messages remplis dâĂ©motions, câest un beau spectacle qui rappelle lâarrivĂ©e prochaine du printemps et de la fin dâune riche annĂ©e scolaire de plus.
âą Marathon (ăă©ăœăłć€§äŒ)
A vos marques, prĂȘts, partez ! Au Japon, les marathons sont trĂšs souvent organisĂ©s. Dans les grandes villes une fois par an pour en moyenne 6 heures de course sur une route d’une distance de 42 km mobilisant toujours plus de coureurs amateurs.
Ces courses Ă pieds, au Japon, ça commence dĂšs l’Ă©cole maternelle ! Pour leur tout premier marathon, les enfants se rendent dans un vaste parc oĂč un parcours de course Ă pied est possible. Les moyennes et grandes sections courent 2 km et les petites sections 500 mĂštres. ArrivĂ©s au parc, c’est d’abord l’Ă©chauffement avec les professeurs de sport, Ă©tape trĂšs importante pour Ă©viter les blessures, d’autant plus qu’Ă cette pĂ©riode de l’annĂ©e, il fait encore assez froid ! Heureusement, le soleil est le plus souvent Ă nos cĂŽtĂ©s.
Une fois bien Ă©chauffĂ©s, les enfants s’alignent au point de dĂ©part. Epreuve difficile pour certaines petits, ils ne lĂąchent rien pour autant et fournissent le maximum d’efforts. Les professeurs les encouragent, courent parfois avec eux pour les motiver jusqu’Ă la ligne d’arrivĂ©e. La rĂ©compense pour ces efforts : du jus d’orange bien frais et une journĂ©e de repos le lundi suivant !
âą Excursion avec les camarades (ä»Čéé è¶ł)
En effet, la fin de lâannĂ©e scolaire se rapproche, les grands Ă©vĂ©nement sont passĂ©s, on programme alors une petite sortie scolaire mĂ©ritĂ©e dans la matinĂ©e ! On se rend au parc pour sâamuser, profiter dâune petite ballade et terminer par un pique-nique. En japonais, on appelle cette petite excursion Ensoku (é è¶ł).
Pendant le trajet, le professeur occupe les enfants en expliquant le programme de lâexcursion : ballade et amusement au parc, suivi dâun pique-nique. Le soleil nâest hĂ©las pas toujours au rendez-vous ce jour mais les enfants gardent le sourire !
Lâexcursion se passe au parc Shimin no Mori dâHirakata (ææčćžćžæ°ăźæŁź) dont le nom signifie littĂ©ralement « la forĂȘt des citoyens ». SituĂ© dans la partie nord dâHirakata, câest un parc verdoyant dans un quartier rĂ©sidentiel, construit sous le slogan « Ville de verdure, du soleil et de la culture » (ç·ăšć€ȘéœăšæćăźăŸăĄ) pour commĂ©morer le 35Ăšme anniversaire de la municipalitĂ©.
Ă l’arrivĂ©e, on prend des photos commĂ©moratives et c’est quartier libre, chacun profite des jeux du parc et s’amuse, bien qu’il fasse un peu froid. Puis on pique-nique tous ensemble. Chacun se rĂ©gale avec sa boite Ă bento dont le contenu soigneusement prĂ©parĂ© par maman est aussi mignon que bon ! Enfin, on s’Ă©change des douceurs et sucreries.
Non loin de l’aire de jeux, se trouve la petite zone florale du parc avec les fleurs de saison en pleine floraison ! A cette pĂ©riode, il est possible d’admirer des fleurs de pruniers (æą ăźè±) de couleurs rouges (çŽ æą ) et blanches (çœæą ) et des kawazu sakura (æČłæŽ„æĄ, type de fleurs de cerisiers qui fleurit gĂ©nĂ©ralement de fĂ©vrier Ă mars).
âą Hina Matsuri (ăČăȘç„ă)
Bien qu’il s’agisse normalement d’une fĂȘte destinĂ©e aux petites filles, Hina Matsuri est Ă©galement cĂ©lĂ©brĂ© dans les Ă©coles maternelles. Le jour des festivitĂ©s, les poupĂ©es Hina (ăČăȘäșșćœą) sont exposĂ©es dans l’Ă©cole. Les enfants, qui ont profitĂ© de leurs cours d’arts plastiques pour crĂ©er Ćuvres et des dessins sur le thĂšme de cette fĂȘte, sont pris en photos autour des poupĂ©es. Puis, ils dĂ©gustent dans la classe avec leurs camarades du zenzai (ăăăă) prĂ©parĂ©s par les enseignants. Pour le dĂ©jeuner, c’est le chirashi sushi (ăĄăă毿ćž) qui est servi au menu. Enfin, chaque enfant repart avec des hina arare (ăČăȘăăă) en cadeau !
Plus d’infos sur Hina Matsuri dans l’article suivant :
Hina Matsuri (ăČăȘç„ă)
âą CĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes (ćććŒ)
AprĂšs tous les Ă©vĂ©nements, festivals et sorties scolaires, le dernier rassemblement qui clĂŽture une riche annĂ©e scolaire de plus : la cĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes (ćććŒ, sotsuen shiki). Aussi Ă©trange que cela puisse paraĂźtre aux yeux de non-japonais, au pays du soleil levant, on reçoit un certificat pour notre passage de l’Ă©cole maternelle Ă l’Ă©cole primaire. Pour les Japonais, c’est une premiĂšre Ă©tape importante de franchie dans la scolaritĂ© des enfants et cette cĂ©rĂ©monie de remise est organisĂ©e pour marquer le coup !
