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▶ My Sunshine : Kimi no Nikki (juillet 2021)

À peine le mois de juillet commencĂ©, chaleur et humiditĂ© se sont aussitĂŽt montrĂ©s. Le voilĂ  de retour, cet Ă©tĂ© infernale du pays du soleil levant ! Difficile Ă  supporter aussi bien pour les Japonais que pour les Ă©trangers, on ne peut plus rĂ©sister au besoin d’allumer la climatisation tant les logements deviennent vite des saunas.

La saison des pluies se poursuit Ă©galement jusqu’en milieu de mois au moins. Des journĂ©es ensoleillĂ©es qui tournent trĂšs vite en orages violents et en fortes averses. Une mĂ©tĂ©o assez instable. Mais plus on se rapproche de la fin du mois, plus le soleil est prĂ©sent. Si on ne peut pas profiter normalement des festivals et feux d’artifice, on se contente de la nature et l’atmosphĂšre de l’Ă©tĂ© avec le chant des cigales, les bonnes glaces aux nombreuses saveurs, les boissons rafraĂźchissantes de l’Ă©tĂ© et le kakigƍri (ă‹ăæ°·đŸ§).

※ Les articles Ă  consulter ce mois 📔

‱ æ—„ćžžç”ŸæŽ»ăƒ»Vie quotidienne ‱

✂ Aller chez le coiffeur (矎ćźč陱) ✂

‱ æ„”æ„œăƒ»S’amuser ‱

🎱 Universal Studios Japan (ăƒŠăƒ‹ăƒăƒŒă‚”ăƒ«ă‚čタゾă‚Șゾャパン) 🎱

‱ éŁČéŁŸăƒ»Manger & Boire ‱

🇼🇳 Les restaurants indiens (ă‚€ăƒłăƒ‰æ–™ç†ăƒŹă‚čトラン) 🇼🇳

‱ æ–‡ćŒ–ïŒ†äŒç”±ăƒ»Culture & Traditions ‱

🎋 Tanabata (äžƒć€•) 🎋

🎁 OchĆ«gen (ćŸĄäž­ć…ƒ), le cadeau de l’Ă©tĂ© 🎁

‱ æ—…èĄŒăƒ»Voyages ‱

🚙 Road trip au Japon – Location d’un vĂ©hicule 🚙

đŸïž L’Ăźle d’Awaji – Guide de visites đŸïž

đŸ—» Ascension du Mont Fuji – Circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Ž) đŸ—»

※ La vidĂ©o Ă  visionner ce mois đŸŽ„

🎱 æœŹæ—„ăźæ„”æ„œăƒ»L’activitĂ© du jour「Super Nintendo World」🎱

※ Dans ma vie Nippone đŸ‡ŻđŸ‡”

‱ Feux d’artificeăƒ»èŠ±ç« ‱

À dĂ©faut de ne pas voir de beaux feux d’artifice Ă  l’occasion des grands rassemblements (èŠ±ç«ć€§äŒš, hanabi daikai), nous on en fait Ă  l’Ă©cole đŸ«đŸŽ‡ ! Soit je n’ai pas le temps d’y assister, soit ils sont annulĂ©s Ă  cause de la crise sanitaire. Et ça me manque, les feux d’artifice au Japon Ă©tant tellement beaux ! Mais pour me consoler un peu, Ă  l’occasion d’un Ă©vĂ©nement Ă  l’Ă©cole avec les enfants avant les vacances d’Ă©tĂ©, nous en avons fait dans la cour. Au Japon, c’est assez courant de faire des petits feux d’artifice chez soi pour cĂ©lĂ©brer l’Ă©tĂ©. C’est mieux que rien et on partage un petit moment convivial ensemble.

‱ PremiĂšre injection du vaccinăƒ»ăƒŻă‚ŻăƒăƒłæŽ„çšźïŒ‘ć›žç›ź ‱

J’ai reçu ma premiĂšre injection du vaccin contre le Coronavirus, celui produit par Pfizer. GrĂące Ă  mon travail j’ai pu d’obtenir un rendez-vous mi-juillet. En effet, travaillant dans une Ă©cole maternelle et Ă©tant en contact quotidiennement avec les enfants, nous pouvons, en tant qu’enseignant et employĂ© de crĂšche ou de garderie, recevoir en prioritĂ© le vaccin. Cela dans le but de garantir la protection des enfants face Ă  la propagation du virus. J’Ă©tais plutĂŽt contre recevoir le vaccin au dĂ©but du fait du peu d’essais cliniques de rĂ©alisĂ©s mais souhaitant rentrer un peu en France en fin d’annĂ©e, recevoir le vaccin devrait rendre cela possible et surtout plus facile niveau paperasse et prĂ©paration.

Je me suis faite vacciner Ă  la clinique Matsuo (æŸć°Ÿć†…ç§‘ćŒ»é™ą) Ă  Hirakata. Le mĂ©decin Ă©tait dĂ©sagrĂ©able et l’atmosphĂšre dans la clinique morose. J’avais hĂąte d’en finir et heureusement c’est allĂ© trĂšs vite ! Si bien que je n’ai pas sentie l’aiguille piquer ma peau. Pendant les 15 minutes d’attente, l’odeur dans l’hĂŽpital m’ont un peu donnĂ© la nausĂ©e. En soirĂ©e les courbatures ont commencĂ© Ă  se faire sentir dans le bras. Le lendemain, dĂšs que je levais le bras, j’avais mal. Mais la douleur restait supportable et diminuait petit Ă  petit. Cela ne m’a pas empĂȘchĂ© d’aller Ă  la leçon de tennis du weekend.

Mais faut avouer que ceux du Lock Up passent mieux quand mĂȘme !

