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▶ My Universe : 22 juin 2022 ; 7 ans au Japon (日本で7年間が経った)

En ce 22 juin 2022, nous célébrons 7 ans de vie au Japon 🇯🇵 !


Ne reporte pas ce jour, vis-le pleinement.

Il y a tant d’émotions à ressentir et de belles expériences à vivre. Découvre la vie, comprends-la, sois fascinée par elle et laisse-la te surprendre. Ne reporte pas tes voyages, vis chacun d’eux à fond. Que ton sentiment de paix, qui avance à sa manière, éclaire ton chemin.


7 ans 😳Kimi était loin de s’imaginer qu’elle serait encore au Japon après 7 années ! Qu’est-ce qui aura changé par rapport à l’année dernière ? Nous allons le découvrir ensemble dans cet article !

Chaque année je finis par me répéter… Mais oui… Je ne peux m’empêcher de faire cette réflexion. « Je ne pensais pas arriver jusque là ! » Et pourtant si ! Je suis encore là, au Japon ! Cette année non plus n’a pas été évidente. Elle s’est même révélée un peu plus difficile par rapport à d’autres. Cela aurait bien pu me convaincre de définitivement laisser tomber le Japon, de me dire qu’il était peut être temps de rentrer finalement. Mais ces pensées négatives, en plus de cette saloperie de COVID-19 qui a eu un fort impact sur nos vies et qui m’a beaucoup touché personnellement, ont plus fait de l’ombre au reste qu’autre chose. Il suffisait de faire le point, de lâcher prise afin de pouvoir rallumer la lumière. Non, je peux dire que je suis toujours bien au Japon et que j’aime la vie dans ce pays !

Il y a des choses positives et négatives, des choses qui m’ennuient mais aussi d’autres qui me permettent de m’épanouir. Je me contente de rester optimiste et de me concentrer sur le positif, sans me prendre la tête avec de sombres pensées et des doutes. On a qu’une vie merde ! On a pas de temps ni d’énergie à gaspiller pour des choses ou des personnes toxiques qui n’en valent pas la peine ! Là, maintenant, je n’ai envie que d’une chose : profiter de la vie car on en a qu’une ! Maintenir une vie sociale et des activités pour garder un équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Passer du temps avec les gens que j’aime, faire les choses que j’aime, découvrir à travers les voyages et les excursions, c’est ce qui me permet de me sentir bien aujourd’hui.

De ce fait, dans cet article des 7 ans, je me suis dit que ce serait intéressant que je liste les choses que je préfère au Japon et celles que je apprécie moins et pour lesquelles je préfèrerais parfois être en France !


🇯🇵 Pourquoi vivre au Japon c’est bien 🇯🇵


On se sent en sécurité !

Il n’y a pas de risque zéro bien sûr ! Et au Japon aussi il y a des crimes et des viols. Mais en 7 ans, il ne m’est jamais rien arrivé de grave ou je ne me suis jamais retrouvée dans une situation de grand danger.

C’est propre !

Pas de déchets, de mégots de cigarettes dans les rues pour la plupart des quartiers (cependant, évitez Shibuya ou Shinjuku un samedi soir…). Et il faut vraiment se trouver dans un coin paumé au fin fond de la nature japonaise pour tomber sur des toilettes sales, et encore pas mal d’entre elles sont propres et fournies en PQ !

La vie en général est cool !

Oui, honnêtement, si je retire le travail et le climat, la vie au Japon est tout simplement géniale ! Au bout de 7 ans, je me suis construite une vie agréable et convenable. J’ai ma routine, un travail, un bon confort, des activités. Je peux me faire plaisir régulièrement. Ce point fait entièrement la balance contre toutes les choses qui peuvent me déranger !

La gentilesse et la politesse des Japonais, notamment pour les services, est irréprochable.

Par contre je me suis un peu trop habituée à ça au point d’être devenue une cliente très exigeante et dès que quelqu’un se montre désagréable je peux très vite m’énerver et me plaindre… comme une bonne française !

La nourriture est bonne et il y a moyen de s’offrir de bons repas pour pas cher !

Bien sûr, des restaurants luxueux et gastronomiques, ça existe aussi ! Et quand on dit pas cher, ce n’est pas toujours de la nourriture très saine et équilibrée. Mais de temps en temps cela ne fait pas de mal et ça fait toujours un petit plaisir ! Que ce soit un ramen, un katsudon, un yakisoba, des sushis, un okonomiyaki, des douceurs au matcha, c’est toujours un immense plaisir gustatif ! Et à côté de ça les compotes, le pain et le fromage ne me manquent pas tant que ça !

Chaque jour est une nouvelle découverte culturelle, linguistique et humaine !

J’apprends un nouveau mot japonais tous les jours (que j’oublie une semaine après, soit…). Je m’enrichie davantage sur la culture japonaise grâce à mon travail et mes différents réseaux. Je découvre de nouveaux aspects du mode de vie au Japon avec les démarches administratives ou grâce aux Japonais de mon entourage. De nouvelles facettes de ma personnalité se révèlent à chaque nouveau voyage ou nouvelle découverte du pays. Chaque jour a sa nouvelle expérience !

On partage nos expériences avec d’autres expatriés venus du monde entier, certains en deviennent même nos meilleurs amis.

Se faire des vrais amis japonais reste très difficile. J’en ai très peu, mais ces amis-là, je sais que je peux compter sur eux ! En plus de mes amis français, indiens, vietnamiens, malaisiens… !


🇫🇷 Pourquoi vivre en France c’est bien 🇫🇷


Le climat est plus agréable !

Non, si il y a bien une chose que j’ai du mal à supporter au Japon, une des premières est le climat ! Un été humide, un automne avec des typhons, un hiver très sec et un printemps… Hum non à la limite le printemps reste la seule saison agréable au Japon, à condition que la météo ne soit pas trop capricieuse ! Le soleil se lève et se couche à des heures différentes, donnant l’impression qu’elles sont plus courtes. En France, on peut profiter de longues journées d’été notamment ! Ou alors au Japon, il faut se lever à 5 heures du matin…

On travaille de manière plus détendue et les relations sont plus humaines !

