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▶ Starting Now : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji đŸ—», et de (presque) quatre !

AprĂšs avoir gardĂ© fermĂ© ses circuits et ses refuges aux alpinistes du monde entier en Ă©tĂ© 2020, le Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±) redevenait accessible jusqu’Ă  son sommet dĂ©but juillet pour sa pĂ©riode habituelle durant laquelle l’ascension est possible Ă  travers quatre circuits.

Le Mont Fuji, fierté du Japon et foyer spirituel des Japonais depuis les temps anciens. Sa forme conique quasi-parfaite font tout le charme et la beauté de cette montagne sous tous les angles. Haut de 3 776 mÚtres, le Mont Fuji, montagne numéro 1 du Japon, montage la plus haute du Japon, invite chaque année les alpinistes du monde entier à se hisser à son sommet pour découvrir la vraie beauté du Pays du Soleil Levant !

Kimi, elle le connait bien ce grand Fujisan pour l’avoir dĂ©jĂ  escaladĂ© trois fois. A travers son tĂ©moignage, elle vous partage sa quatriĂšme ascension.

❣ PrĂ©paration & MatĂ©riel (æș–悙ず甚慷)

Avant de se lancer dans l’aventure, il est bon de faire un petit rappel des provisions Ă  emporter et de s’assurer de bonnes conditions physiques ! Le Mont Fuji est une montagne charmante mais ne doit pas ĂȘtre prise Ă  la lĂ©gĂšre. Mieux vaut ĂȘtre bien prĂ©parĂ© !

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • un grand sac Ă  dos adaptĂ© pour la randonnĂ©e (entre 25L et 30L pour y caser toutes les affaires)
  • des chaussures de marche
  • 2 Ă  3L d’eau
  • des boissons riches en protĂ©ines et des barres Ă©nergĂ©tiques
  • des sandwich, onigiris, snacks, fruits, etc… pour les pauses repas
  • de l’argent pour payer les toilettes (200 Ă  300 „ selon l’altitude), des nouilles instantanĂ©es et des boissons chaudes (400 Ă  900 „)
  • 1 000 „ pour l’entretien des lieux, rĂ©alisĂ© par Mt. Fuji Preservation Association Fund
  • des vĂȘtements chauds (pantalon, chaussettes Ă©paisses, pull, bonnet, gants, Ă©charpe…)
  • une couverture
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vĂȘtements de pluie ou un k-way
  • une serviette et/ou des lingettes rafraĂźchissantes
  • une trousse de survie contenant pansements, mouchoirs, mĂ©dicaments
  • une lampe de poche ou une lampe frontale avec des piles de rechange
  • des sacs plastiques pour les dĂ©chets

Il y a quatre circuits pour escalader le Mont Fuji, dont le point de dĂ©part est fixĂ© Ă  la 5Ăšme station de chacun d’eux et qui sont distinguĂ©s par leur couleur : le circuit Yoshida (搉田), le circuit Subashiri (須蔰), le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Ž), et le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź).

YoshidaSubashiri
Point de dĂ©part5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude)5Ăšme station de Subashiri (2 000m d’altitude)
Distance7,5 km7, 8 km
DurĂ©e6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours La piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Subashiri.La piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Yoshida.
InstallationsNombreux refuges et toilettes. Nourriture et boissons servies 24h/24.Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitĂ©Circuit le plus empruntĂ© par les touristesPeu frĂ©quentĂ© mais peu ĂȘtre bondĂ© Ă  partir de l’ancienne 8Ăšme station jusqu’au sommet
Nombre d’alpinistes (ÉtĂ© 2019)149 969 personnes20 215 personnes
GotembaFujinomiya
Point de dĂ©part5Ăšme station de Gotemba (1 440m d’altitude)5Ăšme station Fujinomiya (2 390m d’altitude)
Distance11 km5 km
DurĂ©e8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours L’altitude au point de dĂ©part est faible et la pente est trĂšs raide, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face Ă  une grande diffĂ©rence d’altitude.La pente est raide et rocheuse. La piste pour l’ascension est la mĂȘme que la piste de descente. Point d’arrivĂ©e proche du pic Kengamine.
InstallationsTrĂšs peu de refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit. Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le moins empruntéCircuit trÚs populaire
Nombre d’alpinistes (ÉtĂ© 2019)12 230 personnes53 232 personnes

Pour plus de dĂ©tails sur l’ascension du Mont Fuji, rendez-vous sur le site officiel qui est trĂšs bien renseignĂ© ou sur l’article de la premiĂšre ascension de Kimi.

❣ Le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Žăƒ«ăƒŒăƒˆ)

Le circuit Gotemba est physiquement le plus difficile des quatre circuits. Avec la distance de parcours la plus longue et la plus grande diffĂ©rence d’altitude, le point de dĂ©part se trouvant Ă  1 440 mĂštres d’altitude, ce circuit est apprĂ©ciĂ© des alpinistes expĂ©rimentĂ©s. Il s’Ă©tend sur une distance de 11 km pour une durĂ©e de 8 heures pour l’ascension et 4 heures environ pour la descente. D’un cĂŽtĂ© ceux qui montent, sur le chemin sablonneux en zigzag et d’un autre ceux qui descendent en ligne droite. La pente est assez raide malgrĂ© les apparences. Au point Jirobo (æŹĄéƒŽćŠ), les chemins de la montĂ©e et de la descente se croisent. À la tombĂ©e de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route.

Non loin de la nouvelle 5Ăšme station se trouve le premier refuge Oishi-chaya (ć€§çŸłèŒ¶ć±‹). Il y fait une tempĂ©rature agrĂ©able et qu’on s’apprĂȘte Ă  monter ou qu’on vienne de redescendre, il est toujours bon d’y faire un arrĂȘt pour (re)prendre des forces.

Il s’agit du circuit le moins frĂ©quentĂ© des quatre. Cependant, on croise tout de mĂȘme un certains nombre de personnes ! En 2019, environ 12 000 alpinistes sont montĂ©s par le circuit Gotemba.

Pour se rendre Ă  la 5Ăšme station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opĂ©rationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Gotemba, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (ćŸĄæźżć Ž). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au dĂ©part de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Il se peut que les horaires ne soient pas Ă  jour ! PrĂ©voir toujours un peu d’avance pour pouvoir vĂ©rifier les horaires sur place. À la date du 22 juillet 2021, les horaires pour se rendre au circuit Gotemba (en vert) et Subashiri (en rouge) Ă©taient les suivants :

❣ L’ascension (登汱)

PassĂ© la torii ouvrant sur le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć ŽćŁ) et marquant le point de dĂ©part depuis la nouvelle 5Ăšme station, on monte aussitĂŽt une pente raide de graviers pendant 10 minutes avant de rejoindre le premier refuge Oishi-chaya (ć€§çŸłèŒ¶ć±‹). Il est conseillĂ© de profiter d’y faire une premiĂšre pause pour se garantir suffisamment d’Ă©nergie pour la suite de l’ascension. Car le plus dur reste Ă  venir ! En effet, passĂ© ce refuge, il n’y en a plus aucun jusqu’Ă  la septiĂšme station, situĂ©e Ă  environ 8km. PrĂ©voir assez d’eau et de nourriture pour tenir le long de ce parcours.

En quittant Oishi-chaya, les alpinistes se lancent dĂšs lors dans une ascension rude dont l’intensitĂ© de la pente augmente avec l’altitude, accentuant la difficultĂ© du parcours. La pente est assez raide mais la vue du sommet face Ă  soi apporte la joie et l’excitation de faire ce parcours. Jusqu’Ă  passer le point Jirobo (æŹĄéƒŽćŠ), lĂ  oĂč les chemins de la montĂ©e et de la descente se croisent. À la tombĂ©e de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route. Si vous croisez des gens qui descendent, ce n’est pas bon signe pour vous et il vous faut traverser ou redescendre pour bifurquer sur la bonne route !

Le chemin sablonneux continue pendant ce qui semble une Ă©ternitĂ© jusqu’Ă  la 7Ăšme station. Les zigzag se poursuivent Ă  n’en plus finir, la pente est de plus en plus raide Ă  force de gagner en altitude. Le chemin est si sablonneux qu’en montĂ©e, les pieds glissent, donnant l’impression de faire du sur place. Les lumiĂšres de la 7Ăšme station plus haut semblent toujours aussi loin… Pendant les journĂ©es ensoleillĂ©es, les grimpeurs se retrouvent Ă  faire l’ascension sous un soleil brĂ»lant. Il est important de garder son propre rythme sans trop se fatiguer.

Car oui, cette montĂ©e est interminable ! Il n’y a rien, ni espace plat pour soulager un peu les jambes et se poser confortablement, ni toilettes. Il faut tenir physiquement et mentalement pour que le corps ne lĂąche pas. Pendant l’ascension de nuit, le paysage nocturne, les villes illuminĂ©es, le ciel dĂ©gagĂ©, laissant voir les Ă©toiles et le clair de lune sont un petit rĂ©confort et on ne manque pas de s’arrĂȘter (trop) souvent sur place pour lever les yeux vers le ciel et profiter de ce silence. Mais dĂšs qu’il faut repartir, le chemin demeure infini, un kilomĂštre se parcourt en plus d’une heure !

Arriver enfin Ă  la 7Ăšme station n’est pas une grande joie non plus pour les moins expĂ©rimentĂ©s. Les trois refuges, Hinode (æ—„ăźć‡ș通), Waraji (ă‚ă‚‰ă˜é€š) et Sunabashiri (砂蔰通), situĂ©s respectivement Ă  la 7Ăšme, 7.4Ăšme et 7.5Ăšme stations sont petits, et la nuit tout demeure fermĂ©. Impossible de recevoir une boisson chaude avant 4h30. Il n’y a des toilettes qu’Ă  la 7.5Ăšme station. Un challenge laborieux pour les petites vessies ! Ces trois refuges sont des derniĂšres avant d’atteindre le sommet donc en cas de grosse fatigue, mieux vaut s’y arrĂȘter, quitte Ă  y admirer le lever du soleil.

