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▶ Awaji Island Travel : Le Guide de Kimi

L’île d’Awaji (淡路島) est une île située entre Shikoku (四国) et Honshu (本州). Elle fait la liaison facilement entre ces deux îles principales de l’archipel grâce à l’autoroute 28 qui la traverse. Mais Awaji n’est pas qu’une île qui permet de rejoindre facilement Shikoku ou Honshu, elle cache aussi de belles choses à voir et donc cela vaut le coup d’y faire un arrêt pour une journée ou deux et pas seulement la traverser !

Dans cet article, Kimi vous emmène découvrir cette île surprenante !

Se rendre à l’île d’Awaji (淡路島へ行き方)

L’île d’Awaji (淡路島) se situe entre Shikoku et Honshu et fait partie de la préfecture de Hyogo (兵庫県). On peut donc facilement s’y rendre depuis Kobe. Cependant, une fois sur l’île, il est préférable d’avoir une voiture pour se déplacer plus facilement.

• En voiture (車で)

De Kobe, prendre la l’autoroute Kobe / Awaji / Naruto (神戸淡路鳴門自動車道) sur une distance de 34 km environ.
Temps de trajet : 45 minutes environ
Péage : 1 940 ¥.

• En bus (バスで)

Shin-Kobe Station
Highway Bus Kobe~Awaji Yumebutai/Higashiura (direction Higashiura) ↓
Awaji Yumebutai Bus Stop
Coût : 950 ¥
Temps de trajet : 1 heure environ

Visites (観光)

Arrivée sur l’île, en longeant la route nationale 28 le long de la côte, on découvre les petites plages, la mer turquoise, les hauts palmiers, donnant l’impression d’avoir atterri sur une île tropicale perdue au milieu de l’océan. Et pourtant, on se situe toujours au Japon.

C’est par hasard qu’on découvre le temple Awaji Kannon avec l’immense statue de la paix de Kannonji (平和観音寺), visible de loin, y compris depuis la baie d’Osaka. En effet, avec une hauteur de 100 mètres, il s’agit de la statue la plus haute du monde. Possédant un observatoire et un musée, l’envie de visiter de plus près ce lieu se fait immédiatement ressentir. Malheureusement, une mauvaise gestion et de nombreux problèmes ont réduit l’ensemble à l’état de ruine. L’édifice en faillite a fermé en 2006. Son propriétaire décédé sans héritier, la statue a alors été nationalisée le 30 mars 2020. Le ministère des finances a annoncé son intention de démolir tout le complexe pour 2022. Triste nouvelle pour ce si bel édifice !

En poursuivant la route un peu bredouille, c’est une autre trouvaille qui redonne satisfaction : le temple Hachioji (八浄寺). Situé près de la route nationale, le temple est facilement repérable grâce à son imposante pagode vermillon. Et pourtant, peu de visiteurs prennent le temps de s’y arrêter ! Il est fort dommage de passer à côté du petit jardin paisible, des statues de Bouddha, sans oublier la pagode abritant les sept divinités du bonheur (七福神, Shichi Fukujin) faisant du temple Hachioji le temple principal de ces sept divinités de la bonne fortune dans la mythologie japonaise.

L’endroit à ne pas manquer est en tous les cas Uzu Hill (うずの丘). Attirant beaucoup de touristes, du haut de cette colline, la vue est impressionnante. On peut s’y balader pour profiter du paysage et prendre une photo souvenir avec Ottamanegi (#おっ玉葱), faire un petit tour au musée des sciences et dans les boutiques pour se procurer entre autres de l’oignon, 95% de la production de la préfecture de Hyogo étant réalisée sur l’île.

Si on reste sur l’île pour une journée supplémentaire, le deuxième jour peut-être consacré à une balade matinale dans Ura Seaside Park (浦海浜公園) et sur la plage d’où on peut admirer un beau lever de soleil. Rien de mieux que de marcher tout en écoutant le son des vagues pour bien débuter une nouvelle journée d’aventures !

Puis pourquoi pas se rendre au parc gouvernemental Akashikaikyo (国営明石海峡公園). La visite prend deux bonnes heures tant le parc est vaste. Pour les plus pressés (et fainéants ?), un petit train relie les deux entrées principales du parc et permet de faire le grand tour. Le trajet coûte cependant 300 ¥. Même si le train est mignon, à ce prix-là, autant marcher et admirer tranquillement les plantes, les palmiers, les petits cours d’eau et les petites cascades. D’autant plus qu’il a de nombreux spots à ne pas louper pour de belles photos ! De l’Octopus Topiary qui accueille les visiteurs à l’entrée, puis Hanahidori, un phénix tout en fleur d’une hauteur de 4 mètres et d’une longueur de 30 mètres, la colline de peupliers pour finir sur Sky Terrace et Marine Terrace en profitant des brises agréables et de la vue sur la baie d’Osaka. Pour les plus petits, il y a également l’aire de jeux Yumekko Land, dont le thème reste bien entendu… les fleurs !

Très beau parc permettant une agréable balade avec les fleurs de saison tout au long de l’année. Attention cependant à bien choisir la saison si on souhaite le voir entièrement fleuri et coloré (début avril par exemple).

Pour les grands fans d’animation et qui veulent s’amuser avant de quitter l’île, à découvrir également : le parc à thème Nijigen no Mori (ニジゲンノモリ). Situé dans le parc préfectoral de Parc à thème consacré à l’animation japonaise, les visiteurs peuvent rencontrer les héros de Naruto et Boruto, parcourir le monde de Crayon Shin-chan, affronter l’effrayant Godzilla ou devenir un membre à part entière de Dragon Quest !

• Heiwa Kannonji (平和観音寺)
Adresse : Kamaguchi, Awaji, Hyogo (兵庫県淡路市釜口)

• Temple Hachioji (八浄寺)
Adresse : 834 Sano, Awaji, Hyogo (兵庫県淡路市佐野834)
Site internet : https://www.awaji-web.com

• Uzu Hill (うずの丘)
Adresse : 936-3 Fukura Hei, Minamiawaji, Hyogo (兵庫県南あわじ市福良丙936-3)
Site internet : https://kinen.uzunokuni.com/

• Ura Seaside Park (浦海浜公園)
Adresse : 670 Ura, Awaji, Hyogo (兵庫県淡路市浦670)

• Akashikaikyo National Government Park (国営明石海峡公園)
Adresse : 8-10 Yumebutai, Awaji, Hyogo (兵庫県淡路市夢舞台8-10)
Accès : Awaji Yumebutai Bus Stop (Highway Bus Kobe~Awaji Yumebutai/Higashiura)
Tarifs : 450 ¥ (adultes), 210 ¥ (seniors), 80 ¥ (enfants)
Site internet : https://awaji-kaikyopark.jp/

• Nijigen no Mori (ニジゲンノモリ)
Adresse : 2425-2 Kusumoto, Awaji, Hyogo (兵庫県淡路市楠本2425-2)
Accès : Nijigen no Mori Bus Stop (Highway Bus Osaka/Kobe~Nijigen no Mori/Sumoto (direction Sumoto)
Tarifs : entre 2 500 et 4 000 ¥ selon les zones du parc
Site internet : https://nijigennomori.com/

Nourriture et Restaurants (名物とレストラン)

À Awaji, on va trouver beaucoup de restaurants servant des udon ou des soba, plats raisonnables financièrement et qui se dégustent soit chauds ou froids. On peut donc en manger toute l’année. Etant une île, on va évidemment trouver aussi du poisson et des fruits de mer, et en particulier de l’oursin.