Je n’insinue pas que c’est le cas dans toutes les entreprises ni pour tous les types de jobs. J’ai quitté la France à 25 ans et à ce moment-là je n’avais eu qu’un CDI et des petites missions intérims… Mais de ce que j’ai pu en tirer entre mes expériences professionnelles en France et au Japon, en France on montre plus d’empathie, on est plus « humains », on donne son opinion pour proposer des solutions et évoluer. Alors qu’au Japon, on se contente de suivre les règles, les procédures sans réfléchir et on n’essaye jamais de faire les choses différement. En France, certains collègues sont devenus de vrais amis. Au Japon, mes collègues japonais restent des collègues et ça n’ira jamais plus loin. C’est aussi un peu le même ressenti concernant la santé. Dur de faire confiance à un médecin quand en plus il ne comprend pas notre langue ! Sans parler des prescriptions médicales à tout va parce que ce sont « les procédures à suivre » et qu’il faut s’en mettre pleins les poches, tout ça sans donner un réél avis au cas par cas.

Il y a plus de jours de congés !

Quand un pays comme le Japon est tellement génial et surprenant en voyage, en tant que résident, on aimerait avoir plus de temps libre pour en profiter !

La famille est à proximité !

Oui, malheureusement le Japon et la France se trouvent aux deux extrémités du globe. Au fil des années, des personnes qui nous sont chères nous quittent, nous laissant ce sentiment de regret. Le regret de ne pas avoir pu rentrer plus souvent au pays pour profiter de leurs derniers instants. La famille, les amis, des gens qui nous ont influencés, qui nous ont encouragés à sauter le pas de s’expatrier, sans qui nous ne serions pas là où nous sommes aujourd’hui. Quand au Japon on vit sans montrer la moindre empathie, avec une hypocrisie involontaire et le tatemae qui empêchent de véritables relations humaines sincères et d’amitié, on aimerait que les gens qui nous comprennent soient auprès de nous.

On ne paye pas l’assurance maladie et les fruits / légumes un bras !

Puis les frais bancaires, les frais pour louer un appartement ou acheter une maison… Il y a parfois des choses à payer qui sont un peu abusives.

En tout cas, cela ne m’a pas empêché d’accomplir de belles choses, ce qui me rend d’autant plus heureuse et me convaint de rester encore un peu ! Faisons le bilan de cette année :
– J’ai repris les cours de Japonais.
– J’ai escaladé le Mont Fuji (富士山) pour la quatrième fois. Malheureusement je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout du circuit Gotemba. C’est pourquoi un mois après je refaisais le circuit Fujinomiya, où j’étais plus à l’aise. C’était aussi génial qu’il y a deux ans avec un magnifique lever de soleil !
– Je suis allée à Hakone (箱根).
– Je suis allée à Universal Studios Japan (ユニバーサルスタジオジャパン) 9 fois grâce à mon pass annuel. J’ai bien profité de la collaboration temporaire (hélàs) avec Kimetsu no Yaiba (鬼滅の刃) que j’ai adorée.
Je me suis faite vacciner contre le COVID-19 et ai au total reçue trois doses.
– Malgré le fait que ce soit toujours aussi difficile de travailler avec des Japonais, du moins ceux qui sont mes collègues, j’ai appris davantage de choses dans mon métier. C’est toujours aussi enrichissant autant du point de vue humain que professionnel. J’ai aussi fait de mon mieux pour m’ouvrir plus aux autres et essayer d’être plus familière et amicale avec certains collègues. C’est pas évident de à la fois rester soi-même et s’adapter.
– J’ai fait un road trip au départ de Tokyo (東京) pour monter jusqu’à la préfecture de Aomori (青森県). Je suis passée par de beaux endroits comme Ibaraki (茨城), Oarai (大洗), Sendai (仙台), Yamagata (山形) et Akita (秋田県) et Nikko (日光).
– J’ai escaladé le Mont Gassan (月山) dans la préfecture de Yamagata (山形県) dans des conditions très mauvaises (pluie, tempête, pas assez équipée en vêtements et ressources…)
– J’ai vu les chutes de Kegon (華厳の滝) à Nikko (日光) et me suis promenée près du lac Chūzenji (中禅寺湖).
– Après la chaîne Youtube, je me suis mise à faire aussi quelques vidéos sur Tik Tok !
– J’ai pris le déjeuner dans le café éphémère Harry Potter (ハリーポッターカフェ), ouvert à l’occasion des 20 ans depuis la sortie du premier film, celui qui m’a fait découvrir et aimer cette saga.
– J’ai escaladé le Mont Kunimi (国見山) à Hirakata (枚方市).
– Je suis retournée à Nara (奈良), et ai visité des endroits que je ne connaissais pas comme les temples Yakushiji (薬師寺) et Toshodaiji (唐招提寺), ainsi que le palais Heijo (平城宮跡).
– Je suis allée à Nagoya (名古屋) pour une journée pour visiter le musée des Sciences (名古屋市科学館) et découvrir une superbe boulangerie française.
– J’ai déjeuné au Pokémon Cafe d’Osaka (ポケモンカフェ大阪).
– J’ai repassé un weekend dans un Shukubo (宿坊) à Koyasan (高野山).
– Je suis allée au zoo de Tennoji (天王寺動物園) à Osaka.
– Je suis rentrée en France pour les fêtes de fin d’année après deux ans sans y mettre les pieds. J’ai découvert ma nouvelle maison et une nouvelle région à laquelle je suis déjà attachée. J’ai profité des fêtes en famille et de l’air frais de la Bretagne. Je suis même revenue avec le COVID-19 comme souvenir !
– J’ai expérimenté la quarantaine au Japon. C’est une expérience étrange et difficile mais aussi une occasion de remettre beaucoup de choses en question et de se consacrer à des choses auxquelles on ne donne pas assez de temps.
– J’ai mangé la meilleure galette des rois maison au Japon grâce à mon amie Haïda.
– Je continue à jouer au tennis avec toujours autant de plaisir. Je commence même à participer à des compétitions !
– J’ai découvert et expérimenté la fête indienne Holi (होली) grâce à mes amis indiens. Ce fut une de mes plus belles journées de printemps !
– J’ai parcouru une des routes de pélerinages de Kumano Kodo (熊野古道). J’ai marché sur la route Nakahechi (中辺路) pendant 3 jours sur une distance totale de 39 km en 17 heures jusqu’au grand sanctuaire Kumano Hongu (熊野本宮大社).
– J’ai fait Hanami (花見) et admiré les fleurs de cerisiers à Hirakata (枚方市) et d’autres endroits sympa par hasard.
– J’ai visité Okunoshima (大久野島), l’île des lapins !
– J’ai vu l’exposition Fullmetal Alchemist RETURNS (鋼の錬金術師展 RETURNS) tenue à l’occasion des 20 ans de publication du manga. Cela m’a rendue nostalgique et je me suis remise à regarder des animés comme à l’époque de mon adolescence. Chose que je n’avais plus fait d’ailleurs depuis mon arrivée au Japon !
– J’ai exploré les alentours de Hirakata (枚方市) à scooter et passé des journées sympa dans des parcs et jardins comme Yamada Ike (山田池) ou Tsurumi Ryokuchi (鶴見緑地).
– J’ai eu un nouveau scooter pour remplacer l’ancien qui se faisait un peu trop vieux !
– J’ai découvert la région de Kyushu (九州) à l’occasion d’un séjour à Fukuoka (福岡) que j’ai beaucoup aimé !
– J’ai assisté à un match de basket (バスケット試合).
– Je suis retournée à Tokyo (東京) le temps d’un weekend pour y revoir mes proches amis en particulier. Même si je me suis habituée à la campagne d’Hirakata, Tokyo et Yokohama restent chers à mon coeur avec les beaux souvenirs que je me suis créée.