Je crains cependant les effets secondaires de ma seconde injection tombant la veille de mon dĂ©part en vacances. Il paraĂźt que chez les jeunes, le vaccin Pfizer provoque de la fiĂšvre avec une forte sensation de fatigue. J’ai entendu aussi d’autres personnes que ce vaccin Ă©tait en effet assez rude. Ce virus me cassant assez les burnes comme ça, je prie pour que cette seconde injection ne me gĂąche pas mes vacances. DĂ©jĂ  qu’on en a pas beaucoup au Japon…

‱ Summer Courseăƒ»ă‚”ăƒžăƒŒă‚łăƒŒă‚č ‱

Juillet, ça sent l’étĂ© et les vacances ! Le long weekend de 4 jours apporte un avant-goĂ»t et permet enfin un peu de repos. Les enfants sont en vacances depuis le 21 juillet, l’école est donc relativement calme. Mais il y a autant de boulot ! En effet, pendant une semaine, Ă  l’acadĂ©mie d’anglais se tiennent les cours intensifs d’étĂ© (ć€æœŸé›†äž­èŹ›ćș§) suivis d’un entretien avec les parents (怋äșș懇談䌚). Une premiĂšre pour moi !

MalgrĂ© le fait que je dĂ©teste de plus en plus travailler avec des Japonais, du moins ceux qui sont mes collĂšgues, j’ai appris davantage de choses dans mon mĂ©tier. C’est toujours aussi enrichissant autant du point de vue humain que professionnel.

Cette pĂ©riode estivale est un rythme diffĂ©rent mais que j’aime bien et ça change du travail habituel. Je travaille plus tĂŽt et peux donc finir plus tĂŽt et me dĂ©tendre tranquillement en fin de journĂ©e. Ça fait du bien mĂȘme si la semaine est relativement fatigante. J’enchaine les cours en matinĂ©e, des cours plus ludiques et plus fun qui ont tendance Ă  vite fatiguer car j’y mets toute mon Ă©nergie et m’amuse Ă©normĂ©ment avec les enfants. Et l’aprĂšs-midi est consacrĂ©e Ă  la rencontre avec les parents, ce qui implique beaucoup de japonais ! PrĂ©paration Ă  l’écrit, et communication orale, c’est beaucoup mine de rien ! J’ai beaucoup aimĂ© Ă©changer avec certaines mamans trĂšs gentilles et comprĂ©hensives et grĂące Ă  ces discussions, j’ai pu apprendre Ă  mieux connaitre certains enfants et cela m’a permis de rĂ©flĂ©chir Ă  de nouvelles idĂ©es, de nouvelles façons d’enseigner pendant mes classes. Je voudrais vraiment qu’ils apprennent en s’amusant et en pensant que c’est facile. Et petit Ă  petit, les inciter Ă  utiliser l’anglais et mettre de cĂŽtĂ© le japonais dĂšs qu’ils passent la porte de la salle de classe. Tout en restant moi-mĂȘme, je veux leur permettre de grandir dans un environnement culturel diffĂ©rent du leur et d’avoir une plus grande ouverture d’esprit qui leur servira tout au long de leur jeunesse et ensuite de leur vie d’adultes. Je veux leur apprendre autant qu’eux m’apprennent inconsciemment beaucoup de choses.

‱ Les champignons c’est la vie !ăƒ»ă‚­ăƒŽăƒ”ă‚ȘăŻæœ€é«˜ă ïŒ ‱

Je me suis rendue tellement de fois Ă  Universal Studios Japan depuis que j’ai mon pass annuel que j’ai quasiment testĂ© tous les plats du Toad’s Cafe Ă  Super Nintendo World 😂. J’aime bien l’ambiance du cafĂ© bien qu’il fasse trop froid en Ă©tĂ© Ă  cause de la climatisation (les Japonais sont des malades…) et si les prix sont Ă©levĂ©s, on y mange trĂšs bien et la cuisine est vraiment bonne !

Mon coup de cƓur revient Ă©trangement aux spaghettis carbonara avec des Ă©pinards. Ça faisait tellement longtemps que je n’en avais pas mangĂ© (je crois que je n’en ai jamais mangĂ© au Japon) et celles du Toad’s Cafe Ă©taient excellentes ! Original et bon rapport qualitĂ©-prix tout de mĂȘme (on ne paie pas uniquement la cuisine mais aussi la dĂ©co et le service), je vous recommande d’y manger si vous allez Ă  Universal Studios Japan !


♫ Un article = Une chanson â–ș ROCK’A’TRENCHMy SunShine

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▶ Starting Now : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji đŸ—», et de (presque) quatre !

AprĂšs avoir gardĂ© fermĂ© ses circuits et ses refuges aux alpinistes du monde entier en Ă©tĂ© 2020, le Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±) redevenait accessible jusqu’Ă  son sommet dĂ©but juillet pour sa pĂ©riode habituelle durant laquelle l’ascension est possible Ă  travers quatre circuits.

Le Mont Fuji, fierté du Japon et foyer spirituel des Japonais depuis les temps anciens. Sa forme conique quasi-parfaite font tout le charme et la beauté de cette montagne sous tous les angles. Haut de 3 776 mÚtres, le Mont Fuji, montagne numéro 1 du Japon, montage la plus haute du Japon, invite chaque année les alpinistes du monde entier à se hisser à son sommet pour découvrir la vraie beauté du Pays du Soleil Levant !

Kimi, elle le connait bien ce grand Fujisan pour l’avoir dĂ©jĂ  escaladĂ© trois fois. A travers son tĂ©moignage, elle vous partage sa quatriĂšme ascension.

❣ PrĂ©paration & MatĂ©riel (æș–悙ず甚慷)

Avant de se lancer dans l’aventure, il est bon de faire un petit rappel des provisions Ă  emporter et de s’assurer de bonnes conditions physiques ! Le Mont Fuji est une montagne charmante mais ne doit pas ĂȘtre prise Ă  la lĂ©gĂšre. Mieux vaut ĂȘtre bien prĂ©parĂ© !

