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▶ 22 juin 2024 ; 9 ans au Japon (æ—„æœŹă§ïŒ™ćčŽé–“ăŒç”ŒăŁăŸ)

Nous sommes le 22 juin, et comme chaque annĂ©e, nous cĂ©lĂ©brons sur le site l’anniversaire de Kimi no BLUE TRAVEL, le commencement de cette aventure une fois que Kimi a posĂ© ses valises Ă  Tokyo. Ce grand dĂ©part, c’Ă©tait il y a Ă  ce jour 9 ans !


❛ Pars Ă  la conquĂȘte de ton bonheur, et l’univers t’ouvrira des portes lĂ  oĂč il n’y avait que des murs. ❜

Les Ă©motions sont une source d’inspiration. Nos aspirations, nos rĂȘves et notre motivation nous guident vers ce dont nous avons besoin dans nos vies, font battre nos cƓurs et nous remplissent d’Ă©nergie. GuidĂ© par cette passion, un espace se créé pour les activitĂ©s et les personnes qui apportent joie et bonheur. Sans s’y attendre, on a un dĂ©clic et les opportunitĂ©s se multiplient !


Il n’y a pas eu d’article pour les 8 ans, c’est vrai, la pĂ©riode autour de cet anniversaire ayant Ă©tĂ© trĂšs difficile pour Kimi et donc pour Kimi no BLUE TRAVEL en mĂȘme temps. Heureusement, les annĂ©es se suivent mais ne se ressemblent pas ! Cette neuviĂšme annĂ©e fut en partie une renaissance. Rien n’est permanent, pas mĂȘme nos problĂšmes. AprĂšs avoir touchĂ© le fond les six premiers mois, tel un phĂ©nix, j’ai pu renaitre de mes cendres et m’envoler avec l’espoir de me diriger vers un plus bel horizon, un avenir plus radieux. Nouvelles rencontres, nouvelles activitĂ©s, nouveaux accomplissements… De nombreuses portes se sont ouvertes car cette fois, guidĂ©e par mes rĂȘves et mes motivations, je n’ai pas eu peur de les ouvrir.

Voyons ce que j’ai pu trouver et accomplir en dĂ©couvrant ce qui se cachait derriĂšre ces portes.
– Je suis retournĂ©e en boĂźte de nuit et c’Ă©tait la premiĂšre fois au Japon !
– Je suis allĂ©e Ă  Universal Studios Japan (ăƒŠăƒ‹ăƒăƒŒă‚”ăƒ«ă‚čタゾă‚Șゾャパン) beaucoup de fois encore grĂące Ă  mon pass annuel. J’ai redĂ©couvert un de mes premiers animĂ©s de mon enfance, Sailor Moon, pendant l’Ă©vĂ©nement Universal Cool Japan.
– Je suis allĂ©e au Gion Matsuri (ç„‡ćœ’ç„­).
– Je suis allĂ©e camper un weekend sur Jino Island (ćœ°ăƒŽćł¶) en mode Koh-Lanta.
– J’ai vu l’exposition consacrĂ©e au manga Demon Slayer (éŹŒæ»…ăźćˆƒ), Kimetsu no Yaiba Gotoge Koyoharu Exhibition (éŹŒæ»…ăźćˆƒ ćŸćł ć‘Œäž–æ™ŽćŽŸç”»ć±•) Ă  Osaka.
– Ma soeur et mon beau-frĂšre sont venus me rendre visite au Japon pendant deux semaines en Ă©tĂ©.
– J’ai escaladĂ© le Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±) pour la sixiĂšme fois sur le circuit Fujinomiya et la septiĂšme fois sur le circuit Subashiri.
– J’ai enfin revu de beaux feux d’artifices (èŠ±ç«ć€§äŒš) !
– J’ai expĂ©rimentĂ© le Canyoning (キャニă‚Șニング) dans la prĂ©fecture de Shiga (æ»‹èł€çœŒ).
– J’ai fait de beaux voyages : un weekend prĂšs du lac Kawaguchiko, un weekend Ă  Fukui, quelques heures Ă  Hanoi Ă  l’occasion d’une longue escale, trois jours Ă  Kumamoto, un roadtrip dans la prĂ©fecture de Kyushu, la France pendant trois mois Ă©nergisants, une semaine Ă  Tokyo / Yokohama / Kawasaki…
– J’ai fait des randonnĂ©es sympa aux alentours de Kyoto.
– J’ai escaladĂ© le Mont Rokko Ă  Kobe, le Mont Arimafuji dans la prĂ©fecture de Hyogo, le Mont Miwa et le Mont Yoshino dans la prĂ©fecture de Nara.
– J’ai renouvelĂ© mon permis de conduire japonais.
– J’ai revu MAN WITH A MISSION en concert, mais aussi CNBLUE !
– J’ai visitĂ© teamLab Botanical Garden Ă  Osaka !
– J’ai vu ONE OK ROCK en concert pour la premiĂšre fois au Japon !
– J’ai laissĂ© tomber le travail Ă  l’Ă©cole maternelle pour une nouvelle aventure : retour de la prof de français, mais cette fois en ligne !
– J’ai visitĂ© une brasserie de sakĂ© Ă  Kobe.
– J’ai expĂ©rimentĂ© la mĂ©ditation Zazen (ćș§çŠ…) Ă  Kyoto.
– J’ai passĂ© deux jours Ă  Miyajima (ćźźćł¶) et ai enfin vu la grande Torii rĂ©novĂ©e !
– Je suis retournĂ©e enfin en CorĂ©e du Sud pour presque deux semaines exceptionnelles !
– J’ai participĂ© et validĂ© le stage d’examinateur-correcteur du DELF !
– J’ai fait Ă  plusieurs reprises la guide et l’assistante voyage pour des amis en vacances au Japon, mais aussi pour d’autres francophones. Et j’ai l’intention de continuer sur cette voie car ça me plaĂźt !
– J’ai commencĂ© le kick-boxing !
– J’ai visitĂ© les studios Warner Bros Tokyo The Making Of Harry Potter.

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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir :
– Escalader le Mont Fuji, encore une fois
– Aller plus souvent au cinĂ©ma
– Reprendre les sorties festivals d’Ă©tĂ© (ć€ç„­ă‚Š) et feux d’artifice (花火) en yukata (æ”ŽèĄŁ)
– Passer un week-end Ă  la pĂ©ninsule d’Izu
– Faire le tour du lac Kasumigaura (éœžăƒ¶æ”Šæč–) Ă  vĂ©lo
– Faire une excursion Ă  la vallĂ©e Yushin (quand le circuit sera Ă  nouveau ouvert), Ă  Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase

– Escalader le Mont Gassan, le Mont Chokai, le Mont Mitake, le Mont Tsukuba, le Mont Mitoku, le Mont Tsurugi…
– Faire un tour en hĂ©licoptĂšre Ă  Maihama
– Voir un spectacle de Kabuki
– Assister Ă  un match de Sumo
– Continuer Ă  tester des restaurants, cafĂ©s et Izakaya (avec ou sans amis haha)
– Visiter Hamamatsu et Samantha Martha
– Assister Ă  une vraie cĂ©rĂ©monie de thĂ©
– Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu Ă  Kamakura, au festival du Tanabata Ă  Sendai
– Aller Ă  Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
– Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An
– Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps
– Voir la Grande Muraille de Chine
– Faire un voyage Ă  Hong Kong, aux Philippines, Ă  Hawaii, Ă  Bali, au Vietnam, au Canada, aux US

– RĂ©ussir le JLPT N2
– Faire du rafting
– Faire du parapente Ă  Maishima (舞æŽČ)

La liste est toujours aussi longue, oui et elle s’agrandit chaque annĂ©e ! Mais je ferai tout pour cocher chaque case ! Ce sont ces objectifs qui pimentent ma vie et me donnent une raison de vivre et de continuer Ă  apprĂ©cier le Japon ! Les deux guerriers les plus puissants sont la patience et le temps. Chaque chose doit prendre son temps. Les bonnes choses commencent avec une intention et continuent Ă  se dĂ©velopper avec un effort constant dans le temps. Je reste patiente avec la vie, je fais de mon mieux et laisse les choses grandir.

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▶ 22 juin 2022 ; 7 ans au Japon (æ—„æœŹă§ïŒ—ćčŽé–“ăŒç”ŒăŁăŸ)

En ce 22 juin 2022, nous cĂ©lĂ©brons 7 ans de vie au Japon đŸ‡ŻđŸ‡” !


❛ Ne reporte pas ce jour, vis-le pleinement. ❜

Il y a tant d’Ă©motions Ă  ressentir et de belles expĂ©riences Ă  vivre. DĂ©couvre la vie, comprends-la, sois fascinĂ©e par elle et laisse-la te surprendre. Ne reporte pas tes voyages, vis chacun d’eux Ă  fond. Que ton sentiment de paix, qui avance Ă  sa maniĂšre, Ă©claire ton chemin.