L’aliment phare que l’on va trouver facilement puisque l’île en produit 95% pour sa préfecture, c’est l’oignon. Et il n’est pas rare de le voir apparaître dans divers plats dont les recettes sont revisitées pour l’incorporer, que ce soit dans un hamburger ou un bol de nouilles !

Kimi retient deux bonnes adresses à présenter pour profiter des spécialités d’Awaji.

• Zekkei Restaurant Uzu no Oka (絶景レストラン うずの丘)

Uzu Hill étant un lieu touristique très fréquenté en été, ce restaurant qui y est implanté est par conséquent lui aussi envahi de visiteurs ! Il y a une longue file d’attente jusqu’à la fermeture du restaurant à 15h, ouvert pour le déjeuner uniquement. Il faut prendre son mal en patience mais en attendant on peut admirer la vue sur l’oignon Ottamanegi (#おっ玉葱) et le pont Naruto qui mène jusqu’à la ville du même nom sur Shikoku. Ou bien faire un petit tour des boutiques.

Car oui, on comprend très bien pourquoi ce restaurant a si bonne réputation ! En premier, le cadre paradisiaque et surprenant dans lequel il se trouve ! Installé à table, à travers la grande baie vitrée, on peut profiter du magnifique paysage que l’on peut voir depuis la colline et qui s’étend jusqu’au détroit de Naruto (d’où le nom du restaurant, « zekkei » signifiant « superbe vue »). Il va sans dire que les tables proches de la baie vitrée sont très rarement libres ! En contrepartie, il y a aussi des tables appelées Onion Box (たまねぎBOX席) en clin d’œil au légume produit en très grande quantité sur l’île.

Ensuite, la cuisine, faite d’ingrédients locaux et qui propose de très bons et beaux plateaux repas. Les spécialités de la maison : le seafood unishabu (海鮮うにしゃぶ) et le Awaji beef unishabu (淡路牛うにしゃぶ). Le shabu-shabu (しゃぶしゃぶ, onomatopée correspondant au bruit de la viande trempée dans le bouillon chaud) étant la variante japonaise de la fondue chinoise, consistant à tremper de fines tranches de bœuf ou de porc dans un bouillon à base de bœuf et de légumes. L’un comme l’autre des plats du restaurant suit le même principe sauf que pour le premier, on va tremper des fruits de mer et des sashimis dans un bouillon à base d’oursin cru de l’île d’Awaji, et pour le second, des tranches de bœuf d’Awaji. Servi avec de l’oursin cru, des légumes aromatisés et du riz, il y a un ordre et une façon spécifique de déguster ce luxueux repas :

  1. d’abord le bœuf ou les fruits de mer à tremper dans le bouillon
  2. puis l’oursin cru, sur une cuillère ou enroulé dans une tranche de bœuf à tremper dans le bouillon
  3. suivent les légumes aromatisées à ajouter dans le bouillon avant de déguster le tout
  4. enfin, un petit unidon (うに丼) ; disposer l’oursin cru sur le bol de riz et savourer
  5. avec le reste de bouillon et de riz, mélanger ensemble, ajouter un peu d’algues et de wasabi pour terminer en beauté

Un délicieux repas (à condition d’aimer l’oursin bien sûr) mais qui coute tout de même un certain prix : 4 400 ¥ pour le unishabu aux fruits de mer, 6 600 ¥ pour celui au bœuf !

Envie d’une touche sucrée ? Alors il faut gouter à la délicieuse patate douce de Naruto (鳴門金時いも, Naruto kintoki imo) cuite au four et accompagnée de glace à la patate douce. Ou bien une petite tranche de tarte aux œufs de l’île.

Il n’y a pas de doute que le menu est riche et varié ! Si l’oursin ne s’avère pas appétissant, il y a d’autres plats comme des nouilles, du curry, des tempura… Mais le cadre, la qualité des ingrédients produits localement et des plats esthétiques et typiques de l’île font grimper les prix. Les voyageurs à petit budget préféreront se rabattre sur le petit restaurant voisin, Awajishima Onion Kitchen (淡路島オニオンキッチン), qui sert des hamburgers à l’oignon d’Awaji (あわじ島バーガー) pour 660 ¥ et se poser aux côté de Ottamanegi (#おっ玉葱) pour admirer le paysage paradisiaque.

Zekkei Restaurant Uzu no Oka (絶景レストラン うずの丘)
Adresse : 936-3 Fukura Hei, Minamiawaji, Hyogo (兵庫県南あわじ市福良丙936-3)
Site internet : https://rest.uzunokuni.com/

• Izumoan (いづも庵)

Pour goûter aux délicieux udon et soba d’Awaji, Izumoan (いづも庵) est l’endroit à tester ! Restaurant de udon très populaire, il a d’ailleurs fait parler de lui dans divers médias. Il est donc souvent bondé aux heures de pointe, il faut faire la queue avant de pouvoir avoir une table.

Mais pourquoi tant d’intérêt pour ce restaurant en particulier ? C’est parce qu’on y sert le fameux Tsukemen à l’oignon (玉ねぎつけ麺), spécialité de l’île d’Awaji, et les clients viennent ainsi en particulier pour le manger au prix de 900 ¥. Ça ou bien le Ishiyaki Gyudon d’Awaji (淡路石焼牛丼), ou les deux… ! Oui certains Japonais sont très gourmands !

Comme un Tsukemen classique, le plat se compose de deux éléments : les nouilles udon froides dans un premier bol et le bouillon contenant l’oignon dans un deuxième bol. L’oignon cuit et frit comme un tempura ressemble à une petite fleur sur le point de s’épanouir. Pour manger, découper l’oignon avec une fourchette et un couteau, mélanger et y tremper les udon. Très bon mais pas simple à manger, que ce soit la découpe de l’oignon ou attraper les udon collants pour les tremper… Attention aux éclaboussures !

Le menu propose d’autres plats populaires et locaux de udon comme le nabe yaki udon (鍋焼きうどん), le curry udon (カレーうどん), bukkake udon (ぶっかけうどん), tempura udon (天ぷらうどん) pour des prix allant de 600 à 1 200 ¥. On peut choisir les plats seuls (単品, tanpin) ou en menu (定食, teishoku) accompagné d’un bol de riz.