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • un grand sac Ă  dos adaptĂ© pour la randonnĂ©e (entre 25L et 30L pour y caser toutes les affaires)
  • des chaussures de marche
  • 2 Ă  3L d’eau
  • des boissons riches en protĂ©ines et des barres Ă©nergĂ©tiques
  • des sandwich, onigiris, snacks, fruits, etc… pour les pauses repas
  • de l’argent pour payer les toilettes (200 Ă  300 „ selon l’altitude), des nouilles instantanĂ©es et des boissons chaudes (400 Ă  900 „)
  • 1 000 „ pour l’entretien des lieux, rĂ©alisĂ© par Mt. Fuji Preservation Association Fund
  • des vĂȘtements chauds (pantalon, chaussettes Ă©paisses, pull, bonnet, gants, Ă©charpe…)
  • une couverture
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vĂȘtements de pluie ou un k-way
  • une serviette et/ou des lingettes rafraĂźchissantes
  • une trousse de survie contenant pansements, mouchoirs, mĂ©dicaments
  • une lampe de poche ou une lampe frontale avec des piles de rechange
  • des sacs plastiques pour les dĂ©chets

Il y a quatre circuits pour escalader le Mont Fuji, dont le point de dĂ©part est fixĂ© Ă  la 5Ăšme station de chacun d’eux et qui sont distinguĂ©s par leur couleur : le circuit Yoshida (搉田), le circuit Subashiri (須蔰), le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Ž), et le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź).

YoshidaSubashiri
Point de dĂ©part5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude)5Ăšme station de Subashiri (2 000m d’altitude)
Distance7,5 km7, 8 km
DurĂ©e6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours La piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Subashiri.La piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Yoshida.
InstallationsNombreux refuges et toilettes. Nourriture et boissons servies 24h/24.Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitĂ©Circuit le plus empruntĂ© par les touristesPeu frĂ©quentĂ© mais peu ĂȘtre bondĂ© Ă  partir de l’ancienne 8Ăšme station jusqu’au sommet
Nombre d’alpinistes (ÉtĂ© 2019)149 969 personnes20 215 personnes
GotembaFujinomiya
Point de dĂ©part5Ăšme station de Gotemba (1 440m d’altitude)5Ăšme station Fujinomiya (2 390m d’altitude)
Distance11 km5 km
DurĂ©e8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours L’altitude au point de dĂ©part est faible et la pente est trĂšs raide, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face Ă  une grande diffĂ©rence d’altitude.La pente est raide et rocheuse. La piste pour l’ascension est la mĂȘme que la piste de descente. Point d’arrivĂ©e proche du pic Kengamine.
InstallationsTrĂšs peu de refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit. Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le moins empruntéCircuit trÚs populaire
Nombre d’alpinistes (ÉtĂ© 2019)12 230 personnes53 232 personnes

Pour plus de dĂ©tails sur l’ascension du Mont Fuji, rendez-vous sur le site officiel qui est trĂšs bien renseignĂ© ou sur l’article de la premiĂšre ascension de Kimi.

❣ Le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Žăƒ«ăƒŒăƒˆ)

Le circuit Gotemba est physiquement le plus difficile des quatre circuits. Avec la distance de parcours la plus longue et la plus grande diffĂ©rence d’altitude, le point de dĂ©part se trouvant Ă  1 440 mĂštres d’altitude, ce circuit est apprĂ©ciĂ© des alpinistes expĂ©rimentĂ©s. Il s’Ă©tend sur une distance de 11 km pour une durĂ©e de 8 heures pour l’ascension et 4 heures environ pour la descente. D’un cĂŽtĂ© ceux qui montent, sur le chemin sablonneux en zigzag et d’un autre ceux qui descendent en ligne droite. La pente est assez raide malgrĂ© les apparences. Au point Jirobo (æŹĄéƒŽćŠ), les chemins de la montĂ©e et de la descente se croisent. À la tombĂ©e de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route.

Non loin de la nouvelle 5Ăšme station se trouve le premier refuge Oishi-chaya (ć€§çŸłèŒ¶ć±‹). Il y fait une tempĂ©rature agrĂ©able et qu’on s’apprĂȘte Ă  monter ou qu’on vienne de redescendre, il est toujours bon d’y faire un arrĂȘt pour (re)prendre des forces.

Il s’agit du circuit le moins frĂ©quentĂ© des quatre. Cependant, on croise tout de mĂȘme un certains nombre de personnes ! En 2019, environ 12 000 alpinistes sont montĂ©s par le circuit Gotemba.

Pour se rendre Ă  la 5Ăšme station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opĂ©rationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Gotemba, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (ćŸĄæźżć Ž). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au dĂ©part de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Il se peut que les horaires ne soient pas Ă  jour ! PrĂ©voir toujours un peu d’avance pour pouvoir vĂ©rifier les horaires sur place. À la date du 22 juillet 2021, les horaires pour se rendre au circuit Gotemba (en vert) et Subashiri (en rouge) Ă©taient les suivants :

❣ L’ascension (登汱)

PassĂ© la torii ouvrant sur le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć ŽćŁ) et marquant le point de dĂ©part depuis la nouvelle 5Ăšme station, on monte aussitĂŽt une pente raide de graviers pendant 10 minutes avant de rejoindre le premier refuge Oishi-chaya (ć€§çŸłèŒ¶ć±‹). Il est conseillĂ© de profiter d’y faire une premiĂšre pause pour se garantir suffisamment d’Ă©nergie pour la suite de l’ascension. Car le plus dur reste Ă  venir ! En effet, passĂ© ce refuge, il n’y en a plus aucun jusqu’Ă  la septiĂšme station, situĂ©e Ă  environ 8km. PrĂ©voir assez d’eau et de nourriture pour tenir le long de ce parcours.

En quittant Oishi-chaya, les alpinistes se lancent dĂšs lors dans une ascension rude dont l’intensitĂ© de la pente augmente avec l’altitude, accentuant la difficultĂ© du parcours. La pente est assez raide mais la vue du sommet face Ă  soi apporte la joie et l’excitation de faire ce parcours. Jusqu’Ă  passer le point Jirobo (æŹĄéƒŽćŠ), lĂ  oĂč les chemins de la montĂ©e et de la descente se croisent. À la tombĂ©e de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route. Si vous croisez des gens qui descendent, ce n’est pas bon signe pour vous et il vous faut traverser ou redescendre pour bifurquer sur la bonne route !