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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir :
– Escalader le Mont Fuji, encore une fois
– Aller plus souvent au cinéma
– Reprendre les sorties festivals d’été (夏祭り) et feux d’artifice (花火) en yukata (浴衣)
– Passer un week-end à la péninsule d’Izu
– Faire le tour du lac Kasumigaura (霞ヶ浦湖) à vélo
– Faire une excursion à la vallée Yushin (quand le circuit sera à nouveau ouvert), à Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase…
– Escalader le Mont Gassan, le Mont Chokai, le Mont Mitake, le Mont Tsukuba…
– Faire un tour en hélicoptère à Maihama
– Voir un spectacle de Kabuki
– Assister à un match de Sumo
– Continuer à tester des restaurants, cafés et Izakaya (avec ou sans amis haha)
– Visiter Hamamatsu et Samantha Martha
– Assister à une vraie cérémonie de thé
– Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura, au festival du Tanabata à Sendai
– Aller à Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
– Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An
– Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps
– Voir la Grande Muraille de Chine
– Faire un voyage à Hong Kong, aux Philippines, à Hawaii, à Bali, au Vietnam, au Canada, aux US…
– Réussir le JLPT N2
– Faire du rafting
– Faire du parapente à Maishima (舞洲)

La liste est toujours aussi longue, oui ! Mais j’ai encore au moins 4 ans avec mon visa actuel pour tout accomplir. On y croit !


♫ Un article = Une chanson ► Coldplay X BTSMy Universe

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▶ Starting Now : Kimi a escaladé le Mont Fuji 🗻, et de (presque) quatre !

Après avoir gardé fermé ses circuits et ses refuges aux alpinistes du monde entier en été 2020, le Mont Fuji (富士山) redevenait accessible jusqu’à son sommet début juillet pour sa période habituelle durant laquelle l’ascension est possible à travers quatre circuits.

Le Mont Fuji, fierté du Japon et foyer spirituel des Japonais depuis les temps anciens. Sa forme conique quasi-parfaite font tout le charme et la beauté de cette montagne sous tous les angles. Haut de 3 776 mètres, le Mont Fuji, montagne numéro 1 du Japon, montage la plus haute du Japon, invite chaque année les alpinistes du monde entier à se hisser à son sommet pour découvrir la vraie beauté du Pays du Soleil Levant !

Kimi, elle le connait bien ce grand Fujisan pour l’avoir déjà escaladé trois fois. A travers son témoignage, elle vous partage sa quatrième ascension.

❣ Préparation & Matériel (準備と用具)

Avant de se lancer dans l’aventure, il est bon de faire un petit rappel des provisions à emporter et de s’assurer de bonnes conditions physiques ! Le Mont Fuji est une montagne charmante mais ne doit pas être prise à la légère. Mieux vaut être bien préparé !

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • un grand sac à dos adapté pour la randonnée (entre 25L et 30L pour y caser toutes les affaires)
  • des chaussures de marche
  • 2 à 3L d’eau
  • des boissons riches en protéines et des barres énergétiques
  • des sandwich, onigiris, snacks, fruits, etc… pour les pauses repas
  • de l’argent pour payer les toilettes (200 à 300 ¥ selon l’altitude), des nouilles instantanées et des boissons chaudes (400 à 900 ¥)
  • 1 000 ¥ pour l’entretien des lieux, réalisé par Mt. Fuji Preservation Association Fund
  • des vêtements chauds (pantalon, chaussettes épaisses, pull, bonnet, gants, écharpe…)
  • une couverture
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vêtements de pluie ou un k-way
  • une serviette et/ou des lingettes rafraîchissantes
  • une trousse de survie contenant pansements, mouchoirs, médicaments
  • une lampe de poche ou une lampe frontale avec des piles de rechange
  • des sacs plastiques pour les déchets

Il y a quatre circuits pour escalader le Mont Fuji, dont le point de départ est fixé à la 5ème station de chacun d’eux et qui sont distingués par leur couleur : le circuit Yoshida (吉田), le circuit Subashiri (須走), le circuit Gotemba (御殿場), et le circuit Fujinomiya (富士宮).

YoshidaSubashiri
Point de départ5ème station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude)5ème station de Subashiri (2 000m d’altitude)
Distance7,5 km7, 8 km
Durée6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours La piste pour l’ascension est différente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8ème station et le sommet est la même que celle du circuit Subashiri.La piste pour l’ascension est différente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8ème station et le sommet est la même que celle du circuit Yoshida.
InstallationsNombreux refuges et toilettes. Nourriture et boissons servies 24h/24.Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le plus emprunté par les touristesPeu fréquenté mais peu être bondé à partir de l’ancienne 8ème station jusqu’au sommet
Nombre d’alpinistes (Été 2019)149 969 personnes20 215 personnes
GotembaFujinomiya
Point de départ5ème station de Gotemba (1 440m d’altitude)5ème station Fujinomiya (2 390m d’altitude)
Distance11 km5 km
Durée8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours L’altitude au point de départ est faible et la pente est très raide, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face à une grande différence d’altitude.La pente est raide et rocheuse. La piste pour l’ascension est la même que la piste de descente. Point d’arrivée proche du pic Kengamine.
InstallationsTrès peu de refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit. Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le moins empruntéCircuit très populaire
Nombre d’alpinistes (Été 2019)12 230 personnes53 232 personnes

Pour plus de détails sur l’ascension du Mont Fuji, rendez-vous sur le site officiel qui est très bien renseigné ou sur l’article de la première ascension de Kimi.