Ce restaurant de udon fabriqués et préparés à l’ancienne et de façon artisanale accueille les clients depuis une centaine d’année. À l’intérieur, la déco est sobre et simple, il y a au choix des tables occidentales ou des tables basses sur le sol en tatami. Confortable, convivial, bon rapport qualité/prix, ne passez pas à côté de ce restau sans vous y arrêter au moins une fois !

Izumoan (いづも庵)
Adresse : 3522-1 Shizuki, Awaji, Hyogo (兵庫県淡路市志筑3522-1)
Site internet : https://www.izumoan.info/

Budget approximatif (予算)

Combien prévoir pour voyager à Awaji ? En se basant sur un séjour de deux jours avec la location d’un mini-van, une partie du trajet sur autoroute payante, en mangeant dans des restaurants, voici les chiffres approximatifs pour une personne partant de Kobe. Le prix de location du véhicule, l’essence et le péage peuvent être partagés à plusieurs.

  • Transport : 16 689 ¥
  • Essence : 2 732 ¥
  • Péage : 3 880 ¥
  • Nourriture / Restaurants : 6 290 ¥
  • Visites / Activités : 8 450 ¥
  • Achats / Souvenirs / Cadeaux : 2 876 ¥

Total : 40 917 ¥ (~ 315 €)

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♫ Un article = Une chanson ► Flo RidaRight Round 

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▶ Hiroshima Travel : Le Guide de Kimi

Une ville qui a connu une histoire tragique et pour laquelle on ne peut que s’y attacher.

Hiroshima (広島), ville moderne située sur l’île japonaise de Honshū (本州), a été détruite en grande partie lors d’un bombardement atomique de la Seconde Guerre Mondiale, larguée à 600 mètres d’altitude au-dessus du centre-ville. Aujourd’hui, son parc du Mémorial de la Paix rend hommage aux victimes de ce drame survenu le 6 août 1945.

On peut visiter Hiroshima en une journée, voire deux si on veut prendre son temps. Pour mieux rentabiliser le voyage, le mieux est de rajouter une journée ou deux pour aller jusqu’à Miyajima (宮島).

Dans cet article, Kimi vous présente le meilleur de la ville d’Hiroshima !

Se rendre à Hiroshima (広島へ行き方)

La ville d’Hiroshima (広島市) se situe dans la préfecture du même nom (広島県) à environ 330 km d’Osaka. Le plus rapide et pratique pour s’y rendre depuis Osaka est le Shinkansen. On peut modifier l’heure du ticket une fois sans frais ainsi on peut partir ou rentrer plus tôt ou plus tard, à l’heure qui nous convient le mieux car il y a des départs toutes les dix minutes en moyenne.

• En bus (バスで)

Shin-Osaka Station
Willer Express Bus (direction Hiroshima)
Hiroshima Bus Center
Coût : 3 900 ¥
Temps de trajet : 6 heures environ

• En train (電車で)

Shin-Osaka Station
↓ Tokaido Sanyo Shinkansen (direction Hakata) ↓
Hiroshima Station
Coût : 10 630 ¥
Temps de trajet : 1 heure 20 environ

Visites (観光)

La plupart des sites à visiter se trouvent assez proches de la gare, à maximum 30 minutes de marche. Il est donc possible de visiter la ville à pieds uniquement. Par temps ensoleillé c’est bien plus agréable de marcher plutôt que de prendre les transports. Découvrez un Top 3 des sites à ne pas manquer à Hiroshima.

① Le château d’Hiroshima (広島城)

Arrivé à la gare d’Hiroshima le matin, on peut commencer par la visite de son château, accessible en 20 minutes à pieds en empruntant les rues nommées la promenade de la culture (文化の道) ou de la paix (平和の道). Le château d’Hiroshima est aussi surnommé le château de la Carpe (鯉城, Ri-jō) dû au fait que la zone de sa construction s’appelait à l’époque Koi no Ura (己斐浦), Koi signifiant « carpe ».

Histoire du château d’Hiroshima (広島城の歴史)

La construction du château d’Hiroshima fut décidée par Mori Terumoto (毛利輝元) qui était un membre du Conseil des Cinq Anciens (五大老, go-tairō) créé par Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉). Cet édifice constitue un exemple de l’architecture des châteaux de plaine. Il bâtit son château en 1589 dans le delta de la rivière Ōta (太田川) appelé à cette époque Gokamura (五箇村 , 5 villages). La ville d’Hiroshima n’existait alors pas encore. Le 5 avril 1589, après la cérémonie de pose de la première pierre du château, la recherche d’un nom plus approprié fut décidé. Le caractère 広 (hiro) fut emprunté au nom de Oeno Hiromoto (大江広元), un ancêtre de la famille Mori, et fut ajouté à 島 (shima), emprunté au nom de Fukushima Motonaga (福島正則), celui qui guida Terumoto vers ce site. Le nom Hiroshima, qui littéralement signifie « grande île » ferait aussi référence à l’une des îles du delta de la rivière Ōta sur laquelle fut bâti le château.

Terumoto s’établit dans le château d’Hiroshima en 1591 pour gouverner les 9 provinces qui correspondent de nos jours à Hiroshima, Shimane (島根県), Yamaguchi (山口県) et à une partie des préfectures de Tottori (鳥取県) et Okayama (岡山県).

Pendant la période Edo (江戸時代), le château d’Hiroshima occupait une superficie importante et était entouré de trois douves ainsi que de la rivière Otagawa (太田川) qui formait une douve naturelle. Cependant, entre les périodes Meji (明治時代) et Showa (昭和時代), les douves extérieures et centrales se remplirent progressivement. À présent la plupart des terrains d’origine du château sont occupés par des bureaux et des écoles. Les restes de la douve intérieure ainsi que l’enceinte principale (本丸, honmaru) et l’enceinte secondaire (二の丸, ninomaru) ont été désignés comme site national historique en 1953.

Le château ne fut pas épargné par la bombe atomique et fut entièrement détruit le 6 aout 1945. Il fut reconstruit en 1958 et sert à présent de musée de l’histoire d’Hiroshima avant la Seconde Guerre Mondiale.

• Visite du château d’Hiroshima (広島城の訪問)

Avant de s’aventurer au cœur du château, on l’admire en parcourant le chemin de course à pieds (広島城ランニングコース) faisant le tour complet du château sur une distance de 1,5 km. Idéal pour le petit jogging matinal ! Puis on peut se promener dans le parc, s’y relaxer et admirer les fleurs qui colorent le parc de différentes couleurs selon les saisons.

À l’intérieur, c’est la découverte de l’histoire du château, sa construction et sa culture à travers des maquettes et des reproductions en grandeur nature de commerces et maisons reflétant le mode de vie de l’époque. Des armures, des armes et d’autres antiquités sont également exposées, mais avec interdiction de les photographier. Enfin, au sommet de la tour, classée comme Trésor National le 19 janvier 1931, on profite d’un panorama à 360 degrés sur la ville.