Le chemin sablonneux continue pendant ce qui semble une Ă©ternitĂ© jusqu’Ă  la 7Ăšme station. Les zigzag se poursuivent Ă  n’en plus finir, la pente est de plus en plus raide Ă  force de gagner en altitude. Le chemin est si sablonneux qu’en montĂ©e, les pieds glissent, donnant l’impression de faire du sur place. Les lumiĂšres de la 7Ăšme station plus haut semblent toujours aussi loin… Pendant les journĂ©es ensoleillĂ©es, les grimpeurs se retrouvent Ă  faire l’ascension sous un soleil brĂ»lant. Il est important de garder son propre rythme sans trop se fatiguer.

Car oui, cette montĂ©e est interminable ! Il n’y a rien, ni espace plat pour soulager un peu les jambes et se poser confortablement, ni toilettes. Il faut tenir physiquement et mentalement pour que le corps ne lĂąche pas. Pendant l’ascension de nuit, le paysage nocturne, les villes illuminĂ©es, le ciel dĂ©gagĂ©, laissant voir les Ă©toiles et le clair de lune sont un petit rĂ©confort et on ne manque pas de s’arrĂȘter (trop) souvent sur place pour lever les yeux vers le ciel et profiter de ce silence. Mais dĂšs qu’il faut repartir, le chemin demeure infini, un kilomĂštre se parcourt en plus d’une heure !

Arriver enfin Ă  la 7Ăšme station n’est pas une grande joie non plus pour les moins expĂ©rimentĂ©s. Les trois refuges, Hinode (æ—„ăźć‡ș通), Waraji (ă‚ă‚‰ă˜é€š) et Sunabashiri (砂蔰通), situĂ©s respectivement Ă  la 7Ăšme, 7.4Ăšme et 7.5Ăšme stations sont petits, et la nuit tout demeure fermĂ©. Impossible de recevoir une boisson chaude avant 4h30. Il n’y a des toilettes qu’Ă  la 7.5Ăšme station. Un challenge laborieux pour les petites vessies ! Ces trois refuges sont des derniĂšres avant d’atteindre le sommet donc en cas de grosse fatigue, mieux vaut s’y arrĂȘter, quitte Ă  y admirer le lever du soleil.

Puis, ce sont les derniers efforts intenses. Plus que 2,4 km. Plus que deux heures environ. Le chemin jusqu’au sommet paraĂźt proche et loin Ă  la fois. C’est plus dur et plus rocheux mais les jambes ayant dĂ©jĂ  subi beaucoup, il est trĂšs difficile d’arriver jusqu’en haut.

❣ La descente (䞋汱)

Se poser une heure pour admirer le lever du soleil permet un peu aux jambes de se requinquer. Pour la descente, Ă  partir de la septiĂšme station, le chemin et diffĂ©rent de la montĂ©e. C’est « simple » et rapide : passĂ© la 7Ăšme station, prendre la direction de Osunabashiri (ć€§ç ‚è”°) et c’est le dĂ©but d’une grande piste de sable que les alpinistes doivent dĂ©bouler en ligne droite. Ceux possĂ©dant un fort esprit aventurier peuvent s’amuser Ă  dĂ©valer Ă  toute vitesse la pente recouverte d’Ă©paisses cendres volcaniques tout en regardant le paysage. Inutile de trop rĂ©flĂ©chir et autant descendre Ă  toute allure en effectuant des pas de gĂ©ants sans s’arrĂȘter. De toute façon il n’y a rien pour jusqu’en bas, alors autant foncer. Comme pour le circuit Subashiri, ne pas oublier de prendre des mesures contre les nuages de poussiĂšre.

Qu’il soit encore tĂŽt le matin ou non, le soleil tape trĂšs fort et l’effort de la descente rĂ©chauffe trĂšs vite. La descente est donc bien plus rapide que la montĂ©e ! Elle demeure longue bien entendu, mais bizarrement un peu plus fun que les descentes des autres circuits, le sable et les graviers permettant d’enfoncer les pieds dans le sol Ă  chaque pas sans glisser.

❣ Kimi tĂ©moigne (ă‚­ăƒŸăźèšŒèš€)

Ascension dans la nuit du 22 au 23 juillet 2021. Départ de la 5Úme station à 17h45, arrivée à la 7.5Úme station à 4h00. Début de la descente à 5h00, arrivée à la 5Úme station à 7h45.

Hisashiburi, Mont Fuji ! (äč…ă—ă¶ă‚ŠćŻŒćŁ«ć±±ïŒ) J’avais comme petit challenge perso de faire l’ascension du Mont Fuji tous les ans. 2017, 2018, 2019… Malheureusement en 2020, le Coronavirus m’a empĂȘchĂ© de retrouver mon grand Mont Fuji adorĂ©… Les annĂ©es se suivent mais ne se ressemblent pas. 2021, c’Ă©tait l’annĂ©e des retrouvailles avec ma chĂšre montagne ! Et j’ai finalement relevĂ© ce petit dĂ©fi d’essayer au moins une fois les quatre circuits !

Il Ă©tait hors de question que je passe Ă  cĂŽtĂ© de cette ascension, qu’il pleuve ou pas. La situation sanitaire ne s’arrangeant pas, je pensais d’ailleurs que les circuits resteraient fermĂ©s cette annĂ©e aussi. Surprise ! Ils ont finalement rĂ©ouverts dĂ©but juillet ! Il me restait un circuit Ă  expĂ©rimenter ! Celui dĂ©signĂ© comme Ă©tant le plus difficile, le circuit vert : Gotemba (ćŸĄæźżć Ž) !