Puis, ce sont les derniers efforts intenses. Plus que 2,4 km. Plus que deux heures environ. Le chemin jusqu’au sommet paraĂźt proche et loin Ă  la fois. C’est plus dur et plus rocheux mais les jambes ayant dĂ©jĂ  subi beaucoup, il est trĂšs difficile d’arriver jusqu’en haut.

❣ La descente (䞋汱)

Se poser une heure pour admirer le lever du soleil permet un peu aux jambes de se requinquer. Pour la descente, Ă  partir de la septiĂšme station, le chemin et diffĂ©rent de la montĂ©e. C’est « simple » et rapide : passĂ© la 7Ăšme station, prendre la direction de Osunabashiri (ć€§ç ‚è”°) et c’est le dĂ©but d’une grande piste de sable que les alpinistes doivent dĂ©bouler en ligne droite. Ceux possĂ©dant un fort esprit aventurier peuvent s’amuser Ă  dĂ©valer Ă  toute vitesse la pente recouverte d’Ă©paisses cendres volcaniques tout en regardant le paysage. Inutile de trop rĂ©flĂ©chir et autant descendre Ă  toute allure en effectuant des pas de gĂ©ants sans s’arrĂȘter. De toute façon il n’y a rien pour jusqu’en bas, alors autant foncer. Comme pour le circuit Subashiri, ne pas oublier de prendre des mesures contre les nuages de poussiĂšre.

Qu’il soit encore tĂŽt le matin ou non, le soleil tape trĂšs fort et l’effort de la descente rĂ©chauffe trĂšs vite. La descente est donc bien plus rapide que la montĂ©e ! Elle demeure longue bien entendu, mais bizarrement un peu plus fun que les descentes des autres circuits, le sable et les graviers permettant d’enfoncer les pieds dans le sol Ă  chaque pas sans glisser.

❣ Kimi tĂ©moigne (ă‚­ăƒŸăźèšŒèš€)

Ascension dans la nuit du 22 au 23 juillet 2021. Départ de la 5Úme station à 17h45, arrivée à la 7.5Úme station à 4h00. Début de la descente à 5h00, arrivée à la 5Úme station à 7h45.

Hisashiburi, Mont Fuji ! (äč…ă—ă¶ă‚ŠćŻŒćŁ«ć±±ïŒ) J’avais comme petit challenge perso de faire l’ascension du Mont Fuji tous les ans. 2017, 2018, 2019… Malheureusement en 2020, le Coronavirus m’a empĂȘchĂ© de retrouver mon grand Mont Fuji adorĂ©… Les annĂ©es se suivent mais ne se ressemblent pas. 2021, c’Ă©tait l’annĂ©e des retrouvailles avec ma chĂšre montagne ! Et j’ai finalement relevĂ© ce petit dĂ©fi d’essayer au moins une fois les quatre circuits !

Il Ă©tait hors de question que je passe Ă  cĂŽtĂ© de cette ascension, qu’il pleuve ou pas. La situation sanitaire ne s’arrangeant pas, je pensais d’ailleurs que les circuits resteraient fermĂ©s cette annĂ©e aussi. Surprise ! Ils ont finalement rĂ©ouverts dĂ©but juillet ! Il me restait un circuit Ă  expĂ©rimenter ! Celui dĂ©signĂ© comme Ă©tant le plus difficile, le circuit vert : Gotemba (ćŸĄæźżć Ž) !

Habitant maintenant dans le Kansai, il a fallu rajouter le trajet en Shinkansen depuis Kyoto. J’aurais pu opter pour les bus mais ceux-ci circulant la nuit et ne pouvant pas bien dormir en bus, j’ai zappĂ© cette idĂ©e au risque d’arriver dĂ©jĂ  super fatiguĂ©e pour une ascension de nuit. Je suis arrivĂ©e le midi Ă  Gotemba oĂč j’ai dĂ©cidĂ© de rester pour trois nuits. Les prĂ©visions mĂ©tĂ©o n’annonçaient pas un temps fameux. Un peu de pluie, un peu d’orages, mais normalement du temps clair la nuit jusqu’au lever du soleil. Je priais pour que cela soit vraiment le cas ! Je demeurais tout de mĂȘme impatiente de revivre cette aventure !

D’ailleurs, je me demandais aussi comment ce serait en temps de Covid. AprĂšs constatation, je pense que beaucoup Ă©taient impatients que les circuits ouvrent de nouveau cette annĂ©e. Je n’ai pas eu l’impression que les gens avaient dĂ©sertĂ© malgrĂ© la pandĂ©mie. Bien sĂ»r, il y avait un peu moins d’Ă©trangers vu que les touristes n’ont toujours pas accĂšs aux frontiĂšres, mais les gens Ă©taient bien lĂ . Au dĂ©part des stations, le personnel de l’association de prĂ©servation du Mont Fuji contrĂŽlait la tempĂ©rature et remettait un bracelet pour preuve (æ€œæž©ăƒ»äœ“èȘż çąșèȘæžˆăż, Mesure de tempĂ©rature et condition physique confirmĂ©es).

AprĂšs deux ans d’attente, enfin, je suis remontĂ©e sur le Mont Fuji, accompagnĂ©e de Quentin pour plus de souvenirs drĂŽles ! Mais malheureusement, nous ne sommes pas allĂ©s jusqu’au bout. Je ne suis pas fiĂšre de moi.

Je connaissais l’ampleur de la difficultĂ© de ce circuit, j’en avais conscience. Mais je ne m’attendais pas Ă  si difficile ! La pente raide de sable n’est pas agrĂ©able Ă  monter, et le fait que le chemin ne soit pas moins raide de temps en temps, ou que ce ne soit pas plus rocheux, ne permet aucun moment de rĂ©pit pour les jambes. Plus le fait qu’il y ait si peu de refuges et de toilettes. Je ne pensais pas me retrouver Ă  pisser hors-piste et en plein air pendant que je n’Ă©tais pas trop proches d’autres alpinistes. Je n’osais pas trop boire car je savais que ma vessie allait mal le vivre. L’avantage Ă©tant que au moins j’ai fait des Ă©conomies sur le budget toilettes ! Nous nous sommes souvent arrĂȘtĂ©s en plein milieu du chemin mais ça ne garantissait pas une bonne pause. Heureusement, nous avons eu un temps clair permettant d’admirer une vue magnifique.

ArrivĂ©s Ă  la 7Ăšme station, le soleil allait se lever. Petite rĂ©compense tout de mĂȘme, malgrĂ© une petite nappe de nuages, c’Ă©tait un beau lever de soleil. Nous l’avons admirĂ© de lĂ . Mais aprĂšs quoi, mes jambes Ă©tant hors-service et mes nerfs ayant lĂąchĂ© bien avant, je n’ai pas eu la force de continuer. Nous sommes finalement redescendus de ce point.

Sur le moment, oui, j’ai dit : « Merde, je redescends. Je ne referai plus jamais ce circuit. C’est trop difficile pour moi. » D’autres personnes avaient fait de mĂȘme quelques kilomĂštres avant. Mais avec du recul, aprĂšs rĂ©flexion, je me dis qu’on aurait du essayer de continuer. Je m’en veux et je suis déçue de moi-mĂȘme. J’avais attendu ce moment deux ans. Escalader le Mont Fuji tous les ans est la chose la plus dingue que j’ai rĂ©alisĂ© dans ma vie on ne peut plus banale. Et je m’y sens bien, lĂ -haut. J’ai dĂ©jĂ  envie de le refaire, comme chaque annĂ©e. Cette expĂ©rience du circuit Gotemba ne m’aura pas dĂ©goĂ»tĂ©e de ma montagne fĂ©tiche et je retournerai la voir coĂ»te que coĂ»te ! La prochaine fois, je monterai jusqu’en haut !

❣ Budget approximatif (äșˆçź—)

  • Nourriture et boissons au konbini : 1 000 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques & lingettes rafraĂźchissantes (achetĂ©s chez Xebio Sports) : 3 342 „
  • Bus (バă‚č) : 1 570 „ (aller-retour de Gotemba Ă  la cinquiĂšme station, ticket Ă  acheter prĂšs des arrĂȘts de bus Ă  cĂŽtĂ© de la station)
  • Toilettes (ăƒˆă‚€ăƒŹđŸšŸ) : 500 „
  • Don pour l’ascension (ćŻŒćŁ«ć±±äżć…šć”ćŠ›é‡‘) : 1000 „

Total : 7 412 „. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 10 000 „ pour l’ascension du circuit Gotemba.

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♫ Un article = Une chanson â–ș æž…氎矎䟝玗Starting Now ă€œæ–°ă—ă„ç§ăžă€œ

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▶ Koyasan Climbing Adventure : Sur les chemins du PĂšlerinage

Koyasan (é«˜é‡Žć±±), comme son nom l’indique (ć±±, yama, signifiant montagne), est un massif montagneux du Japon, situĂ©, au sud-est d’Osaka dans la prĂ©fecture de Wakayama. Lieu de culte fondĂ© par Kobo Daishi (ćŒ˜æł•ć€§ćž«) connu aussi sous le nom de Kukai (ç©șæ”·), moine bouddhiste solitaire, on peut s’y rendre facilement par la ligne Nankai Koya depuis Namba et par funiculaire. Mais quand on aime l’aventure et la nature, pourquoi ne pas s’y rendre Ă  pied ? Escaladez la montagne et dĂ©couvrez ses merveilles cachĂ©es Ă  travers diffĂ©rents circuits !