Dans le parc du château, on peut également passer par le sanctuaire Gokoku d’Hiroshima (広島護國神社). Petit détour qui vaut le coup d’œil, le sanctuaire est très peu fréquenté et donc relativement calme. C’est un petit moment sympa de s’y balader entre la visite du château et celle du parc du Mémorial de la Paix.

Château d’Hiroshima (広島城)
Adresse : 21-1 Motomachi, Naka-ku Hiroshima (広島県広島市中区基町21-1)
Accès : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : http://www.rijo-castle.jp/index.html
Horaires : 9h00 – 18h00 (décembre à février : 9h00 – 17h00)
Tarifs : 370 ¥ (adultes) 180 ¥ (étudiants, personnes de plus de 65 ans)

Sanctuaire Gokoku d’Hiroshima (広島護國神社)
Adresse : 21-2 Motomachi, Naka-ku (広島市中区基町21-2)
Accès : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : https://www.h-gokoku.or.jp/

② Le Parc du Mémorial de la Paix (平和記念公園)

Après cela, direction le parc du Mémorial de la Paix (平和記念公園). Rendant hommage aux victimes de la bombe atomique, il faut avoir le cœur solide pour le visiter, certes, mais il est sans doute l’un des premiers lieux à visiter avec le château. Le parc comporte aussi les ruines du dôme de Genbaku (原爆ドーム), l’un des quelques bâtiments à ne pas avoir été entièrement décimés.

Inauguré en août 1955, son musée expose des photos, des témoignages, des objets retrouvés et retrace le déroulement du drame dans une ambiance pesante et lourde. Des audioguides (400 ¥ la location) et des guides volontaires sont disponibles pour accompagner les visiteurs et donner des explications en plusieurs langues. Les successeurs de survivants sont aussi présents pour transmettre le vécu de ce drame et la volonté de vivre dans un monde de paix. Compter une à deux heures de visite.

Dans le bâtiment principal (本館, honkan), on apprend les effets de l’atomisation et on découvre des objets laissés par des victimes ainsi que des documents témoignant de l’atrocité du drame afin de transmettre les dévastations du 6 août 1945, les ravages causés par les radiations et comment les survivants ont affronté les difficultés et les souffrances. La partie consacrée aux enfants disparus lors de cette catastrophe est profondément bouleversante. Les cris de ces jeunes âmes pourraient presque se faire entendre.

Le bâtiment Est (東館, higashitate), comporte sur deux étages trois zones d’exposition thématiques :
Introduction aux Expositions (導入展示) : la découverte d’une ville réduite en cendres avec une projection en 3D de la zone urbaine d’Hiroshima avant et après le bombardement ;
Les Dangers des Armes Nucléaires (核兵器の危険性) : en commençant par leur développement, leurs menaces pour terminer par leur abolition ;
Histoire d’Hiroshima (広島の歩み) : d’un aperçu de la ville victime de la guerre à la création d’un Monde de Paix, en passant par les nombreux soutiens pour sa reconstruction.
Cela en plus d’un espace vidéo dédié aux témoignages de survivants de la bombe A. Les visiteurs peuvent visionner les témoignages de leur choix en plusieurs langues (japonais, anglais, chinois, coréen) grâce à des cabines individuelles. Le rez-de-chaussée (1F) propose des expositions spéciales pour compléter les expositions permanentes et approfondir les connaissances relatives au bombardement atomique ou à la paix, ainsi que des projections de films documentaires en japonais et anglais. Enfin, le premier sous-sol (B1F) expose des objets et documents récemment acquis ainsi qu’une bibliothèque regorgeant de documents relatifs à la bombe atomique et à la paix.
Pour les passionnés d’Histoire et ceux qui souhaitent repartir avec des souvenirs, des ouvrages, DVD et autres produits sont disponibles à la boutique.

La mémoire des victimes de la bombe atomique et la lecture de témoignages permettent aux visiteurs de ressentir cette expérience tragique et de mieux comprendre le véritable impact de cette catastrophe.

Parc du Mémorial de la Paix (平和記念公園)
Adresse : 1-1 Nakajima-cho, Naka-ku, Hiroshima (広島県広島市中区中島町1-1)
Accès : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud

Musée du Mémorial de la Paix (平和記念資料館)
Adresse : 1-2 Nakajima-cho, Naka-ku, Hiroshima (広島県広島市中区中島町1-2)
Accès : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : http://hpmmuseum.jp
Horaires : 8h30 – 18h00 (décembre à février : 8h30 – 17h00 / août : 8h30 – 19h00 / ouverture jusqu’à 20h00 les 5 et 6 août)
Tarifs : 200 ¥ (adultes), 100 ¥ (lycéens, personnes de plus de 65 ans)

③ Le Jardin Shukkei (縮景園)

Puis il y a enfin le jardin japonais Shukkei (縮景園). Sa construction remonte à 1620, l’année suivant celle où Asano Nagaakira (浅野長晟) est devenu le Daimyō (大名, seigneur féodal japonais) d’Hiroshima. Il a été construit par son principal serviteur, Ueda Sōko (上田宗箇), un célèbre maître de la cérémonie du thé, en tant que jardin de la villa de Nagaakira. Son nom signifiant littéralement « jardin paysager rétractable » exprime l’idée de collecter et de miniaturiser de nombreuses vues panoramiques, et selon la tradition, il s’agit d’un paysage miniaturisé sous le modèle de Xihu (lac de l’Ouest) à Hangzhou, en Chine.

Afin de rendre le jardin Shukkei plus vaste que sa superficie réelle, chaque partie est riche en paysages variés, que ce soit des petites montagnes isolées comme Kifukuzan (祺福山, la montagne de la paix et des bénédictions), des vallées solitaires comme Koshōkei (古松渓, la vallée des vieux pins) ou Gingakei (銀河渓, la vallée de la Voie Lactée), auxquelles se mêlent les couleurs des différentes saisons sur le halo de fleurs de cerisiers (桜花巷, ōkakō) ou sur le verger de pruniers (梅林, bairin) pour un spectacle concentré et une diversité qui rendent vraiment le jardin digne de son nom.

En 1945, le jardin fut détruit par la bombe atomique. Cependant, le Conseil Préfectoral de l’Éducation d’Hiroshima prit la décision d’établir des réparations pour restaurer son paysage d’origine, ainsi que les différentes structures.

Ce jardin élégant datant donc de l’ère Edo (江戸時代) s’apprécie à toutes les saisons. On peut profiter de la beauté des feuilles d’érables en automne, les fleurs de pruniers en fin d’hiver et les fleurs de cerisiers et pêchers au printemps. Le grand tour du jardin prend environ 40 minutes. Il y a de très bons spots pour prendre de belles photos et admirer la beauté des fleurs. Au centre du jardin se trouve l’étang Takuei (濯纓池, l’étang de la pureté purifiante), contenant plus de 10 îlots comme Suishin-tō (水心島, l’île du cœur de l’eau). Autour de sa circonférence, vallées, ponts sont reliés par un chemin par lequel on peut se promener et apprécier l’étendue du jardin.