❣ Le circuit Gotemba (御殿場ルート)

Le circuit Gotemba est physiquement le plus difficile des quatre circuits. Avec la distance de parcours la plus longue et la plus grande différence d’altitude, le point de départ se trouvant à 1 440 mètres d’altitude, ce circuit est apprécié des alpinistes expérimentés. Il s’étend sur une distance de 11 km pour une durée de 8 heures pour l’ascension et 4 heures environ pour la descente. D’un côté ceux qui montent, sur le chemin sablonneux en zigzag et d’un autre ceux qui descendent en ligne droite. La pente est assez raide malgré les apparences. Au point Jirobo (次郎坊), les chemins de la montée et de la descente se croisent. À la tombée de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route.

Non loin de la nouvelle 5ème station se trouve le premier refuge Oishi-chaya (大石茶屋). Il y fait une température agréable et qu’on s’apprête à monter ou qu’on vienne de redescendre, il est toujours bon d’y faire un arrêt pour (re)prendre des forces.

Il s’agit du circuit le moins fréquenté des quatre. Cependant, on croise tout de même un certains nombre de personnes ! En 2019, environ 12 000 alpinistes sont montés par le circuit Gotemba.

Pour se rendre à la 5ème station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opérationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Gotemba, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (御殿場). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au départ de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Il se peut que les horaires ne soient pas à jour ! Prévoir toujours un peu d’avance pour pouvoir vérifier les horaires sur place. À la date du 22 juillet 2021, les horaires pour se rendre au circuit Gotemba (en vert) et Subashiri (en rouge) étaient les suivants :

❣ L’ascension (登山)

Passé la torii ouvrant sur le circuit Gotemba (御殿場口) et marquant le point de départ depuis la nouvelle 5ème station, on monte aussitôt une pente raide de graviers pendant 10 minutes avant de rejoindre le premier refuge Oishi-chaya (大石茶屋). Il est conseillé de profiter d’y faire une première pause pour se garantir suffisamment d’énergie pour la suite de l’ascension. Car le plus dur reste à venir ! En effet, passé ce refuge, il n’y en a plus aucun jusqu’à la septième station, située à environ 8km. Prévoir assez d’eau et de nourriture pour tenir le long de ce parcours.

En quittant Oishi-chaya, les alpinistes se lancent dès lors dans une ascension rude dont l’intensité de la pente augmente avec l’altitude, accentuant la difficulté du parcours. La pente est assez raide mais la vue du sommet face à soi apporte la joie et l’excitation de faire ce parcours. Jusqu’à passer le point Jirobo (次郎坊), là où les chemins de la montée et de la descente se croisent. À la tombée de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route. Si vous croisez des gens qui descendent, ce n’est pas bon signe pour vous et il vous faut traverser ou redescendre pour bifurquer sur la bonne route !

Le chemin sablonneux continue pendant ce qui semble une éternité jusqu’à la 7ème station. Les zigzag se poursuivent à n’en plus finir, la pente est de plus en plus raide à force de gagner en altitude. Le chemin est si sablonneux qu’en montée, les pieds glissent, donnant l’impression de faire du sur place. Les lumières de la 7ème station plus haut semblent toujours aussi loin… Pendant les journées ensoleillées, les grimpeurs se retrouvent à faire l’ascension sous un soleil brûlant. Il est important de garder son propre rythme sans trop se fatiguer.

Car oui, cette montée est interminable ! Il n’y a rien, ni espace plat pour soulager un peu les jambes et se poser confortablement, ni toilettes. Il faut tenir physiquement et mentalement pour que le corps ne lâche pas. Pendant l’ascension de nuit, le paysage nocturne, les villes illuminées, le ciel dégagé, laissant voir les étoiles et le clair de lune sont un petit réconfort et on ne manque pas de s’arrêter (trop) souvent sur place pour lever les yeux vers le ciel et profiter de ce silence. Mais dès qu’il faut repartir, le chemin demeure infini, un kilomètre se parcourt en plus d’une heure !

Arriver enfin à la 7ème station n’est pas une grande joie non plus pour les moins expérimentés. Les trois refuges, Hinode (日の出館), Waraji (わらじ館) et Sunabashiri (砂走館), situés respectivement à la 7ème, 7.4ème et 7.5ème stations sont petits, et la nuit tout demeure fermé. Impossible de recevoir une boisson chaude avant 4h30. Il n’y a des toilettes qu’à la 7.5ème station. Un challenge laborieux pour les petites vessies ! Ces trois refuges sont des dernières avant d’atteindre le sommet donc en cas de grosse fatigue, mieux vaut s’y arrêter, quitte à y admirer le lever du soleil.

Puis, ce sont les derniers efforts intenses. Plus que 2,4 km. Plus que deux heures environ. Le chemin jusqu’au sommet paraît proche et loin à la fois. C’est plus dur et plus rocheux mais les jambes ayant déjà subi beaucoup, il est très difficile d’arriver jusqu’en haut.

❣ La descente (下山)

Se poser une heure pour admirer le lever du soleil permet un peu aux jambes de se requinquer. Pour la descente, à partir de la septième station, le chemin et différent de la montée. C’est « simple » et rapide : passé la 7ème station, prendre la direction de Osunabashiri (大砂走) et c’est le début d’une grande piste de sable que les alpinistes doivent débouler en ligne droite. Ceux possédant un fort esprit aventurier peuvent s’amuser à dévaler à toute vitesse la pente recouverte d’épaisses cendres volcaniques tout en regardant le paysage. Inutile de trop réfléchir et autant descendre à toute allure en effectuant des pas de géants sans s’arrêter. De toute façon il n’y a rien pour jusqu’en bas, alors autant foncer. Comme pour le circuit Subashiri, ne pas oublier de prendre des mesures contre les nuages de poussière.