Habitant maintenant dans le Kansai, il a fallu rajouter le trajet en Shinkansen depuis Kyoto. J’aurais pu opter pour les bus mais ceux-ci circulant la nuit et ne pouvant pas bien dormir en bus, j’ai zappĂ© cette idĂ©e au risque d’arriver dĂ©jĂ  super fatiguĂ©e pour une ascension de nuit. Je suis arrivĂ©e le midi Ă  Gotemba oĂč j’ai dĂ©cidĂ© de rester pour trois nuits. Les prĂ©visions mĂ©tĂ©o n’annonçaient pas un temps fameux. Un peu de pluie, un peu d’orages, mais normalement du temps clair la nuit jusqu’au lever du soleil. Je priais pour que cela soit vraiment le cas ! Je demeurais tout de mĂȘme impatiente de revivre cette aventure !

D’ailleurs, je me demandais aussi comment ce serait en temps de Covid. AprĂšs constatation, je pense que beaucoup Ă©taient impatients que les circuits ouvrent de nouveau cette annĂ©e. Je n’ai pas eu l’impression que les gens avaient dĂ©sertĂ© malgrĂ© la pandĂ©mie. Bien sĂ»r, il y avait un peu moins d’Ă©trangers vu que les touristes n’ont toujours pas accĂšs aux frontiĂšres, mais les gens Ă©taient bien lĂ . Au dĂ©part des stations, le personnel de l’association de prĂ©servation du Mont Fuji contrĂŽlait la tempĂ©rature et remettait un bracelet pour preuve (æ€œæž©ăƒ»äœ“èȘż çąșèȘæžˆăż, Mesure de tempĂ©rature et condition physique confirmĂ©es).

AprĂšs deux ans d’attente, enfin, je suis remontĂ©e sur le Mont Fuji, accompagnĂ©e de Quentin pour plus de souvenirs drĂŽles ! Mais malheureusement, nous ne sommes pas allĂ©s jusqu’au bout. Je ne suis pas fiĂšre de moi.

Je connaissais l’ampleur de la difficultĂ© de ce circuit, j’en avais conscience. Mais je ne m’attendais pas Ă  si difficile ! La pente raide de sable n’est pas agrĂ©able Ă  monter, et le fait que le chemin ne soit pas moins raide de temps en temps, ou que ce ne soit pas plus rocheux, ne permet aucun moment de rĂ©pit pour les jambes. Plus le fait qu’il y ait si peu de refuges et de toilettes. Je ne pensais pas me retrouver Ă  pisser hors-piste et en plein air pendant que je n’Ă©tais pas trop proches d’autres alpinistes. Je n’osais pas trop boire car je savais que ma vessie allait mal le vivre. L’avantage Ă©tant que au moins j’ai fait des Ă©conomies sur le budget toilettes ! Nous nous sommes souvent arrĂȘtĂ©s en plein milieu du chemin mais ça ne garantissait pas une bonne pause. Heureusement, nous avons eu un temps clair permettant d’admirer une vue magnifique.

ArrivĂ©s Ă  la 7Ăšme station, le soleil allait se lever. Petite rĂ©compense tout de mĂȘme, malgrĂ© une petite nappe de nuages, c’Ă©tait un beau lever de soleil. Nous l’avons admirĂ© de lĂ . Mais aprĂšs quoi, mes jambes Ă©tant hors-service et mes nerfs ayant lĂąchĂ© bien avant, je n’ai pas eu la force de continuer. Nous sommes finalement redescendus de ce point.

Sur le moment, oui, j’ai dit : « Merde, je redescends. Je ne referai plus jamais ce circuit. C’est trop difficile pour moi. » D’autres personnes avaient fait de mĂȘme quelques kilomĂštres avant. Mais avec du recul, aprĂšs rĂ©flexion, je me dis qu’on aurait du essayer de continuer. Je m’en veux et je suis déçue de moi-mĂȘme. J’avais attendu ce moment deux ans. Escalader le Mont Fuji tous les ans est la chose la plus dingue que j’ai rĂ©alisĂ© dans ma vie on ne peut plus banale. Et je m’y sens bien, lĂ -haut. J’ai dĂ©jĂ  envie de le refaire, comme chaque annĂ©e. Cette expĂ©rience du circuit Gotemba ne m’aura pas dĂ©goĂ»tĂ©e de ma montagne fĂ©tiche et je retournerai la voir coĂ»te que coĂ»te ! La prochaine fois, je monterai jusqu’en haut !

❣ Budget approximatif (äșˆçź—)

  • Nourriture et boissons au konbini : 1 000 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques & lingettes rafraĂźchissantes (achetĂ©s chez Xebio Sports) : 3 342 „
  • Bus (バă‚č) : 1 570 „ (aller-retour de Gotemba Ă  la cinquiĂšme station, ticket Ă  acheter prĂšs des arrĂȘts de bus Ă  cĂŽtĂ© de la station)
  • Toilettes (ăƒˆă‚€ăƒŹđŸšŸ) : 500 „
  • Don pour l’ascension (ćŻŒćŁ«ć±±äżć…šć”ćŠ›é‡‘) : 1000 „

Total : 7 412 „. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 10 000 „ pour l’ascension du circuit Gotemba.

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♫ Un article = Une chanson â–ș æž…氎矎䟝玗Starting Now ă€œæ–°ă—ă„ç§ăžă€œ

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▶ Higher : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji !

Il y a environ 700 000 ans, une grande montagne est nĂ©e aprĂšs les Ă©ruptions du mont Komitake (ć€ćŸĄćČłć±±) et des monts Hakone (çź±æ čć±±) et Ashitaka (愛é·čć±±) environnants. De nombreuses Ă©ruptions se sont produites depuis lors, et cette nouvelle montage s’est dĂ©veloppĂ©e rapidement depuis environ 80 000 ans jusqu’Ă  obtenir il y a environ 5 000 ans une forme conique Ă  la limite de la perfection. Cette montagne, elle porte aujourd’hui un nom : celui de Mont Fuji !

Le Mont Fuji se hisse aujourd’hui Ă  une altitude de 3 776 mĂštres, lui valant le statut de montagne la plus haute du Japon. VĂ©nĂ©rĂ© depuis toujours par les Japonais, le Mont Fuji fut Ă©galement inscrit au patrimoine mondial en 2013. Chaque Ă©tĂ©, pas moins de 200 000 alpinistes en font l’ascension.