7 ans 😳Kimi Ă©tait loin de s’imaginer qu’elle serait encore au Japon aprĂšs 7 annĂ©es ! Qu’est-ce qui aura changĂ© par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre ? Nous allons le dĂ©couvrir ensemble dans cet article !

Chaque annĂ©e je finis par me rĂ©pĂ©ter… Mais oui… Je ne peux m’empĂȘcher de faire cette rĂ©flexion. « Je ne pensais pas arriver jusque lĂ  ! » Et pourtant si ! Je suis encore lĂ , au Japon ! Cette annĂ©e non plus n’a pas Ă©tĂ© Ă©vidente. Elle s’est mĂȘme rĂ©vĂ©lĂ©e un peu plus difficile par rapport Ă  d’autres. Cela aurait bien pu me convaincre de dĂ©finitivement laisser tomber le Japon, de me dire qu’il Ă©tait peut ĂȘtre temps de rentrer finalement. Mais ces pensĂ©es nĂ©gatives, en plus de cette saloperie de COVID-19 qui a eu un fort impact sur nos vies et qui m’a beaucoup touchĂ© personnellement, ont plus fait de l’ombre au reste qu’autre chose. Il suffisait de faire le point, de lĂącher prise afin de pouvoir rallumer la lumiĂšre. Non, je peux dire que je suis toujours bien au Japon et que j’aime la vie dans ce pays !

Il y a des choses positives et nĂ©gatives, des choses qui m’ennuient mais aussi d’autres qui me permettent de m’Ă©panouir. Je me contente de rester optimiste et de me concentrer sur le positif, sans me prendre la tĂȘte avec de sombres pensĂ©es et des doutes. On a qu’une vie merde ! On a pas de temps ni d’Ă©nergie Ă  gaspiller pour des choses ou des personnes toxiques qui n’en valent pas la peine ! LĂ , maintenant, je n’ai envie que d’une chose : profiter de la vie car on en a qu’une ! Maintenir une vie sociale et des activitĂ©s pour garder un Ă©quilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Passer du temps avec les gens que j’aime, faire les choses que j’aime, dĂ©couvrir Ă  travers les voyages et les excursions, c’est ce qui me permet de me sentir bien aujourd’hui.

De ce fait, dans cet article des 7 ans, je me suis dit que ce serait intĂ©ressant que je liste les choses que je prĂ©fĂšre au Japon et celles que je apprĂ©cie moins et pour lesquelles je prĂ©fĂšrerais parfois ĂȘtre en France !


đŸ‡ŻđŸ‡” Pourquoi vivre au Japon c’est bien đŸ‡ŻđŸ‡”


On se sent en sécurité !

Il n’y a pas de risque zĂ©ro bien sĂ»r ! Et au Japon aussi il y a des crimes et des viols. Mais en 7 ans, il ne m’est jamais rien arrivĂ© de grave ou je ne me suis jamais retrouvĂ©e dans une situation de grand danger.

C’est propre !

Pas de dĂ©chets, de mĂ©gots de cigarettes dans les rues pour la plupart des quartiers (cependant, Ă©vitez Shibuya ou Shinjuku un samedi soir…). Et il faut vraiment se trouver dans un coin paumĂ© au fin fond de la nature japonaise pour tomber sur des toilettes sales, et encore pas mal d’entre elles sont propres et fournies en PQ !

La vie en général est cool !

Oui, honnĂȘtement, si je retire le travail et le climat, la vie au Japon est tout simplement gĂ©niale ! Au bout de 7 ans, je me suis construite une vie agrĂ©able et convenable. J’ai ma routine, un travail, un bon confort, des activitĂ©s. Je peux me faire plaisir rĂ©guliĂšrement. Ce point fait entiĂšrement la balance contre toutes les choses qui peuvent me dĂ©ranger !

La gentilesse et la politesse des Japonais, notamment pour les services, est irréprochable.

Par contre je me suis un peu trop habituĂ©e Ă  ça au point d’ĂȘtre devenue une cliente trĂšs exigeante et dĂšs que quelqu’un se montre dĂ©sagrĂ©able je peux trĂšs vite m’Ă©nerver et me plaindre… comme une bonne française !

La nourriture est bonne et il y a moyen de s’offrir de bons repas pour pas cher !

Bien sĂ»r, des restaurants luxueux et gastronomiques, ça existe aussi ! Et quand on dit pas cher, ce n’est pas toujours de la nourriture trĂšs saine et Ă©quilibrĂ©e. Mais de temps en temps cela ne fait pas de mal et ça fait toujours un petit plaisir ! Que ce soit un ramen, un katsudon, un yakisoba, des sushis, un okonomiyaki, des douceurs au matcha, c’est toujours un immense plaisir gustatif ! Et Ă  cĂŽtĂ© de ça les compotes, le pain et le fromage ne me manquent pas tant que ça !

Chaque jour est une nouvelle découverte culturelle, linguistique et humaine !

J’apprends un nouveau mot japonais tous les jours (que j’oublie une semaine aprĂšs, soit…). Je m’enrichie davantage sur la culture japonaise grĂące Ă  mon travail et mes diffĂ©rents rĂ©seaux. Je dĂ©couvre de nouveaux aspects du mode de vie au Japon avec les dĂ©marches administratives ou grĂące aux Japonais de mon entourage. De nouvelles facettes de ma personnalitĂ© se rĂ©vĂšlent Ă  chaque nouveau voyage ou nouvelle dĂ©couverte du pays. Chaque jour a sa nouvelle expĂ©rience !

On partage nos expĂ©riences avec d’autres expatriĂ©s venus du monde entier, certains en deviennent mĂȘme nos meilleurs amis.

Se faire des vrais amis japonais reste trĂšs difficile. J’en ai trĂšs peu, mais ces amis-lĂ , je sais que je peux compter sur eux ! En plus de mes amis français, indiens, vietnamiens, malaisiens… !


đŸ‡«đŸ‡· Pourquoi vivre en France c’est bien đŸ‡«đŸ‡·


Le climat est plus agréable !

Non, si il y a bien une chose que j’ai du mal Ă  supporter au Japon, une des premiĂšres est le climat ! Un Ă©tĂ© humide, un automne avec des typhons, un hiver trĂšs sec et un printemps… Hum non Ă  la limite le printemps reste la seule saison agrĂ©able au Japon, Ă  condition que la mĂ©tĂ©o ne soit pas trop capricieuse ! Le soleil se lĂšve et se couche Ă  des heures diffĂ©rentes, donnant l’impression qu’elles sont plus courtes. En France, on peut profiter de longues journĂ©es d’Ă©tĂ© notamment ! Ou alors au Japon, il faut se lever Ă  5 heures du matin…

On travaille de maniÚre plus détendue et les relations sont plus humaines !

Je n’insinue pas que c’est le cas dans toutes les entreprises ni pour tous les types de jobs. J’ai quittĂ© la France Ă  25 ans et Ă  ce moment-lĂ  je n’avais eu qu’un CDI et des petites missions intĂ©rims… Mais de ce que j’ai pu en tirer entre mes expĂ©riences professionnelles en France et au Japon, en France on montre plus d’empathie, on est plus « humains », on donne son opinion pour proposer des solutions et Ă©voluer. Alors qu’au Japon, on se contente de suivre les rĂšgles, les procĂ©dures sans rĂ©flĂ©chir et on n’essaye jamais de faire les choses diffĂ©rement. En France, certains collĂšgues sont devenus de vrais amis. Au Japon, mes collĂšgues japonais restent des collĂšgues et ça n’ira jamais plus loin. C’est aussi un peu le mĂȘme ressenti concernant la santĂ©. Dur de faire confiance Ă  un mĂ©decin quand en plus il ne comprend pas notre langue ! Sans parler des prescriptions mĂ©dicales Ă  tout va parce que ce sont « les procĂ©dures Ă  suivre » et qu’il faut s’en mettre pleins les poches, tout ça sans donner un réél avis au cas par cas.

Il y a plus de jours de congés !

Quand un pays comme le Japon est tellement génial et surprenant en voyage, en tant que résident, on aimerait avoir plus de temps libre pour en profiter !

La famille est à proximité !

Oui, malheureusement le Japon et la France se trouvent aux deux extrĂ©mitĂ©s du globe. Au fil des annĂ©es, des personnes qui nous sont chĂšres nous quittent, nous laissant ce sentiment de regret. Le regret de ne pas avoir pu rentrer plus souvent au pays pour profiter de leurs derniers instants. La famille, les amis, des gens qui nous ont influencĂ©s, qui nous ont encouragĂ©s Ă  sauter le pas de s’expatrier, sans qui nous ne serions pas lĂ  oĂč nous sommes aujourd’hui. Quand au Japon on vit sans montrer la moindre empathie, avec une hypocrisie involontaire et le tatemae qui empĂȘchent de vĂ©ritables relations humaines sincĂšres et d’amitiĂ©, on aimerait que les gens qui nous comprennent soient auprĂšs de nous.

