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▶ SADVENTURES : Kimi no Nikki (octobre 2021)

L’esprit d’Halloween est partout dans les boutiques ! Les journĂ©es sont encore trĂšs agrĂ©ables et ensoleillĂ©es. Cependant les tempĂ©ratures ont littĂ©ralement chutĂ©es une fois la premiĂšre moitiĂ© du mois passĂ©. Du jour au lendemain, on a perdu 10 degrĂ©s ! Et ça se ressent aussitĂŽt dans l’air peu humide. Ce fut ainsi le passage du atsui desu ne (æš‘ă„ă§ă™ă­, il fait chaud n’est-ce pas) Ă  samui desu ne (毒いですね, il fait froid n’est-ce pas).

※ Les articles Ă  consulter ce mois 📔

‱ éŁČéŁŸăƒ»Manger & Boire ‱

🇼🇳 LUMBINI, le meilleur restau indien du Kansai 🇼🇳

🍜 Ramen Ichiyu (ăƒ©ăƒŒăƒĄăƒł 侀遊), le ramen perdu d’Ibaraki 🍜

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đŸ« Les Ă©vĂ©nements scolaires (ć­Šæ ĄèĄŒäș‹) đŸ«

🎃 Halloween au Japon (æ—„æœŹă§ăźăƒăƒ­ă‚Šă‚Łăƒł) 🎃

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đŸŠȘ Hiroshima – Nourriture et Restaurants đŸŠȘ

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※ La vidĂ©o Ă  visionner ce mois đŸŽ„

🍜 æœŹæ—„ăźăƒŹă‚čトラン・Le restau du joură€Œăƒ©ăƒŒăƒĄăƒł 侀遊」🍜

※ Dans ma vie Nippone đŸ‡ŻđŸ‡”

‱ Happy Birthdayăƒ»ăŠèȘ•生旄おめでべう ‱

Le 31 octobre n’est pas seulement le jour d’Halloween pour moi. C’est aussi le jour de mon anniversaire. OccupĂ©e par le travail et pas d’humeur festive, ce fut cette annĂ©e une journĂ©e solitaire, sans fĂȘte surprise ni dĂ©licieux gĂąteau. Cependant, ce n’est pas tous les jours que l’on franchit le cap d’une annĂ©e supplĂ©mentaire, alors j’ai juste cĂ©lĂ©brĂ© mon 23Ăšme anniversaire avec des petite douceurs et des bougies pour apporter un peu de joie et de lumiĂšre.

J’ai fĂȘtĂ© Halloween avec mes Ă©lĂšves Ă  l’Ă©cole. Nous nous sommes dĂ©guisĂ©s et avons Ă©changĂ© des bonbons. J’ai aussi reçu des petits mots gentils pour mon anniversaire. Joyeux anniversaire moi. La vie ne t’as pas toujours fait de cadeaux, mais souviens-toi qu’une fois tu rĂȘvais d’ĂȘtre lĂ  oĂč tu es maintenant. Je sais que mĂȘme Ă  23 ans (oups j’ai fait une faute de frappe), tu vas continuer Ă  faire de ton mieux chaque jour, et profiter de la vie comme il se doit !


♫ Un article = Une chanson â–ș NOISEMAKERSADVENTURES

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▶ Hiroshima Travel : Le Guide de Kimi

Une ville qui a connu une histoire tragique et pour laquelle on ne peut que s’y attacher.

Hiroshima (ćșƒćł¶), ville moderne situĂ©e sur l’üle japonaise de HonshĆ« (æœŹć·ž), a Ă©tĂ© dĂ©truite en grande partie lors d’un bombardement atomique de la Seconde Guerre Mondiale, larguĂ©e Ă  600 mĂštres d’altitude au-dessus du centre-ville. Aujourd’hui, son parc du MĂ©morial de la Paix rend hommage aux victimes de ce drame survenu le 6 aoĂ»t 1945.

On peut visiter Hiroshima en une journĂ©e, voire deux si on veut prendre son temps. Pour mieux rentabiliser le voyage, le mieux est de rajouter une journĂ©e ou deux pour aller jusqu’Ă  Miyajima (ćźźćł¶).

Dans cet article, Kimi vous prĂ©sente le meilleur de la ville d’Hiroshima !

※ Se rendre Ă  Hiroshima (ćșƒćł¶ăžèĄŒăæ–č)

La ville d’Hiroshima (ćșƒćł¶ćž‚) se situe dans la prĂ©fecture du mĂȘme nom (ćșƒćł¶çœŒ) Ă  environ 330 km d’Osaka. Le plus rapide et pratique pour s’y rendre depuis Osaka est le Shinkansen. On peut modifier l’heure du ticket une fois sans frais ainsi on peut partir ou rentrer plus tĂŽt ou plus tard, Ă  l’heure qui nous convient le mieux car il y a des dĂ©parts toutes les dix minutes en moyenne.

‱ En bus (バă‚čで)

Shin-Osaka Station
↓ Willer Express Bus (direction Hiroshima) ↓
Hiroshima Bus Center
Coût : 3 900 „
Temps de trajet : 6 heures environ

‱ En train (é›»è»Šă§)

Shin-Osaka Station
↓ Tokaido Sanyo Shinkansen (direction Hakata) ↓
Hiroshima Station
Coût : 10 630 „
Temps de trajet : 1 heure 20 environ

※ Visites (èŠłć…‰)

La plupart des sites Ă  visiter se trouvent assez proches de la gare, Ă  maximum 30 minutes de marche. Il est donc possible de visiter la ville Ă  pieds uniquement. Par temps ensoleillĂ© c’est bien plus agrĂ©able de marcher plutĂŽt que de prendre les transports. DĂ©couvrez un Top 3 des sites Ă  ne pas manquer Ă  Hiroshima.

① Le chĂąteau d’Hiroshima (ćșƒćł¶ćŸŽ)

ArrivĂ© Ă  la gare d’Hiroshima le matin, on peut commencer par la visite de son chĂąteau, accessible en 20 minutes Ă  pieds en empruntant les rues nommĂ©es la promenade de la culture (æ–‡ćŒ–ăźé“) ou de la paix (ćčłć’Œăźé“). Le chĂąteau d’Hiroshima est aussi surnommĂ© le chĂąteau de la Carpe (鯉柎, Ri-jƍ) dĂ» au fait que la zone de sa construction s’appelait Ă  l’Ă©poque Koi no Ura (ć·±æ–æ”Š), Koi signifiant « carpe ».