VĂȘtu(e) de notre plus beau costume ou tailleur noir, ou encore dâun hakama (èąŽ, vĂȘtement de cĂ©rĂ©monie du type mariage, remise de diplĂŽme, etc⊠assortis aux kimonos), les professeurs et enfants « diplĂŽmĂ©s » (ććć , sotsuen-ji) se tiennent prĂȘts pour la cĂ©rĂ©monie planifiĂ©e un dimanche matin.
Les parents prennent place dans la salle. Tout est prĂ©parĂ© pour lâĂ©vĂ©nement, la scĂšne est dĂ©corĂ©e de fleurs, de jeux et divers objets en rapport avec la scolaritĂ©. Sous un doux son de piano, les professeurs suivis des enfants entrent en salle pour prendre place Ă leur siĂšge dĂ©signĂ©. Tout est orchestrĂ© de maniĂšre presque militaire ! Gestes dĂ©licats, rythmĂ©s et synchronisĂ©s, inclinaison dĂšs que lâon se lĂšve et se prĂ©sente au public ou quand on doit passer quelque chose Ă une autre personne.
Le directeur (ćé·, enchĂŽ) monte ensuite sur scĂšne pour remettre le certificat, une magnifique calligraphie. Les enfants sont appelĂ©s par leur nom complet pour recevoir le leur. Ici aussi, les gestes sont prĂ©cisĂ©ment Ă©tudiĂ©s : on sâavance, lorsque le directeur fĂ©licite lâĂ©lĂšve (ăăă§ăšă, omedetou en japonais), ce dernier le prend avec les deux mains, bras tendus et tout en sâinclinant rĂ©pond « merci beaucoup » (ăăăăšăăăăăŸă, arigatou gozaimasu). Il recule de deux pas, met le certificat sous le bras droit et se retire sous les applaudissements du public. Les professeurs en charge de ces petits diplĂŽmĂ©s reçoivent Ă©galement une rĂ©compense pour leur travail.
Dâautres discours suivent, livrĂ©s avec nostalgie et Ă©motions dans un silence religieux, si bien quâon se croirait presque Ă des funĂ©railles. Quelques larmes coulent sur les visages des professeurs Ă©mus et de quelques parents. Enfin, le personnel de lâĂ©cole se rassemble devant la scĂšne pour recevoir un bouquet de fleurs (è±æ) remis par les Ă©lĂšves.
La cĂ©rĂ©monie termine en chansons ; lâhymne de lâĂ©cole et de la cĂ©rĂ©monie de fin dâannĂ©e, interprĂ©tĂ©es par les enfants face Ă leurs parents avant de quitter la salle sous le mĂȘme son de piano quâĂ lâentrĂ©e. Ils regagnent leur salle de classe pour les derniers instants avec leur professeur et pour se remĂ©morer lâannĂ©e passĂ©e et prendre les derniĂšres photos souvenirs. Il est midi, c’est l’heure des au revoir (ăèŠéă) et de quitter lâĂ©cole : accompagnĂ©s de leurs parents, les petits diplĂŽmĂ©s passent sous une arche de fleurs (ă°ăăźăąăŒă), reçoivent un petit pot de fleurs et les manju de commĂ©moration (ç„é„ é , iwai manju) et saluent une derniĂšre fois tous les professeurs.
Une matinĂ©e riche en Ă©motions et aussi en larmes. Pour les professeurs ce sont des au revoir bouleversants car leurs Ă©lĂšves, qui ont terminĂ© leur annĂ©e en tant que Nen-chĂŽ, quittent lâĂ©cole maternelle pour rejoindre lâĂ©cole primaire dĂšs la rentrĂ©e dâavril. Les petits deviennent grands, câest une Ă©tape de franchie et on leur souhaite le meilleur et surtout un avenir radieux ! Encore une fois, omedetĂŽ (ăăă§ăšă, fĂ©licitations) !
âą CĂ©rĂ©monie de fin d’annĂ©e (ç”æ„ćŒ)
Si les enfants de grande section maternelle ont cĂ©lĂ©brĂ© leur fin de scolaritĂ© Ă l’Ă©cole maternelle et reçu leur certificat, les petites et moyennes sections ont droit eux aussi Ă leur cĂ©rĂ©monie pour fĂȘter la fin de l’annĂ©e (ç”æ„ćŒ, shĂ»gyĂŽ shiki) ! Pas aussi royale que la cĂ©rĂ©monie de remise des diplĂŽmes, mais tout aussi orchestrĂ©e et bien prĂ©parĂ©e.
La cĂ©rĂ©monie dĂ©bute par l’entrĂ©e des enfants sous une mĂ©lodie rythmĂ©e au piano accompagnĂ©e des applaudissements des parents et professeurs. Bien vĂȘtus de leur uniforme, bien coiffĂ©s, ils interprĂštent l’hymne de l’Ă©cole qu’ils ont chantĂ© chaque matin dans la salle de classe tout au long de l’annĂ©e. Puis le directeur livre un discours (ćé·ć çăźă話) pour fĂ©liciter les enfants et faire une rĂ©trospective de l’annĂ©e passĂ©e. Les enfants qui quittent l’Ă©cole pour raison personnelle (éćć ) ou encore les professeurs (éè·è ) sont Ă©galement annoncĂ©s si il y en a. Trente minutes plus tard Ă peine, les enfants regagnent leur salle de classe avec leurs parents pour leurs derniers instants en compagnie de leurs camarades et leur professeur avant de profiter des vacances de printemps (æ„äŒăż) bien mĂ©ritĂ©es !
Une autre annĂ©e s’achĂšve, un chapitre de plus se termine, une page se tourne. Rendez-vous vous en avril pour une nouvelle annĂ©e scolaire !
â« Un article = Une chanson âș SF9 â Fanfare



