On ne paye pas l’assurance maladie et les fruits / lĂ©gumes un bras !

Puis les frais bancaires, les frais pour louer un appartement ou acheter une maison… Il y a parfois des choses Ă  payer qui sont un peu abusives.

En tout cas, cela ne m’a pas empĂȘchĂ© d’accomplir de belles choses, ce qui me rend d’autant plus heureuse et me convaint de rester encore un peu ! Faisons le bilan de cette annĂ©e :
– J’ai repris les cours de Japonais.
– J’ai escaladĂ© le Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±) pour la quatriĂšme fois. Malheureusement je n’ai pas rĂ©ussi Ă  aller jusqu’au bout du circuit Gotemba. C’est pourquoi un mois aprĂšs je refaisais le circuit Fujinomiya, oĂč j’Ă©tais plus Ă  l’aise. C’Ă©tait aussi gĂ©nial qu’il y a deux ans avec un magnifique lever de soleil !
– Je suis allĂ©e Ă  Hakone (çź±æ č).
– Je suis allĂ©e Ă  Universal Studios Japan (ăƒŠăƒ‹ăƒăƒŒă‚”ăƒ«ă‚čタゾă‚Șゾャパン) 9 fois grĂące Ă  mon pass annuel. J’ai bien profitĂ© de la collaboration temporaire (hĂ©lĂ s) avec Kimetsu no Yaiba (éŹŒæ»…ăźćˆƒ) que j’ai adorĂ©e.
Je me suis faite vacciner contre le COVID-19 et ai au total reçue trois doses.
– MalgrĂ© le fait que ce soit toujours aussi difficile de travailler avec des Japonais, du moins ceux qui sont mes collĂšgues, j’ai appris davantage de choses dans mon mĂ©tier. C’est toujours aussi enrichissant autant du point de vue humain que professionnel. J’ai aussi fait de mon mieux pour m’ouvrir plus aux autres et essayer d’ĂȘtre plus familiĂšre et amicale avec certains collĂšgues. C’est pas Ă©vident de Ă  la fois rester soi-mĂȘme et s’adapter.
– J’ai fait un road trip au dĂ©part de Tokyo (東äșŹ) pour monter jusqu’Ă  la prĂ©fecture de Aomori (é’æŁźçœŒ). Je suis passĂ©e par de beaux endroits comme Ibaraki (èŒšćŸŽ), Oarai (ć€§æŽ—), Sendai (ä»™ć°), Yamagata (ć±±ćœą) et Akita (秋田県) et Nikko (æ—„ć…‰).
– J’ai escaladĂ© le Mont Gassan (æœˆć±±) dans la prĂ©fecture de Yamagata (ć±±ćœąçœŒ) dans des conditions trĂšs mauvaises (pluie, tempĂȘte, pas assez Ă©quipĂ©e en vĂȘtements et ressources…)
– J’ai vu les chutes de Kegon (èŻćŽłăźæ») Ă  Nikko (æ—„ć…‰) et me suis promenĂ©e prĂšs du lac ChĆ«zenji (侭穅ćŻșæč–).
– AprĂšs la chaĂźne Youtube, je me suis mise Ă  faire aussi quelques vidĂ©os sur Tik Tok !
– J’ai pris le dĂ©jeuner dans le cafĂ© Ă©phĂ©mĂšre Harry Potter (ハăƒȘăƒŒăƒăƒƒă‚żăƒŒă‚«ăƒ•ă‚§), ouvert Ă  l’occasion des 20 ans depuis la sortie du premier film, celui qui m’a fait dĂ©couvrir et aimer cette saga.
– J’ai escaladĂ© le Mont Kunimi (ć›œèŠ‹ć±±) Ă  Hirakata (枚æ–č澂).
– Je suis retournĂ©e Ă  Nara (ć„ˆè‰Ż), et ai visitĂ© des endroits que je ne connaissais pas comme les temples Yakushiji (è–Źćž«ćŻș) et Toshodaiji (ć”æ‹›æćŻș), ainsi que le palais Heijo (ćčłćŸŽćźźè·Ą).
– Je suis allĂ©e Ă  Nagoya (ćć€ć±‹) pour une journĂ©e pour visiter le musĂ©e des Sciences (ćć€ć±‹ćž‚ç§‘ć­Šé€š) et dĂ©couvrir une superbe boulangerie française.
– J’ai dĂ©jeunĂ© au PokĂ©mon Cafe d’Osaka (ăƒă‚±ăƒąăƒłă‚«ăƒ•ă‚§ć€§é˜Ș).
– J’ai repassĂ© un weekend dans un Shukubo (漿杊) Ă  Koyasan (é«˜é‡Žć±±).
– Je suis allĂ©e au zoo de Tennoji (怩王ćŻșć‹•ç‰©ćœ’) Ă  Osaka.
– Je suis rentrĂ©e en France pour les fĂȘtes de fin d’annĂ©e aprĂšs deux ans sans y mettre les pieds. J’ai dĂ©couvert ma nouvelle maison et une nouvelle rĂ©gion Ă  laquelle je suis dĂ©jĂ  attachĂ©e. J’ai profitĂ© des fĂȘtes en famille et de l’air frais de la Bretagne. Je suis mĂȘme revenue avec le COVID-19 comme souvenir !
– J’ai expĂ©rimentĂ© la quarantaine au Japon. C’est une expĂ©rience Ă©trange et difficile mais aussi une occasion de remettre beaucoup de choses en question et de se consacrer Ă  des choses auxquelles on ne donne pas assez de temps.
– J’ai mangĂ© la meilleure galette des rois maison au Japon grĂące Ă  mon amie HaĂŻda.
– Je continue Ă  jouer au tennis avec toujours autant de plaisir. Je commence mĂȘme Ă  participer Ă  des compĂ©titions !
– J’ai dĂ©couvert et expĂ©rimentĂ© la fĂȘte indienne Holi (à€čà„‹à€Čà„€) grĂące Ă  mes amis indiens. Ce fut une de mes plus belles journĂ©es de printemps !
– J’ai parcouru une des routes de pĂ©lerinages de Kumano Kodo (ç†Šé‡Žć€é“). J’ai marchĂ© sur la route Nakahechi (äž­èŸșè·Ż) pendant 3 jours sur une distance totale de 39 km en 17 heures jusqu’au grand sanctuaire Kumano Hongu (ç†Šé‡ŽæœŹćźźć€§ç€Ÿ).
– J’ai fait Hanami (花芋) et admirĂ© les fleurs de cerisiers Ă  Hirakata (枚æ–č澂) et d’autres endroits sympa par hasard.
– J’ai visitĂ© Okunoshima (性äč…野泶), l’üle des lapins !
– J’ai vu l’exposition Fullmetal Alchemist RETURNS (é‹ŒăźéŒŹé‡‘èĄ“ćž«ć±• RETURNS) tenue Ă  l’occasion des 20 ans de publication du manga. Cela m’a rendue nostalgique et je me suis remise Ă  regarder des animĂ©s comme Ă  l’Ă©poque de mon adolescence. Chose que je n’avais plus fait d’ailleurs depuis mon arrivĂ©e au Japon !
– J’ai explorĂ© les alentours de Hirakata (枚æ–č澂) Ă  scooter et passĂ© des journĂ©es sympa dans des parcs et jardins comme Yamada Ike (ć±±ç”°æ± ) ou Tsurumi Ryokuchi (é¶ŽèŠ‹ç·‘ćœ°).
– J’ai eu un nouveau scooter pour remplacer l’ancien qui se faisait un peu trop vieux !
– J’ai dĂ©couvert la rĂ©gion de Kyushu (äčć·ž) Ă  l’occasion d’un sĂ©jour Ă  Fukuoka (犏ćČĄ) que j’ai beaucoup aimĂ© !
– J’ai assistĂ© Ă  un match de basket (バă‚čă‚±ăƒƒăƒˆè©Šćˆ).
– Je suis retournĂ©e Ă  Tokyo (東äșŹ) le temps d’un weekend pour y revoir mes proches amis en particulier. MĂȘme si je me suis habituĂ©e Ă  la campagne d’Hirakata, Tokyo et Yokohama restent chers Ă  mon coeur avec les beaux souvenirs que je me suis créée.