‱ Histoire du chĂąteau d’Hiroshima (ćșƒćł¶ćŸŽăźæ­ŽćČ)

La construction du chĂąteau d’Hiroshima fut dĂ©cidĂ©e par Mori Terumoto (æŻ›ćˆ©èŒć…ƒ) qui Ă©tait un membre du Conseil des Cinq Anciens (äș”ć€§è€, go-tairƍ) créé par Toyotomi Hideyoshi (è±Šè‡Łç§€ć‰). Cet Ă©difice constitue un exemple de l’architecture des chĂąteaux de plaine. Il bĂątit son chĂąteau en 1589 dans le delta de la riviĂšre Ìta (ć€Șç”°ć·) appelĂ© Ă  cette Ă©poque Gokamura (äș”çꇿ‘ , 5 villages). La ville d’Hiroshima n’existait alors pas encore. Le 5 avril 1589, aprĂšs la cĂ©rĂ©monie de pose de la premiĂšre pierre du chĂąteau, la recherche d’un nom plus appropriĂ© fut dĂ©cidĂ©. Le caractĂšre ćșƒ (hiro) fut empruntĂ© au nom de Oeno Hiromoto (ć€§æ±Ÿćșƒć…ƒ), un ancĂȘtre de la famille Mori, et fut ajoutĂ© Ă  ćł¶ (shima), empruntĂ© au nom de Fukushima Motonaga (çŠćł¶æ­Łć‰‡), celui qui guida Terumoto vers ce site. Le nom Hiroshima, qui littĂ©ralement signifie « grande Ăźle » ferait aussi rĂ©fĂ©rence Ă  l’une des Ăźles du delta de la riviĂšre Ìta sur laquelle fut bĂąti le chĂąteau.

Terumoto s’Ă©tablit dans le chĂąteau d’Hiroshima en 1591 pour gouverner les 9 provinces qui correspondent de nos jours Ă  Hiroshima, Shimane (ćł¶æ č県), Yamaguchi (ć±±ćŁçœŒ) et Ă  une partie des prĂ©fectures de Tottori (éł„ć–çœŒ) et Okayama (ćČĄć±±çœŒ).

Pendant la pĂ©riode Edo (æ±Ÿæˆžæ™‚ä»Ł), le chĂąteau d’Hiroshima occupait une superficie importante et Ă©tait entourĂ© de trois douves ainsi que de la riviĂšre Otagawa (ć€Șç”°ć·) qui formait une douve naturelle. Cependant, entre les pĂ©riodes Meji (明æČ»æ™‚代) et Showa (æ˜­ć’Œæ™‚ä»Ł), les douves extĂ©rieures et centrales se remplirent progressivement. À prĂ©sent la plupart des terrains d’origine du chĂąteau sont occupĂ©s par des bureaux et des Ă©coles. Les restes de la douve intĂ©rieure ainsi que l’enceinte principale (æœŹäžž, honmaru) et l’enceinte secondaire (äșŒăźäžž, ninomaru) ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s comme site national historique en 1953.

Le chĂąteau ne fut pas Ă©pargnĂ© par la bombe atomique et fut entiĂšrement dĂ©truit le 6 aout 1945. Il fut reconstruit en 1958 et sert Ă  prĂ©sent de musĂ©e de l’histoire d’Hiroshima avant la Seconde Guerre Mondiale.

‱ Visite du chĂąteau d’Hiroshima (ćșƒćł¶ćŸŽăźèšȘ敏)

Avant de s’aventurer au cƓur du chĂąteau, on l’admire en parcourant le chemin de course Ă  pieds (ćșƒćł¶ćŸŽăƒ©ăƒłăƒ‹ăƒłă‚°ă‚łăƒŒă‚č) faisant le tour complet du chĂąteau sur une distance de 1,5 km. IdĂ©al pour le petit jogging matinal ! Puis on peut se promener dans le parc, s’y relaxer et admirer les fleurs qui colorent le parc de diffĂ©rentes couleurs selon les saisons.

À l’intĂ©rieur, c’est la dĂ©couverte de l’histoire du chĂąteau, sa construction et sa culture Ă  travers des maquettes et des reproductions en grandeur nature de commerces et maisons reflĂ©tant le mode de vie de l’Ă©poque. Des armures, des armes et d’autres antiquitĂ©s sont Ă©galement exposĂ©es, mais avec interdiction de les photographier. Enfin, au sommet de la tour, classĂ©e comme TrĂ©sor National le 19 janvier 1931, on profite d’un panorama Ă  360 degrĂ©s sur la ville.

Dans le parc du chĂąteau, on peut Ă©galement passer par le sanctuaire Gokoku d’Hiroshima (ćșƒćł¶è­·ćœ‹ç„žç€Ÿ). Petit dĂ©tour qui vaut le coup d’Ɠil, le sanctuaire est trĂšs peu frĂ©quentĂ© et donc relativement calme. C’est un petit moment sympa de s’y balader entre la visite du chĂąteau et celle du parc du MĂ©morial de la Paix.

ChĂąteau d’Hiroshima (ćșƒćł¶ćŸŽ)
Adresse : 21-1 Motomachi, Naka-ku Hiroshima (ćșƒćł¶çœŒćșƒćł¶ćž‚äž­ćŒșćŸșç”ș21-1)
AccĂšs : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : http://www.rijo-castle.jp/index.html
Horaires : 9h00 – 18h00 (dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier : 9h00 – 17h00)
Tarifs : 370 „ (adultes) 180 „ (étudiants, personnes de plus de 65 ans)

Sanctuaire Gokoku d’Hiroshima (ćșƒćł¶è­·ćœ‹ç„žç€Ÿ)
Adresse : 21-2 Motomachi, Naka-ku (ćșƒćł¶ćž‚äž­ćŒșćŸșç”ș21-2)
AccĂšs : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : https://www.h-gokoku.or.jp/

② Le Parc du MĂ©morial de la Paix (ćčłć’Œèš˜ćż”慬朒)

AprĂšs cela, direction le parc du MĂ©morial de la Paix (ćčłć’Œèš˜ćż”慬朒). Rendant hommage aux victimes de la bombe atomique, il faut avoir le cƓur solide pour le visiter, certes, mais il est sans doute l’un des premiers lieux Ă  visiter avec le chĂąteau. Le parc comporte aussi les ruines du dĂŽme de Genbaku (ćŽŸçˆ†ăƒ‰ăƒŒăƒ ), l’un des quelques bĂątiments Ă  ne pas avoir Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©cimĂ©s.