Le pont qui enjambe le centre de l’étang, Kokō-kyō (跨虹橋, pont arc-en-ciel chevauchant), a d’abord été construit différemment, puis démoli et refait dans sa forme actuelle à l’ordre de Asano Shigeakira (浅野重晟), septième seigneur du clan, par un célèbre bâtisseur de Kyoto. Il témoigne d’une maîtrise libre d’une technique audacieuse et novatrice qui rappelle à la fois Engetsubashi dans le jardin Koishikawa Korakuen (小石川後楽園) à Tokyo et Chitosebashi au palais détaché de Shūgakuin (修学院) à Kyoto.

Les salons de thé Seifūkan (清風館) et Meigetsutei (明月亭) se trouvent respectivement près du centre du jardin et au nord. Ils étaient particulièrement appréciés des nombreuses générations de Daimyo du clan Asano.

Près de l’entrée principale, la boutique propose des souvenirs en plus de plats et boissons à déguster sur des tables à côté en extérieur (il est interdit de manger et boire dans l’enceinte du jardin). Dans l’enceinte du jardin se trouve également le musée d’art préfectoral. On peut le visiter de 9h à 17h au prix de 510 ¥.

Site touristique très populaire, le jardin Shukkei attire aujourd’hui environ 250 000 visiteurs chaque année.

Jardin Shukkei (縮景園)
Adresse : 2-11 Kaminobōri-chō, Naka-ku, Hiroshima (広島県広島市中区上幟町2−11)
Accès : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : https://shukkeien.jp/
Horaires : 9h00 – 18h00 (octobre à mars à : 9h00 – 17h00)
Tarifs : 260 ¥ (adultes), 150 ¥ (étudiants), 100 ¥ (lycéens et enfants) gratuit pour les personnes de plus de 65 ans

Il vous reste du temps ? Si ces trois spots ne suffisent pas, il y a d’autres choses à voir dans la ville de la paix et le reste de sa préfecture. L’Office de tourisme d’Hiroshima est très bien fourni : https://visithiroshima.net

Budget approximatif (予算)

Combien prévoir pour voyager à Hiroshima ? En se basant sur un séjour de deux jours avec une nuit dans un hôtel, le transport en train, en mangeant dans des restaurants et en se faisant plaisir, voici les chiffres approximatifs pour une personne partant de la préfecture d’Osaka.

  • Transport : 23 320 ¥
  • Logement : 5 907 ¥
  • Nourriture / Restaurants : 5 360 ¥
  • Visites / Activités : 1 090 ¥
  • Achats / Souvenirs / Cadeaux : 3 590 ¥

Total : 39 267 ¥ (~ 303 €)

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► J’t’emmène au vent : Voyager sans préparation au Japon

J’ai voyagé trois fois au Japon, et chacune de ces fois à été différente.

La première fois, je ne suis allée qu’à Tokyo et sa banlieue, guidée par une amie qui était déjà allée au Japon. Donc on peut dire qu’au niveau des préparations, je n’avais pas fait grand chose mis à part acheter mon billet d’avion et réserver ma chambre en guest house. J’ai fait confiance à mon amie pour les visites et j’ai pu découvrir une capitale moderne, sûre et conservatrice de ses traditions.

La deuxième fois, j’ai voyagé seule. Et ça a été plus enrichissant et plus passionnant que la première fois. Même si j’avais bien préparé ce voyage (hôtels, visites), il a été révélateur et j’ai pu en apprendre plus sur ma personnalité. J’ai affronté ma timidité et j’ai appris à aller vers les autres. J’ai découvert une autre ville, Nagoya, dont le rythme de vie est bien différent de Tokyo.

La troisième fois, la moitié de mon séjour était sans préparation. Munie d’un JR Rail Pass et avec l’envie de découvrir plus le Kansai, j’ai effectué plusieurs aller-retours depuis Tokyo où je logeais dans une guest house pour me rendre à Kyoto, Nara et Osaka… En Shinkansen, sans réservation. Je suis partie dans chacune de ces villes pour une journée, pour les parcourir à pied et visiter leurs meilleurs endroits. Et si je n’avais pas le temps de tout voir, ce n’était pas grave, je pouvais revenir un autre jour ! Je vivais un peu au jour le jour, car c’était l’été à ce moment et il a plu de temps en temps malheureusement !

Pour ma part, je préfère préparer pour ne pas perdre de temps (c’est certainement le seul inconvénient d’un voyage sans préparation) mais après ces trois séjours, voyager sans préparation au Japon, c’est tout à fait possible !

Arriver avec un sac à dos, sans carte de transport, sans plan, de l’argent liquide dans le portefeuille, quelques bases en japonais. C’est “l’aventure” !

Vous débarquez à l’aéroport. Suivez les panneaux indiqués en japonais mais aussi en anglais, ils vous guideront vers les trains en direction de Tokyo. Le réseau ferré au Japon est très développé et même si vous risquez de vous perdre à cause de ces nombreuses lignes de trains et des indications pas assez précises pour les étrangers, vous pourrez toujours aller quelque part ! Dans le train, vous n’êtes jamais perdus : des écrans annoncent en japonais, anglais (parfois aussi en chinois et coréen) la station suivante en même temps qu’une annonce sonore. A chaque station, vous savez où vous vous trouvez, d’où vous venez et où vous allez (vous pouvez lire sur les panneaux en anglais la station actuelle, la station suivante et la station précédente).

Vous ne voulez pas rester à Tokyo ? Achetez à tout moment un ticket de Shinkansen et partez aussitôt pour le Kansai, le Kyushu ou l’Hokkaido ! On peut voyager facilement entre les grandes villes. En une heure, beaucoup de Shinkansen partent pour diverses destinations partout dans le Japon, ce qui évite d’attendre trop longtemps à la gare. Et même si vous devez attendre quelques minutes ou quelques heures, vous pouvez vous reposer dans une salle d’attente, dit “waiting room”, avec des prises électriques, des distributeurs automatiques de boissons ou de nourriture et des sièges.

Si vous avez un budget limité et souhaitez économiser une nuit d’hôtel ou à l’auberge de jeunesse, rendez-vous au “Bus Terminal” et achetez un ticket de bus pour partir ailleurs. Pas seulement de jour, vous pouvez aussi effectuer un voyage de nuit dans un bus équipé pour ce type de trajet : sièges réglables pour s’allonger, une visière et des rideaux pour ne pas être gêné par la lumière, des écrans pour regarder des films ou écouter de la musique, des prises électriques et parfois même le wi-fi !