Qu’il soit encore tôt le matin ou non, le soleil tape très fort et l’effort de la descente réchauffe très vite. La descente est donc bien plus rapide que la montée ! Elle demeure longue bien entendu, mais bizarrement un peu plus fun que les descentes des autres circuits, le sable et les graviers permettant d’enfoncer les pieds dans le sol à chaque pas sans glisser.

❣ Kimi témoigne (キミの証言)

Ascension dans la nuit du 22 au 23 juillet 2021. Départ de la 5ème station à 17h45, arrivée à la 7.5ème station à 4h00. Début de la descente à 5h00, arrivée à la 5ème station à 7h45.

Hisashiburi, Mont Fuji ! (久しぶり富士山!) J’avais comme petit challenge perso de faire l’ascension du Mont Fuji tous les ans. 2017, 2018, 2019… Malheureusement en 2020, le Coronavirus m’a empêché de retrouver mon grand Mont Fuji adoré… Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. 2021, c’était l’année des retrouvailles avec ma chère montagne ! Et j’ai finalement relevé ce petit défi d’essayer au moins une fois les quatre circuits !

Il était hors de question que je passe à côté de cette ascension, qu’il pleuve ou pas. La situation sanitaire ne s’arrangeant pas, je pensais d’ailleurs que les circuits resteraient fermés cette année aussi. Surprise ! Ils ont finalement réouverts début juillet ! Il me restait un circuit à expérimenter ! Celui désigné comme étant le plus difficile, le circuit vert : Gotemba (御殿場) !

Habitant maintenant dans le Kansai, il a fallu rajouter le trajet en Shinkansen depuis Kyoto. J’aurais pu opter pour les bus mais ceux-ci circulant la nuit et ne pouvant pas bien dormir en bus, j’ai zappé cette idée au risque d’arriver déjà super fatiguée pour une ascension de nuit. Je suis arrivée le midi à Gotemba où j’ai décidé de rester pour trois nuits. Les prévisions météo n’annonçaient pas un temps fameux. Un peu de pluie, un peu d’orages, mais normalement du temps clair la nuit jusqu’au lever du soleil. Je priais pour que cela soit vraiment le cas ! Je demeurais tout de même impatiente de revivre cette aventure !

D’ailleurs, je me demandais aussi comment ce serait en temps de Covid. Après constatation, je pense que beaucoup étaient impatients que les circuits ouvrent de nouveau cette année. Je n’ai pas eu l’impression que les gens avaient déserté malgré la pandémie. Bien sûr, il y avait un peu moins d’étrangers vu que les touristes n’ont toujours pas accès aux frontières, mais les gens étaient bien là. Au départ des stations, le personnel de l’association de préservation du Mont Fuji contrôlait la température et remettait un bracelet pour preuve (検温・体調 確認済み, Mesure de température et condition physique confirmées).

Après deux ans d’attente, enfin, je suis remontée sur le Mont Fuji, accompagnée de Quentin pour plus de souvenirs drôles ! Mais malheureusement, nous ne sommes pas allés jusqu’au bout. Je ne suis pas fière de moi.

Je connaissais l’ampleur de la difficulté de ce circuit, j’en avais conscience. Mais je ne m’attendais pas à si difficile ! La pente raide de sable n’est pas agréable à monter, et le fait que le chemin ne soit pas moins raide de temps en temps, ou que ce ne soit pas plus rocheux, ne permet aucun moment de répit pour les jambes. Plus le fait qu’il y ait si peu de refuges et de toilettes. Je ne pensais pas me retrouver à pisser hors-piste et en plein air pendant que je n’étais pas trop proches d’autres alpinistes. Je n’osais pas trop boire car je savais que ma vessie allait mal le vivre. L’avantage étant que au moins j’ai fait des économies sur le budget toilettes ! Nous nous sommes souvent arrêtés en plein milieu du chemin mais ça ne garantissait pas une bonne pause. Heureusement, nous avons eu un temps clair permettant d’admirer une vue magnifique.

Arrivés à la 7ème station, le soleil allait se lever. Petite récompense tout de même, malgré une petite nappe de nuages, c’était un beau lever de soleil. Nous l’avons admiré de là. Mais après quoi, mes jambes étant hors-service et mes nerfs ayant lâché bien avant, je n’ai pas eu la force de continuer. Nous sommes finalement redescendus de ce point.

Sur le moment, oui, j’ai dit : « Merde, je redescends. Je ne referai plus jamais ce circuit. C’est trop difficile pour moi. » D’autres personnes avaient fait de même quelques kilomètres avant. Mais avec du recul, après réflexion, je me dis qu’on aurait du essayer de continuer. Je m’en veux et je suis déçue de moi-même. J’avais attendu ce moment deux ans. Escalader le Mont Fuji tous les ans est la chose la plus dingue que j’ai réalisé dans ma vie on ne peut plus banale. Et je m’y sens bien, là-haut. J’ai déjà envie de le refaire, comme chaque année. Cette expérience du circuit Gotemba ne m’aura pas dégoûtée de ma montagne fétiche et je retournerai la voir coûte que coûte ! La prochaine fois, je monterai jusqu’en haut !

❣ Budget approximatif (予算)

  • Nourriture et boissons au konbini : 1 000 ¥
  • Barres énergétiques & lingettes rafraîchissantes (achetés chez Xebio Sports) : 3 342 ¥
  • Bus (バス) : 1 570 ¥ (aller-retour de Gotemba à la cinquième station, ticket à acheter près des arrêts de bus à côté de la station)
  • Toilettes (トイレ🚾) : 500 ¥
  • Don pour l’ascension (富士山保全協力金) : 1000 ¥

Total : 7 412 ¥. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 10 000 ¥ pour l’ascension du circuit Gotemba.

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📷 Toutes les photos sur Flickr 📷


♫ Un article = Une chanson ► 清水美依紗Starting Now 〜新しい私へ〜

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▶ Winding Road : Kimi a escaladé le Mont Fuji 🗻, jamais deux sans trois !