Inauguré en août 1955, son musée expose des photos, des témoignages, des objets retrouvés et retrace le déroulement du drame dans une ambiance pesante et lourde. Des audioguides (400 „ la location) et des guides volontaires sont disponibles pour accompagner les visiteurs et donner des explications en plusieurs langues. Les successeurs de survivants sont aussi présents pour transmettre le vécu de ce drame et la volonté de vivre dans un monde de paix. Compter une à deux heures de visite.

Dans le bĂątiment principal (æœŹé€š, honkan), on apprend les effets de l’atomisation et on dĂ©couvre des objets laissĂ©s par des victimes ainsi que des documents tĂ©moignant de l’atrocitĂ© du drame afin de transmettre les dĂ©vastations du 6 aoĂ»t 1945, les ravages causĂ©s par les radiations et comment les survivants ont affrontĂ© les difficultĂ©s et les souffrances. La partie consacrĂ©e aux enfants disparus lors de cette catastrophe est profondĂ©ment bouleversante. Les cris de ces jeunes Ăąmes pourraient presque se faire entendre.

Le bĂątiment Est (東通, higashitate), comporte sur deux Ă©tages trois zones d’exposition thĂ©matiques :
Introduction aux Expositions (氎慄汕ç€ș) : la dĂ©couverte d’une ville rĂ©duite en cendres avec une projection en 3D de la zone urbaine d’Hiroshima avant et aprĂšs le bombardement ;
Les Dangers des Armes NuclĂ©aires (æ žć…”ć™šăźć±é™ș性) : en commençant par leur dĂ©veloppement, leurs menaces pour terminer par leur abolition ;
Histoire d’Hiroshima (ćșƒćł¶ăźæ­©ăż) : d’un aperçu de la ville victime de la guerre Ă  la crĂ©ation d’un Monde de Paix, en passant par les nombreux soutiens pour sa reconstruction.
Cela en plus d’un espace vidĂ©o dĂ©diĂ© aux tĂ©moignages de survivants de la bombe A. Les visiteurs peuvent visionner les tĂ©moignages de leur choix en plusieurs langues (japonais, anglais, chinois, corĂ©en) grĂące Ă  des cabines individuelles. Le rez-de-chaussĂ©e (1F) propose des expositions spĂ©ciales pour complĂ©ter les expositions permanentes et approfondir les connaissances relatives au bombardement atomique ou Ă  la paix, ainsi que des projections de films documentaires en japonais et anglais. Enfin, le premier sous-sol (B1F) expose des objets et documents rĂ©cemment acquis ainsi qu’une bibliothĂšque regorgeant de documents relatifs Ă  la bombe atomique et Ă  la paix.
Pour les passionnĂ©s d’Histoire et ceux qui souhaitent repartir avec des souvenirs, des ouvrages, DVD et autres produits sont disponibles Ă  la boutique.

La mémoire des victimes de la bombe atomique et la lecture de témoignages permettent aux visiteurs de ressentir cette expérience tragique et de mieux comprendre le véritable impact de cette catastrophe.

Parc du MĂ©morial de la Paix (ćčłć’Œèš˜ćż”慬朒)
Adresse : 1-1 Nakajima-cho, Naka-ku, Hiroshima (ćșƒćł¶çœŒćșƒćł¶ćž‚äž­ćŒșäž­ćł¶ç”ș1-1)
AccĂšs : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud

MusĂ©e du MĂ©morial de la Paix (ćčłć’Œèš˜ćż”èł‡æ–™é€š)
Adresse : 1-2 Nakajima-cho, Naka-ku, Hiroshima (ćșƒćł¶çœŒćșƒćł¶ćž‚äž­ćŒșäž­ćł¶ç”ș1-2)
AccĂšs : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : http://hpmmuseum.jp
Horaires : 8h30 – 18h00 (dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier : 8h30 – 17h00 / aoĂ»t : 8h30 – 19h00 / ouverture jusqu’Ă  20h00 les 5 et 6 aoĂ»t)
Tarifs : 200 „ (adultes), 100 „ (lycéens, personnes de plus de 65 ans)

⑱ Le Jardin Shukkei (çžźæ™Żćœ’)

Puis il y a enfin le jardin japonais Shukkei (çžźæ™Żćœ’). Sa construction remonte Ă  1620, l’annĂ©e suivant celle oĂč Asano Nagaakira (攅野長晟) est devenu le Daimyƍ (ć€§ć, seigneur fĂ©odal japonais) d’Hiroshima. Il a Ă©tĂ© construit par son principal serviteur, Ueda Sƍko (侊田漗缇), un cĂ©lĂšbre maĂźtre de la cĂ©rĂ©monie du thĂ©, en tant que jardin de la villa de Nagaakira. Son nom signifiant littĂ©ralement « jardin paysager rĂ©tractable » exprime l’idĂ©e de collecter et de miniaturiser de nombreuses vues panoramiques, et selon la tradition, il s’agit d’un paysage miniaturisĂ© sous le modĂšle de Xihu (lac de l’Ouest) Ă  Hangzhou, en Chine.

Afin de rendre le jardin Shukkei plus vaste que sa superficie rĂ©elle, chaque partie est riche en paysages variĂ©s, que ce soit des petites montagnes isolĂ©es comme Kifukuzan (ç„șçŠć±±, la montagne de la paix et des bĂ©nĂ©dictions), des vallĂ©es solitaires comme Koshƍkei (ć€æŸæž“, la vallĂ©e des vieux pins) ou Gingakei (銀æČłæž“, la vallĂ©e de la Voie LactĂ©e), auxquelles se mĂȘlent les couleurs des diffĂ©rentes saisons sur le halo de fleurs de cerisiers (æĄœèŠ±ć··, ƍkakƍ) ou sur le verger de pruniers (æą…æž—, bairin) pour un spectacle concentrĂ© et une diversitĂ© qui rendent vraiment le jardin digne de son nom.

En 1945, le jardin fut dĂ©truit par la bombe atomique. Cependant, le Conseil PrĂ©fectoral de l’Éducation d’Hiroshima prit la dĂ©cision d’Ă©tablir des rĂ©parations pour restaurer son paysage d’origine, ainsi que les diffĂ©rentes structures.