Sans obligatoirement réserver avant, on peut loger dans des hôtels capsules, des manga cafés ou Internet cafés. Ceux-ci sont souvent moins chers et offrent malgré tout le minimum de facilités et sont pratiques pour les courts séjours improvisés : affaires de toilettes, TV, alarme, wi-fi gratuit, espace-détente et espace de lecture avec des mangas, des ordinateurs avec Internet, des distributeurs de boissons, etc…

Une petite ou une grosse faim ? Dans les grandes villes et les quartiers très fréquentés, des allées avec de nombreux cafés et restaurants seront présentes pour vous rassasier ! Et vous avez très souvent le choix ! Restaurants japonais, mais aussi italiens, français, indiens ou bien fast-food… Parmi tous ces choix, vous pouvez même en trouver avec un menu très abordable. Vous ne comprenez pas le japonais ? Pas de problème ! Beaucoup de restaurants mettent en vitrine les présentations de leurs plats et des menus traduits en anglais avec des photos. Enfin, pour une petite faim ou un achat urgent, il y a des combinis partout ouvert 24 heures sur 24 !

Pour les visites, vous n’avez rien préparé ? Ce n’est pas grave ! L’office de tourisme est là pour vous renseigner en anglais et des guides volontaires vous attendent à la sortie de certaines stations (comme Shinjuku) pour vous faire visiter les alentours.

On peut aussi parcourir les grandes villes comme Tokyo, Osaka, Kyoto et Kobe par exemple à pied. C’est aussi en marchant sans objectif particulier qu’on fait de belles découvertes par hasard. C’est souvent une agréable surprise et quand il s’agit d’un endroit peu connu des touristes, on est fier et heureux d’en avoir fait la découverte !

Enfin, même si ça demande encore de l’amélioration, des réseaux wi-fi gratuits sont de plus en plus disponibles pour vous offrir un accès à Internet, notamment dans les combinis ou les grandes stations. Ainsi, vous n’êtes pas complètement coupé du monde et vous pouvez effectuer une recherche rapide ou consulter une carte si vous êtes perdus !

Voyager en mode “aventurier”, sans trop savoir où on va offre un meilleur épanouissement pendant le voyage et nous permet d’en apprendre plus sur nous-mêmes. Grâce à ses facilités et ses indications traduites en anglais, il est assez facile de voyager au Japon en totale improvisation !


Et vous, voyagez-vous sans préparation ? Comment voyagez-vous ?


♫ Un article = Une chanson ► Louise Attaque – J’t’emmène au vent

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► Let’s Seize the Day : Partons pour Singapour !

Je n’avais pas vraiment prévu de me faire un voyage quasiment tous les mois, mais j’ai fini par me laisser tenter et d’aller à Singapour. Mais que pour un week-end car ce n’était pas possible pour moi de partir plus longtemps. Et en aucun cas, je ne voulais annuler ce petit voyage, car j’ai pu passer du temps avec des amies que je n’avais pas vue depuis presque deux ans et qui m’ont en plus escortée dans leur pays d’origine voisin de Singapour, la Malaisie, pour deux courtes soirées à Johor Bahru où j’ai pu être hébergée. Encore un grand merci à ces adorables filles pour leur hospitalité !

Cette fois, mon voyage s’est fait avec Japan Airlines, en partant de l’aéroport d’Haneda. Hourra ! Pas deux heures de trajet à se taper pour 1500 yens :’D. De chez moi, je met à peine une heure pour 563 yens ! Toujours super matinale, je suis partie à 6h30 de la maison, prendre tranquillement une Oedo Line et une Asakusa Line bondées TT. Mais malgré ça, le train arrive à l’heure, LUI (non, je ne fais pas allusion au RER B…).

Pour ce court périple, j’ai décidé de tester un service utile : louer une pocket wifi ! Pourquoi ? Tout simplement parce que y a pas plus chiant que de ne pas avoir internet ou un accès gratuit à un réseau wifi quand on est à l’étranger. Il y en a quelques uns bien sûr, mais je voulais avoir le confort de pouvoir accéder à internet à n’importe quel moment. Et ce fut donc possible grâce à ce service de location proposé à l’aéroport.

Kimi a testé : La location d’une pocket wifi

En voyage au Japon ou dans un pays étranger ? Louez une pocket wifi et vous aurez un accès à son réseau privé en permanence ! Au Japon, de nombreux opérateurs proposent ce service avec la possibilité de réserver et payer par internet et de récupérer directement la pocket wifi une fois arrivé à l’aéroport ou même à votre hôtel si c’est plus pratique pour vous ! A la fin de votre séjour, soit vous la déposez à l’aéroport ou vous la renvoyez par la poste. Autre possibilité, vous effectuez les démarches directement à l’aéroport. A l’aéroport d’Haneda, vous avez le service Global Wifi qui vous propose des pockets wifi utilisables dans le pays où vous vous apprêtez à séjourner temporairement. C’est celui-ci que j’ai choisi. Leur stand se situe à l’étage des départs, au 3F, lorsque vous arrivez depuis le train, juste en face du 7 eleven. Un autre se situe également au niveaux des arrivées au 2F. Les démarches sont simples et rapides, et le personnel parle anglais. Les tarifs varient selon le pays de destination, le nombre de jours et selon si vous prenez l’option 3G ou 4G et comprennent donc la location plus l’assurance. Pour ma part, la pocket wifi pour Singapour coûtait 670 yens / jour + 300 yens d’assurance / jour. Pour quatre jours donc je m’en tirais pour 3 976 yens (environ 31 euros). Donc oui, si vous partez plus d’une semaine, ça fait un budget. A vous de voir et de comparer ! Vos pièces maîtresses pour obtenir votre petite pocket wifi sont votre passeport et votre carte de crédit. En effet, vous ne pouvez payer que par carte uniquement !

Pour obtenir une pocket wifi :

  1. Renseigner votre pays de destination et la durée de votre voyage
  2. Présenter votre passeport. Si vous êtes résident permanent, on peut vous demander également votre carte de résident
  3. Remplir le formulaire. Vous en recevez une copie à la fin de l’achat
  4. Payer par carte
  5. Et c’est dans la pocket ! (Haha jeu de mot pourri)

La pocket wifi est fournie avec câbles et prises pour la recharge, un manuel d’utilisation et un document vous renseignant comment contacter le service en cas de problème. Un conseil ; une fois la pocket wifi reçue, vérifiez qu’elle marche et rechargez-là pour pouvoir l’utiliser immédiatement à votre arrivée. Elle ne marchera QUE dans le pays où vous vous rendez. Son utilisation est on ne peut plus simple : vous l’allumez et de votre téléphone vous cherchez son identifiant et vous entrez son mot de passe, et c’est dans la pocket -oui, je sors- vous êtes connectés ! C’est beau la technologie !

A votre retour de votre séjour, vous avez juste à déposer votre pocket wifi à l’endroit approprié (renseigné sur le formulaire que vous avez rempli au départ) et à la date de retour prévue.