Kimi avait pour but d’escalader le Mont Fuji. Et elle l’a enfin fait ! Elle vous raconte comment elle s’est prĂ©parĂ© et a vĂ©cu cette incroyable expĂ©rience !

Ô Mont Fuji, pourquoi es-tu Mont Fuji ?

Beaucoup ne le savent pas, mais j’ai toujours Ă©tĂ© trĂšs intĂ©ressĂ©e par les volcans et j’ai d’ailleurs rĂȘvĂ© Ă  une Ă©poque de devenir volcanologue. Les catastrophes naturelles et Ă  quel point la nature peut parfois se dĂ©chaĂźner m’ont toujours fascinĂ©e. Bref, pourquoi Ă  la place j’ai fini prof, on s’en fiche, ce n’est pas le sujet de cet article ! Tout ça pour dire que lors de mon premier voyage au Japon en dĂ©cembre 2010, la chose que je voulais le plus voir de mes propres yeux Ă©tait ce grand Fujisan que je trouve d’une grande beautĂ©. Bon la premiĂšre fois que je l’ai vu, c’Ă©tait du haut de l’observatoire du Metropolitan Government Building Ă  Shinjuku. Il Ă©tait bien petit vu de si loin !

Puis, dĂ©cembre 2013, je reviens en voyage au Japon pour la deuxiĂšme fois, seule, en mode aventuriĂšre. Et je me rends dans la ville de Fujiyoshida pour visiter le sanctuaire Arakura Fujisengen (æ–°ć€‰ćŻŒćŁ«æ”…é–“ç„žç€Ÿ) et sa magnifique pagode Chureito (濠霊桔). Cet endroit est un des bons points de vue pour admirer le Mont Fuji. Je me rappelle que j’Ă©tais restĂ©e des heures assise Ă  admirer ce grand Fujisan, reposĂ©e, respirant un air pur et en oubliant tout le reste. Que j’Ă©tais bien ! Et c’est lĂ  que je me suis dit : « Un jour, j’escaladerai cette montagne, de nuit, pour y admirer de lĂ -haut le lever du soleil ! »

Le moment Ă©tait enfin venu de se lancer dans cette aventure, et pour que tout se passe bien, il fallait bien se prĂ©parer ! A commencer par le matĂ©riel nĂ©cessaire et indispensable ! Puis, ĂȘtre en bonne condition physique et mentale ! Oui parce que le Mont Fuji c’est quand mĂȘme 3776 mĂštres d’altitude ! Bon me concernant, la condition physique, ça restait Ă  dĂ©sirer… Je ne pratique plus Ă©normĂ©ment de sport depuis que je suis au Japon (sans compter la marche Ă  pied…) et avec mon travail, je suis en manque de sommeil. Mais le mental faisait la contrebalance. Plus le jour J approchait et plus l’excitation montait !

Préparation & Matériel

Il y a dĂ©jĂ  beaucoup d’articles sur le sujet et les sites internet tels que Mt. Fuji Climbing et Fujisan Guide sont trĂšs bien fournis pour vous apporter toutes les informations nĂ©cessaires. Merci aussi Ă  Gaijin in Japan pour son article dĂ©taillĂ© sur le sujet et qui m’a beaucoup aidĂ©e pour prĂ©parer mon ascension.

Le Mont Fuji ayant une altitude de plus de 3 000 mĂštres, son ascension n’est pas facile, cependant beaucoup de personnes dĂ©butantes l’on dĂ©jĂ  fait (j’en suis moi-mĂȘme la preuve !).

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • des chaussures de marche : vous faites de la randonnĂ©e et un peu d’escalade en montant le Mont Fuji. J’ai vu des gens en mode touriste faire l’ascension en converses… Ils en ont chiĂ© un peu !
  • de l’eau : prĂ©voyez une grande quantitĂ© entre 2 et 3L. Pour ma part j’avais pris 2L, j’ai surtout bu en redescendant.
  • des boissons et des barres Ă©nergĂ©tiques : ça vous donne de l’Ă©nergie pour grimper mais ça ne vous remplit pas pour autant l’estomac ! Donc prĂ©voyez aussi des sandwich, des onigiris pour vos pauses repas, ou bien de l’argent pour vous payer des nouilles instantanĂ©es dans les refuges.
  • de l’argent : au cas oĂč vous ĂȘtes Ă  cours de vivres pendant votre ascension. Notez que les prix grimpent avec l’altitude. Les toilettes c’est entre 200 et 300 „, une boisson chaude 400 „, des nouilles instantanĂ©es 800 „ environ… Il n’est pas possible d’utiliser la carte de crĂ©dit.
  • 1 000 yens : Ă  payer une fois arrivĂ© Ă  la 5Ăšme station pour aider Ă  l’entretien des lieux, rĂ©alisĂ© par Mt. Fuji Preservation Association Fund.
  • des vĂȘtements chauds : pantalon, chaussettes Ă©paisses, pull, bonnet, gants, Ă©charpe. Si vous ĂȘtes vraiment frileux en attendant le lever du soleil, prenez aussi une couverture.
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vĂȘtements de pluie ou un k-way :D : si par manque de bol vous vous retrouvez sous la pluie pendant votre ascension. Pour ma part, j’ai eu trĂšs froid vers l’approche du sommet, mettre mon K-way m’a aidĂ©e Ă  supporter un peu plus la baisse de tempĂ©rature ;).
  • un masque anti-poussiĂšre : si vous ĂȘtes allergique Ă  la poussiĂšre en particulier. Sinon, ce n’est pas indispensable.
  • une serviette et/ou des lingettes rafraĂźchissantes : parce que vous aller suer Ă  mort.
  • une trousse de survie : mettez-y des pansements, des mouchoirs, des mĂ©dicaments, et de quoi supporter le mal de l’altitude. Il est facile de tomber malade Ă  cause des changements de tempĂ©rature et d’altitude.
  • une lampe de poche ou une lampe frontale : la lampe frontale reste plus pratique. Assurez-vous qu’elle soit puissante et Ă©claire sur une longue distance. J’en ai achetĂ© une qui n’Ă©clairait vraiment pas bien, j’ai fini par utiliser la fonction lampe torche de mon tĂ©lĂ©phone pour bien voir… N’oubliez pas des piles de rechange au cas oĂč.
  • un ou des bĂątons de marche : si cela peut vous faciliter la tache, en particulier pour la descente.
  • un grand sac Ă  dos adaptĂ© pour la randonnĂ©e : prenez de prĂ©fĂ©rence un sac entre 25L et 30L pour y caser toutes vos affaires.
  • un ou des sacs plastiques pour vos dĂ©chets : il y a trĂšs peu de poubelles, si vous voulez donnez vos dĂ©chets aux refuges, il faut consommer avant.