Ce fascinant Mont Fuji, fierté du Japon du haut de ses 3776 mètres, lui accordant le titre de montagne la plus haute de l’archipel.
Inscrit au patrimoine mondial depuis 2013 et dans le cœur de nombreux japonais, il l’est aussi dans celui de Kimi depuis le jour où elle l’a vu du haut du sanctuaire Arakura Fujisengen (新倉富士浅間神社). C’est sa montagne numéro un, qui a en plus fait naître en elle cette passion pour la randonnée.

Chaque été marque le rendez-vous avec Fujisan, celui où Kimi fait l’ascension de nuit pour qu’il lui montre un beau lever de soleil tout en respirant un air frais et pur. Même s’il n’est pas si facile de l’escalader, l’adrénaline est toujours là pour l’emmener au sommet. Après le circuit Yoshida (吉田) puis le circuit Subashiri (須走), Kimi s’est lancé dans l’ascension par le circuit Fujinomiya (富士宮) !

🗻 Le circuit Fujinomiya (富士宮ルート)

Le départ s’effectue à la 5ème station se trouvant à la plus haute altitude parmi les 4 circuits, soit 2390 mètres. Cela en fait le circuit le plus court (5km) avec son point d’arrivée proche du pic Kengamine (剣ヶ峰), le plus haut du Mont Fuji, à donc exactement 3776 mètres d’altitude. C’est pour ça qu’il est aussi très populaire auprès des alpinistes.

C’est le deuxième circuit le plus fréquenté après le circuit Yoshida. Donc même si la durée semble courte, il vaut s’assurer plus de temps en cas d’embouteillages ou de croisements entre ceux qui montent et ceux qui descendent. Car en effet, il est utile de préciser que la route pour la montée et la descente est la même contrairement aux circuits Yoshida et Subashiri.

Pour les débutants ou les non-habitués ainsi que les plus sensibles au changement d’altitude, le circuit Fujinomiya est un bon compromis après le circuit Yoshida. Ceci dit, il est préférable de ne pas commencer l’ascension aussitôt arrivé à la 5ème station pour permettre au corps de s’habituer à l’altitude. De plus il est aussi assez raide et demande d’avoir de bons appuis sur ses jambes ! Avoir des bâtons de marche peut faciliter grandement l’ascension ainsi que la descente.

Pour se rendre à la 5ème station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opérationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Fujinomiya, il est possible de prendre le bus depuis les stations JR Shizuoka (静岡), Shinfuji (新富士), Fuji (富士) et Fujinomiya (富士宮). Le ticket aller-retour coûte 3 100 ¥ et est valable sur une durée de trois jours. Les stations JR, en plus d’être accessibles par train, peuvent être rejointes par bus au départ de la gare de Tokyo, l’aéroport de Narita, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Les horaires ont tendance à changer chaque année ! Comme il est assez compliqué de les trouver à jour sur internet, prévoir toujours un peu d’avance pour pouvoir vérifier les horaires sur place. Pour la saison 2022, les horaires pour se rendre au circuit Fujinomiya étaient les suivants :

🗻 L’ascension (登山)

Le parcours est d’abord en gravier et petits cailloux, puis rocheux après la 7ème station. La pente est raide et ce dès les premiers kilomètres !

La distance entre les stations est relativement courte et on y arrive en 30 minutes en moyenne, excepté entre la 6ème et la nouvelle 7ème station où cela prend 50 minutes environ (40 si vous êtes rapide et habitué 😁). On peut donc monter lentement mais surement et bien se reposer une fois arrivé à une station. Il y a des refuges, à manger, à boire et des toilettes à 200 ¥ à chacune des stations. Les toilettes sont bien surveillées, impossible de gruger. Au fil des années, divers équipements ont d’ailleurs été mis en place pour obliger les alpinistes à payer par tous les moyens comme des verrous qui s’ouvrent une fois les pièces insérées.
A la 6ème station, le refuge propose dans son menu la spécialité (名物) du circuit, Fujinomiya Yakisoba (富士宮やきそば). Il est bien entendu possible de passer une nuit sur le Mont Fuji dans un des refuges implantés au différentes stations du circuit. Il est recommandé de réserver avant pour se garantir une place. Cependant, avec un peu de chance, il reste possible de réclamer un lit le soir-même si il en reste des disponibles. Une nuit coûte environ 8 000 ¥. Il s’agit de simples dortoirs avec des lits superposés. On peut y rester jusqu’à 7h le lendemain.

Par temps dégagé, avec un petit clair de Lune en début de soirée et sous un ciel étoilé toute la nuit, l’ascension devient un moment magique ! Mais plus on gagne en altitude et plus les températures chutent rapidement avec parfois du vent. Il fait en moyenne 6°C au sommet.

Plus on monte et plus il y a de gros rochers. On s’agrippe, on évite de glisser ou de perdre l’équilibre, on admire les étoiles scintillantes pour ne pas penser qu’on galère un peu même si pour les amoureux d’escalade c’est le meilleur circuit.

Après la 8ème station, la pente devient encore plus raide, il faut donc marcher prudemment et lentement pour ne pas accumuler davantage de fatigue.

🗻 Le sommet et le tour du cratère (山頂とお鉢巡り)

En arrivant du circuit Fujinomiya, le point de vue pour voir le lever du soleil est vaste et il est possible de s’asseoir et de bien voir. Pas besoin d’arriver trop à l’avance. Même si il y a autant de monde qu’au point d’arrivée des circuits Yoshida et Subashiri, tout le monde peut admirer le spectacle à l’aise.

Craignant le froid et le vent, j’avais emporté de quoi me couvrir en attendant. À mon arrivée le ciel commençait à s’éclaircir et les premières couleurs du jour apparaissaient. Le dégradé de bleu et le rouge des premiers rayons du soleil offraient déjà un beau spectacle, faisant grandir l’impatience de voir le soleil pointer le bout de son nez. L’attente n’a pas été trop longue et le soleil, magnifique et éblouissant, s’est montré, sans nuages pour gâcher le spectacle !