※ Toutes les routes du PĂšlerinage mĂšnent Ă  Koyasan

Plusieurs chemins, de longueur et difficultĂ© sont possibles pour rejoindre Koyasan tout en profitant des merveilles de sa nature riche et paisible. Pour une petite randonnĂ©e sans forcĂ©ment rejoindre le sommet, il y a aussi d’autres petits circuits reliant des temples ou autre monuments naturels ou sacrĂ©s.

‱ Circuit Choishimichi : route principale du circuit du Pùlerinage
ItinĂ©raire entier : Jison-in → Konpon Daitî → Okuno-in (24 km, 8h30)
ItinĂ©raire raccourci : Sanctuaire Niutsuhime → Konpon DaitĂŽ (15 km, 5h)

‱ Circuit Kyo Osaka-michi : ancienne route principale du circuit du PĂšlerinage, la pente raide Iroha-zaka fait de ce circuit l’un des plus difficiles
ItinĂ©raire entier : Kamuro Station → Temple Nyonindo (9,5 km, 5h)
ItinĂ©raire raccourci : Gokurakubashi Station → Temple Nyonindo (2,5 km, 1h30)

‱ Circuit Kuroko-michi : circuit raide mais avec de beaux paysages à voir
ItinĂ©raire : Hashimoto Station → Koya Keisatsu Mae Bus Stop (18,1 km, 7h30)

‱ Circuit Nyonin-michi : circuit autrefois empruntĂ© par les femmes pour aller se recueillir au mausolĂ©e de KĂŽbĂŽ Daishi, Ă©tant donnĂ© qu’elles n’Ă©taient pas autorisĂ©s Ă  pĂ©nĂ©trer dans Koyasan
ItinĂ©raire : Temple Nyonindo → Okuno-in (7 km, 3h30)

‱ Circuit Koya Sanzan : circuit circulaire faisant le tour de la zone sacrĂ©e d’Okuno-in en passant par les monts Tenjiku (è»ąè»žć±±), Yoryu (æ„ŠæŸłć±±) et Mani (é­”ć°Œć±±)
ItinĂ©raire : Okuno-in → Ichinohashi (10km, 3h30)

‱ Circuit Mitani-zaka : circuit reliant les sanctuaires Niusakadono et Niutsuhime
ItinĂ©raire : Sanctuaire Niusakadono → Sanctuaire Niutsuhime (5,5 km, 2h)

※ Visites pendant l’ascension (ç™»ć±±äž­ăźèŠłć…‰)

Au pied de Koyasan ou au cours du circuit emprunté, si le timing le permet, les temples et sanctuaires présents constituent des visites agréables et des lieux de culte paisibles.

‱ Sanctuaire Niutsuhime (äžčç”ŸéƒœæŻ”ćŁČ焞瀟)

Inscrit au patrimoine mondial depuis 2004, c’est un lieu sacrĂ© unique oĂč fusionnent le shintoĂŻsme enracinĂ© dans l’ancienne tradition du culte de la nature au Japon, et le bouddhisme, introduit en Asie de l’Est Ă  partir de l’Inde. Il est de coutume de venir se recueillir dans ce sanctuaire avant de se rendre Ă  Koyasan. Le bĂątiment principal Honden (æœŹæźż) et la porte Ă  deux Ă©tages Romon (愌門) sont des biens culturels nationaux importants.

Adresse : 230 Kamiamano, Katsuragi-cho, Ito-gun, Wakayama (ć’Œæ­Œć±±çœŒäŒŠéƒœéƒĄă‹ă€ă‚‰ăŽç”șäžŠć€©é‡ŽïŒ’ïŒ“ïŒ)
AccĂšs : Niutsuhime-jinja mae Bus Stop (Katsuragi Community Bus)
Site internet : https://niutsuhime.or.jp/

‱ Temple Jison-in (æ…ˆć°Šé™ą)

Etant donnĂ© que les femmes n’Ă©taient pas autorisĂ©es Ă  entrer Ă  Koyasan jusqu’en 1872, la mĂšre de Kobo Daishi (ćŒ˜æł• 性枫) vivait dans ce temple. Depuis lors, ce temple a Ă©tĂ© rebaptisĂ© Nyonin Koya (愳äșș高野), et les femmes affluent constamment vers le temple pour s’y recueillir. Mirokudo (ćŒ„ć‹’ć ‚) est un bien culturel national important et la grande pagode Tahoto (ć€šćźćĄ”) d’une beautĂ© impressionnante. Dans l’enceinte du temps se trouvent Ă©galement divers espaces et objets de culte comme la Pierre de la Fortune (みくじ石) ou le clocher (é˜æ„Œć ‚) oĂč l’on peut prier pour la bonne fortune ou la santĂ©.

Adresse : 832 Jison-in, Kudoyama-cho, Ito-gun, Wakayama (ć’Œæ­Œć±±çœŒäŒŠéƒœéƒĄäčćșŠć±±ç”șæ…ˆć°Šé™ą832)
AccĂšs : Kudoyama Station (Nankai Koya Line)
Site internet : http://jison-in.org/

‱ Sanctuaire Niukanshofu (äžčç”Ÿćź˜çœçŹŠç„žç€Ÿ)

Construit en 816 avec Jison-in (æ…ˆć°Šé™ą), on y trouve le bĂątiment principal Honden (æœŹæźż) considĂ©rĂ© comme un bien culturel national important.

Adresse : 835 Jison-in, Kudoyama-cho, Ito-gun, Wakayama (ć’Œæ­Œć±±çœŒäŒŠéƒœéƒĄäčćșŠć±±ç”șæ…ˆć°Šé™ą835)
AccĂšs : Kudoyama Station (Nankai Koya Line)
Site internet : http://niujinja.sakura.ne.jp/

‱ Sanctuaire Niusakadono (äžčç”Ÿé…’æźżç„žç€Ÿ)

Ce sanctuaire tiendrait ses origines de l’histoire d’un dieu local brassant du sakĂ© dans les environs pour la premiĂšre fois. De grands arbres Ginkgo (Arbres aux quarante Ă©cus) y sont implantĂ©s et changent magnifiquement de couleur chaque annĂ©e de mi-novembre Ă  dĂ©but dĂ©cembre.

Adresse : 631 Mitani,Katsuragi-cho, Ito-gun, Wakayama (ć’Œæ­Œć±±çœŒäŒŠéƒœéƒĄă‹ă€ă‚‰ăŽç”ș䞉谷631)
AccĂšs : Myoji Station (JR Wakayama Line)
Site internet : http://www.wakayama-jinjacho.or.jp

※ MatĂ©riel (晚慷)

Ce n’est pas le Mont Fuji mais l’ascension de Koyasan par le circuit ChĂŽishi est assez longue donc il est utile de prĂ©voir du bon matos de randonnĂ©e et des provisions.
Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

‱ des chaussures de marche
‱ un sac Ă  dos adaptĂ© pour la randonnĂ©e
‱ de l’eau, entre 2 et 3L
‱ des barres Ă©nergĂ©tiques et de la nourriture
‱ de l’argent, il y a des distributeurs de boissons sur le parcours et des fruits de saison pour 100„
‱ des vĂȘtements chauds, vĂȘtements de pluie, casquette, lunettes, selon la saison
‱ une trousse de survie
‱ une lampe de poche ou une lampe frontale
‱ des sacs plastiques pour les dĂ©chets

※ Le circuit ChĂŽishi (ç”ș石道)

▶ PrĂ©sentation (çŽč介)

Le circuit ChĂŽishi (ç”ș石道) est un sentier de 24 km de long avec un marqueur en pierres (ç”ș石, chƍishi) tous les 109 mĂštres gravĂ©s avec leur numĂ©ro. Les voyageurs s’aventurant dans ce parcours peuvent ainsi compter et se donner du courage jusqu’Ă  l’arrivĂ©e. D’une hauteur de plus de trois mĂštres, chacun des panneaux de signalisation en pierre marquant le parcours est un stupa en forme de gorintĂŽ Ă  cinq niveaux, reprĂ©sentant les cinq Ă©lĂ©ments principaux de l’univers bouddhiste Ă©sotĂ©rique. Les stupas prennent Konpon DaitĂŽ (æ čæœŹć€§ćĄ”) comme point d’origine et sont numĂ©rotĂ©s en consĂ©quence, avec 36 autres stupas reliant cette pagode centrale au mausolĂ©e de KĂŽbĂŽ Daishi (ou KĂŽbĂŽ Daishi GobyĂŽ). Plus de 80% des stupas que nous voyons aujourd’hui ont Ă©tĂ© construits Ă  l’Ă©poque de Kamakura, et ils continuent d’Ă©voquer l’atmosphĂšre de leur passĂ© lointain.

Le circuit commence au temple Jison-in (æ…ˆć°Šé™ą) jusqu’Ă  Daimon Gate (性門). Créé par Kukai (ç©șæ”·) et situĂ© au sein du parc prĂ©fectoral de Koyasan ChĂŽishi-michi Tamagawa (é«˜é‡Žć±±ç”șçŸłé“çŽ‰ć·ćłĄçœŒç«‹è‡Șç„¶ć…Źćœ’), le sentier est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO dans l’ensemble des sites sacrĂ©s et chemins de pĂšlerinage dans les monts Kii.

Attention, il y a trĂšs peu de toilettes sur le parcours. PrĂ©voir du matos de randonnĂ©e, des provisions pour avoir de l’Ă©nergie et si vous n’arrivez pas avant la tombĂ©e de la nuit, une lampe torche ou frontale. En effet, une fois la nuit tombĂ©e il fait profondĂ©ment noir.