Ce jardin Ă©lĂ©gant datant donc de l’Ăšre Edo (æ±Ÿæˆžæ™‚ä»Ł) s’apprĂ©cie Ă  toutes les saisons. On peut profiter de la beautĂ© des feuilles d’Ă©rables en automne, les fleurs de pruniers en fin d’hiver et les fleurs de cerisiers et pĂȘchers au printemps. Le grand tour du jardin prend environ 40 minutes. Il y a de trĂšs bons spots pour prendre de belles photos et admirer la beautĂ© des fleurs. Au centre du jardin se trouve l’Ă©tang Takuei (æżŻçș“æ± , l’Ă©tang de la puretĂ© purifiante), contenant plus de 10 Ăźlots comme Suishin-tƍ (æ°Žćżƒćł¶, l’Ăźle du cƓur de l’eau). Autour de sa circonfĂ©rence, vallĂ©es, ponts sont reliĂ©s par un chemin par lequel on peut se promener et apprĂ©cier l’Ă©tendue du jardin.

Le pont qui enjambe le centre de l’Ă©tang, Kokƍ-kyƍ (è·šè™č橋, pont arc-en-ciel chevauchant), a d’abord Ă©tĂ© construit diffĂ©remment, puis dĂ©moli et refait dans sa forme actuelle Ă  l’ordre de Asano Shigeakira (攅野重晟), septiĂšme seigneur du clan, par un cĂ©lĂšbre bĂątisseur de Kyoto. Il tĂ©moigne d’une maĂźtrise libre d’une technique audacieuse et novatrice qui rappelle Ă  la fois Engetsubashi dans le jardin Koishikawa Korakuen (ć°çŸłć·ćŸŒæ„œćœ’) Ă  Tokyo et Chitosebashi au palais dĂ©tachĂ© de ShĆ«gakuin (俼歩陱) Ă  Kyoto.

Les salons de thĂ© SeifĆ«kan (æž…éąšé€š) et Meigetsutei (明月äș­) se trouvent respectivement prĂšs du centre du jardin et au nord. Ils Ă©taient particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©s des nombreuses gĂ©nĂ©rations de Daimyo du clan Asano.

PrĂšs de l’entrĂ©e principale, la boutique propose des souvenirs en plus de plats et boissons Ă  dĂ©guster sur des tables Ă  cĂŽtĂ© en extĂ©rieur (il est interdit de manger et boire dans l’enceinte du jardin). Dans l’enceinte du jardin se trouve Ă©galement le musĂ©e d’art prĂ©fectoral. On peut le visiter de 9h Ă  17h au prix de 510 „.

Site touristique trĂšs populaire, le jardin Shukkei attire aujourd’hui environ 250 000 visiteurs chaque annĂ©e.

Jardin Shukkei (çžźæ™Żćœ’)
Adresse : 2-11 Kaminobƍri-chƍ, Naka-ku, Hiroshima (ćșƒćł¶çœŒćșƒćł¶ćž‚äž­ćŒș侊ćčŸç”ș2−11)
AccĂšs : Hiroshima Station (JR Lines) sortie sud
Site internet : https://shukkeien.jp/
Horaires : 9h00 – 18h00 (octobre Ă  mars Ă  : 9h00 – 17h00)
Tarifs : 260 „ (adultes), 150 „ (étudiants), 100 „ (lycéens et enfants) gratuit pour les personnes de plus de 65 ans

Il vous reste du temps ? Si ces trois spots ne suffisent pas, il y a d’autres choses Ă  voir dans la ville de la paix et le reste de sa prĂ©fecture. L’Office de tourisme d’Hiroshima est trĂšs bien fourni : https://visithiroshima.net

※ Budget approximatif (äșˆçź—)

Combien prĂ©voir pour voyager Ă  Hiroshima ? En se basant sur un sĂ©jour de deux jours avec une nuit dans un hĂŽtel, le transport en train, en mangeant dans des restaurants et en se faisant plaisir, voici les chiffres approximatifs pour une personne partant de la prĂ©fecture d’Osaka.

  • Transport : 23 320 „
  • Logement : 5 907 „
  • Nourriture / Restaurants : 5 360 „
  • Visites / ActivitĂ©s : 1 090 „
  • Achats / Souvenirs / Cadeaux : 3 590 „

Total : 39 267 „ (~ 303 €)

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♫ Un article = Une chanson â–ș BTS Dynamite 

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▶ 22 juin 2021 ; 6 ans au Japon (æ—„æœŹă§ïŒ–ćčŽé–“ăŒç”ŒăŁăŸ)

Je ne pensais pas atteindre les six ans de vie au Japon ces derniĂšres semaines, tellement j’ai stressĂ© en attendant mon nouveau visa aprĂšs les soucis de dossier. D’ailleurs, la Kimi ĂągĂ©e Ă  l’Ă©poque de 25 ans Ă  son arrivĂ©e au Japon avec un PVT ne s’imaginait pas non plus aller aussi loin, je suppose 😂. Du moins elle Ă©tait loin de s’imaginer les pĂ©ripĂ©ties, les aventures, les surprises et les dĂ©ceptions, les problĂšmes qu’elle allait devoir surmonter.

Depuis mon premier visa, chaque annĂ©e n’a jamais vraiment Ă©tĂ© la mĂȘme et beaucoup de choses ont changĂ© jusqu’Ă  aujourd’hui. Je n’avais pas les mĂȘmes prioritĂ©s, les mĂȘmes rĂȘves, les mĂȘmes problĂšmes et prĂ©occupations, j’avais moins confiance en moi, le Covid n’existait pas… J’ai eu un parcours semĂ© de beaucoup d’embĂ»ches et je n’avais parfois pas le choix que de les franchir. Je me suis dĂ©brouillĂ©e et j’ai dĂ» apprendre Ă  davantage me surpasser seule. Il le faut quand la famille est Ă  des milliers de kilomĂštres et tout simplement parce qu’on ne peut pas compter sur les autres, mais on peut toujours compter sur soi-mĂȘme. Je me suis battue pour atteindre mes objectifs et rĂ©aliser mes rĂȘves. Et mĂȘme si je n’ai pas choisi la facilitĂ©, si j’ai du fournir beaucoup d’efforts, faire des sacrifices et me dĂ©merder seule au contraire de personnes auxquelles on leur a tout tendu ou avaient les bons contacts, j’ai trĂšs rarement Ă©chouĂ©. MĂȘme si j’ai beaucoup doutĂ© ou me suis souvent dĂ©couragĂ©e et remise en question.

On m’a demandĂ© rĂ©cemment si j’Ă©tais fiĂšre de mon parcours.