Il n’y a pas meilleure façon de bien commencer la journée ! L’effort de l’ascension est récompensé et la fatigue un peu oubliée. Un bol de ramen pour reprendre des forces et on est au taquet pour profiter des autres merveilles du sommet.
En une heure et demie environ pour une distance totale de 3km, c’est le petit tour du cratère avec un passage obligé par le pic Kengamine (剣ヶ峰). Il y a la queue pour y faire une photo souvenir. Le tour du cratère, soit le circuit Ohachimeguri (お鉢巡り) vous fait profiter d’un panorama à 360° de dingue ! De là-haut, en cas de très beau temps, on peut apercevoir les lacs entourant le Mont Fuji comme le célèbre lac Kawaguchi (河口湖), les villes de Hakone (箱根), Shizuoka (静岡) et bien d’autres ainsi que la mer et des massifs montagneux autour. On en oublie le froid et le petit vent frais.

C’est au sommet du circuit Fujinomiya que se trouvent le sanctuaire Sengen-taisha Okumiya (浅間大社奥宮神社) et… le bureau de poste du sommet du Mont Fuji (富士山頂郵便局) ! Une bonne occasion d’envoyer une carte postale depuis le sommet ! Les cartes postales coûtent 500 ¥ et il y a aussi des autocollants et autres petits produits sympa à envoyer partout dans le monde !

🗻 La descente (下山)

La descente est agréable au début mis à part dans les pentes raides et quand il faut faire de grands pas entre les gros rochers. On s’agrippe autant que pendant la montée mais on va plus vite même si parfois on sent nos jambes trembler à cause de la fatigue. On croise beaucoup de personnes faisant l’ascension de jour puisque la route reste la même dans les deux sens.

Au début c’est facile… Mais, entre la 8ème et 7ème station, le parcours devient plus dangereux à cause des gros rochers. Puis jusqu’à la fin, c’est glissade sur glissade à cause des cailloux. Avec la fatigue accumulée, c’est difficile de garder appui sur les jambes et plus facile de perdre l’équilibre et de tomber en glissant sur les cailloux.

🗻 Kimi témoigne (キミの証言)

Ascension dans la nuit du 4 au 5 août 2019. Départ de la 5ème station à 18h45, arrivée au sommet à 3h30. Début de la descente à 8h30, arrivée à la 5ème station à 13h10.

Le circuit Fujinomiya est en effet court par rapport aux autres circuits. J’ai vraiment pris mon temps vers la fin pour monter car j’allais plus vite que la normale. Cela m’aura évité les courbatures dans les cuisses en enjambant les gros rochers et aussi de me les cailler trop longtemps au sommet. En montant tranquillement, on trouve le circuit assez simple à faire. Il y a pas mal de personnes à l’approche du sommet mais sans trop créer d’embouteillages. Il y en a juste eu sur les derniers 200 mètres.

Ce fut ma meilleure ascension bien que j’aime l’atmosphère du circuit Subashiri. J’aime beaucoup le circuit Fujinomiya pour sa partie rocheuse. Il faut parfois enjamber et bien prendre ses appuis. D’ailleurs je recommanderais des bâtons de marche comme avaient quasiment tous les japonais que j’ai croisés. En effet je me suis beaucoup tenue aux rochers ou à la corde qui délimitait le circuit.

En revanche, la descente était peut-être bien la pire. Ça reste toujours moins fun pour moi. C’est raide et ça glisse, et puis il y a le corps qui commence à lâcher. Comme j’ai fait le tour du cratère en plus, ça a dépensé encore plus d’énergie. J’ai fait une longue pause à la neuvième station et ensuite je ne me suis pas arrêtée longtemps. Dans la partie cailloux, j’en avais marre de glisser et tomber dès que j’essayais de descendre plus vite. Mes jambes tremblaient et j’étais pleine de poussière. Je suis arrivée en bas au bout de ma vie, à peine assez de souffle pour dire お疲れ様です (Otsukare sama desu), mais au fond heureuse et fière d’avoir pu réaliser ce parcours !

Et surtout heureuse d’avoir pu voir un lever de soleil comme j’en avais rêvé ! Et sans avoir le temps de crever de froid comme l’année précédente. Les paysages qu’on aperçoit en faisant le tour du cratère sont aussi merveilleux. Enfin; petite anecdote : pendant un petit arrêt à la sixième station, on a ressenti le tremblement de terre qui s’est produit vers Fukushima.

Ascension dans la nuit du 28 au 29 août 2021. Départ de la 5ème station à 18h30, arrivée au sommet à 4h00. Début de la descente à 7h00, arrivée à la 5ème station à 12h00.

Le circuit Fujinomiya est le circuit que j’ai décidé de refaire en premier, étant celui dont je garde un de mes meilleurs souvenirs de mes ascensions et parce que c’est en faisant celui-là que j’ai pu admirer un magnifique lever de soleil. Je ne vais pas réécrire le même témoignage. Pour cette cinquième ascension, je tenais à l’immortaliser en vidéo !

🗻 Budget approximatif (予算)

  • Nourriture et boissons au konbini : 514 ¥
  • Barres énergétiques et lingettes rafraîchissantes (achetés chez L-Breath) : 2079 ¥
  • Bus (バス) : 3100 ¥ (aller-retour de Fujinomiya à la cinquième station, ticket à acheter près des arrêts de bus à côté de la station)
  • Toilettes (トイレ🚾) : 1300 ¥
  • Don pour l’ascension (富士山保全協力金) : 1000 ¥
  • Shoyu Ramen dégusté au sommet (醤油ラーメン) : 900 ¥
  • Poste (郵便) : 610 ¥

Total : 9 503¥. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 12 000 ¥ pour l’ascension du circuit Fujinomiya.

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📷 Toutes les photos sur Flickr 📷


♫ Un article = Une chanson ► MAN WITH A MISSION – Winding Road

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► 完全感覚Dreamer : 22 juin 2019 ; 4 ans au Japon

22 juin 2019. Cette date marque le quatrième anniversaire de mon arrivée au pays du soleil levant.

Le chiffre 4 est le chiffre « porte malheur » au Japon. J’ai presque envie de dire « C’est pas faux ! ». Cette célébration est un peu différente des précédentes, elle ne marque pas une folle année de succès, mais des changements et un avenir proche encore bien flou…

En début de mois, j’ai décidé de démissionner. Oui, Ecole Sympa, c’est terminé pour moi ! Je n’expliquerai pas les raisons en détails. J’ai passé trois années dans cette école. C’était parfois difficile, j’en ai chié mais ça m’a fait grandir et j’y ai trouvé un métier passionnant et enrichissant. Je faisais ce boulot avec enthousiasme tout en apprenant énormément.