Le plan du circuit est disponible sur le lien suivant : Circuit ChÎishi

▶ L’ascension (登汱)

Rendez-vous Ă  la station Kudoyama (äčćșŠć±±) par la ligne Nankai (ć—æ”·ç·š) pour rejoindre le point de dĂ©part Ă  Jison-in (æ…ˆć°Šé™ą). Le train est rempli de bon matin d’alpinistes et voyageurs et un soleil radieux est lĂ  pour nous accompagner dans cette aventure.

Kudoyama est un petit coin agrĂ©able. Les gens se saluent tous et le samedi matin, le marchĂ© est ouvert prĂšs de la Michi no Eki (道ぼ駅). Fruits et lĂ©gumes frais Ă  des prix attractifs, les clients sont prĂȘts Ă  faire plus d’une heure de queue. On peut aussi trouver des antiquitĂ©s, ustensiles, et street food en cas de petite faim.

Puis il est temps de partir pour cette longue randonnĂ©e ! A Jison-in (æ…ˆć°Šé™ą), on gravit les premiĂšres (mais pas les derniĂšres) marches pour passer la torii du sanctuaire voisin, Niukanshƍfu (äžčç”Ÿćź˜çœçŹŠç„žç€Ÿ) avant de rejoindre la route menant jusqu’Ă  Daimon (性門), au marqueur en pierre numĂ©ro 180.

Passage dans des forĂȘts de bambous et d’immenses arbres, pentes raides et rocheuses, points d’observation offrant un panorama de dingue sur les agglomĂ©rations entourant la montagne, c’est un long parcours assez physique mais rĂ©compensĂ© par la beautĂ© du paysage et des fruits de saison Ă  100„ le sac mis Ă  disposition sur le parcours. Les mikan et les kaki frais sont un rĂ©gal en automne. Le don ne se refuse pas quand on connait le prix en supermarchĂ©.

De Futatsu Torii (äșŒăƒ„鳄汅) Ă  Yadate le parcours au cƓur de la foret est plat et plus facile. On avance rapidement en passant par des torii et chƍishi. Il n’y a pas un bruit audible mis Ă  part celui du vent soufflant sur les arbres et des quelques ĂȘtres vivants habitant la forĂȘt. On est seul avec soi-mĂȘme, on oublie toutes les pensĂ©es, les choses nĂ©gatives, on respire juste la nature tout en parcourant le chemin.

Puis ce sont enfin les deux derniĂšres heures d’ascension jusqu’Ă  Daimon Gate (性門), le point d’arrivĂ©e et l’entrĂ©e dans le cƓur de Koyasan. Ce sont sans doute les heures les plus difficiles physiquement et mentalement, les jambes accumulent la fatigue des nombreux kilomĂštres parcourus, les pentes raides semblent infinies, et la nuit tombant, la forĂȘt s’assombrit rapidement. Il fait nuit noire si bien que ça en devient effrayant. Ne pas oublier la lampe torche ! EssoufflĂ© et le cƓur battant, aprĂšs avoir difficilement repĂ©rĂ© dans le noir le bout du chemin, on fait finalement face Ă  Daimon Gate, porte d’entrĂ©e de la ville du sommet de la montagne !

Il fait nuit noire, les rues sont dĂ©sertes mais en automne, c’est un accueil avec de belles surprises en prĂ©sence des feuilles rouges, Koyo (玅葉), dont la couleur Ă©tincelante est accentuĂ©e par les lampadaires. PremiĂšre rĂ©compense de cette ascension avant de savourer celle de dĂ©guster un dĂ©licieux dĂźner et de passer une bonne nuit dans un Shukubo (漿杊).

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※ Le circuit Nyonin-michi (愳äșș道)

▶ PrĂ©sentation (çŽč介)

Il s’agit du chemin que prenaient les femmes autrefois pour se rendre jusqu’au mausolĂ©e de KĂŽbĂŽ Daishi (ćŒ˜æł•ć€§ćž«ćŸĄć»Ÿ) et Okuno-in (愄た陹). Jusqu’Ă  la 5Ăšme annĂ©e de l’Ăšre Meiji (明æČ»5ćčŽ soit en 1872), les femmes n’Ă©taient pas autorisĂ©es Ă  se rendre Ă  Koyasan. Pour pouvoir se recueillir au mausolĂ©e de KĂŽbĂŽ Daishi (ćŒ˜æł•ć€§ćž«ćŸĄć»Ÿ), lieu sacrĂ© au centre des croyances de ce grand moine, elles empruntaient donc le chemin Nyonin-michi (愳äșș道, littĂ©ralement « route des femmes »).

Le circuit commence au temple Nyonindo (愳äșș栂), accessible en bus depuis la station Koyasan, passe par la porte Daimon (性門) pour terminer Ă  Okuno-in (愄た陹). Environ 7 km pour 3h30 de marche.
De la station Koyasan Ă  l’arrĂȘt de bus de Nyonindo, la route n’est autorisĂ©e que pour les bus, il est donc primordial de se rendre au point de dĂ©part en bus avec les bus Nankai Rinkan (ć—æ”·ă‚Šă‚“ă‹ă‚“ăƒă‚č). Les horaires (æ™‚ćˆ»èĄš) sont disponibles sur le site de la compagnie. Prendre le bus Ă  la voie 2 en direction de Okuno-in. Le plan du circuit est disponible sur le lien suivant : Circuit Nyonin-michi

▶ L’ascension (登汱)

Koyasan Climbing Adventure ; deuxiĂšme ! DĂ©part Ă  9:50 au point 1 au cƓur de la forĂȘt montagneuse. Ça monte et ça descend, il faut enjamber les troncs et racines des arbres. Le chant des oiseaux rĂ©sonne et relaxe pendant cette randonnĂ©e dans une nature paisible.

Sur le chemin, c’est la dĂ©couverte de temples cachĂ©s avec des torii, comme Bentendake (ćŒć€©ć¶œ). Il y a Ă©galement une petite aire de repos avec tables et de splendides points de vue. PassĂ© quelques torii, c’est le croisement avec le point d’arrivĂ©e du circuit ChĂŽichi (ç”ș石道), face Ă  Daimon (性門), porte d’entrĂ©e du cƓur de Koyasan ; 2 km de fait en une heure environ. 3h10 aprĂšs le point de dĂ©part, on quitte finalement de la verdure et les hauts arbres pour faire face Ă  l’entrĂ©e d’Okuno-in (愄た陹), marquant la fin de ce parcours. Un peu physique mais Ă  la portĂ©e de tous les passionnĂ©(e)s de randonnĂ©e ! N’importe quelle femme peut le faire !

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♫ Un article = Une chanson â–ș MAN WITH A MISSION – Emotions

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▶ Winding Road : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji đŸ—», jamais deux sans trois !

Ce fascinant Mont Fuji, fiertĂ© du Japon du haut de ses 3776 mĂštres, lui accordant le titre de montagne la plus haute de l’archipel.
Inscrit au patrimoine mondial depuis 2013 et dans le cƓur de nombreux japonais, il l’est aussi dans celui de Kimi depuis le jour oĂč elle l’a vu du haut du sanctuaire Arakura Fujisengen (æ–°ć€‰ćŻŒćŁ«æ”…é–“ç„žç€Ÿ). C’est sa montagne numĂ©ro un, qui a en plus fait naĂźtre en elle cette passion pour la randonnĂ©e.

Chaque Ă©tĂ© marque le rendez-vous avec Fujisan, celui oĂč Kimi fait l’ascension de nuit pour qu’il lui montre un beau lever de soleil tout en respirant un air frais et pur. MĂȘme s’il n’est pas si facile de l’escalader, l’adrĂ©naline est toujours lĂ  pour l’emmener au sommet. AprĂšs le circuit Yoshida (搉田) puis le circuit Subashiri (須蔰), Kimi s’est lancĂ© dans l’ascension par le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź) !

đŸ—» Le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźźăƒ«ăƒŒăƒˆ)

Le dĂ©part s’effectue Ă  la 5Ăšme station se trouvant Ă  la plus haute altitude parmi les 4 circuits, soit 2390 mĂštres. Cela en fait le circuit le plus court (5km) avec son point d’arrivĂ©e proche du pic Kengamine (ć‰Łăƒ¶ćł°), le plus haut du Mont Fuji, Ă  donc exactement 3776 mĂštres d’altitude. C’est pour ça qu’il est aussi trĂšs populaire auprĂšs des alpinistes.

C’est le deuxiĂšme circuit le plus frĂ©quentĂ© aprĂšs le circuit Yoshida. Donc mĂȘme si la durĂ©e semble courte, il vaut s’assurer plus de temps en cas d’embouteillages ou de croisements entre ceux qui montent et ceux qui descendent. Car en effet, il est utile de prĂ©ciser que la route pour la montĂ©e et la descente est la mĂȘme contrairement aux circuits Yoshida et Subashiri.

Pour les dĂ©butants ou les non-habituĂ©s ainsi que les plus sensibles au changement d’altitude, le circuit Fujinomiya est un bon compromis aprĂšs le circuit Yoshida. Ceci dit, il est prĂ©fĂ©rable de ne pas commencer l’ascension aussitĂŽt arrivĂ© Ă  la 5Ăšme station pour permettre au corps de s’habituer Ă  l’altitude. De plus il est aussi assez raide et demande d’avoir de bons appuis sur ses jambes ! Avoir des bĂątons de marche peut faciliter grandement l’ascension ainsi que la descente.