Ce que j’ai pris en plus :

  • mon appareil photo : parce qu’il Ă©tait primordial que j’immortalise ce moment !
  • mon smartphone avec la batterie portable xD : sachez que mĂȘme du haut du Mont Fuji, on capte le rĂ©seau et la 4G ! J’en ai profitĂ© pour tĂ©lĂ©phoner Ă  ma mĂšre pour partager en direct live une partie de mon ascension.

Budget à prévoir

Je n’avais rien pour faire de la randonnĂ©e chez moi, donc dans un premier temps, je me suis rendue dans un magasin de sports, avec du matĂ©riel de qualitĂ© pour la randonnĂ©e entre autres. J’ai fait mes petites courses chez Victoria Sports L-Breath, situĂ© prĂšs de la gare de Shinjuku. Dans un immeuble de plusieurs Ă©tages, vous y trouvez tout l’indispensable pour la randonnĂ©e avec des vendeurs prĂȘts Ă  vous renseigner et vous conseiller.

Victoria Sports L-Breath Shinjuku
Adresse : 4-1-11 Shinjuku, Shinjuku-ku, Tokyo
AccĂšs : Shinjuku Station (JR Lines, Odakyu Line, Oedo Line, Marunouchi Line, Keio Line) sortie sud, Shinjuku Sanchome Station (Fukutoshin Line, Marunouchi Line, Shinjuku Line), sortie E10

Voici au total combien j’ai dĂ©pensĂ© pour ĂȘtre bien Ă©quipĂ© : 52 542 yens ! En dĂ©tails :

  • Chaussures de marche : 15 984 yens
  • Chaussettes Ă©paisses : 810 yens
  • Pantalon impermĂ©able : 10 800 yens
  • Sac Ă  dos : 18 900 yens
  • Lampe frontale : 2 052 yens
  • Lunettes : 3 996 yens

Puis, combien j’ai dĂ©pensĂ© pour cette aventure : 13 013 „ ! En dĂ©tails :

  • Bus : 5 400 „ (aller-retour de Shinjuku Ă  la 5Ăšme station du circuit Yoshida)
  • Nourriture et boissons au konbini : 1 941 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques (achetĂ© chez L-Breath) : 2 872 „ (environ 600 „ l’unitĂ©)
  • Don pour l’ascension : 1 000 „
  • Une boisson chaude pendant l’ascension : 400 „
  • Les toilettes (entre 200 et 300 „ selon l’altitude) : 500 „
  • Un bol de ramen dĂ©gustĂ© au sommet : 900 „

Ces chiffres sont approximatifs ! Si vous avez dĂ©jĂ  les Ă©quipements, l’ascension du Mont Fuji devrait vous coĂ»ter entre 9 000 et 15 000 „ environ.

En route pour l’ascension !

Vous ĂȘtes prĂȘts et organisĂ©s pour votre ascension ? Vous vous ĂȘtes reposĂ©s avant et avez suffisamment d’Ă©nergie pour vous lancer dans cette aventure ? Choisissez votre circuit, payez les 1 000 „ pour l’association et en route !

Il y a quatre circuits différents pour grimper le Mont Fuji :

  • le circuit Yoshida (prĂ©fecture de Yamanashi) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude), parcours de 7,5 km, 6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente, la piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente, il y a de nombreux refuges et toilettes, c’est le circuit le plus empruntĂ© par les touristes.
  • le circuit Subashiri (prĂ©fecture de Shizuoka) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station de Subashiri (2 000m d’altitude), parcours de 7,8 km 6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente, la piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente, la section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Yoshida.
  • le circuit Gotemba (prĂ©fecture de Shizuoka) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station de Gotemba (1 440m d’altitude), parcours de 11 km, 8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente, l’altitude au point de dĂ©part est faible et la pente est douce, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face Ă  une grande diffĂ©rence d’altitude, c’est le circuit avec le moins de refuges et de toilettes, c’est le moins empruntĂ©.
  • le circuit Fujinomiya (prĂ©fecture de Shizuoka) : point de dĂ©part Ă  la 5Ăšme station Fujinomiya (2 390m d’altitude), parcours de 5 km, 5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente, ce parcours est aussi trĂšs populaire auprĂšs des visiteurs, la pente est raide et rocheuse, la piste pour l’ascension est la mĂȘme que la piste de descente.

Les circuits sont chacun reprĂ©sentĂ© par une couleur diffĂ©rente. Pour ne pas vous perdre et ne pas vous tromper de circuit en cours de route, vĂ©rifiez toujours la couleur des panneaux se rĂ©fĂ©rant Ă  la couleur du circuit empruntĂ©. La pĂ©riode d’ascension officielle (en dehors, les refuges sont fermĂ©s, donc Ă  vos risques et pĂ©rils) est du 10 juillet au 10 septembre (1er juillet pour le circuit Yoshida) sauf modifications Ă  cause des conditions mĂ©tĂ©o. Il y a Ă©normĂ©ment de monde les week-ends et pendant la pĂ©riode d’Obon. Si vous souhaitez loger dans un refuge, il est recommandĂ© de rĂ©server avant pour vous garantir une place. Beaucoup de personnes optent pour l’ascension de nuit pour voir le lever du soleil depuis le sommet mais sachez qu’il est aussi possible d’assister au spectacle depuis la 5Ăšme station ou depuis les refuges. Une fois lĂ -haut vous pouvez faire le tour du cratĂšre par le circuit Ohachimeguri (お鉹淥り).