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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir :
– Escalader le Mont Fuji, encore une fois
– Aller plus souvent au cinĂ©ma
– Reprendre les sorties festivals d’Ă©tĂ© (ć€ç„­ă‚Š) et feux d’artifice (花火) en yukata (æ”ŽèĄŁ)
– Passer un week-end Ă  la pĂ©ninsule d’Izu
– Faire le tour du lac Kasumigaura (éœžăƒ¶æ”Šæč–) Ă  vĂ©lo
– Faire une excursion Ă  la vallĂ©e Yushin (quand le circuit sera Ă  nouveau ouvert), Ă  Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase

– Escalader le Mont Gassan, le Mont Chokai, le Mont Mitake, le Mont Tsukuba…
– Faire un tour en hĂ©licoptĂšre Ă  Maihama
– Voir un spectacle de Kabuki
– Assister Ă  un match de Sumo
– Continuer Ă  tester des restaurants, cafĂ©s et Izakaya (avec ou sans amis haha)
– Visiter Hamamatsu et Samantha Martha
– Assister Ă  une vraie cĂ©rĂ©monie de thĂ©
– Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu Ă  Kamakura, au festival du Tanabata Ă  Sendai
– Aller Ă  Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
– Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An
– Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps
– Voir la Grande Muraille de Chine
– Faire un voyage Ă  Hong Kong, aux Philippines, Ă  Hawaii, Ă  Bali, au Vietnam, au Canada, aux US

– RĂ©ussir le JLPT N2
– Faire du rafting
– Faire du parapente Ă  Maishima (舞æŽČ)

La liste est toujours aussi longue, oui ! Mais j’ai encore au moins 4 ans avec mon visa actuel pour tout accomplir. On y croit !

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▶ Starting Now : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji đŸ—», et de (presque) quatre !

AprĂšs avoir gardĂ© fermĂ© ses circuits et ses refuges aux alpinistes du monde entier en Ă©tĂ© 2020, le Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±) redevenait accessible jusqu’Ă  son sommet dĂ©but juillet pour sa pĂ©riode habituelle durant laquelle l’ascension est possible Ă  travers quatre circuits.

Le Mont Fuji, fierté du Japon et foyer spirituel des Japonais depuis les temps anciens. Sa forme conique quasi-parfaite font tout le charme et la beauté de cette montagne sous tous les angles. Haut de 3 776 mÚtres, le Mont Fuji, montagne numéro 1 du Japon, montage la plus haute du Japon, invite chaque année les alpinistes du monde entier à se hisser à son sommet pour découvrir la vraie beauté du Pays du Soleil Levant !

Kimi, elle le connait bien ce grand Fujisan pour l’avoir dĂ©jĂ  escaladĂ© trois fois. A travers son tĂ©moignage, elle vous partage sa quatriĂšme ascension.

❣ PrĂ©paration & MatĂ©riel (æș–悙ず甚慷)

Avant de se lancer dans l’aventure, il est bon de faire un petit rappel des provisions Ă  emporter et de s’assurer de bonnes conditions physiques ! Le Mont Fuji est une montagne charmante mais ne doit pas ĂȘtre prise Ă  la lĂ©gĂšre. Mieux vaut ĂȘtre bien prĂ©parĂ© !

Les choses nécessaires pour une bonne ascension :

  • un grand sac Ă  dos adaptĂ© pour la randonnĂ©e (entre 25L et 30L pour y caser toutes les affaires)
  • des chaussures de marche
  • 2 Ă  3L d’eau
  • des boissons riches en protĂ©ines et des barres Ă©nergĂ©tiques
  • des sandwich, onigiris, snacks, fruits, etc… pour les pauses repas
  • de l’argent pour payer les toilettes (200 Ă  300 „ selon l’altitude), des nouilles instantanĂ©es et des boissons chaudes (400 Ă  900 „)
  • 1 000 „ pour l’entretien des lieux, rĂ©alisĂ© par Mt. Fuji Preservation Association Fund
  • des vĂȘtements chauds (pantalon, chaussettes Ă©paisses, pull, bonnet, gants, Ă©charpe…)
  • une couverture
  • un chapeau, une casquette, ou bien un casque
  • des lunettes de protection
  • des vĂȘtements de pluie ou un k-way
  • une serviette et/ou des lingettes rafraĂźchissantes
  • une trousse de survie contenant pansements, mouchoirs, mĂ©dicaments
  • une lampe de poche ou une lampe frontale avec des piles de rechange
  • des sacs plastiques pour les dĂ©chets

Il y a quatre circuits pour escalader le Mont Fuji, dont le point de dĂ©part est fixĂ© Ă  la 5Ăšme station de chacun d’eux et qui sont distinguĂ©s par leur couleur : le circuit Yoshida (搉田), le circuit Subashiri (須蔰), le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Ž), et le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź).

YoshidaSubashiri
Point de dĂ©part5Ăšme station de la ligne Fuji-Subaru (2 300m d’altitude)5Ăšme station de Subashiri (2 000m d’altitude)
Distance7,5 km7, 8 km
DurĂ©e6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente6 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours La piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Subashiri.La piste pour l’ascension est diffĂ©rente de la piste de descente. La section entre l’ancienne 8Ăšme station et le sommet est la mĂȘme que celle du circuit Yoshida.
InstallationsNombreux refuges et toilettes. Nourriture et boissons servies 24h/24.Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitĂ©Circuit le plus empruntĂ© par les touristesPeu frĂ©quentĂ© mais peu ĂȘtre bondĂ© Ă  partir de l’ancienne 8Ăšme station jusqu’au sommet
Nombre d’alpinistes (ÉtĂ© 2019)149 969 personnes20 215 personnes
GotembaFujinomiya
Point de dĂ©part5Ăšme station de Gotemba (1 440m d’altitude)5Ăšme station Fujinomiya (2 390m d’altitude)
Distance11 km5 km
DurĂ©e8 heures pour l’ascension, 4 heures pour la descente5 heures pour l’ascension, 3 heures pour la descente
Parcours L’altitude au point de dĂ©part est faible et la pente est trĂšs raide, ce parcours convient aux bons marcheurs qui peuvent faire face Ă  une grande diffĂ©rence d’altitude.La pente est raide et rocheuse. La piste pour l’ascension est la mĂȘme que la piste de descente. Point d’arrivĂ©e proche du pic Kengamine.
InstallationsTrĂšs peu de refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit. Quelques refuges et toilettes. Nourriture et boissons non disponibles la nuit.
PopularitéCircuit le moins empruntéCircuit trÚs populaire
Nombre d’alpinistes (ÉtĂ© 2019)12 230 personnes53 232 personnes

Pour plus de dĂ©tails sur l’ascension du Mont Fuji, rendez-vous sur le site officiel qui est trĂšs bien renseignĂ© ou sur l’article de la premiĂšre ascension de Kimi.

❣ Le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć Žăƒ«ăƒŒăƒˆ)

Le circuit Gotemba est physiquement le plus difficile des quatre circuits. Avec la distance de parcours la plus longue et la plus grande diffĂ©rence d’altitude, le point de dĂ©part se trouvant Ă  1 440 mĂštres d’altitude, ce circuit est apprĂ©ciĂ© des alpinistes expĂ©rimentĂ©s. Il s’Ă©tend sur une distance de 11 km pour une durĂ©e de 8 heures pour l’ascension et 4 heures environ pour la descente. D’un cĂŽtĂ© ceux qui montent, sur le chemin sablonneux en zigzag et d’un autre ceux qui descendent en ligne droite. La pente est assez raide malgrĂ© les apparences. Au point Jirobo (æŹĄéƒŽćŠ), les chemins de la montĂ©e et de la descente se croisent. À la tombĂ©e de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route.

Non loin de la nouvelle 5Ăšme station se trouve le premier refuge Oishi-chaya (ć€§çŸłèŒ¶ć±‹). Il y fait une tempĂ©rature agrĂ©able et qu’on s’apprĂȘte Ă  monter ou qu’on vienne de redescendre, il est toujours bon d’y faire un arrĂȘt pour (re)prendre des forces.

Il s’agit du circuit le moins frĂ©quentĂ© des quatre. Cependant, on croise tout de mĂȘme un certains nombre de personnes ! En 2019, environ 12 000 alpinistes sont montĂ©s par le circuit Gotemba.

Pour se rendre Ă  la 5Ăšme station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opĂ©rationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Gotemba, il est possible de prendre le bus depuis la station JR Gotemba (ćŸĄæźżć Ž). La station JR Gotemba est accessible par la ligne JR et par bus au dĂ©part de Yokohama, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Il se peut que les horaires ne soient pas Ă  jour ! PrĂ©voir toujours un peu d’avance pour pouvoir vĂ©rifier les horaires sur place. À la date du 22 juillet 2021, les horaires pour se rendre au circuit Gotemba (en vert) et Subashiri (en rouge) Ă©taient les suivants :

❣ L’ascension (登汱)

PassĂ© la torii ouvrant sur le circuit Gotemba (ćŸĄæźżć ŽćŁ) et marquant le point de dĂ©part depuis la nouvelle 5Ăšme station, on monte aussitĂŽt une pente raide de graviers pendant 10 minutes avant de rejoindre le premier refuge Oishi-chaya (ć€§çŸłèŒ¶ć±‹). Il est conseillĂ© de profiter d’y faire une premiĂšre pause pour se garantir suffisamment d’Ă©nergie pour la suite de l’ascension. Car le plus dur reste Ă  venir ! En effet, passĂ© ce refuge, il n’y en a plus aucun jusqu’Ă  la septiĂšme station, situĂ©e Ă  environ 8km. PrĂ©voir assez d’eau et de nourriture pour tenir le long de ce parcours.