Pour se rendre Ă  la 5Ăšme station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opĂ©rationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Fujinomiya, il est possible de prendre le bus depuis les stations JR Shizuoka (静ćČĄ), Shinfuji (æ–°ćŻŒćŁ«), Fuji (ćŻŒćŁ«) et Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź). Le ticket aller-retour coĂ»te 3 100 „ et est valable sur une durĂ©e de trois jours. Les stations JR, en plus d’ĂȘtre accessibles par train, peuvent ĂȘtre rejointes par bus au dĂ©part de la gare de Tokyo, l’aĂ©roport de Narita, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Les horaires ont tendance Ă  changer chaque annĂ©e ! Comme il est assez compliquĂ© de les trouver Ă  jour sur internet, prĂ©voir toujours un peu d’avance pour pouvoir vĂ©rifier les horaires sur place. Pour la saison 2022, les horaires pour se rendre au circuit Fujinomiya Ă©taient les suivants :

đŸ—» L’ascension (登汱)

Le parcours est d’abord en gravier et petits cailloux, puis rocheux aprĂšs la 7Ăšme station. La pente est raide et ce dĂšs les premiers kilomĂštres !

La distance entre les stations est relativement courte et on y arrive en 30 minutes en moyenne, exceptĂ© entre la 6Ăšme et la nouvelle 7Ăšme station oĂč cela prend 50 minutes environ (40 si vous ĂȘtes rapide et habituĂ© 😁). On peut donc monter lentement mais surement et bien se reposer une fois arrivĂ© Ă  une station. Il y a des refuges, Ă  manger, Ă  boire et des toilettes Ă  200 „ Ă  chacune des stations. Les toilettes sont bien surveillĂ©es, impossible de gruger. Au fil des annĂ©es, divers Ă©quipements ont d’ailleurs Ă©tĂ© mis en place pour obliger les alpinistes Ă  payer par tous les moyens comme des verrous qui s’ouvrent une fois les piĂšces insĂ©rĂ©es.
A la 6Ăšme station, le refuge propose dans son menu la spĂ©cialitĂ© (ćç‰©) du circuit, Fujinomiya Yakisoba (ćŻŒćŁ«ćźźă‚„ăăă°). Il est bien entendu possible de passer une nuit sur le Mont Fuji dans un des refuges implantĂ©s au diffĂ©rentes stations du circuit. Il est recommandĂ© de rĂ©server avant pour se garantir une place. Cependant, avec un peu de chance, il reste possible de rĂ©clamer un lit le soir-mĂȘme si il en reste des disponibles. Une nuit coĂ»te environ 8 000 „. Il s’agit de simples dortoirs avec des lits superposĂ©s. On peut y rester jusqu’Ă  7h le lendemain.

Par temps dĂ©gagĂ©, avec un petit clair de Lune en dĂ©but de soirĂ©e et sous un ciel Ă©toilĂ© toute la nuit, l’ascension devient un moment magique ! Mais plus on gagne en altitude et plus les tempĂ©ratures chutent rapidement avec parfois du vent. Il fait en moyenne 6°C au sommet.

Plus on monte et plus il y a de gros rochers. On s’agrippe, on Ă©vite de glisser ou de perdre l’Ă©quilibre, on admire les Ă©toiles scintillantes pour ne pas penser qu’on galĂšre un peu mĂȘme si pour les amoureux d’escalade c’est le meilleur circuit.

AprĂšs la 8Ăšme station, la pente devient encore plus raide, il faut donc marcher prudemment et lentement pour ne pas accumuler davantage de fatigue.

đŸ—» Le sommet et le tour du cratĂšre (汱頂ずお鉹淥り)

En arrivant du circuit Fujinomiya, le point de vue pour voir le lever du soleil est vaste et il est possible de s’asseoir et de bien voir. Pas besoin d’arriver trop Ă  l’avance. MĂȘme si il y a autant de monde qu’au point d’arrivĂ©e des circuits Yoshida et Subashiri, tout le monde peut admirer le spectacle Ă  l’aise.

Craignant le froid et le vent, j’avais emportĂ© de quoi me couvrir en attendant. À mon arrivĂ©e le ciel commençait Ă  s’Ă©claircir et les premiĂšres couleurs du jour apparaissaient. Le dĂ©gradĂ© de bleu et le rouge des premiers rayons du soleil offraient dĂ©jĂ  un beau spectacle, faisant grandir l’impatience de voir le soleil pointer le bout de son nez. L’attente n’a pas Ă©tĂ© trop longue et le soleil, magnifique et Ă©blouissant, s’est montrĂ©, sans nuages pour gĂącher le spectacle !

Il n’y a pas meilleure façon de bien commencer la journĂ©e ! L’effort de l’ascension est rĂ©compensĂ© et la fatigue un peu oubliĂ©e. Un bol de ramen pour reprendre des forces et on est au taquet pour profiter des autres merveilles du sommet.
En une heure et demie environ pour une distance totale de 3km, c’est le petit tour du cratĂšre avec un passage obligĂ© par le pic Kengamine (ć‰Łăƒ¶ćł°). Il y a la queue pour y faire une photo souvenir. Le tour du cratĂšre, soit le circuit Ohachimeguri (お鉹淥り) vous fait profiter d’un panorama Ă  360° de dingue ! De lĂ -haut, en cas de trĂšs beau temps, on peut apercevoir les lacs entourant le Mont Fuji comme le cĂ©lĂšbre lac Kawaguchi (æČłćŁæč–), les villes de Hakone (çź±æ č), Shizuoka (静ćČĄ) et bien d’autres ainsi que la mer et des massifs montagneux autour. On en oublie le froid et le petit vent frais.

C’est au sommet du circuit Fujinomiya que se trouvent le sanctuaire Sengen-taisha Okumiya (æ”…é–“ć€§ç€Ÿć„„ćźźç„žç€Ÿ) et… le bureau de poste du sommet du Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±é ‚éƒ”äŸżć±€) ! Une bonne occasion d’envoyer une carte postale depuis le sommet ! Les cartes postales coĂ»tent 500 „ et il y a aussi des autocollants et autres petits produits sympa Ă  envoyer partout dans le monde !

đŸ—» La descente (䞋汱)

La descente est agrĂ©able au dĂ©but mis Ă  part dans les pentes raides et quand il faut faire de grands pas entre les gros rochers. On s’agrippe autant que pendant la montĂ©e mais on va plus vite mĂȘme si parfois on sent nos jambes trembler Ă  cause de la fatigue. On croise beaucoup de personnes faisant l’ascension de jour puisque la route reste la mĂȘme dans les deux sens.

Au dĂ©but c’est facile… Mais, entre la 8Ăšme et 7Ăšme station, le parcours devient plus dangereux Ă  cause des gros rochers. Puis jusqu’Ă  la fin, c’est glissade sur glissade Ă  cause des cailloux. Avec la fatigue accumulĂ©e, c’est difficile de garder appui sur les jambes et plus facile de perdre l’Ă©quilibre et de tomber en glissant sur les cailloux.

đŸ—» Kimi tĂ©moigne (ă‚­ăƒŸăźèšŒèš€)

Ascension dans la nuit du 4 au 5 août 2019. Départ de la 5Úme station à 18h45, arrivée au sommet à 3h30. Début de la descente à 8h30, arrivée à la 5Úme station à 13h10.

Le circuit Fujinomiya est en effet court par rapport aux autres circuits. J’ai vraiment pris mon temps vers la fin pour monter car j’allais plus vite que la normale. Cela m’aura Ă©vitĂ© les courbatures dans les cuisses en enjambant les gros rochers et aussi de me les cailler trop longtemps au sommet. En montant tranquillement, on trouve le circuit assez simple Ă  faire. Il y a pas mal de personnes Ă  l’approche du sommet mais sans trop crĂ©er d’embouteillages. Il y en a juste eu sur les derniers 200 mĂštres.

Ce fut ma meilleure ascension bien que j’aime l’atmosphĂšre du circuit Subashiri. J’aime beaucoup le circuit Fujinomiya pour sa partie rocheuse. Il faut parfois enjamber et bien prendre ses appuis. D’ailleurs je recommanderais des bĂątons de marche comme avaient quasiment tous les japonais que j’ai croisĂ©s. En effet je me suis beaucoup tenue aux rochers ou Ă  la corde qui dĂ©limitait le circuit.

En revanche, la descente Ă©tait peut-ĂȘtre bien la pire. Ça reste toujours moins fun pour moi. C’est raide et ça glisse, et puis il y a le corps qui commence Ă  lĂącher. Comme j’ai fait le tour du cratĂšre en plus, ça a dĂ©pensĂ© encore plus d’Ă©nergie. J’ai fait une longue pause Ă  la neuviĂšme station et ensuite je ne me suis pas arrĂȘtĂ©e longtemps. Dans la partie cailloux, j’en avais marre de glisser et tomber dĂšs que j’essayais de descendre plus vite. Mes jambes tremblaient et j’Ă©tais pleine de poussiĂšre. Je suis arrivĂ©e en bas au bout de ma vie, Ă  peine assez de souffle pour dire おç–Čă‚Œæ§˜ă§ă™ (Otsukare sama desu), mais au fond heureuse et fiĂšre d’avoir pu rĂ©aliser ce parcours !

Et surtout heureuse d’avoir pu voir un lever de soleil comme j’en avais rĂȘvĂ© ! Et sans avoir le temps de crever de froid comme l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les paysages qu’on aperçoit en faisant le tour du cratĂšre sont aussi merveilleux. Enfin; petite anecdote : pendant un petit arrĂȘt Ă  la sixiĂšme station, on a ressenti le tremblement de terre qui s’est produit vers Fukushima.

Ascension dans la nuit du 28 au 29 août 2021. Départ de la 5Úme station à 18h30, arrivée au sommet à 4h00. Début de la descente à 7h00, arrivée à la 5Úme station à 12h00.

Le circuit Fujinomiya est le circuit que j’ai dĂ©cidĂ© de refaire en premier, Ă©tant celui dont je garde un de mes meilleurs souvenirs de mes ascensions et parce que c’est en faisant celui-lĂ  que j’ai pu admirer un magnifique lever de soleil. Je ne vais pas réécrire le mĂȘme tĂ©moignage. Pour cette cinquiĂšme ascension, je tenais Ă  l’immortaliser en vidĂ©o !