J’ai été très satisfaite de ma pocket wifi ! Je voyais toujours mes amies japonaises s’en munir d’une durant leur séjour à l’étranger. Pour une fois, je voulais faire pareil, et fini les prises de têtes à chercher un réseau ! Bon le seul gros problème ; j’étais obligée de recharger la batterie tous les soirs. Si j’en abusais trop, je ne tenais pas la journée.

Comme je l’ai dit plus haut, je suis partie cette fois avec Japan Airlines. Et c’est limite con que je ne partais qu’un week-end, car j’avais droit à deux valises de 23 kg ! (J’aurais du avoir ça quand j’ai quitté la France haha.) Et je trouve que c’est une très bonne compagnie. Un avion assez spacieux (en tout cas il l’était plus que celui d’Air Asia qui m’a emmenée en Thaïlande), on nous donne une oshibori, ces petites serviettes toutes chaudes l’hiver et rafraîchissantes l’été pour vous débarbouiller et vous rincer les mains avant le repas, accompagnée d’une première boisson et des gâteaux, un repas comprenant entrée, plat, légumes, fruits et en bonus une glace Häagen-Dazs *o*. En regardant Alladin et Toy Story en japonais, c’est top !

Et oh ? J’ai pu écouter ça aussi en buvant un café et en mangeant une petite collation : l’album solo japonais de Hongki. Pensée pour ma petite Marine ! Allez écouter ce CD, il est génial ! C’est un style totalement différent de FTISLAND mais qui lui correspond. Sa carrière solo me semble très prometteuse ! L’album a tourné plusieurs fois en boucle, même quand je dormais !

Quand j’ai débarqué à l’aéroport de Changi et passé l’immigration, j’ai été impressionnée par le fait que l’agent ait su dire mon nom de famille naturellement xD. Jusque là, les gens n’en étaient pas capable mdr. J’ai aussi fait mon gros boulet au moment de récupérer ma valise. Je ne la voyais pas au début, un agent s’est donc approché de moi en me demandant si je venais bien d’Haneda, et là j’ai répondu tout naturellement « Hai ! ».. soit « Oui » en japonais… Le mec m’a regardé d’un air pire que surpris. Je bosse trop mon japonais non ? Ou peut-être pas…. Bref, c’était la parenthèse qui sert à rien, pour vous montrer qu’on ne change pas une baka qui assure ! Et vous inquiétez pas, ma valise a fini par arriver et j’ai pu la récupérer of course xD !

Le budget à prévoir pour un week-end à Singapour ? J’ai dépensé 160 SGD (environ 100 euros) MAIS, je n’ai eu qu’une nuit d’hôtel à payer (70 SGD, 45 euros) car les deux autres je les ai passées chez mon amie à Johor Bahru. Un ticket de métro me coûtait entre 1.40 et 2.30 SGD (le plus cher correspondant au trajet depuis le centre à l’aéroport), je n’ai fait aucun coin touristique payant, et niveau nourriture/boissons, j’ai dépensé en moyenne entre 7.40 et 25 SGD par jour selon les endroits et si j’étais seule ou accompagnée, car comme partout en Asie, à Singapour au restaurant, on partage un ou plusieurs gros plats de bouffe \o/ !

Les transports. Plus ça va, plus j’ai honte de notre métro parisien dégueulasse quand je vois les métros en Asie. Les bus et les huit lignes de voies ferrées vous permettent de vous déplacer facilement dans tout Singapour. Certains coins touristiques étant situés dans la même zone de la ville, il est possible de faire la liaison à pied. Pour aller et venir de l’aéroport Changi, la ligne verte East West Line est là pour vous transporter pour environ 2 SGD (1.20 euros) le trajet ! Attention cependant, un changement à la station Tanah Merah est nécessaire, sinon vous retournez à l’aéroport (ne faites pas la même connerie que moi xD). Et un truc assez bien pour les étrangers et tous les usagers : lorsque vous achetez un ticket standard, vous avez la possibilité de le recharger jusqu’à six fois en ajoutant un nouveau trajet ! Au bout du 6ème trajet, vous avez une petite réduction ! C’est original et bien pensé comme idée ! Donc ne jetez pas votre ticket directement après usage !

Je vous raconterai plus en détails mon passage éclair à Johor Bahru où j’ai refait du homestay haha. En ce qui concerne Singapour, j’ai passé une nuit dans un petit hôtel deux étoiles : Marrison @ Desker, situé en pleins dans le quartier indien, qui m’a complètement donné l’impression de ne plus être à Singapour ! Le contraste était énorme. Pour le prix d’un voyage, j’ai eu l’impression d’être allée dans deux pays différents !
Adresse : 65 Desker Road, Little India, Singapore 209588
Accès : Lavender Station (East West Line), Farrer Park Station ou Little India Station (North East Line)

Personnel très accueillant et serviable, qui accepte de garder vos bagages en cas de besoin, disponible en cas de problèmes. Les chambres sont bien isolées du brouhaha du quartier indien assez animé jusque tard dans la nuit et les lits sont confortables. Air conditionné, téléphone, TV et wifi sont disponibles dans les chambres. Savon, brosse à dents, dentifrice, serviette sont fournies. Mon seul bémol est que pour le prix (70 SGD, et c’était une promotion, normalement j’aurais du payer le double), ils auraient pu inclure plus qu’un sachet de café au lait pour le petit déjeuner.

J’ai repris l’avion du retour le lundi soir, après ma dernière journée de visite et un dernier Green Tea Frappuccino au Starbucks, pour arriver à Tokyo le mardi matin. Séjour bien trop court bien que j’ai pu voir les meilleurs endroits et attractions de Singapour. Mais j’ai envie de revenir pour explorer chaque coin de cette ville qui a tant de belles choses à montrer. De l’architecture travaillée et colorée à ses petits coins de verdures paisibles et ses spots offrant un panorama splendide de nuit comme de jour. Je vous recommande Singapour autant que je vous recommande la Thaïlande !


♫ Un article = Une chanson ► Lee HongGi – Monologue

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► The map that leads to you : Kimi est allée à Nagano… en bus !

Sur la route, direction Nagano, loin de la ville et de la folie Tokyoïte !

Supernova Travel start (faudrait que j’arrête avec mes noms de voyages débiles :p) ! Novembre allait être un mois de voyage, de découvertes et de concerts ! Dès le 1er, j’embarquais pour la première étape de ce périple : Nagano ! C’est une ville située dans les montagnes et au confluent des rivières Sai et Chikuma, à quelques heures de Tokyo. Je ne suis jamais allée dans cette ville, j’étais donc impatiente de faire ce petit week-end. D’autant plus qu’à Séoul, j’ai rencontré une japonaise vivant là-bas et qui s’est gentiment proposée de me faire visiter et de m’inviter chez elle ! Vraiment adorable de sa part !

