Toujours pour le blog d’ăšăłăŒă«ă”ăłă, je parle de la vie des Ă©tudiants en France et les diffĂ©rences avec le Japon.
Quelle universitĂ© rejoindre ? Plusieurs critĂšres mâont aidĂ©e Ă choisir la facultĂ© : la localisation, les matiĂšres et mes compĂ©tences. Quand jâai reçu mon diplĂŽme du baccalaurĂ©at, jâai cherchĂ© des facultĂ©s pour Ă©tudier la chimie et par la suite travailler dans le domaine des cosmĂ©tiques et de la pharmacie. Jâai trouvĂ© trois facultĂ©s : Ă Nantes, Ă Caen et Ă Tours. Comme Nantes et Tours Ă©taient loin de Cherbourg (ma ville natale) jâai prĂ©fĂ©rĂ© aller Ă©tudier Ă Caen.
AprĂšs le lycĂ©e, jâai donc Ă©tudiĂ© pendant trois ans Ă lâuniversitĂ©, plus prĂ©cisĂ©ment Ă lâIUT (Institut Universitaire de Technologie). Je pouvais continuer les Ă©tudes deux ans de plus pour obtenir un master, mais je prĂ©fĂ©rais travailler le plus tĂŽt possible et je nâaimais pas Ă©tudier. (çŹ)
En dehors de mes Ă©tudes, jâai pratiquĂ© le tennis pendant quinze ans, de lâĂ©cole primaire jusquâĂ la fin du lycĂ©e. Jâai malheureusement dĂ» arrĂȘter quand jâai dĂ©mĂ©nagĂ© pour aller Ă lâuniversitĂ©.
Quand on est jeune, on a beaucoup dâĂ©nergie Ă dĂ©penser ! Et mĂȘme pour un enfant, câest nĂ©cessaire de relĂącher la pression des Ă©tudes et de se dĂ©tendre en faisant une activitĂ© ! Câest pour ça que mes parents mâont incitĂ©e Ă faire une activitĂ©. Jâai donc choisi le tennis. Jâen faisais une fois par semaine, parfois deux fois par semaine.
Quand jâĂ©tais Ă lâĂ©cole primaire, jâai aussi fait de la danse moderne. Au collĂšge, jâai rejoint lâUNSS (Union Nationale du Sport Scolaire), la fĂ©dĂ©ration nationale du sport scolaire qui permet aux collĂ©giens et lycĂ©ens de pratiquer un sport et de participer Ă des compĂ©titions sportives. Jâai pratiquĂ© du handball et de la natation le mercredi aprĂšs-midi. Jâai aussi eu l’opportunitĂ© d’essayer lâescalade et lâaviron.
Au lycĂ©e et Ă lâuniversitĂ©, je me suis tournĂ©e plutĂŽt vers les activitĂ©s artistiques et intellectuelles. A cette pĂ©riode, je lisais beaucoup de manga, donc jâai commencĂ© Ă dessiner. JâĂ©coutais beaucoup de musique asiatique aussi donc jâai participĂ© Ă la rĂ©daction dâarticles sur des sites dâactualitĂ©s musicales et jâai créé un blog pour Ă©crire des critiques de CDs et des revues de concerts, en français et parfois en anglais. Je prenais aussi des photos pendant les concerts et je faisais de la traduction (du japonais ou anglais au français et du français Ă l’anglais).
Jâai fait beaucoup de choses pour le fun mais je nâai jamais fait de formation ou de stage pour obtenir une certification pour un bon travail. Souvent, câĂ©tait Ă cause du manque de temps et dâargent. Par exemple, jâaurais aimĂ© faire une formation dans la photographie mais ça coĂ»tait trĂšs cher !
Au Japon, la majoritĂ© des Ă©tudiants commencent Ă visiter des dizaines dâentreprises pour passer des examens ou des entretiens et avant la fin de leurs Ă©tudes, ils ont dĂ©jĂ un job. Ils finissent leurs Ă©tudes en mars de la quatriĂšme annĂ©e et dĂšs le mois dâavril, ils commencent Ă travailler Ă temps plein. Pour trouver un bon emploi, certains font des activitĂ©s en tant que bĂ©nĂ©vole ou obtiennent diverses certifications.