En quittant Oishi-chaya, les alpinistes se lancent dĂšs lors dans une ascension rude dont l’intensitĂ© de la pente augmente avec l’altitude, accentuant la difficultĂ© du parcours. La pente est assez raide mais la vue du sommet face Ă  soi apporte la joie et l’excitation de faire ce parcours. Jusqu’Ă  passer le point Jirobo (æŹĄéƒŽćŠ), lĂ  oĂč les chemins de la montĂ©e et de la descente se croisent. À la tombĂ©e de la nuit, il est difficile de bien voir et de ne pas se tromper de route. Si vous croisez des gens qui descendent, ce n’est pas bon signe pour vous et il vous faut traverser ou redescendre pour bifurquer sur la bonne route !

Le chemin sablonneux continue pendant ce qui semble une Ă©ternitĂ© jusqu’Ă  la 7Ăšme station. Les zigzag se poursuivent Ă  n’en plus finir, la pente est de plus en plus raide Ă  force de gagner en altitude. Le chemin est si sablonneux qu’en montĂ©e, les pieds glissent, donnant l’impression de faire du sur place. Les lumiĂšres de la 7Ăšme station plus haut semblent toujours aussi loin… Pendant les journĂ©es ensoleillĂ©es, les grimpeurs se retrouvent Ă  faire l’ascension sous un soleil brĂ»lant. Il est important de garder son propre rythme sans trop se fatiguer.

Car oui, cette montĂ©e est interminable ! Il n’y a rien, ni espace plat pour soulager un peu les jambes et se poser confortablement, ni toilettes. Il faut tenir physiquement et mentalement pour que le corps ne lĂąche pas. Pendant l’ascension de nuit, le paysage nocturne, les villes illuminĂ©es, le ciel dĂ©gagĂ©, laissant voir les Ă©toiles et le clair de lune sont un petit rĂ©confort et on ne manque pas de s’arrĂȘter (trop) souvent sur place pour lever les yeux vers le ciel et profiter de ce silence. Mais dĂšs qu’il faut repartir, le chemin demeure infini, un kilomĂštre se parcourt en plus d’une heure !

Arriver enfin Ă  la 7Ăšme station n’est pas une grande joie non plus pour les moins expĂ©rimentĂ©s. Les trois refuges, Hinode (æ—„ăźć‡ș通), Waraji (ă‚ă‚‰ă˜é€š) et Sunabashiri (砂蔰通), situĂ©s respectivement Ă  la 7Ăšme, 7.4Ăšme et 7.5Ăšme stations sont petits, et la nuit tout demeure fermĂ©. Impossible de recevoir une boisson chaude avant 4h30. Il n’y a des toilettes qu’Ă  la 7.5Ăšme station. Un challenge laborieux pour les petites vessies ! Ces trois refuges sont des derniĂšres avant d’atteindre le sommet donc en cas de grosse fatigue, mieux vaut s’y arrĂȘter, quitte Ă  y admirer le lever du soleil.

Puis, ce sont les derniers efforts intenses. Plus que 2,4 km. Plus que deux heures environ. Le chemin jusqu’au sommet paraĂźt proche et loin Ă  la fois. C’est plus dur et plus rocheux mais les jambes ayant dĂ©jĂ  subi beaucoup, il est trĂšs difficile d’arriver jusqu’en haut.

❣ La descente (䞋汱)

Se poser une heure pour admirer le lever du soleil permet un peu aux jambes de se requinquer. Pour la descente, Ă  partir de la septiĂšme station, le chemin et diffĂ©rent de la montĂ©e. C’est « simple » et rapide : passĂ© la 7Ăšme station, prendre la direction de Osunabashiri (ć€§ç ‚è”°) et c’est le dĂ©but d’une grande piste de sable que les alpinistes doivent dĂ©bouler en ligne droite. Ceux possĂ©dant un fort esprit aventurier peuvent s’amuser Ă  dĂ©valer Ă  toute vitesse la pente recouverte d’Ă©paisses cendres volcaniques tout en regardant le paysage. Inutile de trop rĂ©flĂ©chir et autant descendre Ă  toute allure en effectuant des pas de gĂ©ants sans s’arrĂȘter. De toute façon il n’y a rien pour jusqu’en bas, alors autant foncer. Comme pour le circuit Subashiri, ne pas oublier de prendre des mesures contre les nuages de poussiĂšre.

Qu’il soit encore tĂŽt le matin ou non, le soleil tape trĂšs fort et l’effort de la descente rĂ©chauffe trĂšs vite. La descente est donc bien plus rapide que la montĂ©e ! Elle demeure longue bien entendu, mais bizarrement un peu plus fun que les descentes des autres circuits, le sable et les graviers permettant d’enfoncer les pieds dans le sol Ă  chaque pas sans glisser.

❣ Kimi tĂ©moigne (ă‚­ăƒŸăźèšŒèš€)

Ascension dans la nuit du 22 au 23 juillet 2021. Départ de la 5Úme station à 17h45, arrivée à la 7.5Úme station à 4h00. Début de la descente à 5h00, arrivée à la 5Úme station à 7h45.

Hisashiburi, Mont Fuji ! (äč…ă—ă¶ă‚ŠćŻŒćŁ«ć±±ïŒ) J’avais comme petit challenge perso de faire l’ascension du Mont Fuji tous les ans. 2017, 2018, 2019… Malheureusement en 2020, le Coronavirus m’a empĂȘchĂ© de retrouver mon grand Mont Fuji adorĂ©… Les annĂ©es se suivent mais ne se ressemblent pas. 2021, c’Ă©tait l’annĂ©e des retrouvailles avec ma chĂšre montagne ! Et j’ai finalement relevĂ© ce petit dĂ©fi d’essayer au moins une fois les quatre circuits !

Il Ă©tait hors de question que je passe Ă  cĂŽtĂ© de cette ascension, qu’il pleuve ou pas. La situation sanitaire ne s’arrangeant pas, je pensais d’ailleurs que les circuits resteraient fermĂ©s cette annĂ©e aussi. Surprise ! Ils ont finalement rĂ©ouverts dĂ©but juillet ! Il me restait un circuit Ă  expĂ©rimenter ! Celui dĂ©signĂ© comme Ă©tant le plus difficile, le circuit vert : Gotemba (ćŸĄæźżć Ž) !

Habitant maintenant dans le Kansai, il a fallu rajouter le trajet en Shinkansen depuis Kyoto. J’aurais pu opter pour les bus mais ceux-ci circulant la nuit et ne pouvant pas bien dormir en bus, j’ai zappĂ© cette idĂ©e au risque d’arriver dĂ©jĂ  super fatiguĂ©e pour une ascension de nuit. Je suis arrivĂ©e le midi Ă  Gotemba oĂč j’ai dĂ©cidĂ© de rester pour trois nuits. Les prĂ©visions mĂ©tĂ©o n’annonçaient pas un temps fameux. Un peu de pluie, un peu d’orages, mais normalement du temps clair la nuit jusqu’au lever du soleil. Je priais pour que cela soit vraiment le cas ! Je demeurais tout de mĂȘme impatiente de revivre cette aventure !

D’ailleurs, je me demandais aussi comment ce serait en temps de Covid. AprĂšs constatation, je pense que beaucoup Ă©taient impatients que les circuits ouvrent de nouveau cette annĂ©e. Je n’ai pas eu l’impression que les gens avaient dĂ©sertĂ© malgrĂ© la pandĂ©mie. Bien sĂ»r, il y avait un peu moins d’Ă©trangers vu que les touristes n’ont toujours pas accĂšs aux frontiĂšres, mais les gens Ă©taient bien lĂ . Au dĂ©part des stations, le personnel de l’association de prĂ©servation du Mont Fuji contrĂŽlait la tempĂ©rature et remettait un bracelet pour preuve (æ€œæž©ăƒ»äœ“èȘż çąșèȘæžˆăż, Mesure de tempĂ©rature et condition physique confirmĂ©es).

AprĂšs deux ans d’attente, enfin, je suis remontĂ©e sur le Mont Fuji, accompagnĂ©e de Quentin pour plus de souvenirs drĂŽles ! Mais malheureusement, nous ne sommes pas allĂ©s jusqu’au bout. Je ne suis pas fiĂšre de moi.