Pour ce voyage, je n’ai pas opté pour le luxueux Shinkansen mais un autre mode de transport, et ça sera là le sujet principal de cet article avant que je ne vous présente Nagano plus en détails et vous raconte mon voyage. Je suis allée à Nagano… en bus ! Et pour ce faire, j’ai choisi la compagnie Willer Express car ce sont les seuls que je connaisse qui proposent un service et un site internet en anglais. De ce fait, beaucoup d’étrangers voyagent avec cette compagnie pour éviter de payer une fortune un ticket de train, c’est aussi pour cette raison que j’ai choisi de me rendre à Nagano (et dans les autres villes que j’ai visité durant mon Supernova Travel) en bus. D’autant plus que des bus de nuit sont également disponibles, ce qui permet d’économiser une nuit d’hôtel !

Willer Express est une compagnie de voyages et de tourisme, où vous pouvez réserver un trajet en autocar, bus mais aussi en train, avion et même des séjours à l’hôtel, etc… Leurs bureaux sont situés à Tokyo et Osaka et leurs bus effectuent divers itinéraires en s’arrêtant dans de nombreuses villes du pays, y compris Kyoto, Nagoya, Niigata, Hiroshima, Fukuoka, Sendai… etc. Cependant toutes les villes ne sont pas reliées directement entre elles. Si vous voulez faire par exemple un Tokyo-Fukuoka, vous devrez effectuer deux voyages et faire une correspondance à Osaka ou Kyoto. Vous pouvez opter pour un trajet de jour ou de nuit, avec plus ou moins de conforts et de facilités. Les prix varient selon les saisons, les options de confort et d’installations et selon l’itinéraire désiré, oscillant de 2 500 yens (20 euros) à 12 500 yens (98 euros) environ. A titre d’information, mon aller-retour à Nagano m’a coûtée 4 300 yens (34 euros). J’ai aussi effectué un aller Tokyo-Nagoya pour 3 150 yens (25 euros) et un aller Osaka-Tokyo pour 4 640 yens (36 euros).

Le terminal à Tokyo se situe dans le quartier de Shinjuku, au Sumitomo Building, près de l’observatoire.
Adresse : Sumitomo Building 1F, 1-6-2 Nishishinjuku, Shinjuku-ku, Tokyo 163-0225
Accès : Shinjuku Station (JR Line, Oedo Line) sortie ouest

Pour vous y rendre, prenez la sortie ouest de Shinjuku station et dirigez-vous vers le Sumitomo Building (il est indiqué sur des panneaux), vous allez tout droit et vous tomberez sur ce qu’on appelle L’œil de Shinjuku, ceci :

C’est beau n’est-ce pas ?

Vous passez devant et vous longez un long couloir jusqu’à l’extérieur (il est si long que vous n’en voyez pas le bout). Vous arrivez non loin de l’observatoire de Shinjuku et Sumitomo Building se trouve sur votre droite. Si vous me dites que la sortie n’est pas facile à trouver, je vous comprendrai parfaitement ! La première fois que j’ai du me rendre au terminal, je me suis littéralement paumée malgré les indications xD. Cherchez pas, la gare de Shinjuku, c’est un donjon !

Le terminal se compose de deux salles : une pour le check-in où vous confirmez votre trajet en montrant les documents requis (confirmation reçue lors de votre réservation par internet, votre passeport), avec des sièges et ordinateurs avec internet ainsi qu’une boutique, et la seconde pour l’embarquement.

Pour réserver un trajet, rien de bien compliqué, rendez-vous sur leur site internet ! Je vous conseille de carrément vous créer un compte car en effectuant des achats, vous cumulez des points et ça peut vous permettre d’avoir des réductions sur vos prochains trajets. Lorsque vous effectuez votre réservation, vous avez le choix sur diverses options : heure du départ, bus de nuit ou de jour, nombre de sièges par rangée, avec ou sans toilettes… Attention : vous ne pouvez réserver que jusqu’à deux mois à l’avance ! Pour le paiement, vous pouvez payer par carte bancaire ou opter pour le paiement au konbini (attention à ne pas dépasser la date limite, vous avez en moyenne deux jours pour payer). Une fois votre réservation faite, vous recevez une confirmation par e-mail.

Le jour du départ, vous vous présentez avec votre mail de confirmation (ou au pire des cas le numéro de votre réservation). Il est recommandé d’arriver 20 minutes en avance. 15 minutes avant le départ, une annonce sonore est faite et un membre du staff accompagne tous les voyageurs jusqu’à la salle d’embarquement, puis jusqu’au bus. Le chauffeur vérifie votre nom, vous indique votre numéro de siège, si vous voulez mettre votre bagage en soute, vous lui confiez et y a plus qu’à monter !

Alors.. les bus ont beau être… roses, ils sont très confortables et bien équipés ! Les options varient selon les types de bus, pour différents tarifs. Vous pouvez avoir des prises électriques, une télé avec de la musique, des films, des jeux, le Wi-fi, des lecteurs DVD. Tous les bus vous fournissent un oreiller et une couverture, et les sièges disposent d’une « visière » pour vous cacher de la lumière du jour si vous voulez dormir tranquille.

Juste avant le départ, le chauffeur vérifie que tous les voyageurs sont présents, fait une petite annonce (traduite ensuite en anglais, et parfois en coréen et chinois) et c’est le départ… à l’heure s’il vous plaît ! Vous avez même droit à une courbette du membre du staff qui vous a accompagné du terminal jusqu’au bus. Durant le trajet, plusieurs pauses d’une quinzaine de minutes sont faites et il y a des annonces sonores à chaque arrêt.

Mon aller à Nagano s’est très bien passé, mon bus disposait d’une télé et était super confortable, j’avais l’impression de prendre l’avion ! J’ai regardé le paysage changer, passer de la ville à un milieu plus rural dans lequel on pouvait apercevoir quelques montagnes. Sinon j’ai regardé Harry Potter et la Coupe de Feu en… japonais haha. J’adore voyager en bus ! J’ai été impressionnée par les aires d’autoroutes. On y trouve de grands parkings, des restaurants, boutiques et konbini, mais le plus surprenant, ce sont les toilettes. Je crois que ce sont les seules toilettes au Japon où vous n’avez pas à faire la queue pour aller pisser. Il y a une cinquantaine de chiottes disponibles ! Je déconne pas xD !

Je suis partie en début d’après-midi de Tokyo et suis arrivée en soirée à Nagano, au AREX Terminal, situé tout près de la gare. Pour le retour, j’ai en revanche pris un bus de nuit, qui est parti à 23h00 de Nagano pour arriver à 5h30 à Tokyo. Une courte nuit mais j’ai réussi à dormir un peu. C’est assez confortable et tout le monde dort en général, c’est pas trop bruyant. J’étais bien fraîche à l’arrivée et le pire c’est que je bossais le jour-même et le soir j’avais concert hahaha.

Un petit confort agréable, un trajet tranquille et économique, je vous conseille d’essayer pour vos prochains périples à travers le Japon ;) !


♫ Un article = Une chanson ► Maroon 5Maps