Mais voilà il se trouve qu’on est au Japon, le pays où les gens passent leur vie au travail et détiennent un nombre record d’heures supplémentaires… Je n’ai jamais détesté vivre au Japon. La vie est géniale ! Mais le travail nous empêche de profiter de cette superbe vie ! 10 jours de congés payés par an, obligé de travailler pendant Golden Week, Obon, et les jours fériés… C’est triste mais après trois ans sans vraiment voyager comme je le souhaitais (ça restait un de mes principaux objectifs en m’installant ici), et surtout sans bien me reposer, mon corps a fini par dire « Stop ! ».

La santé est plus important que tout et il était hors de question que je la ruine davantage. J’avais besoin de repos. Et c’est incroyable comme ça fait du bien ! Avoir du temps pour soi, prendre soin de soi, sortir, faire des excursions, aller à l’école de japonais pour étudier un peu, essayer de parler avec les japonais qu’on croise ou rencontre par hasard… J’ai pu faire tout ça ces trois dernières semaines !

C’est donc le bon moment pour tourner la page et commencer un nouveau chapitre de ma vie. Je veux croire en un avenir enrichissant, de nouvelles découvertes où je pourrais presque dire : « Je regrette de ne pas avoir quitté Ecole Sympa plus tôt ! ». Oui, car ce n’est pas là que j’aurais pu évoluer et monter en grade. Je suis avide de connaissances et après les métiers que j’ai déjà expérimentés, je veux en exercer d’autres. On a qu’une vie, je veux la croquer à pleines dents et qu’elle me montre tout ce qu’elle me réserve encore !

Pour le moment, je n’ai pas encore de nouveau travail mais je reste positive. L’expérience du travail au Japon, je connais. Si je dois quitter le pays dans trois mois, eh bien tant pis je partirai. Et je reviendrai pour accomplir mes périples restants et pour voir les précieux ami(e)s que je me suis fait. Qui sait ? Peut-être que mon avenir professionnel ne se trouve pas au Japon finalement mais plutôt dans un autre pays. Bien sûr, ma petite routine et ne plus pouvoir parler la langue me manqueront énormément. C’est pour ça que je ne lâcherai rien jusqu’au dernier moment.

Bref, finalement j’en ai dit beaucoup. Il est temps de faire le bilan de toute l’année :
– J’ai déménagé à Yokohama, dans un appartement non-meublé et sans internet. Beaucoup de démarches ont suivi et tant bien que mal je suis contente d’avoir pu les accomplir pour être bien installée.
– Malheureusement, comme c’est mal isolé, j’ai passé un été assez chaud mais surtout un hiver très glacial ! J’ai été un peu traumatisée et jusqu’en mai j’utilisais encore un peu mon kotatsu xD.
– J’ai recommencé le tennis. J’aime toujours autant et j’y ai rencontré des gens vraiment adorables ! C’est un plaisir chaque dimanche de jouer avec eux !
– J’ai escaladé le Mont Fuji une deuxième fois.
– J’ai fait des excursions au col d’Ashigara, au Mont Nokogiri (鋸山) deux fois 💕👍, à Sagamiko, au parc à fleurs d’Ashikaga… La randonnée au Japon, c’est tellement génial !
– J’ai porté le mikoshi à l’occasion du Hikawa Jinja Matsuri à Nakano (中野氷川神社例大祭). Ça restera un moment inoubliable !
– J’ai navigué sur un navire japonais Wan (和船).
– Je suis allée au cinéma deux fois.
– Je suis allée au Chichibu Yomatsuri (秩父夜祭り) en décembre.
– J’ai visité le marché de Boroichi (ボロ市), le temple Gotokuji, le musée Nezu, les musées team Lab et vu des expositions intéressantes.
– J’ai fait de la patinoire à Yokohama.
– J’ai fêté Setsubun (節分).
– J’ai passé un week-end au village Nozawa Osen (野沢温泉) avec au programme ski et onsen !
– J’ai vu la danse du Dragon d’Or (金龍の舞) à Asakusa (浅草).
– J’ai visité le jardin Rikugien au printemps pour voir les sakura.
– J’ai refait Hanami (花見) au parc Kinuta.
– J’ai assisté aux concerts de FTISLAND, Panic! At The Disco, Bon Jovi, L’Arc~en~Ciel, The Offspring… et surtout MAN WITH A MISSION !
– Je suis allée à Disney Sea.
– J’ai fait de l’accrobranche à Hakone.
– J’ai fait traduire mon permis de conduire.
– J’ai testé beaucoup de restau, Izakaya, cafés… Manger et boire au Japon est toujours aussi bon et bien !

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J’ai fait pas mal de choses cette année aussi en fin de compte. Mais il m’en reste encore beaucoup (trop) à faire… Le Japon me cache encore tellement de merveilles…

– Escalader le Mont Fuji, encore une fois
– Faire un road trip à Hokkaido
– Passer un week-end à la péninsule d’Izu
– Faire une excursion au Mont Mitake, au Mont Tsukuba, au Mont Koya, à la vallée Yushin (quand le circuit sera à nouveau ouvert), aux Cascades Kegon de Nikko, aux chutes de Nachi, à Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase…
– Faire un tour en hélicoptère à Maihama
– Voir un spectacle de Kabuki
– Assister à un match de Sumo
– Aller à FujiQ
– Continuer à tester des restaurants, cafés et Izaka (avec ou sans amis haha)
– Visiter Hamamatsu et Samantha Martha
– Assister à une vraie cérémonie de thé
– Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu à Kamakura, au festival du Tanabata à Sendai
– Aller à Hakone, Okinawa, Shizuoka, Kyushu, Mie, Hiroshima, Nagasaki, Kanazawa, Shirakawago, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
– Visiter Okuno-shima (大久野島), l’île aux lapins
– Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An
– Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps
– Aller de Honshu à Shikoku à vélo en passant par Shimanami Kaido
– Faire un voyage à Hong Kong, aux Philippines, à Hawaii, à Bali…
– Réussir le JLPT N3
– Faire du rafting

J’accomplirai ces objectifs, je ferai tout pour ça. Avec ou sans travail. En visa travail ou touriste. Seule ou accompagnée.


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