FiĂšre… Je ne suis pas du genre Ă  me valoriser et Ă  me jeter des fleurs. Mais oui pour une fois j’ai envie de dire que je suis fiĂšre de tout ce que j’ai pu accomplir, en particulier quand mon entourage me le fait remarquer Ă©galement et qu’Ă  ma place, certains n’auraient jamais osĂ©. Nous grandissons en prenant des initiatives plus audacieuses et en essayant d’apprendre de nos expĂ©riences de vie. Parfois, nous nous accrochons Ă  nos espoirs, nous surmontons nos peurs, nous rĂ©ussissons et nous Ă©chouons. Ca fait partie de la vie. Mais chaque expĂ©rience ouvre la porte Ă  de nouvelles possibilitĂ©s. Toutes les Ă©tapes franchies font partie du voyage de font de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Et je suis aujourd’hui reconnaissante envers cette Kimi qui aprĂšs tout ce parcours est devenue celle qu’elle est aujourd’hui. S’auto-complimenter, s’auto-fĂ©liciter, c’est aussi important pour ĂȘtre bien dans son corps et son esprit. J’ai appris Ă  me rappeler que je n’avais pas que des dĂ©fauts et que uniquement s’auto-critiquer ou se dĂ©valoriser ne servait Ă  rien. Non, il n’y aura pas toujours quelqu’un pour nous dire que nous sommes exceptionnel, gĂ©nial, ou pour nous rĂ©conforter dans les moments difficiles. Mais il y aura toujours soi-mĂȘme pour le faire.

On m’a demandĂ© rĂ©cemment si je regrettais d’ĂȘtre partie.

Mon plus grand regret aurait Ă©tĂ© de ne jamais ĂȘtre partie ! Un PVT on peut l’avoir qu’une fois dans sa vie. Il faut la saisir tant cette expĂ©rience nous apporte beaucoup personnellement. J’avais pourtant une vie stable en rĂ©gion parisienne : un CDI, un appartement, des loisirs, des sorties sympa Ă  Paris, des super amis et collĂšgues. J’ai tout laissĂ© pour le Japon. J’Ă©tais jeune, sans conjoint, sans enfants, je n’avais pas cette contrainte contrairement Ă  certaines de mes amies. C’Ă©tait le moment d’y aller. Ce projet n’a jamais voulu quitter mon esprit, mĂȘme si j’avais toujours la possibilitĂ© d’y voyager.

On m’a demandĂ© rĂ©cemment si quelque chose en France me manquait aujourd’hui.

Ça dĂ©pend de la chose en question. Le Japon a ses bons et mauvais cĂŽtĂ©s comme tout pays. Mais je m’y sens vraiment bien, en sĂ©curitĂ© et surtout je sens que je suis moi-mĂȘme. Je peux aussi me rendre dans des endroits qui me rappellent un peu mon pays. Ce qui me manque le plus, ce sont mes proches. Si j’avais le pouvoir de les amener tous ici, je le ferais.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, je me trouve encore au Japon avec une vie de construite : un travail, un logement, un mode de vie confortable et agrĂ©able, des loisirs, un petit rĂ©seau d’amis… J’ai passĂ© une belle annĂ©e encore. Donc comme d’habitude, faisons le bilan de cette belle annĂ©e :
– J’ai repris le tennis dans un club.
– J’ai jouĂ© au jeu Suika Wari (ă‚čむカć‰Čり) Ă  l’Ă©cole oĂč je travaille, expĂ©rimentĂ© la rĂ©colte de patates (èŠ‹æŽ˜ă‚Š), de mikan (みかん狩り), de fraises (いづご狩り) et cĂ©lĂ©brĂ© d’autres fĂȘtes traditionnelles comme Setsubun (節戆) et Hina Matsuri (ăČăȘ焭り). Beaucoup d’Ă©vĂ©nements qui rendent l’annĂ©e scolaire au Japon enrichissante et passionnante !
– J’ai fĂȘtĂ© le Tanabata (äžƒć€•) chez moi en dĂ©corant une branche de bambou feuillue et en Ă©crivant des vƓux.
– J’ai expĂ©rimentĂ© le Taichi (ć€Șæ„”æ‹ł).
– J’ai refait un road trip et cette fois je suis allĂ©e jusqu’Ă  Shirakawago (ç™œć·éƒ·), Kanazawa (金æČą) et la pĂ©ninsule de Noto (èƒœç™»ćŠćł¶).
– J’ai passĂ© un court mais trĂšs bon sĂ©jour Ă  Tottori (éł„ć–), et pour une fois je ne voyageais pas seule.
– J’ai fait une balade Ă  chameau dans les dunes de Tottori (éł„ć–) et du kayak au bords des cĂŽtes d’Ajiro (ç¶Č代).
– J’ai fait un road trip Ă  Shikoku (ć››ć›œ) en passant par l’Ăźle d’Awaji (æ·Ąè·Żćł¶).
– A dĂ©faut de ne pas avoir pu faire le Mont Fuji une quatriĂšme fois, j’ai escaladĂ© d’autres petites montagnes : le mont Maya (æ‘©è€¶ć±±) Ă  Kobe (焞戞), le mont Kyusho (äč…æŸć±±) Ă  Tottori (éł„ć–), le mont Tsurugi (扣汱) Ă  Shikoku (ć››ć›œ), le mont Hiei (æŻ”ćĄć±±) Ă  Kyoto (äșŹéƒœ), le mont Misen (ćŒ„ć±±) Ă  Miyajima (ćźźćł¶), le mont Konozan (äș€é‡Žć±±) Ă  Katano (äș€é‡Ž)…
– J’ai explorĂ© les forĂȘts et parcs naturels de la prĂ©fecture d’Osaka (性é˜Șćșœæ°‘ăźæŁź)
– J’ai fini par prendre goĂ»t aux voyages en voiture et Ă  scooter, malgrĂ© les limites de vitesse pitoyables et la conduite catastrophique des gens du Kansai. J’ai entre autres voyagĂ© jusqu’Ă  Izumo (ć‡șé›Č) et la prĂ©fecture de Mie (侉重県) Ă  bord d’une titine confortable !
– J’ai renouvelĂ© mon passeport (qui n’est pas prĂȘt de me servir pour voyager…)
– Je n’ai pas fĂȘtĂ© seule mon anniversaire malgrĂ© la pandĂ©mie. Je me suis offerte en cadeau un pass annuel Ă  Universal Studios Japan.
– J’ai passĂ© le TOEIC afin d’affirmer mes capacitĂ©s Ă  enseigner l’anglais (et parce que je n’avais jamais eu l’occasion de le passer).
– A dĂ©faut de ne pas avoir pu renter en France, j’ai passĂ© les fĂȘtes de fin d’annĂ©e Ă  Tokyo dans ma famille japonaise et passĂ© du bon temps avec mes amis TokyoĂŻtes.
– Ma santĂ© pas toujours au top m’a obligĂ© Ă  rendre visite au mĂ©decin, au dentiste, Ă  l’opticien et l’ORL. Sinon tout va bien.
– J’ai visitĂ© le parc SUPER NINTENDO WORLD de Universal Studios Japan plusieurs fois. Je me suis en moyenne rendue une fois par mois au parc pour rentabiliser mon pass.
– J’ai suivi la tradition japonaise et offert des chocolats de Saint-Valentin Ă  tous les hommes de mon entourage. Et pour le White Day, j’en ai mĂȘme eu en retour !
– J’ai fĂȘtĂ© un Hanami pluvieux au parc du chĂąteau d’Osaka. Les cerisiers en fleurs Ă©taient quand mĂȘme magnifiques.
– J’ai voyagĂ© Ă  Hiroshima (ćșƒćł¶) et Miyajima (ćźźćł¶).
– J’ai visitĂ© le parc Banpaku Kinen (äž‡ćšèš˜ćż”ć…Źćœ’) et la tour du Soleil (ć€Șé™œăźćĄ”).
– J’ai accompli une annĂ©e en tant que professeure en charge de l’anglais dans une Ă©cole maternelle. Loin du poste de simple assistante ! J’ai passĂ© une annĂ©e un peu difficile, parfois trĂšs stressante et Ă©prouvante. Je n’avais pas imaginĂ© l’ampleur des difficultĂ©s et avais sans doute surestimĂ© mes capacitĂ©s. A la fin de l’annĂ©e scolaire, j’ai eu du mal Ă  rĂ©aliser ĂȘtre parvenue Ă  complĂ©ter une annĂ©e scolaire entiĂšre !
– J’ai renouvelĂ© mon visa travail et obtenu un nouveau visa de 5 ans !