Je connaissais l’ampleur de la difficultĂ© de ce circuit, j’en avais conscience. Mais je ne m’attendais pas Ă  si difficile ! La pente raide de sable n’est pas agrĂ©able Ă  monter, et le fait que le chemin ne soit pas moins raide de temps en temps, ou que ce ne soit pas plus rocheux, ne permet aucun moment de rĂ©pit pour les jambes. Plus le fait qu’il y ait si peu de refuges et de toilettes. Je ne pensais pas me retrouver Ă  pisser hors-piste et en plein air pendant que je n’Ă©tais pas trop proches d’autres alpinistes. Je n’osais pas trop boire car je savais que ma vessie allait mal le vivre. L’avantage Ă©tant que au moins j’ai fait des Ă©conomies sur le budget toilettes ! Nous nous sommes souvent arrĂȘtĂ©s en plein milieu du chemin mais ça ne garantissait pas une bonne pause. Heureusement, nous avons eu un temps clair permettant d’admirer une vue magnifique.

ArrivĂ©s Ă  la 7Ăšme station, le soleil allait se lever. Petite rĂ©compense tout de mĂȘme, malgrĂ© une petite nappe de nuages, c’Ă©tait un beau lever de soleil. Nous l’avons admirĂ© de lĂ . Mais aprĂšs quoi, mes jambes Ă©tant hors-service et mes nerfs ayant lĂąchĂ© bien avant, je n’ai pas eu la force de continuer. Nous sommes finalement redescendus de ce point.

Sur le moment, oui, j’ai dit : « Merde, je redescends. Je ne referai plus jamais ce circuit. C’est trop difficile pour moi. » D’autres personnes avaient fait de mĂȘme quelques kilomĂštres avant. Mais avec du recul, aprĂšs rĂ©flexion, je me dis qu’on aurait du essayer de continuer. Je m’en veux et je suis déçue de moi-mĂȘme. J’avais attendu ce moment deux ans. Escalader le Mont Fuji tous les ans est la chose la plus dingue que j’ai rĂ©alisĂ© dans ma vie on ne peut plus banale. Et je m’y sens bien, lĂ -haut. J’ai dĂ©jĂ  envie de le refaire, comme chaque annĂ©e. Cette expĂ©rience du circuit Gotemba ne m’aura pas dĂ©goĂ»tĂ©e de ma montagne fĂ©tiche et je retournerai la voir coĂ»te que coĂ»te ! La prochaine fois, je monterai jusqu’en haut !

❣ Budget approximatif (äșˆçź—)

  • Nourriture et boissons au konbini : 1 000 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques & lingettes rafraĂźchissantes (achetĂ©s chez Xebio Sports) : 3 342 „
  • Bus (バă‚č) : 1 570 „ (aller-retour de Gotemba Ă  la cinquiĂšme station, ticket Ă  acheter prĂšs des arrĂȘts de bus Ă  cĂŽtĂ© de la station)
  • Toilettes (ăƒˆă‚€ăƒŹđŸšŸ) : 500 „
  • Don pour l’ascension (ćŻŒćŁ«ć±±äżć…šć”ćŠ›é‡‘) : 1000 „

Total : 7 412 „. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 10 000 „ pour l’ascension du circuit Gotemba.

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♫ Un article = Une chanson â–ș æž…氎矎䟝玗Starting Now ă€œæ–°ă—ă„ç§ăžă€œ

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▶ Winding Road : Kimi a escaladĂ© le Mont Fuji đŸ—», jamais deux sans trois !

Ce fascinant Mont Fuji, fiertĂ© du Japon du haut de ses 3776 mĂštres, lui accordant le titre de montagne la plus haute de l’archipel.
Inscrit au patrimoine mondial depuis 2013 et dans le cƓur de nombreux japonais, il l’est aussi dans celui de Kimi depuis le jour oĂč elle l’a vu du haut du sanctuaire Arakura Fujisengen (æ–°ć€‰ćŻŒćŁ«æ”…é–“ç„žç€Ÿ). C’est sa montagne numĂ©ro un, qui a en plus fait naĂźtre en elle cette passion pour la randonnĂ©e.

Chaque Ă©tĂ© marque le rendez-vous avec Fujisan, celui oĂč Kimi fait l’ascension de nuit pour qu’il lui montre un beau lever de soleil tout en respirant un air frais et pur. MĂȘme s’il n’est pas si facile de l’escalader, l’adrĂ©naline est toujours lĂ  pour l’emmener au sommet. AprĂšs le circuit Yoshida (搉田) puis le circuit Subashiri (須蔰), Kimi s’est lancĂ© dans l’ascension par le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź) !

đŸ—» Le circuit Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźźăƒ«ăƒŒăƒˆ)

Le dĂ©part s’effectue Ă  la 5Ăšme station se trouvant Ă  la plus haute altitude parmi les 4 circuits, soit 2390 mĂštres. Cela en fait le circuit le plus court (5km) avec son point d’arrivĂ©e proche du pic Kengamine (ć‰Łăƒ¶ćł°), le plus haut du Mont Fuji, Ă  donc exactement 3776 mĂštres d’altitude. C’est pour ça qu’il est aussi trĂšs populaire auprĂšs des alpinistes.

C’est le deuxiĂšme circuit le plus frĂ©quentĂ© aprĂšs le circuit Yoshida. Donc mĂȘme si la durĂ©e semble courte, il vaut s’assurer plus de temps en cas d’embouteillages ou de croisements entre ceux qui montent et ceux qui descendent. Car en effet, il est utile de prĂ©ciser que la route pour la montĂ©e et la descente est la mĂȘme contrairement aux circuits Yoshida et Subashiri.

Pour les dĂ©butants ou les non-habituĂ©s ainsi que les plus sensibles au changement d’altitude, le circuit Fujinomiya est un bon compromis aprĂšs le circuit Yoshida. Ceci dit, il est prĂ©fĂ©rable de ne pas commencer l’ascension aussitĂŽt arrivĂ© Ă  la 5Ăšme station pour permettre au corps de s’habituer Ă  l’altitude. De plus il est aussi assez raide et demande d’avoir de bons appuis sur ses jambes ! Avoir des bĂątons de marche peut faciliter grandement l’ascension ainsi que la descente.

Pour se rendre Ă  la 5Ăšme station, il faut prendre les bus dits Climbers’ bus opĂ©rationnels pendant les dates d’ouverture des circuits. Pour le circuit Fujinomiya, il est possible de prendre le bus depuis les stations JR Shizuoka (静ćČĄ), Shinfuji (æ–°ćŻŒćŁ«), Fuji (ćŻŒćŁ«) et Fujinomiya (ćŻŒćŁ«ćźź). Le ticket aller-retour coĂ»te 3 100 „ et est valable sur une durĂ©e de trois jours. Les stations JR, en plus d’ĂȘtre accessibles par train, peuvent ĂȘtre rejointes par bus au dĂ©part de la gare de Tokyo, l’aĂ©roport de Narita, Osaka et Kyoto. Les horaires et les tarifs sont disponibles sur le lien suivant : Climbers’ Bus.

Attention ! Les horaires ont tendance Ă  changer chaque annĂ©e ! Comme il est assez compliquĂ© de les trouver Ă  jour sur internet, prĂ©voir toujours un peu d’avance pour pouvoir vĂ©rifier les horaires sur place. Pour la saison 2022, les horaires pour se rendre au circuit Fujinomiya Ă©taient les suivants :

đŸ—» L’ascension (登汱)

Le parcours est d’abord en gravier et petits cailloux, puis rocheux aprĂšs la 7Ăšme station. La pente est raide et ce dĂšs les premiers kilomĂštres !

La distance entre les stations est relativement courte et on y arrive en 30 minutes en moyenne, exceptĂ© entre la 6Ăšme et la nouvelle 7Ăšme station oĂč cela prend 50 minutes environ (40 si vous ĂȘtes rapide et habituĂ© 😁). On peut donc monter lentement mais surement et bien se reposer une fois arrivĂ© Ă  une station. Il y a des refuges, Ă  manger, Ă  boire et des toilettes Ă  200 „ Ă  chacune des stations. Les toilettes sont bien surveillĂ©es, impossible de gruger. Au fil des annĂ©es, divers Ă©quipements ont d’ailleurs Ă©tĂ© mis en place pour obliger les alpinistes Ă  payer par tous les moyens comme des verrous qui s’ouvrent une fois les piĂšces insĂ©rĂ©es.
A la 6Ăšme station, le refuge propose dans son menu la spĂ©cialitĂ© (ćç‰©) du circuit, Fujinomiya Yakisoba (ćŻŒćŁ«ćźźă‚„ăăă°). Il est bien entendu possible de passer une nuit sur le Mont Fuji dans un des refuges implantĂ©s au diffĂ©rentes stations du circuit. Il est recommandĂ© de rĂ©server avant pour se garantir une place. Cependant, avec un peu de chance, il reste possible de rĂ©clamer un lit le soir-mĂȘme si il en reste des disponibles. Une nuit coĂ»te environ 8 000 „. Il s’agit de simples dortoirs avec des lits superposĂ©s. On peut y rester jusqu’Ă  7h le lendemain.