đŸ—» Budget approximatif (äșˆçź—)

  • Nourriture et boissons au konbini : 514 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques et lingettes rafraĂźchissantes (achetĂ©s chez L-Breath) : 2079 „
  • Bus (バă‚č) : 3100 „ (aller-retour de Fujinomiya Ă  la cinquiĂšme station, ticket Ă  acheter prĂšs des arrĂȘts de bus Ă  cĂŽtĂ© de la station)
  • Toilettes (ăƒˆă‚€ăƒŹđŸšŸ) : 1300 „
  • Don pour l’ascension (ćŻŒćŁ«ć±±äżć…šć”ćŠ›é‡‘) : 1000 „
  • Shoyu Ramen dĂ©gustĂ© au sommet (醀æČčăƒ©ăƒŒăƒĄăƒł) : 900 „
  • Poste (éƒ”äŸż) : 610 „

Total : 9 503„. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 12 000 „ pour l’ascension du circuit Fujinomiya.

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♫ Un article = Une chanson â–ș MAN WITH A MISSION – Winding Road

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▶ Adventure : Kimi a escaladĂ© (encore) le Mont Fuji đŸ—»

Quelle aventure, quelle expĂ©rience incroyable qu’est l’ascension du Mont Fuji ! Au point que les grands passionnĂ©s et aventuriers n’hĂ©siteront Ă  la renouveler. Quoi de mieux que de se hisser au sommet du Pays du Soleil Levant, Ă  une altitude de 3 776 mĂštres, et d’accueillir le soleil pour dĂ©buter une journĂ©e fraĂźche qui s’annonce remplie d’aventures. Kimi n’a pas hĂ©sitĂ© non plus Ă  repartir sur le Mont Fuji, lieu cher Ă  son cƓur et le seul endroit oĂč elle peut se sentir libre et reposĂ©e. Dans cet article, elle vous raconte donc sa deuxiĂšme ascension !

Encore ?! Kimi n’est pas (une) sage !

Gardant des souvenirs mĂ©morables et une grande envie de recommencer, je suis finalement repartie jusqu’au sommet du Mont Fuji ! La deuxiĂšme fois pour moi. Eh non, je ne suis pas une sage, je suis une folle ! Bien Ă©quipĂ©e grĂące Ă  mes achats de l’an passĂ© pour m’assurer une ascension sans encombres (voir l’article sur ma premiĂšre ascension pour plus de dĂ©tails), j’ai visĂ© un circuit diffĂ©rent de la premiĂšre fois : cette fois, j’ai choisi la couleur rouge, le circuit Subashiri (須蔰) !

Les ascensions se suivent mais ne se ressemblent pas ! En plus d’un circuit diffĂ©rent, j’ai fait cette fois l’ascension seule. J’ai aussi repensĂ© Ă  acheter une meilleure lampe frontale, toujours chez Victoria Sports L-Breath pour 3 950„.

Le circuit Subashiri : subarashii ?!

Subarashii signifiant « superbe » en japonais ! Pardonnez mon jeu de mot, c’Ă©tait trop tentant !

Comme tous les circuits, le dĂ©part s’effectue Ă  la 5Ăšme station, Ă  environ 2000m d’altitude. Il est beaucoup moins frĂ©quentĂ© que le circuit Yoshida, mais comme il fusionne avec ce dernier, Ă  l’approche du sommet le circuit se retrouve bondĂ©.

AprĂšs avoir priĂ© pour la sĂ©curitĂ© au sanctuaire Komitake (ć€ćŸĄćČłç„žç€Ÿ), le circuit Subashiri permet de profiter de la verdure et des plantes alpines de la foret jusqu’Ă  la 6Ăšme station. La descente raide par sa piste de sable fait descendre les alpinistes Ă  toute allure. Commençant Ă  une plus basse altitude que le circuit Yoshida, la distance est par consĂ©quent plus longue (7,8 km) et l’ascension prend environ 6 heures et demie.

C’est le circuit idĂ©al pour les aventuriers et les habituĂ©s. Ayant peu de refuges, le circuit est moins frĂ©quentĂ©, permettant ainsi de bĂ©nĂ©ficier d’une atmosphĂšre calme et paisible tout en marchant en pleine nature.

Il fusionne avec le circuit Yoshida au niveau de la 8Ăšme station. Attention aux embouteillages ! MĂȘme chose pour le circuit de la descente. À partir de la 7Ăšme station, c’est la grande descente finale par la piste de sable oĂč on dĂ©boule sur la pente de sable. Ne pas oublier un masque et des lunettes de soleil pour se protĂ©ger de la poussiĂšre.

Pour se rendre Ă  la 5Ăšme station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opĂ©rationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Subashiri, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (ćŸĄæźżć Ž). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au dĂ©part de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

L’ascension : bienvenue dans la jungle nocturne

Départ de la 5Úme station à 18h45, arrivée au sommet à 2h20.
Il y a beaucoup vĂ©gĂ©tations au pied du circuit. J’avais l’impression d’ĂȘtre en pleine jungle. Il faisait nuit noir, pas le moindre bruit, j’avais seulement ma lampe frontale pour m’Ă©clairer et le seul bruit que j’entendais Ă©tait surtout celui de mon souffle. De quoi flipper un peu quand on fait l’ascension seul mais pour ma part, c’Ă©tait plutĂŽt amusant. Pour me sentir encore plus seule, en me posant aux 6Ăšme et 7Ăšme stations pour faire une pause, tout Ă©tait fermĂ© pour la nuit et je n’ai croisĂ© personne !

Le plus dur a Ă©tĂ© entre la 6Ăšme et la 7Ăšme station : beaucoup de pentes raides avec parfois de gros rochers Ă  enjamber. Il y avait un gros orage Ă  l’horizon, c’Ă©tait beau Ă  voir. Il n’y avait pas un bruit, pas d’autres aventuriers (ou trĂšs peu). Admirer l’orage et les villes illuminĂ©s est incroyable. Le paysage nocturne est simple mais tellement beau Ă  la fois. MalgrĂ© parfois la difficultĂ©, j’ai montĂ© Ă  fond (sans doute grĂące aux barres Ă©nergisantes que j’avais mangĂ©es) et l’ascension m’a pris environ 7h30 (pauses inclues). Cependant, je suis quand mĂȘme arrivĂ©e trop tĂŽt !

À l’arrivĂ©e, il faisait trĂšs froid et il y avait beaucoup de vent. J’ai tentĂ© de m’allonger et de dormir mais impossible, il faisait beaucoup trop froid ! Je suis passĂ©e deux fois aux toilettes pour profiter d’ĂȘtre un peu Ă  l’abris, j’ai regardĂ© un peu autour du cratĂšre mais Ă©tant exposĂ©e en plein vent glacial je ne suis pas restĂ©e longtemps. À 4h30 le refuge et le magasin de souvenirs ont ouvert. Les gens s’y sont prĂ©cipitĂ©s pour s’y rĂ©chauffer. Moi j’y ai fait un petit tour et ai finalement achetĂ© un souvenir.

Les derniĂšres trente minutes avant le lever du soleil Ă©taient les pires. Tout le monde Ă©tait rassemblĂ© pour admirer le spectacle. Le soleil fut long Ă  pointer le bout de son nez. Au final, cette annĂ©e, les nuages auront empĂȘchĂ© le spectacle dans toute sa splendeur mais les couleurs du ciel et des nuages restent merveilleuses. DĂ©cidĂ©ment, j’ai pas eu de chance non plus cette annĂ©e Ă  ce niveau-lĂ  !

La descente : fast and falling down

Départ du sommet à 6h10, arrivée à la 5Úme station à 9h35.
J’ai eu moins de courbatures au sommet contrairement Ă  l’annĂ©e derniĂšre et comme j’ai pu m’allonger un peu avant le lever du soleil et me poser au refuge pour boire une boisson chaude tranquillement, la descente a Ă©tĂ© moins difficile. Comme le dĂ©but est le mĂȘme que le circuit Yoshida, j’Ă©tais prĂ©parĂ©e aux pentes raides de terre et de sables parfois glissantes. Je suis descendue plus vite que l’annĂ©e derniĂšre. Mais comme ces pentes sont aussi casse-gueule Ă  cause des cailloux, je suis tombĂ©e deux fois quand mĂȘme. Je ne pouvais pas faire le poids face Ă  ceux qui dĂ©valaient la pente en courant 😂. La grande pente de sable entre la 7Ăšme et la 5Ăšme station est mortelle et n’en finit pas. J’ai mis 3h25 (temps de pause inclus) et la derniĂšre demi-heure j’ai tracĂ© pour avoir mon bus.

Bilan : je suis vraiment une folle (?)

Plus difficile mais moins de monde que le circuit Yoshida. La partie jungle est belle, calme et synonyme d’aventure ! Un peu flippant quand on escalade seul en pleine nuit mais c’est ça aussi l’aventure ;) ! Je garde lĂ  aussi un trĂšs bon souvenir mĂȘme si le lever du soleil n’Ă©tait pas non plus pour cette fois ! Le Mont Fuji me fait davantage apprĂ©cier la randonnĂ©e en montagne. Je ne me lasse pas des paysages qui l’entourent et de cette sensation de libertĂ© qu’on ressent quand on est au sommet !

Rendez-vous l’annĂ©e prochaine pour un autre circuit. Il m’en reste encore deux. Mon deal, c’est de tous les faire au moins une fois x) !