Pour vous rendre aux diffĂ©rents circuits, vous avez le choix entre le bus ou le train menant aux stations JR les plus proches. De nombreux bus assurent aussi le trajet au dĂ©part de Tokyo, Shinjuku, Ikebukuro, Shibuya, Akihabara, les aĂ©roports de Narita et Haneda, Yokohama. En dehors de Tokyo, il y en a Ă©galement qui partent de Shizuoka, Nagoya, Osaka et Kyoto. Les itinĂ©raires sont diffĂ©rents selon les stations ! Vous pouvez les retrouver sur le site officiel. Pour atteindre les points de dĂ©part de chaque circuit, c’est-Ă -dire la 5Ăšme station, il faut emprunter les bus Fuji Climbing Bus / Hiking Bus sauf si vous empruntez les bus Direct Highway Bus to Mt.Fuji menant directement Ă  la 5Ăšme Station Fuji-Subaru Line. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Voici quelques itinéraires en bus et train pour vous rendre au circuit Yoshida (le plus accessible).

Shinjuku Expressway Bus Terminal
↓ Highway Bus ↓
Fujisan Station / Kawaguchiko Station
↓ Fuji Climbing Bus / Hiking Bus ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Shinjuku Expressway Bus Terminal
↓ Direct Highway Bus to Mt.Fuji 5th Station ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Haneda Airport
↓ Highway Bus ↓
Fujisan Station
↓ Fuji Climbing Bus / Hiking Bus ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Yokohama Station
↓ Direct Highway Bus to Mt.Fuji 5th Station ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Center-Kita Station / Tama-Plaza Station
↓ Direct Highway Bus to Mt.Fuji 5th Station ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Shinjuku Station
↓ JR Line ↓
Otsuki Station
↓ Fujikyuko Line ↓
Fujisan Station / Kawaguchiko Station
↓ Fuji Climbing Bus / Hiking Bus ↓
Fuji-Subaru Line 5th Station

Ascension du Mont Fuji : l’aventure de Kimi

Avec Elodie qui m’a accompagnĂ©e dans cette aventure, nous sommes parties de Shinjuku tranquillement dans l’aprĂšs-midi pour prendre notre temps, faire des pauses rĂ©guliĂšres et Ă©viter trop de monde car les touristes prĂ©fĂšrent faire l’ascension de nuit pour admirer le lever du soleil. C’Ă©tait aussi notre objectif ! C’est pourquoi nous avons choisi la date de notre ascension un lundi. Nous avons optĂ© pour le circuit Yoshida, car on peut s’y rendre directement depuis Shinjuku !

Donc pour notre trajet, Ă  Shinjuku nous avons achetĂ© des tickets pour prendre le bus direct jusqu’Ă  la 5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru. Le trajet dure environ deux heures. Nous sommes parties vers 15h30 et nous sommes arrivĂ©es Ă  17h30. Nous avons commencĂ© notre ascension Ă  18h00 tranquillement, en s’arrĂȘtant Ă  toutes les stations pendant 10 Ă  30 minutes. Nous sommes arrivĂ©es au somment vers 4h00.

Le circuit Yoshida est le circuit le plus populaire parmi les quatre existants avec beaucoup de refuges et d’aires de repos. Il est vivement recommandĂ© (d’oĂč sa cĂŽte de popularitĂ©) pour une premiĂšre ascension du Mont Fuji.

J’ai Ă©tĂ© assez Ă©tonnĂ©e par ma condition physique et surtout mentale ! En faisant de bonnes pauses quand mĂȘme, j’ai rĂ©alisĂ© le parcours Ă  une vitesse normale sans trop me sentir essoufflĂ©e. Avec Elodie nous pĂ©tions un peu (trop) la forme dans les stations pendant nos pauses. On rigolait de tout et de rien pendant qu’on regardait certaines personnes arriver complĂštement essoufflĂ©es. Les barres Ă©nergĂ©tiques semblent plutĂŽt efficaces ! Je n’ai ressentie la fatigue qu’Ă  partir de la descente (je n’ai pas du tout dormi) et pendant ma derniĂšre heure d’ascension, j’avais trĂšs mal aux cuisses donc je marchais en faisant des plus petits pas car le moindre grand mouvement Ă©tait synonyme de douleur !

Comme les circuits Yoshida et Subashiri fusionnent de la 8Ăšme station au sommet, il y a eu pas mal d’embouteillages. Parfois, les gens n’avançaient vraiment pas vite pour moi, j’ai pas mal grugĂ© de peur de ne pas arriver Ă  temps ! Une fois au sommet, beaucoup de personnes Ă©taient dĂ©jĂ  rassemblĂ©s et attendaient le lever du soleil. J’ai tentĂ© tant bien que mal de trouver une place mais je ne pouvais pas m’asseoir. J’avais trĂšs froid et les derniĂšres minutes d’attente semblaient des heures… Et manque de bol, Ă  cause de quelques nuages, je n’ai pas vu un lever du soleil extraordinaire. Ce sera pour une prochaine fois !

AprĂšs un bon bol de ramen, nous sommes redescendues vers 6h00 sans perdre de temps car notre bus retour nous attendait vers 10h. Nous sommes arrivĂ©es Ă  9h45, au bout de notre vie. Une fois dans le bus, on a dormi jusqu’Ă  Shinjuku ! La descente a Ă©tĂ© difficile. Les pentes sont raides et glissantes. Sans bĂątons de marche, c’est facile de glisser (ça n’a pas loupĂ© pour moi), j’ai passĂ© un moins bon moment que pendant la montĂ©e.

Je suis rentrĂ©e trĂšs fatiguĂ©e mais surtout trĂšs heureuse ! Cette ascension restera sans doute une de mes plus belles aventures au Japon ! J’ai trĂšs envie de refaire cette ascension, mais sur un circuit diffĂ©rent et aussi profiter de faire le tour du cratĂšre.


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