Par temps dĂ©gagĂ©, avec un petit clair de Lune en dĂ©but de soirĂ©e et sous un ciel Ă©toilĂ© toute la nuit, l’ascension devient un moment magique ! Mais plus on gagne en altitude et plus les tempĂ©ratures chutent rapidement avec parfois du vent. Il fait en moyenne 6°C au sommet.

Plus on monte et plus il y a de gros rochers. On s’agrippe, on Ă©vite de glisser ou de perdre l’Ă©quilibre, on admire les Ă©toiles scintillantes pour ne pas penser qu’on galĂšre un peu mĂȘme si pour les amoureux d’escalade c’est le meilleur circuit.

AprĂšs la 8Ăšme station, la pente devient encore plus raide, il faut donc marcher prudemment et lentement pour ne pas accumuler davantage de fatigue.

đŸ—» Le sommet et le tour du cratĂšre (汱頂ずお鉹淥り)

En arrivant du circuit Fujinomiya, le point de vue pour voir le lever du soleil est vaste et il est possible de s’asseoir et de bien voir. Pas besoin d’arriver trop Ă  l’avance. MĂȘme si il y a autant de monde qu’au point d’arrivĂ©e des circuits Yoshida et Subashiri, tout le monde peut admirer le spectacle Ă  l’aise.

Craignant le froid et le vent, j’avais emportĂ© de quoi me couvrir en attendant. À mon arrivĂ©e le ciel commençait Ă  s’Ă©claircir et les premiĂšres couleurs du jour apparaissaient. Le dĂ©gradĂ© de bleu et le rouge des premiers rayons du soleil offraient dĂ©jĂ  un beau spectacle, faisant grandir l’impatience de voir le soleil pointer le bout de son nez. L’attente n’a pas Ă©tĂ© trop longue et le soleil, magnifique et Ă©blouissant, s’est montrĂ©, sans nuages pour gĂącher le spectacle !

Il n’y a pas meilleure façon de bien commencer la journĂ©e ! L’effort de l’ascension est rĂ©compensĂ© et la fatigue un peu oubliĂ©e. Un bol de ramen pour reprendre des forces et on est au taquet pour profiter des autres merveilles du sommet.
En une heure et demie environ pour une distance totale de 3km, c’est le petit tour du cratĂšre avec un passage obligĂ© par le pic Kengamine (ć‰Łăƒ¶ćł°). Il y a la queue pour y faire une photo souvenir. Le tour du cratĂšre, soit le circuit Ohachimeguri (お鉹淥り) vous fait profiter d’un panorama Ă  360° de dingue ! De lĂ -haut, en cas de trĂšs beau temps, on peut apercevoir les lacs entourant le Mont Fuji comme le cĂ©lĂšbre lac Kawaguchi (æČłćŁæč–), les villes de Hakone (çź±æ č), Shizuoka (静ćČĄ) et bien d’autres ainsi que la mer et des massifs montagneux autour. On en oublie le froid et le petit vent frais.

C’est au sommet du circuit Fujinomiya que se trouvent le sanctuaire Sengen-taisha Okumiya (æ”…é–“ć€§ç€Ÿć„„ćźźç„žç€Ÿ) et… le bureau de poste du sommet du Mont Fuji (ćŻŒćŁ«ć±±é ‚éƒ”äŸżć±€) ! Une bonne occasion d’envoyer une carte postale depuis le sommet ! Les cartes postales coĂ»tent 500 „ et il y a aussi des autocollants et autres petits produits sympa Ă  envoyer partout dans le monde !

đŸ—» La descente (䞋汱)

La descente est agrĂ©able au dĂ©but mis Ă  part dans les pentes raides et quand il faut faire de grands pas entre les gros rochers. On s’agrippe autant que pendant la montĂ©e mais on va plus vite mĂȘme si parfois on sent nos jambes trembler Ă  cause de la fatigue. On croise beaucoup de personnes faisant l’ascension de jour puisque la route reste la mĂȘme dans les deux sens.

Au dĂ©but c’est facile… Mais, entre la 8Ăšme et 7Ăšme station, le parcours devient plus dangereux Ă  cause des gros rochers. Puis jusqu’Ă  la fin, c’est glissade sur glissade Ă  cause des cailloux. Avec la fatigue accumulĂ©e, c’est difficile de garder appui sur les jambes et plus facile de perdre l’Ă©quilibre et de tomber en glissant sur les cailloux.

đŸ—» Kimi tĂ©moigne (ă‚­ăƒŸăźèšŒèš€)

Ascension dans la nuit du 4 au 5 août 2019. Départ de la 5Úme station à 18h45, arrivée au sommet à 3h30. Début de la descente à 8h30, arrivée à la 5Úme station à 13h10.

Le circuit Fujinomiya est en effet court par rapport aux autres circuits. J’ai vraiment pris mon temps vers la fin pour monter car j’allais plus vite que la normale. Cela m’aura Ă©vitĂ© les courbatures dans les cuisses en enjambant les gros rochers et aussi de me les cailler trop longtemps au sommet. En montant tranquillement, on trouve le circuit assez simple Ă  faire. Il y a pas mal de personnes Ă  l’approche du sommet mais sans trop crĂ©er d’embouteillages. Il y en a juste eu sur les derniers 200 mĂštres.

Ce fut ma meilleure ascension bien que j’aime l’atmosphĂšre du circuit Subashiri. J’aime beaucoup le circuit Fujinomiya pour sa partie rocheuse. Il faut parfois enjamber et bien prendre ses appuis. D’ailleurs je recommanderais des bĂątons de marche comme avaient quasiment tous les japonais que j’ai croisĂ©s. En effet je me suis beaucoup tenue aux rochers ou Ă  la corde qui dĂ©limitait le circuit.

En revanche, la descente Ă©tait peut-ĂȘtre bien la pire. Ça reste toujours moins fun pour moi. C’est raide et ça glisse, et puis il y a le corps qui commence Ă  lĂącher. Comme j’ai fait le tour du cratĂšre en plus, ça a dĂ©pensĂ© encore plus d’Ă©nergie. J’ai fait une longue pause Ă  la neuviĂšme station et ensuite je ne me suis pas arrĂȘtĂ©e longtemps. Dans la partie cailloux, j’en avais marre de glisser et tomber dĂšs que j’essayais de descendre plus vite. Mes jambes tremblaient et j’Ă©tais pleine de poussiĂšre. Je suis arrivĂ©e en bas au bout de ma vie, Ă  peine assez de souffle pour dire おç–Čă‚Œæ§˜ă§ă™ (Otsukare sama desu), mais au fond heureuse et fiĂšre d’avoir pu rĂ©aliser ce parcours !

Et surtout heureuse d’avoir pu voir un lever de soleil comme j’en avais rĂȘvĂ© ! Et sans avoir le temps de crever de froid comme l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les paysages qu’on aperçoit en faisant le tour du cratĂšre sont aussi merveilleux. Enfin; petite anecdote : pendant un petit arrĂȘt Ă  la sixiĂšme station, on a ressenti le tremblement de terre qui s’est produit vers Fukushima.

Ascension dans la nuit du 28 au 29 août 2021. Départ de la 5Úme station à 18h30, arrivée au sommet à 4h00. Début de la descente à 7h00, arrivée à la 5Úme station à 12h00.

Le circuit Fujinomiya est le circuit que j’ai dĂ©cidĂ© de refaire en premier, Ă©tant celui dont je garde un de mes meilleurs souvenirs de mes ascensions et parce que c’est en faisant celui-lĂ  que j’ai pu admirer un magnifique lever de soleil. Je ne vais pas réécrire le mĂȘme tĂ©moignage. Pour cette cinquiĂšme ascension, je tenais Ă  l’immortaliser en vidĂ©o !

đŸ—» Budget approximatif (äșˆçź—)

  • Nourriture et boissons au konbini : 514 „
  • Barres Ă©nergĂ©tiques et lingettes rafraĂźchissantes (achetĂ©s chez L-Breath) : 2079 „
  • Bus (バă‚č) : 3100 „ (aller-retour de Fujinomiya Ă  la cinquiĂšme station, ticket Ă  acheter prĂšs des arrĂȘts de bus Ă  cĂŽtĂ© de la station)
  • Toilettes (ăƒˆă‚€ăƒŹđŸšŸ) : 1300 „
  • Don pour l’ascension (ćŻŒćŁ«ć±±äżć…šć”ćŠ›é‡‘) : 1000 „
  • Shoyu Ramen dĂ©gustĂ© au sommet (醀æČčăƒ©ăƒŒăƒĄăƒł) : 900 „
  • Poste (éƒ”äŸż) : 610 „

Total : 9 503„. Comptez donc en moyenne entre 7 000 et 12 000 „ pour l’ascension du circuit Fujinomiya.