Résumé des dépenses

  • Nourriture et boissons au konbini : 1674„
  • Barres Ă©nergĂ©tiques (achetĂ© chez L-Breath) : 667„
  • Bus (バă‚č) : 2060„ (aller-retour de Gotemba Ă  la cinquiĂšme station) acheter le ticket au guichet sur place
  • Toilettes (ăƒˆă‚€ăƒŹđŸšŸ) : 200„
  • Don pour l’ascension (ćŻŒćŁ«ć±±äżć…šć”ćŠ›é‡‘) : 1000„
  • Chocolats chauds pendant l’ascension (ココケ) : 800„
  • Souvenir de mon ascension (お期産) : 500„
  • Oden dĂ©gustĂ© au sommet (おでん) : 800„

Total : 7 701„. Comptez donc en moyenne entre 5 000 et 10 000„ pour l’ascension du circuit Subashiri.


♫ Un article = Une chanson â–ș [Alexandros] – Adventure

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▶ Higher : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji !

Il y a environ 700 000 ans, une grande montagne est nĂ©e aprĂšs les Ă©ruptions du mont Komitake (ć€ćŸĄćČłć±±) et des monts Hakone (çź±æ čć±±) et Ashitaka (愛é·čć±±) environnants. De nombreuses Ă©ruptions se sont produites depuis lors, et cette nouvelle montage s’est dĂ©veloppĂ©e rapidement depuis environ 80 000 ans jusqu’Ă  obtenir il y a environ 5 000 ans une forme conique Ă  la limite de la perfection. Cette montagne, elle porte aujourd’hui un nom : celui de Mont Fuji !

Le Mont Fuji se hisse aujourd’hui Ă  une altitude de 3 776 mĂštres, lui valant le statut de montagne la plus haute du Japon. VĂ©nĂ©rĂ© depuis toujours par les Japonais, le Mont Fuji fut Ă©galement inscrit au patrimoine mondial en 2013. Chaque Ă©tĂ©, pas moins de 200 000 alpinistes en font l’ascension.

Kimi avait pour but d’escalader le Mont Fuji. Et elle l’a enfin fait ! Elle vous raconte comment elle s’est prĂ©parĂ© et a vĂ©cu cette incroyable expĂ©rience !

Ô Mont Fuji, pourquoi es-tu Mont Fuji ?

Beaucoup ne le savent pas, mais j’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs intĂ©ressĂ©e par les volcans et j’ai d’ailleurs rĂȘvĂ© Ă  une Ă©poque de devenir volcanologue. Les catastrophes naturelles et Ă  quel point la nature peut parfois se dĂ©chaĂźner m’ont toujours fascinĂ©e. Bref, pourquoi Ă  la place j’ai fini prof, on s’en fiche, ce n’est pas le sujet de cet article ! Tout ça pour dire que lors de mon premier voyage au Japon en dĂ©cembre 2010, la chose que je voulais le plus voir de mes propres yeux Ă©tait ce grand Fujisan que je trouve d’une grande beautĂ©. Bon la premiĂšre fois que je l’ai vu, c’Ă©tait du haut de l’observatoire du Metropolitan Government Building Ă  Shinjuku. Il Ă©tait bien petit vu de si loin !

Puis, dĂ©cembre 2013, je reviens en voyage au Japon pour la deuxiĂšme fois, seule, en mode aventuriĂšre. Et je me rends dans la ville de Fujiyoshida pour visiter le sanctuaire Arakura Fujisengen (æ–°ć€‰ćŻŒćŁ«æ”…é–“ç„žç€Ÿ) et sa magnifique pagode Chureito (濠霊桔). Cet endroit est un des bons points de vue pour admirer le Mont Fuji. Je me rappelle que j’Ă©tais restĂ©e des heures assise Ă  admirer ce grand Fujisan, reposĂ©e, respirant un air pur et en oubliant tout le reste. Que j’Ă©tais bien ! Et c’est lĂ  que je me suis dit : « Un jour, j’escaladerai cette montagne, de nuit, pour y admirer de lĂ -haut le lever du soleil ! »

Le moment Ă©tait enfin venu de se lancer dans cette aventure, et pour que tout se passe bien, il fallait bien se prĂ©parer ! A commencer par le matĂ©riel nĂ©cessaire et indispensable ! Puis, ĂȘtre en bonne condition physique et mentale ! Oui parce que le Mont Fuji c’est quand mĂȘme 3776 mĂštres d’altitude ! Bon me concernant, la condition physique, ça restait Ă  dĂ©sirer… Je ne pratique plus Ă©normĂ©ment de sport depuis que je suis au Japon (sans compter la marche Ă  pied…) et avec mon travail, je suis en manque de sommeil. Mais le mental faisait la contrebalance. Plus le jour J approchait et plus l’excitation montait !

Préparation & Matériel

Il y a dĂ©jĂ  beaucoup d’articles sur le sujet et les sites internet tels que Mt. Fuji Climbing et Fujisan Guide sont trĂšs bien fournis pour vous apporter toutes les informations nĂ©cessaires. Merci aussi Ă  Gaijin in Japan pour son article dĂ©taillĂ© sur le sujet et qui m’a beaucoup aidĂ©e pour prĂ©parer mon ascension.

Le Mont Fuji ayant une altitude de plus de 3 000 mĂštres, son ascension n’est pas facile, cependant beaucoup de personnes dĂ©butantes l’on dĂ©jĂ  fait (j’en suis moi-mĂȘme la preuve !).

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • des chaussures de marche : vous faites de la randonnĂ©e et un peu d’escalade en montant le Mont Fuji. J’ai vu des gens en mode touriste faire l’ascension en converses… Ils en ont chiĂ© un peu !
  • de l’eau : prĂ©voyez une grande quantitĂ© entre 2 et 3L. Pour ma part j’avais pris 2L, j’ai surtout bu en redescendant.
  • des boissons et des barres Ă©nergĂ©tiques : ça vous donne de l’Ă©nergie pour grimper mais ça ne vous remplit pas pour autant l’estomac ! Donc prĂ©voyez aussi des sandwich, des onigiris pour vos pauses repas, ou bien de l’argent pour vous payer des nouilles instantanĂ©es dans les refuges.
  • de l’argent : au cas oĂč vous ĂȘtes Ă  cours de vivres pendant votre ascension. Notez que les prix grimpent avec l’altitude. Les toilettes c’est entre 200 et 300 „, une boisson chaude 400 „, des nouilles instantanĂ©es 800 „ environ… Il n’est pas possible d’utiliser la carte de crĂ©dit.
  • 1 000 yens : Ă  payer une fois arrivĂ© Ă  la 5Ăšme station pour aider Ă  l’entretien des lieux, rĂ©alisĂ© par Mt. Fuji Preservation Association Fund.
  • des vĂȘtements chauds : pantalon, chaussettes Ă©paisses, pull, bonnet, gants, Ă©charpe. Si vous ĂȘtes vraiment frileux en attendant le lever du soleil, prenez aussi une couverture.
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vĂȘtements de pluie ou un k-way :D : si par manque de bol vous vous retrouvez sous la pluie pendant votre ascension. Pour ma part, j’ai eu trĂšs froid vers l’approche du sommet, mettre mon K-way m’a aidĂ©e Ă  supporter un peu plus la baisse de tempĂ©rature ;).
  • un masque anti-poussiĂšre : si vous ĂȘtes allergique Ă  la poussiĂšre en particulier. Sinon, ce n’est pas indispensable.
  • une serviette et/ou des lingettes rafraĂźchissantes : parce que vous aller suer Ă  mort.
  • une trousse de survie : mettez-y des pansements, des mouchoirs, des mĂ©dicaments, et de quoi supporter le mal de l’altitude. Il est facile de tomber malade Ă  cause des changements de tempĂ©rature et d’altitude.
  • une lampe de poche ou une lampe frontale : la lampe frontale reste plus pratique. Assurez-vous qu’elle soit puissante et Ă©claire sur une longue distance. J’en ai achetĂ© une qui n’Ă©clairait vraiment pas bien, j’ai fini par utiliser la fonction lampe torche de mon tĂ©lĂ©phone pour bien voir… N’oubliez pas des piles de rechange au cas oĂč.
  • un ou des bĂątons de marche : si cela peut vous faciliter la tache, en particulier pour la descente.
  • un grand sac Ă  dos adaptĂ© pour la randonnĂ©e : prenez de prĂ©fĂ©rence un sac entre 25L et 30L pour y caser toutes vos affaires.
  • un ou des sacs plastiques pour vos dĂ©chets : il y a trĂšs peu de poubelles, si vous voulez donnez vos dĂ©chets aux refuges, il faut consommer avant.

Ce que j’ai pris en plus :

  • mon appareil photo : parce qu’il Ă©tait primordial que j’immortalise ce moment !
  • mon smartphone avec la batterie portable xD : sachez que mĂȘme du haut du Mont Fuji, on capte le rĂ©seau et la 4G ! J’en ai profitĂ© pour tĂ©lĂ©phoner Ă  ma mĂšre pour partager en direct live une partie de mon ascension.

Budget à prévoir

Je n’avais rien pour faire de la randonnĂ©e chez moi, donc dans un premier temps, je me suis rendue dans un magasin de sports, avec du matĂ©riel de qualitĂ© pour la randonnĂ©e entre autres. J’ai fait mes petites courses chez Victoria Sports L-Breath, situĂ© prĂšs de la gare de Shinjuku. Dans un immeuble de plusieurs Ă©tages, vous y trouvez tout l’indispensable pour la randonnĂ©e avec des vendeurs prĂȘts Ă  vous renseigner et vous conseiller.