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Et comme toujours, il y a encore beaucoup de choses que je souhaite accomplir :
– Escalader le Mont Fuji, encore une fois
– Passer un week-end Ă  la pĂ©ninsule d’Izu
– Faire une excursion au Mont Mitake, au Mont Tsukuba, Ă  la vallĂ©e Yushin (quand le circuit sera Ă  nouveau ouvert), aux Cascades Kegon de Nikko, Ă  Shosenkyo Gorge, au lac Miyagase

– Faire un tour en hĂ©licoptĂšre Ă  Maihama
– Voir un spectacle de Kabuki
– Assister Ă  un match de Sumo
– Continuer Ă  tester des restaurants, cafĂ©s et Izakaya (avec ou sans amis haha)
– Visiter Hamamatsu et Samantha Martha
– Assister Ă  une vraie cĂ©rĂ©monie de thĂ©
– Assister au Sapporo Snow Festival, au festival de Tsurugaoka Hachimangu Ă  Kamakura, au festival du Tanabata Ă  Sendai
– Aller Ă  Hakone, Okinawa, Ishigaki, Shizuoka, Kyushu, Nagasaki, Goto, Tochigi et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
– Visiter Okuno-shima (性äč…野泶), l’üle aux lapins
– Assister au Oji Fox Parade pour le Nouvel An
– Visiter le jardin Sankeien en automne et au printemps
– Faire un voyage Ă  Hong Kong, aux Philippines, Ă  Hawaii, Ă  Bali, au Vietnam

– RĂ©ussir le JLPT N2
– Faire du rafting

Je souhaite que la crise sanitaire que nous traversons depuis plus d’un an s’amĂ©liore, qu’on retrouve la vie normale que l’on a toujours connu pour pouvoir accomplir tous ces petits projets. Avec mon nouveau visa travail, je suis encore lĂ  pour au moins 5 ans. J’ai au moins 5 ans pour continuer Ă  faire des dĂ©couvertes et Ă  profiter du Japon.

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▶ Hiroshima Travel – Nourriture et Restaurants

Bien sĂ»r, en voyage Ă  Hiroshima, et comme pour tout voyage d’ailleurs, il est indispensable de tester les spĂ©cialitĂ©s ! Niveau nourriture, si on dit Hiroshima, on pense en premier Ă  l’Okonomiyaki (ăŠć„œăżç„Œă). Comment ? Mais l’Okonomiyaki n’est pas censĂ© venir d’Osaka ? Si c’est vrai, mais selon les rĂ©gions il y a plusieurs variantes. Et Hiroshima a la sienne. C’est pour cela qu’il ne va pas s’appeler simplement Okonomiyaki mais Hiroshima-fĆ« Okonomiyaki (ćșƒćł¶éąšăŠć„œăżç„Œă, Okonomiyaki au style d’Hiroshima) ou Hiroshimayaki (ćșƒćł¶ç„Œă).

Quelle est la diffĂ©rence ? On retrouve les mĂȘmes ingrĂ©dients que l’Okonomiyaki classique soit : la pĂąte (faite de farine de blĂ© 氏éșŠçȉ et d’eau æ°Ž), du chou (キャベツ), des pousses de soja (もやし), du porc (豚肉), du tenkasu (怩かす), un Ɠuf (玉歐), des oignons verts (ネゼ)… Cependant la prĂ©paration est diffĂ©rente. Pour faire un Hiroshimayaki, les ingrĂ©dients sont disposĂ©s en couches individuelles sur une plaque chauffante teppan (é‰„æż), en plus d’ajouter une couche de udon ou de soba. ComparĂ©e Ă  celle du Kansai, la quantitĂ© de chou est supĂ©rieure, et la prĂ©sence des nouilles en fait un repas consistant mais incroyablement dĂ©licieux !
Pour rappel, l’Okonomiyaki « classique » d’Osaka, est prĂ©parĂ© en mĂ©langeant les ingrĂ©dients ensemble avant de les cuire sur la plaque et ne sont pas accompagnĂ©s de nouilles.