Mais en Europe, câest trĂšs diffĂ©rent ! Et je pense que jâaurais aimĂ© avoir un systĂšme qui ressemble Ă celui du Japon ! LâuniversitĂ© ne nous guide pas du tout pour chercher un travail. Il nây a pas de sĂ©minaires non plus. Mais pendant la derniĂšre annĂ©e dâĂ©tudes, un stage dans une entreprise est souvent obligatoire. Donc la seule opportunitĂ© de trouver un travail avant la fin des Ă©tudes est grĂące Ă lâentreprise dans laquelle on fait un stage. Si lâentreprise est satisfaite de notre travail et quâelle a besoin dâun nouvel employĂ©, elle peut proposer un contrat de travail Ă la fin du stage. Jâai eu la chance dâavoir cette opportunitĂ© ! Pendant ma troisiĂšme annĂ©e de licence professionnelle, jâai effectuĂ© un stage en alternance dans une entreprise qui mâa embauchĂ©e une fois que jâavais obtenu mon diplĂŽme.
Malheureusement, six mois plus tard, le contrat nâa pas Ă©tĂ© renouvelĂ©. Je me suis donc inscrite chez PĂŽle Emploi pour recevoir lâallocation chĂŽmage et des annonces pour du travail. Pendant six mois jâai Ă©tĂ© au chĂŽmage. Jâai effectuĂ© plusieurs courtes missions dâIntĂ©rim avant de trouver une entreprise et d’y dĂ©crocher un CDI.
Il y a des personnes qui sont au chĂŽmage pendant trĂšs longtemps et qui parfois ne font mĂȘme pas le travail correspondant Ă leurs Ă©tudes parce quâelles ne trouvent pas dâentreprise. MĂȘme si on a un bon diplĂŽme et des certifications en plus, ça ne nous aide pas plus pour avoir un travail en gĂ©nĂ©ral. Ce que les entreprises demandent, câest lâexpĂ©rience professionnelle. C’est parfois mĂȘme plus important que le diplĂŽme !
On m’a dit que certains Ă©tudiants japonais ressentent le manque de culture aprĂšs avoir fini leurs Ă©tudes. En Europe, le systĂšme scolaire et dâapprentissage est trĂšs diffĂ©rent du Japon. Il nous permet dâavoir cet apport culturel, dâimaginer, de rĂ©flĂ©chir et de dĂ©velopper un esprit critique. En effet, de lâĂ©cole primaire jusquâĂ lâuniversitĂ©, les jeunes français doivent Ă©crire des exposĂ©s et des rapports de stage. Ils doivent apprendre Ă chercher seul des informations, Ă rĂ©diger avec l’aide de leurs connaissances et de leurs ressources et enfin Ă prĂ©senter leur travail en parlant devant un public. Ce nâest pas un travail que beaucoup dâĂ©lĂšves apprĂ©cient je pense mais plus tard on rĂ©alise que câest utile ! Ăa nous permet de nous ouvrir Ă beaucoup de choses et de dĂ©velopper des compĂ©tences dans lâĂ©criture et la communication.
Je dĂ©testais faire des exposĂ©s quand jâĂ©tais Ă lâĂ©cole parce que jâĂ©tais trĂšs timide. Jâavais trĂšs peur de parler devant des gens. Mais jâai compris que câĂ©tait utile pour moi. Maintenant, je suis capable de parler en public sans stresser. La preuve est que je suis devenue professeur et grĂące Ă lâĂ©change avec mes Ă©tudiants je peux continuer Ă m’enrichir culturellement.
Les conseils que je veux donner aux Japonais sont : soyez ouvert dâesprit et si un sujet vous intĂ©resse, cherchez par vous-mĂȘme des informations plus prĂ©cises ou lisez des articles sur ce sujet. Aujourd’hui avec Internet, câest facile de sâinformer et de rencontrer des personnes pour Ă©changer sur la culture. Partagez les choses que vous aimez, dites pourquoi vous les aimez et incitez les gens autour de vous Ă sây intĂ©resser.
Ăa peut aller de la photo Instagram dâune spĂ©cialitĂ© locale ou dâun lieu qui vous a marquĂ© Ă lâarticle de blog oĂč vous racontez un rĂ©cit de voyage ou Ă©crivez la critique du dernier film que vous avez vu par exemple.
Ouvrez-vous au monde et le monde sâouvrira Ă vous !
â« Un article = Une chanson âș The Greatest Showman â The Other Side