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♫ Un article = Une chanson â–ș MAN WITH A MISSION – Winding Road

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▶ 22 juin 2019 ; 4 ans au Japon (æ—„æœŹă§ïŒ”ćčŽé–“ăŒç”ŒăŁăŸ)

22 juin 2019. Cette date marque le quatriÚme anniversaire de mon arrivée au pays du soleil levant.

Le chiffre 4 est le chiffre « porte malheur » au Japon. J’ai presque envie de dire « C’est pas faux ! ». Cette cĂ©lĂ©bration est un peu diffĂ©rente des prĂ©cĂ©dentes, elle ne marque pas une folle annĂ©e de succĂšs, mais des changements et un avenir proche encore bien flou…

En dĂ©but de mois, j’ai dĂ©cidĂ© de dĂ©missionner. Oui, Ecole Sympa, c’est terminĂ© pour moi ! Je n’expliquerai pas les raisons en dĂ©tails. J’ai passĂ© trois annĂ©es dans cette Ă©cole. C’Ă©tait parfois difficile, j’en ai chiĂ© mais ça m’a fait grandir et j’y ai trouvĂ© un mĂ©tier passionnant et enrichissant. Je faisais ce boulot avec enthousiasme tout en apprenant Ă©normĂ©ment.

Mais voilĂ  il se trouve qu’on est au Japon, le pays oĂč les gens passent leur vie au travail et dĂ©tiennent un nombre record d’heures supplĂ©mentaires… Je n’ai jamais dĂ©testĂ© vivre au Japon. La vie est gĂ©niale ! Mais le travail nous empĂȘche de profiter de cette superbe vie ! 10 jours de congĂ©s payĂ©s par an, obligĂ© de travailler pendant Golden Week, Obon, et les jours fĂ©riĂ©s… C’est triste mais aprĂšs trois ans sans vraiment voyager comme je le souhaitais (ça restait un de mes principaux objectifs en m’installant ici), et surtout sans bien me reposer, mon corps a fini par dire « Stop ! ».

La santĂ© est plus importante que tout et il Ă©tait hors de question que je la ruine davantage. J’avais besoin de repos. Et c’est incroyable comme ça fait du bien ! Avoir du temps pour soi, prendre soin de soi, sortir, faire des excursions, aller Ă  l’Ă©cole de japonais pour Ă©tudier un peu, essayer de parler avec les japonais qu’on croise ou rencontre par hasard… J’ai pu faire tout ça ces trois derniĂšres semaines !

C’est donc le bon moment pour tourner la page et commencer un nouveau chapitre de ma vie. Je veux croire en un avenir enrichissant, de nouvelles dĂ©couvertes oĂč je pourrais presque dire : « Je regrette de ne pas avoir quittĂ© Ecole Sympa plus tĂŽt ! ». Oui, car ce n’est pas lĂ  que j’aurais pu Ă©voluer et monter en grade. Je suis avide de connaissances et aprĂšs les mĂ©tiers que j’ai dĂ©jĂ  expĂ©rimentĂ©s, je veux en exercer d’autres. On a qu’une vie, je veux la croquer Ă  pleines dents et qu’elle me montre tout ce qu’elle me rĂ©serve encore !

Pour le moment, je n’ai pas encore de nouveau travail mais je reste positive. L’expĂ©rience du travail au Japon, je connais. Si je dois quitter le pays dans trois mois, eh bien tant pis je partirai. Et je reviendrai pour accomplir mes pĂ©riples restants et pour voir les prĂ©cieux ami(e)s que je me suis fait. Qui sait ? Peut-ĂȘtre que mon avenir professionnel ne se trouve pas au Japon finalement mais plutĂŽt dans un autre pays. Bien sĂ»r, ma petite routine et ne plus pouvoir parler la langue me manqueront Ă©normĂ©ment. C’est pour ça que je ne lĂącherai rien jusqu’au dernier moment.

Bref, finalement j’en ai dit beaucoup. Il est temps de faire le bilan de toute l’annĂ©e :
– J’ai dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  Yokohama, dans un appartement non-meublĂ© et sans internet. Beaucoup de dĂ©marches ont suivi et tant bien que mal je suis contente d’avoir pu les accomplir pour ĂȘtre bien installĂ©e.
– Malheureusement, comme c’est mal isolĂ©, j’ai passĂ© un Ă©tĂ© assez chaud mais surtout un hiver trĂšs glacial ! J’ai Ă©tĂ© un peu traumatisĂ©e et jusqu’en mai j’utilisais encore un peu mon kotatsu xD.
– J’ai recommencĂ© le tennis. J’aime toujours autant et j’y ai rencontrĂ© des gens vraiment adorables ! C’est un plaisir chaque dimanche de jouer avec eux !
– J’ai escaladĂ© le Mont Fuji une deuxiĂšme fois.
– J’ai fait des excursions au col d’Ashigara, au Mont Nokogiri (鋞汱) deux fois 💕👍, Ă  Sagamiko, au parc Ă  fleurs d’Ashikaga… La randonnĂ©e au Japon, c’est tellement gĂ©nial !
– J’ai portĂ© le mikoshi Ă  l’occasion du Hikawa Jinja Matsuri Ă  Nakano (äž­é‡Žæ°·ć·ç„žç€ŸäŸ‹ć€§ç„­). Ça restera un moment inoubliable !
– J’ai naviguĂ© sur un navire japonais Wan (撌èˆč).
– Je suis allĂ©e au cinĂ©ma deux fois.
– Je suis allĂ©e au Chichibu Yomatsuri (ç§©çˆ¶ć€œç„­ă‚Š) en dĂ©cembre.
– J’ai visitĂ© le marchĂ© de Boroichi (ボロ澂), le temple Gotokuji, le musĂ©e Nezu, les musĂ©es team Lab et vu des expositions intĂ©ressantes.
– J’ai fait de la patinoire Ă  Yokohama.
– J’ai fĂȘtĂ© Setsubun (節戆).
– J’ai passĂ© un week-end au village Nozawa Osen (野æČąæž©æł‰) avec au programme ski et onsen !
– J’ai vu la danse du Dragon d’Or (é‡‘éŸăźèˆž) Ă  Asakusa (攅草).
– J’ai visitĂ© le jardin Rikugien au printemps pour voir les sakura.
– J’ai refait Hanami (花芋) au parc Kinuta.
– J’ai assistĂ© aux concerts de FTISLAND, Panic! At The Disco, Bon Jovi, L’Arc~en~Ciel, The Offspring… et surtout MAN WITH A MISSION !
– Je suis allĂ©e Ă  Disney Sea.
– J’ai fait de l’accrobranche Ă  Hakone.
– J’ai fait traduire mon permis de conduire.
– J’ai testĂ© beaucoup de restau, Izakaya, cafĂ©s… Manger et boire au Japon est toujours aussi bon et bien !

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J’ai fait pas mal de choses cette annĂ©e aussi en fin de compte. Mais il m’en reste encore beaucoup (trop) Ă  faire… Le Japon me cache encore tellement de merveilles…

– Escalader le Mont Fuji, encore une fois
– Faire un road trip Ă  Hokkaido
– Passer un week-end Ă  la pĂ©ninsule d’Izu
– Faire une excursion au Mont Mitake, au Mont Tsukuba, au Mont Koya, Ă  la vallĂ©e Yushin (quand le circuit sera Ă  nouveau ouvert), aux Cascades Kegon de Nikko, aux chutes de Nachi, Ă  Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase

– Faire un tour en hĂ©licoptĂšre Ă  Maihama
– Voir un spectacle de Kabuki
– Assister Ă  un match de Sumo
– Aller Ă  FujiQ
– Continuer Ă  tester des restaurants, cafĂ©s et Izaka (avec ou sans amis haha)
– Visiter Hamamatsu et Samantha Martha
– Assister Ă  une vraie cĂ©rĂ©monie de thĂ©
– Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu Ă  Kamakura, au festival du Tanabata Ă  Sendai
– Aller Ă  Hakone, Okinawa, Shizuoka, Kyushu, Mie, Hiroshima, Nagasaki, Kanazawa, Shirakawago, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
– Visiter Okuno-shima (性äč…野泶), l’üle aux lapins
– Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An
– Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps
– Aller de Honshu Ă  Shikoku Ă  vĂ©lo en passant par Shimanami Kaido
– Faire un voyage Ă  Hong Kong, aux Philippines, Ă  Hawaii, Ă  Bali

– RĂ©ussir le JLPT N3
– Faire du rafting

J’accomplirai ces objectifs, je ferai tout pour ça. Avec ou sans travail. En visa travail ou touriste. Seule ou accompagnĂ©e.