Puis, Ă  Hiroshima, l’autre aliment phare, c’est l’huĂźtre ! Hiroshima est l’une des quatre rĂ©gions du Japon rĂ©putĂ©es pour la culture de dĂ©licieuses huĂźtres. Elles sont connues pour ĂȘtre petites, mais incroyablement charnues et savoureuses. Pour les amateurs d’huĂźtres, Hiroshima est l’endroit idĂ©al pour en dĂ©guster de diffĂ©rentes façons : en barbecue de fruits de mer, dans un Okonomiyaki, grillĂ©es, avec du riz…

Kimi, elle ne raffole pas des huĂźtres. En revanche elle adore les Okonomiyaki et pour avoir dĂ©jĂ  goĂ»tĂ© au Hiroshimayaki lors de festivals d’Ă©tĂ©, elle s’est orientĂ©e vers un restaurant qui en prĂ©pare. Et elle en a trouvĂ© un qui en prĂ©pare vraiment de trĂšs bons ! Pire, ce restaurant va vous faire aimer davantage ce plat et vous donner envie d’y revenir !

Kimi teste le Onokomiyaki au style d’Hiroshima (ćșƒćł¶éąšăŠć„œăżç„Œă) chez Nagataya (長田汋)

Pour goĂ»ter au fameux Hiroshimayaki, direction Nagataya (長田汋), un restaurant parmi tant d’autres mais assez bien rĂ©putĂ©. Il n’y a qu’Ă  voir Ă  l’heure du dĂ©jeuner ! Le restaurant est bondĂ©, il faut parfois faire la queue Ă  l’extĂ©rieur jusqu’Ă  ce qu’une table se libĂšre. La maison propose divers Okonimiyaki au style d’Hiroshima, Ă  des prix et des accompagnements diffĂ©rents. On va en trouver avec du fromage, avec beaucoup d’oignons verts, du mochi, du kimchi, des huĂźtres et autres fruits de mer… À partager Ă  plusieurs ou pour une personne, le prix d’un Hiroshimayaki varie de 750 „ Ă  1 680 „. On choisit soit soba soit udon pour la couche de nouilles et enfin on peut ajouter Ă  l’unitĂ© les accompagnements de son choix. Pour les vĂ©gĂ©tariens, les mĂȘmes Hiroshimayaki sont proposĂ©s sans viande. Le menu est disponible en anglais et il y a Ă  la fois des tables et des comptoirs pour les clients venant seuls.

Les clients Ă©tant placĂ©s aux comptoirs se retrouvent aux premiĂšres loges pour admirer le spectacle : la prĂ©paration de leur Hiroshimayaki en direct live ! Et ça reste fascinant Ă  regarder ! Les cuisiniers, dans un timing toujours aussi bon, organisĂ©s, prĂ©parent entre trois et cinq Hiroshimayaki en mĂȘme temps, disposant les ingrĂ©dients les uns aprĂšs les autres. Des gestes rĂ©pĂ©tĂ©s et rapides pour rĂ©aliser des plats trĂšs appĂ©tissants. À regarder, cela semble simple Ă  cuisiner ! Leur prĂ©paration demande quand mĂȘme du temps ; entre 10 et 20 minutes. Eh oui, les ingrĂ©dients n’Ă©tant pas mĂ©langĂ©s mais empilĂ©s, il faut leur laisser le temps de cuire avant d’ĂȘtre retournĂ© et disposĂ© sur la couche infĂ©rieure.

Admirons en dĂ©tail cette prĂ©paration ! Le plat se prĂ©pare en couches successives sur un teppan (plaque chauffante) avec tout d’abord la pĂąte. Ensuite on y place le chou coupĂ© en lamelles, des crevettes, du poulpe, du calamar, etc. selon le Okonomiyaki choisi, les pousses de soja, le tenkasu, et les morceaux de viande (porc en lamelles) et on retourne le tout.

Puis viennent les nouilles (soba ou udon) sur lesquelles on va venir disposer les couches prĂ©cĂ©dentes. AprĂšs cela, on dispose l’ensemble sur un Ɠuf battu et Ă©talĂ© comme une crĂȘpe sur la mĂȘme plaque et on laisse le tout cuire jusqu’à ce que le chou soit tendre et la viande bien cuite. On retourne une derniĂšre fois et enfin, on Ă©tale une couche gĂ©nĂ©reuse de sauce okonomi faite d’un mĂ©lange de vinaigre de sakĂ©, de miel et de purĂ©e de lĂ©gumes, et selon les envies du client, de la sauce mayonnaise et /ou de la sauce Ă©picĂ©e… Bon appĂ©tit !

L’avantage de ce plat est que Ă©tant donnĂ© qu’il reste sur la plaque chauffante, il ne refroidit pas. Par contre en Ă©tĂ©, il vaut mieux Ă©viter d’en manger !

Premier test, Kimi a opté pour le Hiroshimayaki Special avec du fromage et des soba à 1 400 „. Pour sa deuxiÚme visite, elle a choisi le Hiroshimayaki Seafood avec des udon à 1 100 „ et y a inclu du fromage et du mochi.

On se sert de petites portions qu’on dĂ©coupe et accompagne de sauce ou non et on profite du goĂ»t de chaque bouchĂ©e, de l’ambiance et l’animation du restaurant. Un pur moment de bonheur qui vaut autant que des repas dans des restaurants de luxe ou de haute gastronomie. Il en faut peu pour ĂȘtre heureux ! On quitte le restau avec le sourire et l’envie d’y revenir (encore) trĂšs vite !

Adresse : Shigeishi Building 1F, 1-7-19 Otemachi, Naka-ku, Hiroshima (ćșƒćł¶çœŒćșƒćł¶ćž‚äž­ćŒșć€§æ‰‹ç”ș1-7-19 é‡çŸłăƒ“ăƒ«1F)
AccĂšs : Hondori Station (Astramline, Hiroden Street Car)
Site internet : http://nagataya-okonomi.com/

Retrouvez la préparation et la dégustation de cette spécialité en vidéo sur
Kimi no Terebi (キミぼテレビ) et aussi TikTok !


Avez-vous testé le Hiroshimayaki ? Préférez-vous les hußtres ou le Hiroshimayaki ?


♫ Un article = Une chanson â–ș Le Livre de la Jungle – Il en faut peu pour ĂȘtre heureux

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▶ 22 juin 2017 ; 2 ans au Japon (æ—„æœŹă§ïŒ’ćčŽé–“ăŒç”ŒăŁăŸ)

22 juin 2017 ! Que le temps passe vite ! Me voilĂ  dĂ©jĂ  Ă  deux ans de vie au Japon, j’ai l’impression que c’Ă©tait hier que je venais habiter au Japon ! Comme pour la premiĂšre annĂ©e, j’ai envie de faire le bilan.