Victoria Sports L-Breath Shinjuku
Adresse : 4-1-11 Shinjuku, Shinjuku-ku, Tokyo
AccĂšs : Shinjuku Station (JR Lines, Odakyu Line, Oedo Line, Marunouchi Line, Keio Line) sortie sud, Shinjuku Sanchome Station (Fukutoshin Line, Marunouchi Line, Shinjuku Line), sortie E10

Voici au total combien j’ai dĂ©pensĂ© pour ĂȘtre bien Ă©quipĂ© : 52 542 yens ! En dĂ©tails :

  • Chaussures de marche : 15 984 yens
  • Chaussettes Ă©paisses : 810 yens
  • Pantalon impermĂ©able : 10 800 yens
  • Sac Ă  dos : 18 900 yens
  • Lampe frontale : 2 052 yens
  • Lunettes : 3 996 yens

Puis, combien j’ai dĂ©pensĂ© pour cette aventure : 13 013 „ ! En dĂ©tails :

  • Bus : 5 400 „ (aller-retour de Shinjuku Ă  la 5Ăšme station du circuit Yoshida)
  • Nourriture et boissons au konbini : 1 941 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques (achetĂ© chez L-Breath) : 2 872 „ (environ 600 „ l’unitĂ©)
  • Don pour l’ascension : 1 000 „
  • Une boisson chaude pendant l’ascension : 400 „
  • Les toilettes (entre 200 et 300 „ selon l’altitude) : 500 „
  • Un bol de ramen dĂ©gustĂ© au sommet : 900 „

Ces chiffres sont approximatifs ! Si vous avez dĂ©jĂ  les Ă©quipements, l’ascension du Mont Fuji devrait vous coĂ»ter entre 9 000 et 15 000 „ environ.

En route pour l’ascension !

Vous ĂȘtes prĂȘts et organisĂ©s pour votre ascension ? Vous vous ĂȘtes reposĂ©s avant et avez suffisamment d’Ă©nergie pour vous lancer dans cette aventure ? Choisissez votre circuit, payez les 1 000 „ pour l’association et en route !

Il y a quatre circuits différents pour grimper le Mont Fuji :

  • le circuit Yoshida (prĂ©fecture de Yamanashi) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude), parcours de 7,5 km, 6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente, la piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente, il y a de nombreux refuges et toilettes, c’est le circuit le plus empruntĂ© par les touristes.
  • le circuit Subashiri (prĂ©fecture de Shizuoka) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station de Subashiri (2 000m d’altitude), parcours de 7,8 km 6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente, la piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente, la section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Yoshida.
  • le circuit Gotemba (prĂ©fecture de Shizuoka) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station de Gotemba (1 440m d’altitude), parcours de 11 km, 8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente, l’altitude au point de dĂ©part est faible et la pente est douce, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face Ă  une grande diffĂ©rence d’altitude, c’est le circuit avec le moins de refuges et de toilettes, c’est le moins empruntĂ©.
  • le circuit Fujinomiya (prĂ©fecture de Shizuoka) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station Fujinomiya (2 390m d’altitude), parcours de 5 km, 5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente, ce parcours est aussi trĂšs populaire auprĂšs des visiteurs, la pente est raide et rocheuse, la piste pour l’ascension est la mĂȘme que la piste de descente.

Les circuits sont chacun reprĂ©sentĂ© par une couleur diffĂ©rente. Pour ne pas vous perdre et ne pas vous tromper de circuit en cours de route, vĂ©rifiez toujours la couleur des panneaux se rĂ©fĂ©rant Ă  la couleur du circuit empruntĂ©. La pĂ©riode d’ascension officielle (en dehors, les refuges sont fermĂ©s, donc Ă  vos risques et pĂ©rils) est du 10 juillet au 10 septembre (1er juillet pour le circuit Yoshida) sauf modifications Ă  cause des conditions mĂ©tĂ©o. Il y a Ă©normĂ©ment de monde les week-ends et pendant la pĂ©riode d’Obon. Si vous souhaitez loger dans un refuge, il est recommandĂ© de rĂ©server avant pour vous garantir une place. Beaucoup de personnes optent pour l’ascension de nuit pour voir le lever du soleil depuis le sommet mais sachez qu’il est aussi possible d’assister au spectacle depuis la 5Ăšme station ou depuis les refuges. Une fois lĂ -haut vous pouvez faire le tour du cratĂšre par le circuit Ohachimeguri (お鉹淥り).

Pour vous rendre aux diffĂ©rents circuits, vous avez le choix entre le bus ou le train menant aux stations JR les plus proches. De nombreux bus assurent aussi le trajet au dĂ©part de Tokyo, Shinjuku, Ikebukuro, Shibuya, Akihabara, les aĂ©roports de Narita et Haneda, Yokohama. En dehors de Tokyo, il y en a Ă©galement qui partent de Shizuoka, Nagoya, Osaka et Kyoto. Les itinĂ©raires sont diffĂ©rents selon les stations ! Vous pouvez les retrouver sur le site officiel. Pour atteindre les points de dĂ©part de chaque circuit, c’est-Ă -dire la 5Ăšme station, il faut emprunter les bus Fuji Climbing Bus / Hiking Bus sauf si vous empruntez les bus Direct Highway Bus to Mt.Fuji menant directement Ă  la 5Ăšme Station Fuji-Subaru Line. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Voici quelques itinéraires en bus et train pour vous rendre au circuit Yoshida (le plus accessible).

Shinjuku Expressway Bus Terminal
↓ Highway Bus ↓
Fujisan Station / Kawaguchiko Station
↓ Fuji Climbing Bus / Hiking Bus ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Shinjuku Expressway Bus Terminal
↓ Direct Highway Bus to Mt.Fuji 5th Station ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Haneda Airport
↓ Highway Bus ↓
Fujisan Station
↓ Fuji Climbing Bus / Hiking Bus ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Yokohama Station
↓ Direct Highway Bus to Mt.Fuji 5th Station ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Center-Kita Station / Tama-Plaza Station
↓ Direct Highway Bus to Mt.Fuji 5th Station ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Shinjuku Station
↓ JR Line ↓
Otsuki Station
↓ Fujikyuko Line ↓
Fujisan Station / Kawaguchiko Station
↓ Fuji Climbing Bus / Hiking Bus ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Ascension du Mont Fuji : l’aventure de Kimi

Avec Elodie qui m’a accompagnĂ©e dans cette aventure, nous sommes parties de Shinjuku tranquillement dans l’aprĂšs-midi pour prendre notre temps, faire des pauses rĂ©guliĂšres et Ă©viter trop de monde car les touristes prĂ©fĂšrent faire l’ascension de nuit pour admirer le lever du soleil. C’Ă©tait aussi notre objectif ! C’est pourquoi nous avons choisi la date de notre ascension un lundi. Nous avons optĂ© pour le circuit Yoshida, car on peut s’y rendre directement depuis Shinjuku !

Donc pour notre trajet, Ă  Shinjuku nous avons achetĂ© des tickets pour prendre le bus direct jusqu’Ă  la 5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru. Le trajet dure environ deux heures. Nous sommes parties vers 15h30 et nous sommes arrivĂ©es Ă  17h30. Nous avons commencĂ© notre ascension Ă  18h00 tranquillement, en s’arrĂȘtant Ă  toutes les stations pendant 10 Ă  30 minutes. Nous sommes arrivĂ©es au somment vers 4h00.

Le circuit Yoshida est le circuit le plus populaire parmi les quatre existants avec beaucoup de refuges et d’aires de repos. Il est vivement recommandĂ© (d’oĂč sa cĂŽte de popularitĂ©) pour une premiĂšre ascension du Mont Fuji.

J’ai Ă©tĂ© assez Ă©tonnĂ©e par ma condition physique et surtout mentale ! En faisant de bonnes pauses quand mĂȘme, j’ai rĂ©alisĂ© le parcours Ă  une vitesse normale sans trop me sentir essoufflĂ©e. Avec Elodie nous pĂ©tions un peu (trop) la forme dans les stations pendant nos pauses. On rigolait de tout et de rien pendant qu’on regardait certaines personnes arriver complĂštement essoufflĂ©es. Les barres Ă©nergĂ©tiques semblent plutĂŽt efficaces ! Je n’ai ressentie la fatigue qu’Ă  partir de la descente (je n’ai pas du tout dormi) et pendant ma derniĂšre heure d’ascension, j’avais trĂšs mal aux cuisses donc je marchais en faisant des plus petits pas car le moindre grand mouvement Ă©tait synonyme de douleur !

Comme les circuits Yoshida et Subashiri fusionnent de la 8Ăšme station au sommet, il y a eu pas mal d’embouteillages. Parfois, les gens n’avançaient vraiment pas vite pour moi, j’ai pas mal grugĂ© de peur de ne pas arriver Ă  temps ! Une fois au sommet, beaucoup de personnes Ă©taient dĂ©jĂ  rassemblĂ©s et attendaient le lever du soleil. J’ai tentĂ© tant bien que mal de trouver une place mais je ne pouvais pas m’asseoir. J’avais trĂšs froid et les derniĂšres minutes d’attente semblaient des heures… Et manque de bol, Ă  cause de quelques nuages, je n’ai pas vu un lever du soleil extraordinaire. Ce sera pour une prochaine fois !

AprĂšs un bon bol de ramen, nous sommes redescendues vers 6h00 sans perdre de temps car notre bus retour nous attendait vers 10h. Nous sommes arrivĂ©es Ă  9h45, au bout de notre vie. Une fois dans le bus, on a dormi jusqu’Ă  Shinjuku ! La descente a Ă©tĂ© difficile. Les pentes sont raides et glissantes. Sans bĂątons de marche, c’est facile de glisser (ça n’a pas loupĂ© pour moi), j’ai passĂ© un moins bon moment que pendant la montĂ©e.

Je suis rentrĂ©e trĂšs fatiguĂ©e mais surtout trĂšs heureuse ! Cette ascension restera sans doute une de mes plus belles aventures au Japon ! J’ai trĂšs envie de refaire cette ascension, mais sur un circuit diffĂ©rent et aussi profiter de faire le tour du cratĂšre.


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