Cette deuxiĂšme annĂ©e au Japon, comment Ă©tait-elle ? Je dirai peut-ĂȘtre aussi difficile que la premiĂšre mais ce n’Ă©tait pas la mĂȘme difficultĂ©. L’annĂ©e derniĂšre, la difficultĂ© numĂ©ro un : chercher un travail. Cette annĂ©e, la difficultĂ© numĂ©ro un : m’adapter au travail ! Et ce n’Ă©tait pas toujours gagnĂ©. L’annĂ©e derniĂšre : j’ai appris Ă  servir du vin et du champagne et Ă  porter 3 assiettes en mĂȘme temps. Cette annĂ©e : j’ai appris Ă  enseigner le français Ă  des japonais. L’annĂ©e derniĂšre : je vivais dans une share house. Cette annĂ©e : j’ai dĂ©mĂ©nagĂ© dans un studio. Bref, je zappe les mauvais moments, ça ne sert Ă  rien de s’Ă©taler. Mais cette annĂ©e fut malgrĂ© tout riche, mĂȘme si j’ai plus travaillĂ© qu’autre chose. Je n’ai pas beaucoup voyagĂ© mais j’en prĂ©vois pleins pour bientĂŽt ! Mon Ă©panouissement est grandissant. Je m’amuse, je profite des petites occasions qui se prĂ©sentent et je me sens toujours aussi bien en globalitĂ© ici. Alors, cette annĂ©e-lĂ  :

  • J’ai dĂ©mĂ©nagĂ© dans un studio, dans la campagne de la prĂ©fecture de Kanagawa. C’est parfois chiant d’habiter loin, mais je m’adapte.
  • J’ai loupĂ© tous les matsuri d’Ă©tĂ© parce que je travaille le samedi. J’ai juste vu une partie du feux d’artifice de Futako-Tamagawa.
  • Je me suis fait des amies… françaises, avec qui j’aime beaucoup sortir ! Violaine, Elodie, Pauline… Si vous passez par lĂ  ! Et ça fait du bien car….
  • Finalement j’ai rĂ©alisĂ© une chose : se lier d’amitiĂ© avec des japonais(es), c’est finalement trĂšs compliquĂ©. La relation n’est pas aussi sincĂšre et on ne peut pas se confier.
  • J’ai rĂ©alisĂ© aussi que les japonais, Ă  vouloir ĂȘtre trop polis, sont Ă  la limite de l’hypocrisie, parce qu’ils ne disent jamais les choses directement ! Et ça c’est quelque chose que j’ai du mal Ă  supporter. Il y a aussi une sorte de racisme envers les Ă©trangers, bien diffĂ©rente de la notre (haha) mais bien plus blessante je trouve. Un japonais ne vous traitera jamais de « sale Ă©tranger » ici mais vous le fera comprendre dans son comportement tout en faisant comme si de rien n’Ă©tait (oui, les japonais ne disent rien directement).
  • Cependant, tous les japonais ne sont pas comme ça non plus ! Mes apprenants et les quelques amis japonais que j’ai rĂ©ussi Ă  me faire sont des personnes adorables et je les aime beaucoup ! J’ai vraiment fait des rencontres marquantes et toutes ces rencontres m’ont permise de me maintenir debout et de passer des bons moments ! Je ne pensais jamais dire un jour « Enseigner le français, c’est amusant ! » J’ai la sensation de bien plus profiter de la vie, de sortir, de m’amuser maintenant que quand j’Ă©tais adolescente. Je me dis que « Oui, la vie, elle est cool ! » et qu’il ne faut pas se laisser abattre par les petits tracas qu’elle peut parfois te balancer en pleine figure.
  • J’ai changĂ© personnellement, dans mon relationnel avec les gens, dans ma façon d’agir et de m’imposer. J’ai appris Ă  m’ouvrir et Ă  ĂȘtre moins timide. Oui, le travail Ă  l’Ecole Sympa ne m’a pas apportĂ©e qu’un Visa et un salaire ! Je n’avais pas remarquĂ© Ă  quel point j’ai pu ĂȘtre enfermĂ©e dans ma bulle et effrayĂ©e Ă  l’idĂ©e de mettre un pied dans le monde extĂ©rieur toutes ces annĂ©es, et vraiment ça peut bloquer beaucoup d’issues. Maintenant, je m’aperçois que je peux en apprendre beaucoup sur la vie et sur les relations humaines et crĂ©er des liens avec des personnes qui ne viennent pas forcĂ©ment du mĂȘme monde que le mien. Bon aprĂšs c’est sĂ»r, ça ne marche pas avec tout le monde non plus hein :’D.
  • Je vais toujours autant au KaraokĂ© et j’aime toujours autant Starbucks.
  • Je suis allĂ©e Ă  la plage Ă  Enoshima pour me baigner !
  • J’ai fĂȘtĂ© mon premier Halloween Ă  Shibuya !
  • J’ai dĂ©crochĂ© le JLPT N5 !
  • Je suis allĂ©e Ă  Karuizawa.
  • J’ai fait du Taiko pour la premiĂšre fois !
  • J’ai vu mes CNBLUE 10 fois en concert/fanmeeting (dont 7 au Japon). Avec l’emploi du temps que j’avais, j’ai bien gĂ©rĂ©. Merci de venir aussi souvent au Japon les gars !

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Une année chaotique, mouvementée, parfois difficile mais trÚs enrichissante ! Et il y a encore beaucoup de choses que je veux accomplir durant cette troisiÚme année au Japon qui commence :

  • Escalader le Mont Fuji
  • Voir un spectacle de Kabuki
  • Assister Ă  un match de Sumo
  • Aller Ă  FujiQ
  • Assister Ă  une vraie cĂ©rĂ©monie de thĂ©
  • Aller Ă  Okinawa, Fukuoka, Mie, Hiroshima, Shirakawago, Hokkaido et pleins d’autres endroits magnifiques du Japon
  • Faire un voyage Ă  Hong Kong, aux Philippines, Ă  Bali…
  • RĂ©ussir le JLPT N4, puis le N3 si vraiment je deviens balĂšze en japonais

Pour l’instant, ai-je envie de rester au Japon et d’y passer ma vie ? Y passer ma vie, je ne sais toujours pas, je ne peux pas me projeter autant… Mais pour l’instant OUI, je veux rester ! Une chose est sĂ»re, je ne quitterai pas le Japon tant que je n’aurais pas accompli les objectifs ci-dessus !